29/09/2014 MARIANI Natacha L3 CR : REYNAUD Théo

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Appareil Respiratoire - Physiologie bronchique et physiologie de la diffusion pulmonaire des gaz
29/09/2014
MARIANI Natacha L3
CR : REYNAUD Théo
Appareil Respiratoire
F. Bregeon
20 pages
Physiologie bronchique et physiologie de la diffusion pulmonaire des gaz
Plan
A. Physiologie bronchique
I. Présentation
II. Bronchomotricité
III. Epuration muco-ciliaire
IV. Sécrétion muqueuse
V. Conduction des gaz
B. Physiologie de la diffusion pulmonaire des gaz
I. Échanges air ambiant – air alvéolaire
II. Diffusion alvéolo-capillaire
III. Transformation du sang capillaire pulmonaire à l'artère périphérique
A. Physiologie bronchique
I. Présentation
a. Les fonctions bronchiques :
–
La bronchomotricité, qui correspond au tonus du muscle lisse bronchique.
–
L'épuration muco-ciliaire : L'épuration muco-ciliaire est associée à un rôle de défense de l'organisme,
notamment via des cellules immunitaires qui représentent le versant cellulaire de l'épuration.
–
La sécrétion, qui est liée à la fonction précédente : Les bronches sécrètent le mucus, ainsi que des
substances et des molécules biologiquement actives.
–
La conduction des gaz (détaillée dans un autre cours) : Les bronches permettent aux gaz de l'air de
transiter vers les alvéoles.
Les bronches ont également un rôle de conditionnement de l'air (elles humidifient l'air inspiré par évaporation
et le réchauffent à 37°C)
b. Les structures impliquées dans ces fonctions bronchiques :
– Les cellules épithéliales, ciliées pour certaines et pour d'autres avec une bordure en brosse.
Il s'agit donc d'un épithélium pseudo-stratifié. Certaines de ces cellules sont glandulaires au sein de l'épithélium
et il y a également de vraies glandes organisées dans la sous-muqueuse.
=> Tout cela forme le tapis roulant muco-ciliaire ( = escalator muco-cilaire). Les battements ciliaires vont
faire une remontée mécanique. Les particules qui remontent sont engluées dans le mucus, c'est ce qui fait
l'efficacité de cette structure.
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–
Le muscle lisse bronchique.
–
Le système nerveux autonome (=SNA), qui contrôle ces différentes fonctions via les systèmes nerveux
sympathiques et parasympathiques.
– Des vaisseaux sanguins (capillaires) et des vaisseaux lymphatiques :
À côté de la sécrétion du mucus, il y a une sécrétion hydro-sodée plutôt aqueuse (on en fait l'expérience quand
on a un rhume). Les vaisseaux lymphatiques ont un rôle important dans la réabsorption et la sécrétion hydrosodée.
– Des cellules immunocompétentes :
Dans la lumière des bronches on trouve des macrophages (à l'état normal) et des polynucléaires (surtout à l'état
pathologique). Dans la muqueuse, on trouve tout ce qui fait appel aux défenses à proprement parler : des
macrophages, des mastocytes, des cellules dendritiques et des lymphocytes.
c. L'organisation de cette physiologie bronchique :
On voit en haut, reposant sur la membrane basale, l'épithélium pseudo-stratifié avec les cils sur le dessus.
Au-dessus de ces cils se trouve le mucus. Il existe des cellules caliciformes qui sécrètent le mucus et qui
bordent les canaux sécrétoires des glandes exocrines situées entres les cellules épithéliales.
Dans la muqueuse on trouve des vaisseaux sanguins, des fibres musculaires, des cellules immunocompétentes
et des fibres nerveuses.
d. Le contrôle de la physiologie bronchique est :
–
–
–
–
Neuronal (par le SNA via les systèmes sympathiques et parasympathiques.)
Endocrine, car des substances vont être véhiculées dans la circulation sanguine et par diffusion à
travers l'endothélium vasculaire vont se retrouver dans la muqueuse (par exemple au contact de la fibre
musculaire)
Paracrine. Lorsqu'elles sont stimulées, toutes les cellules de la muqueuse bronchique sont capables de
sécréter des médiateurs de l'inflammation, qui auront une action sur une cellule du voisinage.
