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Traitement chirurgical par plaque interne
Initialement mises en place sur la face dorsale, les plaques
palmaires ont rapidement été préférées par les chirurgiens
pour éviter les nombreuses complications tendineuses
dont elles étaient sujettes à l’origine.
L’introduction des plaques verrouillées a apporté une rigi-
dité telle qu’une mobilisation précoce est désormais
possible, permettant une excellente récupération des
mobilités du poignet et de la force pour une morbidité
bien moindre.
Traitement par « Spécifique-Fragment » fixation
Cette méthode utilise des miniplaques et agrafes qui
maintiennent individuellement une multitude de frag-
ments osseux fracturés. Cette pratique a montré sa supé-
riorité sur la rigidité du montage en comparaison avec les
méthodes de synthèse chirurgicale par fixateur externe.
Elle pourrait permettre selon la rigidité du montage une
mobilisation précoce. Sa grande maniabilité et sa capacité
à fixer électivement des petits fragments osseux articu-
laires lui ont permis d’être adoptée par plusieurs centres
spécialisés.
Fixation intramédullaire du radius distal
Cette nouvelle technique utilisant le Micronail®permet
un traitement mini-invasif des fractures du radius distal.
Le clou (nail) est introduit par la styloïde radiale et
comprend trois vis distales de 2,4 mm sous-chondrales
et d’orientation divergente antérieure et postérieure.
Il existe également deux vis proximales introduites à
l’aide du viseur de l’ancillaire. Le clou est entièrement
intramédullaire. Cette technique d’ostéosynthèse serait
indiquée pour les fractures extra-articulaires, voire les
fractures articulaires simples.
Les fractures associées de la styloïde ulnaire
Les effets d’une fracture de la styloïde ulnaire non
traitée, associée à une fracture du radius distal, ont large-
ment été discutés, mais non unanimement reconnus.
Certains auteurs redoutent une instabilité de l’articula-
tion radio-ulnaire distale (RUD), ou des perforations
du Triangular FibroCartilage Complex (TFCC), voire
des répercussions sur la mobilité et la force du poignet.
Il semblerait que les fractures de la base de la styloïde
déplacées de plus de 2 mm soient significativement à
l’origine d’une instabilité de l’articulation RUD. Elles
sont donc une indication idéale à une ostéosynthèse par
broche.
Le fixateur externe « radial pur »
Les fiches du fixateur externe sont exclusivement placées
sur le radius, en épiphysaire et en diaphysaire de part et
d’autre du foyer de fracture. Les fiches distales sont utili-
sées comme « joystick » pour réduire la fracture. Ce mode
de fixation externe a montré sa supériorité par rapport au
fixateur qui ponte l’articulation radiocarpienne et dont le
fonctionnement nécessite un ligamentotaxis efficace, ce
qui n’est pas toujours le cas dans les fractures articulaires
ou à bascule antérieure.
Ainsi, le fixateur externe « radial pur » apporte des résul-
tats intéressants sur la réduction radiologique de la frac-
ture, mais aussi dans la récupération des mobilités
articulaires du poignet et de la force. La morbidité d’une
telle technique ne semble pas plus importante par rapport
aux autres techniques usuelles.
Le fixateur externe pontant l’articulation radiocarpienne
Les fiches proximales sont placées sur la diaphyse du
radius et les fiches distales sont situées sur le 2emétacar-
pien de sorte que le fixateur « ponte » l’articulation radio-
carpienne.
Ce type de montage a montré sa supériorité sur le traite-
ment orthopédique des fractures du radius distal dépla-
cées, mais la rigidité de ce système est bien moins efficace
en comparaison avec les autres fixations chirurgicales
quelles qu’elles soient. Ce mode de fixation est surtout
utilisé en complément d’ostéosynthèse avec des broches
ou même des plaques. Son mode de fonctionnement
nécessite un ligamentotaxis efficace des ligaments radio-
carpiens, ce qui n’est pas toujours le cas pour les fractures
articulaires.
L’ajout d’une 5efiche de fixateur externe au niveau du
fragment distal du radius apporterait davantage de solidité
au montage afin d’éviter les pertes de correction postopé-
ratoire ainsi que les pertes de hauteur.
Aussi rencontrons-nous davantage de complications avec
ce type de montage telles des pseudarthroses, des raideurs
postopératoires, des irritations des branches sensitives du
nerf radial et des infections des fiches.
Traitement chirurgical assisté par arthroscopie
Bien que cette pratique nécessite une courbe d’apprentis-
sage non négligeable, elle permet de contrôler l’absence
de marches d’escalier articulaires persistantes passées
inaperçues à la radioscopie peropératoire. Elle permet
surtout de détecter et de traiter des lésions ligamentaires
intracarpiennes souvent associées au traumatisme du
poignet.