L’isomorphisme entre Fet ˜
Fest f7→ (f, eG). Il suffit de v´erifier que (f1, eG)·(f2, eG) = (f1f2, eG).
Mais ceci est vrai parce que
(f1, eG)·(f2, eG) = f1eG(f2), eGeG) = (f1f2, eG)
par le lemme 1 (c). Nous obtenons ainsi que cette fonction est un homomorphisme. Il n’est pas difficile de
v´erifier que cette fonction est bijective.
(b) Nous voulons montrer que ˜
Gest un sous-groupe. Il est clair que (eF, eG)∈˜
G. Si (eF, g1),(eF, g2)∈˜
G,
il nous faut montrer que (eF, g1)·(eF, g2)∈˜
G. En effet,
(eF, g1)·(eF, g2) = eFg1(eF), g1g2= (eFeF, g1g2) = (eF, g1g2)∈˜
G
par le lemme 1 (d). Si (eF, g)∈˜
G, alors il faut montrer que (eF, g)−1∈˜
G. En effet,
(eF, g)−1=g−1(e−1
F), g−1=g−1(eF), g−1=eF, g−1∈˜
G.
De tout ce qui pr´ec`ede, nous obtenons que ˜
Gest un sous-groupe de F×τG.
L’isomorphisme entre Get ˜
Gest g7→ (eF, g). Il suffit de v´erifier que (eF, g1)·(eF, g2) = (eF, g1g2).
Mais ceci est vrai parce que
(eF, g1)·(eF, g2) = eFg1(eF), g1g2) = (eFeF, g1g2) = (eF, g1g2)
par le lemme 1 (d). Nous obtenons ainsi que cette fonction est un homomorphisme. Il n’est pas difficile de
v´erifier que cette fonction est bijective.
(c) est ´evident.
(d) Soit (f, g)∈F×τG. Nous pouvons noter que (f, g) = (f, eG)·(eF, g). En effet,
(f, eG)·(eF, g) = feG(eF), eGg= (f eF, g) = (f, g).
Ceci montre que (f, g) peut s’´ecrire comme un produit ˜
f˜g, o`u ˜
f= (f, eG) et ˜g= (eF, g). Pour montrer
que cette factorisation est unique. Supposons que (f, g) = ˜
f1˜g1=˜
f2˜g2, o`u ˜
f1,˜
f2∈˜
Fet ˜g1,˜g2∈˜
G. Alors
(˜
f2)−1˜
f1= ˜g2(˜g1)−1∈˜
F∩˜
G={(eF, eG)}={eF×τG}. De ceci, nous obtenons que ˜
f1=˜
f2et ˜g1= ˜g2. Ceci
montre l’unicit´e.
(e) Ceci est une cons´equence de (♠).
D´efinition 3. ´
Etant donn´e un groupe Hpour lequel il existe deux sous-groupes ˜
Fet ˜
Gtels que ˜
Fest
normal, ˜
F∩˜
G={eH}et chaque ´el´ement h∈Hpeut se factoriser d’une et d’une seule fa¸con comme un
produit h=˜
f˜g, alors nous disons que Hest le produit semi-direct interne de ˜
Fet ˜
G. Dans ce cas,
nous ´ecrivons ˜
Fט
G
Remarque 2. Nous avons montr´e `a la proposition 3 qu’un produit semi-direct externe est un produit
semi-direct interne.
Exemple 4. Consid´erons le groupe di´edral des isom´etries d’un polygone r´egulier Payant nsommets.
Il s’agit de toutes les isom´etries du plan qui pr´eservent P. Notons le centre de Ppar Oet fixons un sommet
Ade P. Notons la r´eflexion par rapport `a la droite passant par Oet Apar Set la rotation de centre O
d’angle 2π/n dans le sens inverse des aiguilles d’une montre par R. Tous les ´el´ements de ce groupe di´edral
sont soit Riavec i= 0,1,2, . . . , (n−1), soit RiSavec i= 0,1,2, . . . , (n−1). Soient les sous-groupes
< R >={Id, R, R2, . . . , R(n−1)}et < S >={Id, S}. Nous avons les relations suivantes: S2=Id,Rn=Id
et SRS =R−1. De ceci, nous obtenons que < R > est normal, que < R > ∩< S >={Id}et que chaque
´el´ement s’´ecrit d’une et d’une seule fa¸con comme un produit d’un ´el´ement de < R > et d’un de < S >,
nous avons que le groupe diedral est le produit semi-direct interne < R > ×< S >. En d’autres mots,
le groupe di´edral est isomorphe au produit semi-direct externe Zn×τZ2, o`u τ:Z2→Aut(Zn) est d´efini
par τ([0]) = IdZnet τ([1]) est l’automorphisme suivant de Zn:τ([1])([i]) = −[i] pour tout [i]∈Zn. Nous
obtenons `a cause de la proposition 3 (e) et en calculant SRiS−1=SRiS=R−i.
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