Autocrine : La cellule sécrète des substances qui agissent sur sa propre fonction.
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pulmonaire
des gaz
Agencement
géodésique
II. Bronchomotricité
du
muscle lisse bronchique
a. Généralités
Il y a un agencement dit géodésique du muscle lisse bronchique.
(= agencement de systèmes rectilignes autour d'une formation cylindrique)
La bronche à l'état normal (relâchée) a quand même un tonus musculaire. Lorsque ce tonus est augmenté, on
parle de bronchoconstriction (contraction du muscle bronchique).
=> Il y a une augmentation du resserrement des fibres et une diminution du diamètre de la bronche. Les gaz
vont moins facilement rentrer et surtout moins facilement sortir.
C'est caractéristique de la crise d'asthme, où cette diminution de diamètre va faire que l'air, piégé, ne sort plus
suffisamment. Il devient donc plus difficile de faire rentrer de l'air frais.
=> Il y a donc une sensation de difficulté respiratoire (dyspnée), voire même une détresse respiratoire.
Cela peut aller jusqu'au pneumothorax (surpression qui entraîne une rupture des structures), et peut au
maximum entraîner la mort.
Normalement, ce phénomène de bronchospasme survient lors de petites irritations et est modéré. Il
accompagne n’importe quelle toux et il est suivi du phénomène inverse (bronchodilatation) où le relâchement
de la fibre musculaire lisse bronchique va permettre de retrouver le diamètre normal des bronches.
La bronchomotricité est donc un phénomène réversible qui conduit à une variation du diamètre
bronchique.
Ce phénomène est sous contrôle nerveux (SNA), humoral (endocrine, paracrine et autocrine), il est donc
accessible à des molécules pharmacologiques qui vont mimer ces systèmes.
b. L'innervation muqueuse bronchique (schéma page 2)
➢ Les fibres parasympathiques afférentes ou terminaisons nerveuses sensitives.
Chaque petite fibre se termine par un récepteur (chimio-récepteur, thermo-récepteur, mécano-récepteur ...)
Certaines d'entre elles s'insèrent entre les cellules épithéliales, donc il est possible de capter des infos très
périphériques (variation d'osmolarité, variation de température, un impact)
Certaines partent d'une glande ou de la fibre musculaire, et captent les informations de ces régions plus
profondes.
=> Ces fibres véhiculent l'information vers les centres nerveux via le nerf vague.
➢ Les fibres parasympathiques efférentes ou fibres parasympathiques motrices
Elles circulent dans l'autre sens via le nerf vague aussi.
Le centre, qui se trouve au niveau du tronc cérébral commande une action via le nerf vague. Ici, ce qui est
important comme action est la contraction musculaire lisse bronchique, mais le centre commande aussi une
sécrétion au niveau des glandes et une action au niveau des vaisseaux.
➢ Les fibres sympathiques efférentes (pas de fibres afférentes)
Ce système fonctionne par une libération de catécholamines qui ont une action surtout sur les vaisseaux via des
récepteurs α et β adrénergiques.
Chez l'Homme, on n'a jamais mis en évidence l'existence d'une commande du muscle lisse bronchique
par ce système.
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Rappels importants sur le SNA (systèmes sympathique et parasympathique) :
→ Ce sont des systèmes nerveux à 2 neurones :
Un neurone pré-ganglionnaire qui fait synapse avec un 2ème neurone post-ganglionnaire (lorsque la synapse
se fait en dehors du névraxe, on dit qu'elle se fait dans un ganglion, qui n'est pas toujours individualisé).
La synapse ganglionnaire se fait dans les 2 systèmes grâce à une libération du neuromédiateur,
l'acétylcholine.
La transmission se fait dans les 2 systèmes grâce à la fixation de l'acétylcholine sur 2 types de récepteurs :
des récepteurs nicotiniques (nAch) et des récepteurs muscariniques (dont il existe plusieurs types mais ici il
s'agit de M1 ; il en existe 5 types : M1, M2, M3, M4 et M5).
→ Il existe des différences entre ces 2 systèmes :
Pour le système sympathique, les centres sont dans la moelle épinière, on les dit médullaires.
Pour le système parasympathique, le corps cellulaire du neurone pré-ganglionnaire se trouve dans le bulbe
rachidien : les centres sont bulbaires.
Pour le système sympathique, le neurone post-ganglionnaire est long et la synapse se fait loin de l'organe.
Seul l'axone du neurone qui vient innerver l'organe se trouve dans celui-ci.
Pour le système parasympathique, le neurone post-ganglionnaire est court et la synapse se fait dans l'organe
(on a donc un ganglion virtuel). Pour la bronche, la synapse se fait dans la muqueuse bronchique.
Pour le système sympathique, le neuromédiateur sécrété au niveau de l'organe est la noradrénaline, qui est
une catécholamine.
Pour le système parasympathique, c'est l'acétylcholine, comme pour la synapse ganglionnaire.
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Au niveau de la fibre musculaire lisse bronchique, on a donc :
➢ Un système adrénergique qui agit via la noradrénaline (système sympathique) qui se fixe au niveau de
récepteurs adrénergiques de type β. Il va provoquer une dilatation.
➢ Un système cholinergique qui agit via l'acétylcholine ( système parasympathique efférent) qui se fixe
sur des récepteurs de type muscarinique M. Il va provoquer une contraction.
➢ Un système NANC (Non Adrénergique et Non Cholinergique), dans lequel on trouve de nombreux
médiateurs qui sont le fait de fibres neuromusculaires différenciées :
- soit à partir du parasympathique afférent (au lieu de capter l'information pour la faire
remonter, il y aura par exemple sécrétion de substances en rétrograde)
- soit à partir du système efférent (au lieu de sécréter de l'acétylcholine, ces fibres vont sécréter
autre chose)
Ce système NANC comporte 1 groupe bronchodilatateur et 1 groupe bronchoconstricteur.
► Organisation générale de ces 3 systèmes
➢ A droite, le système sympathique :
Le centre, qui est médullaire, est beaucoup plus bas que les centres bulbaires du système parasympathique.
Le 1er neurone fait relais dans la chaîne ganglionnaire sympathique qui est latéro-vertébrale. Le 2ème neurone
(post-ganglionnaire) est long car il doit aller de la région latéro vertébrale jusqu'aux bronches.
➢ A gauche, le système parasympathique :
On a le ganglion plexiforme qui se situe au niveau du cou, derrière la bifurcation carotidienne. Il contient un
neurone bipolaire à 2 axones qui appartient au système afférent (neurone pré-ganglionnaire qui fait synapse
DANS la muqueuse bronchique avec le neurone post-ganglionnaire).
Il existe des connexions entre les 2 systèmes parasympathiques (afférent et efférent), donc des information vont
pouvoir circuler. On parle de boucle afférent-efférent (ou boucle vago-vagale).
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Par exemple : irritation au niveau périphérique :
➔ Ce signal remonte jusqu'au centre (système afférent)
➔ Le centre commande la bronchoconstriction (système efférent)
➔ Bronchospasme.
► Cibles et effets du SNA parasympathique : bronchoconstriction + feed-back négatif
➢ Au niveau de la jonction neuromusculaire on a M2 et M3 sur lesquels l'acétylcholine va se fixer :
– En post-jonctionnel, elle va se fixer principalement sur M3, et on aura une contraction de la
fibre. => bronchoconstriction.
- MAIS de façon concomitante, l'acétylcholine libérée dans la fente synaptique va se fixer sur
les M2 pré-jonctionnels qui sont inhibiteurs de la libération d'acétylcholine, ce qui crée un effet
de feed-back négatif et donc une dilatation. => bronchodilatation.
- L'acétylcholine se fixe aussi sur des récepteurs M2 en post-jonctionnel mais provoque un effet
négligeable qu'on ne connaît pas bien.
➢ Dans la synapse ganglionnaire, on a M1, qui est facilitateur de la synapse lorsque l'acétylcholine s'y
fixe. (schéma suivant)
► Cibles et effets du SNA sympathique : bronchodilatation
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➢ Comme vu précédemment, il n'y a pas vraiment d'innervation sympathique musculaire lisse directement
motrice.
➢ On suppose donc que ce système agit par inhibition de la synapse ganglionnaire parasympathique, et
que c'est ainsi qu'il provoque la dilatation. Des fibres nerveuses du sympathique viendraient bloquer le
système parasympathique via la noradrénaline.
➢ La bronchodilatation est essentiellement le fait
d'une modulation humorale. => c'est le système
sympathique endocrine :
Le système sympathique innerve les glandes
surrénales qui vont sécréter de l’adrénaline et de
la noradrénaline. Celles-ci vont se retrouver dans
la circulation sanguine au niveau systémique, et
comme les bronches sont bien vascularisées,elles
vont diffuser à travers les vaisseaux et se
retrouver au contact de la fibre musculaire
bronchique où elle vont se fixer sur les récepteurs
β2-adrénergiques.
➢ L’adrénaline et la noradrénaline provoquent tachycardie et hypertension, on a donc des effets
secondaires sur le système cardiovasculaire si on en donne par voie générale pour contrer les crises
d'asthme. Il faut donc donner un β2-mimétique spécifique des récepteurs β2 (salbutamol, ou
Ventoline®) par voie aérosolisée pour limiter les effets indésirables.
► Le système NANC :
➢ Les rameaux différenciés à partir du parasympathique afférent (sensitif) :
Lorsque les fibres sensitives du parasympathique sont stimulées de façon répétée, continue, on a une
libération rétrograde (sur le site même d'où naît le signal de départ) de neuromédiateurs favorisant la
constriction.
=> C'est donc le NANC excitateur, qui provoque la bronchoconstriction.
Les neuromédiateurs du système parasympathique se retrouvent en dehors des neurones et agissent
comme des cytokines. On parle alors de neurokinines : neurokinine A (NK), substance P (SP) et
CGRP (calcitonine gene related peptide).
➢ Les rameaux différenciés à partir du parasympathique efférent :
Il y a à partir de ces fibres différenciées une libération de neuromédiateurs favorisant la
bronchodilatation
=> On parle de NANC inhibiteur (inhibition de la contraction musculaire lisse bronchique)
Les neuromédiateurs impliqués sont des substances qui avaient déjà été décrites dans d'autres organes :
peptide vasointestinal (VIP), autres peptides, monoxyde d'azote (NO).
Le NO est une substance ubiquitaire, à durée de vie courte, et fabriqué par l'endothélium vasculaire ou
par des neurones.
C'est donc à la fois un neuromédiateur, un bronchodilatateur, et un vasodilatateur.
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c. La broncho motricité humorale paracrine
Elle passe par toutes les substances libérées par des cellules dans un contexte d'agression (inflammation /
allergie).
Il y a donc libération de médiateurs locaux : surtout de l'histamine, mais aussi d'autres médiateurs de
l'inflammation (kinines, autres peptides inflammatoires, NO...)
Ses mécanismes d'action sont :
– L'activation de récepteurs spécifiques sur la fibre musculaire lisse et/ou l'excitation de fibres nerveuses
vagales sensitives qui vont faire une boucle vago-vagale et répondre par une bronchoconstriction.
– Le couplage à des messagers intracellulaires.
– La modulation des fluxs calciques.
Cette action humorale est bronchoconstrictrice le plus souvent mais peut aussi être bronchodilatatrice.
Dans l'asthme on a une augmentation de cette motricité paracrine, ce qui entraîne des bronchospasmes qui
peuvent être permanents.
(ndcr : schéma résumant +/- ce qui a été dit mais à ne pas connaître dans les détails)
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d. Résumé
→ Cibles thérapeutiques :
- Les récepteurs M3 post-synaptiques : inhibition (par exemple : les atropiniques de synthèse, qu'on peut aussi
donner par voie inhalée). Il faut bloquer les M3 sans bloquer les M2 (qui ont déjà l'action dilatatrice que l'on
cherche en bloquant les M3).
- Les récepteurs β2-adrénergiques : activation pour provoquer une bronchodilatation.
→ Applications dans l'asthme et dans la BPCO, où il faut toujours lutter contre une inflammation ou une
allergie.
III. L'épuration muco-ciliaire
a. L'élimination physico-chimique
L'élimination physico-chimique se fait par :
- Le filtrage particulaire
- Le tapis roulant muco-ciliaire
- Le réflexe de toux
→ Le filtrage particulaire s'explique par la diminution du diamètre des voies aériennes au fur et à mesure
qu'on descend dans les profondeurs du poumon (seules les particules de moins d'1μm peuvent atteindre les
bronchioles terminales).
De plus, lors du flux entrant de gaz, les particules vont se retrouver impactées sur la muqueuse, projetées sur les
parois, et piégées dans le mucus.
Les particules piégées par le mucus remontent, grâce au tapis roulant muco-ciliaire.
À la partie terminale, des alvéoles se branchent directement sur les bronchioles respiratoires, c'est ce qu'on
appelle la zone de transition où on a à la fois une fonction de conduction des gaz et une fonction d'échange.
Il n'y a plus de tapis roulant muco-ciliaire dans cette zone, donc le rôle des macrophages dans l'épuration va y
être particulièrement important.
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→ Le tapis roulant muco-ciliaire agit de façon continue :
➢ Au niveau des bronchioles respiratoires :
- Il n'y a presque plus de cils.
- Les cellules de CLARA remplacent les cellules caliciformes, et ont comme celles-ci un rôle sécrétoire.
- La paroi est particulièrement fine. On y trouve des pneumocytes de type I (PI) qui forment la structure
de l'alvéole, et des pneumocytes de type II (PII) plus volumineux et qui sécrètent le surfactant.
=> Le surfactant tapisse la totalité de la surface des alvéoles, et on peut aussi en retrouver sous forme de
gouttelettes dans le mucus.
➢ Le mucus recouvre la surface de l'épithélium bronchique.
- La partie du mucus au contact des cellules est moins dense, plus aqueuse.
- La partie plus proche de l'extérieur est plus collante car elle va recevoir les particules et les piéger.
Dans ce mucus on trouves des enzymes, des anticorps (IgA +++ sous forme de dimères qui vont pouvoir
directement neutraliser certains antigènes).
➢ Composante mécanique du tapis roulant muco-ciliaire :
Les cils sont contractiles et vont d'abord s'incliner vers le côté alvéolaire, de façon synchrone pour une même
zone.
On va trouver des petits crochets au sommet des cils. Lorsque ces derniers se contractent, les petits crochets
vont attraper le mucus, et quand les cils reviennent vers l'avant, ce mucus va être projeté en direction de
l'extérieur.
Ce mouvement des cils se propage par vague, donc il y a une propulsion de façon continue du mucus et de
toutes les particules piégées par celui-ci, vers le pharynx.
Ce mucus est ensuite dégluti, de façon continue aussi.
Si il y une insuffisance de ce tapis roulant (battement ciliaire moins important, mucus déshydraté), on a une
toux plus fréquente en compensation.
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➢ Les macrophages (composante cellulaire du tapis roulant muco-ciliaire) sont présents partout, mais
ceux des alvéoles vont digérer par phagocytose toutes les particules non évacuées par la composante
mécanique du tapis roulant.
Il y a 2 devenirs possibles pour ces macrophages alvéolaires après la phagocytose :
– soit ils remontent avec le tapis roulant muco-ciliaire.
– soit ils sont éliminés par le réseau lymphatique, vers la plèvre en grande partie.
Si les particules sont phagocytées mais pas désintégrées par les macrophages, il y a formation de kystes dans la
plèvre, ce qui entraîne une calcification pleurale.
C'est ce que l'on observe dans la maladie liée à l'amiante, l’asbestose, où les macrophages drainés vers les
plèvres avec toutes les particules d'amiante vont à la longue être à l'origine de ces calcifications pleurales.
→ Le réflexe de toux :
On a la mise en jeu d'un neurone sensitif qui capte une information. Cette information va être transmise au
cerveau qui va commander une action via le système parasympathique moteur.
•
•
•
•
Les fibres nerveuses sensitives parasympathiques transmettent l'information au centre situé au niveau du
bulbe rachidien.
Le centre fait relais avec le noyau du tractus solitaire (NTS), qui suite à cette stimulation va commander
un groupe de neurones respiratoires situés à la partie dorsale du tube, qu'on appelle le groupe
respiratoire dorsal (GRD). Le GRD va commander un autre groupe de neurones respiratoires, le groupe
respiratoire ventral (GRV).
Le GRD va commander la contraction diaphragmatique : le diaphragme se contracte de façon brève
Rapidement après, le GRV ordonne la contraction des muscles expiratoires (essentiellement
abdominaux).
Les effets sur des variations de pression pleurale sont :
- une dépression lors de la contraction diaphragmatique
- une surpression (supérieure à la pression atmosphérique) lors du relâchement diaphragmatique
et de la contraction intense des muscles expiratoires.
S'associe à ce phénomène une activation du neurone moteur du nerf vague (=NMX) qui est donc la voie
parasympathique motrice dont on a vu précédemment qu'elle avait un effet bronchoconstricteur (on rajoute
également un effet d'hypersécrétion).
• On a donc l'association d'une contraction (expiration puissante) à une réduction du diamètre
bronchique, ce qui provoque un « effet sarbacane ».
• La durée totale du phénomène est très courte :120 ms.
• Expulsion des particules jusqu'à 250 m/s.
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b. Le mucus
On en produit jusqu'à 100ml/jour. Son épaisseur normale sur la muqueuse est de :
– 2-5 mm au niveau de la trachée
– 0,5 à 10μm au niveau des petites bronches.
Il est sécrété par les cellules caliciformes (qui deviennent plus loin les cellules de CLARA) et par les glandes
séreuses.
Initialement on distinguait 2 phases : la phase gel (ou phase sol) et la phase sol péri ciliaire (plus en surface,
plus épaisse).
Il y a en fait un gradient continu de glycoprotéines : le surfactant va être retrouvé plus ou moins dilué à tous
les niveaux de ce mucus.
C'est une substance visco-élastique qui contient 97% d'eau, des carbohydrates, des lipides et des protéines
comme les mucines qui sont des glycoprotéines de haut poids moléculaire qui donnent sa particularité collante
au mucus.
On y trouve aussi des ions, des débris cellulaires (germes détruits, renouvellements des cellules ...), des
enzymes et des médiateurs de l'inflammation (IgA, lysozyme, peroxydase, protéases et antiprotéases...).
Un juste équilibre entre protéases et antiprotéases est nécessaire. En effet, un déficit en α1-anti-trypsine (une
antiprotéase) entraîne une destruction progressive des parois des bronchioles et des alvéoles. On parle
d'emphysème constitutif, dont les manifestations arrivent seulement à l'âge adulte.
On peut aussi avoir un emphysème secondaire (par exemple secondaire au tabagisme), chez les individus qui
agressent en permanence leur appareil respiratoire. Leur système immunitaire est du coup stimulé de façon
importante et on a une hyperactivité des protéases.
Le rôle du mucus dans les différentes fonctions bronchiques est d'assurer l'intégrité tissulaire, les défenses et
le conditionnement hydrique de l'air (l'air dans nos voies aériennes est saturé à 100% en vapeur d'eau) :
→ le mucus est donc assez hydraté pour permettre le mouvement ciliaire
→ mais aussi assez sec pour ne pas entraver la dynamique fluide de l'air.
Les cellules en brosse et les vaisseaux ont aussi un rôle dans les fonctions de sécrétion-réabsorption hydrosodée
(les voies aériennes contribuent à l'équilibre hydrique de l'organisme). On perd environ 0,5L d'eau / jour par la
respiration normale.
La composition et la quantité de mucus sont régulées :
- par les transports ioniques
- par une neuro-régulation (la même que celle impliquée dans la motricité, c'est-à-dire le SNA).
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c. Les actions cellulaires immunitaires et inflammatoires
❶ Si des particules antigéniques pénètrent par la trachée dans l'arbre aérien, elle peuvent être directement
lysées (lyse enzymatique).
❷Elles peuvent aussi être prises en charge par des macrophages (+/- des polynucléaires) qui vont les
phagocyter. Cette phagocytose peut être facilitée par une fraction du complément ou par un anticorps
(opsonisation).
Après formation du phagolysosome, il y aura expulsion du macrophage par la toux ou par le tapis roulant.
=> Il s'agit ici de l'immunité non spécifique.
❸Il arrive que certains agents antigéniques dépassent les capacités de défense et traversent l'épithélium : des
cellules sentinelles (cellules dendritiques de la muqueuse bronchique) phagocytent la particule ou le micro
organisme qui a pénétré dans l'épithélium.
Ce sont des cellules présentatrices d'antigène (CPA). Elles vont présenter des éléments antigéniques de la
particule initiale à la surface de leur membrane en association à des complexes majeurs d'histocompatibilité
(=CMH), ce qui va permettre aux lymphocytes d'entrer en jeu et de les reconnaître de façon spécifique cette
fois-ci.
En réponse, il y a déclenchement d'une réponse inflammatoire, donc sécrétion de cytokines par les cellules
dendritiques et lymphocytes. Cela entraîne le recrutement local de cellules immunocompétentes qui vont
renforcer ces systèmes par la sécrétion d'anticorps via les LB (plasmocytes) ou activation de lymphocytes
cytotoxiques.
IV. La sécrétion muqueuse
Il y a un contrôle neuronal des glandes de la sous muqueuse :
– une stimulation β sympathique entraîne une sécrétion peu abondante mais un mucus plus visqueux
– une stimulation α entraîne une sécrétion abondante et un mucus plus fluide.
– d'autres facteurs d'augmentation de sécrétion, l'acétylcholine et le système NANC, ont un rôle dans la
modulation de la sécrétion du mucus (rôles peu connus).
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V. Conduction des gaz
(j'ai mis cette image surtout pour la partie gauche du schéma, jusqu'à la colonne « dénomination »).
Au fur et à mesure de la division bronchique, la surface d'échange augmente, ce qui donne une distribution en
trompette.
Sur l'ensemble des résistances à l'écoulement des flux, 80% sont le fait des grosses bronches, alors qu'elles
représentent peu de la surface de notre arbre aérien. Le reste des voies aériennes prend les 20% de résistance
restantes, malgré leur surface importante.
Cela s'explique par un changement de la dynamique des fluides (on passe d'un écoulement turbulent dans les
grosses bronches à un écoulement laminaire dans les petites bronches). Donc la résistance des petites bronches
est moins importante.
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Les facteurs qui diminuent la conduction sont :
–
Une augmentation de la viscosité des gaz (lorsqu'on change de mélange gazeux)
–
Une modification des branchements (modifications anatomiques) : déformations, zones
inflammatoires... Ces modifications peuvent créer des turbulences.
–
Une diminution du diamètre des bronches (encombrement luminal, épaississement muqueux, bronchoconstriction).
B.Physiologie de la diffusion pulmonaire des gaz (échanges gazeux)
Le terme hématose désigne l'ensemble des processus responsables de la transformation du sang veineux en
sang artériel (oxygénation du sang).
Les échanges gazeux se font depuis l'air jusqu'au sang en étapes successives :
– Échange air ambiant - air alvéolaire
– Diffusion alvéolo-capillaire
– Transformation du capillaire artérialisé en sang artériel
I. Échanges air ambiant – air alvéolaire
a. Rappels sur les mélanges gazeux
La somme des fractions de tous les gaz constitutifs d'un mélange est égale à 1.
La pression totale d'un mélange gazeux est la somme des pressions partielles de chaque gaz.
Loi de Dalton :
Soit le gaz i dans un mélange sec :
Pi = PB x Fi
avec : Pi = pression partielle du gaz, PB = pression totale de l'air (pression barométrique) = 760mmHg
et Fi = fraction inspirée du gaz.
(retenir juste que FiO2 = 0,21)
Donc dans l'air : PO2 = 760 x 0,21 ≈ 160 mmHg
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b. Dans l'arbre bronchique
Quand on respire, l'air va être saturé à 100% en vapeur d'eau et la pression de l'eau sous forme gazeuse va
empiéter sur notre mélange gazeux.
Donc la PO2 s'abaisse dès la trachée :
→ On retranche la pression saturante en vapeur d'eau (PH2O sat = 47mmHg) de la pression totale
=> Pix = (PB – PH2O sat) x Fx = (760 – 47) x Fx
donc : PO2 = (760 – 47) x 0,21 ≈ 150 mmHg
→ On a une perte de pression partielle par le fait même de l'hydratation des gaz.
La PO2 s'abaisse encore dans l'alvéole : l'air alvéolaire est un mélange de gaz frais et gaz ayant participé aux
échanges.
Approximativement, si on faisait la moyenne de toutes les alvéoles et de leur composition, on a environ 14% de
fraction d'O2 (FAO2) et 5,5% de fraction de CO2 (FACO2).
Donc dans l'alvéole, on a :
PO2 = (PB – PH2O sat) x FAO2 = (760 – 47) x 0,14 ≈ 100 mmHg
PCO2 = (PB- PH2O sat) x FACO2 = (760 – 47) x 0,055 ≈ 40 mmHg
Le globule rouge dé-saturé (à gauche) passe en face de l'alvéole (en haut) qui contient les 100 mmHg de PO2 et
40 mmHg de PCO2. Il y a ensuite la diffusion (II.)
II. Diffusion alvéolo-capillaire (même schéma qu'au-dessus pour l'illustration)
La diffusion va permettre de transférer les 100 mmHg de pression (PO2 dans l'alvéole) vers le sang.
Il s'agit d'une diffusion simple, donc il va y avoir diffusion jusqu'à l'équilibre, sous réserve qu'il y ait assez de
temps pour l'atteindre.
Si le sang circule lentement, comme au repos, il y a le temps et le bolus de sang sera saturé à 100mmHg au
premier tiers de son trajet le long de l'alvéole.
Mais quand on fait du sport et qu'on augmente le débit cardiaque, on diminue le temps de transit du globule
rouge en face de l'alvéole, le temps pour que cette diffusion se fasse sera alors raccourci.
Normalement cela suffit pour atteindre l'équilibre, mais chez les très grands sportifs qui augmentent beaucoup
leur débit cardiaque, on peut voir apparaître une baisse des pressions partielles au maximum de l'effort.
De même, chez des patients qui ont des anomalies de la paroi (au niveau de l'interface sang-alvéole), la
gazométrie peut être normale au repos, mais à l'effort on pourra détecter cette anomalie. On notera une
hypoxémie d'effort, d'où l'intérêt des tests d'effort.
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a. Loi de diffusion à travers une membrane :
→ la vitesse de l'air inspiré diminue progressivement des voies aériennes supérieures à la zone respiratoire
(siège des échanges gazeux) où elle s'annule. Les échanges gazeux ont alors lieu par diffusion passive.
Cette diffusion obéit à la loi de Fick.
Loi de Fick : diffusion à travers la membrane
débit du gaz = [S/e x Dgaz x ΔP]
avec : S = surface d'échange ; e = épaisseur de la paroi ;
D = constante de diffusion du gaz (elle dépend de la solubilité du gaz dans le milieu et est inversement
proportionnelle au poids moléculaire du gaz en question) ;
ΔP = gradient de pression entre les 2 compartiments
Une fois le gaz passé du côté plasmatique, si il n'y avait que le plasma et pas l'hémoglobine, on atteindrait
rapidement l'équilibre. Il n'y aurait donc pas beaucoup de molécules d'O2 qui passeraient car une fois l'équilibre
atteint plus aucun transfert ne se ferait.
Ce qui permet au transfert de se poursuivre c'est que d'une part le sang oxygéné circule, donc laisse place à du
sang non saturé en O2 et que d'autre part il y a l'hémoglobine qui capte et fixe l'O2 au niveau du globule rouge
dès que l'oxygène a diffusé et a été dissous dans le sang.
=> En terme de pression partielle, l'oxygène disparaît. Le gradient reste maximal le plus longtemps possible
jusqu'à ce que l'hémoglobine soit saturée à 100%.
L'hémoglobine fait disparaître l'O2 vis-à-vis du gradient, et permet de maintenir un gradient maximal le
plus longtemps possible (jusqu'à sa saturation en O2).
b. Diffusion de l'O2 de l'alvéole vers l'hémoglobine :
Diffusion de gaz du poumon vers le sang (DL) = Diffusion à travers la membrane alvéolo-capillaire (DM)
+ Diffusion vers l'Hémoglobine (DHb).
Pour que l'O2 diffuse vers l'hémoglobine, il doit traverser la paroi du globule rouge (facile car c'est un gaz
liposoluble), puis il doit réagir avec l'hémoglobine, donc :
DHb = vitesse de réaction avec Hb (θ) x volume de sang du capillaire (Vc).
Donc : DL = DM + DHb = DM + θVc
De nombreuses maladies vont pouvoir altérer cette capacité de diffusion. On peut tester la diffusion en utilisant
le CO qui est un gaz facilement diffusible.
En situation normale, cette étape de diffusion ne génère pas de perte de molécule d'O2, contrairement à
l'hydratation qui fait perdre beaucoup de PO2. C'est un système relativement performant, grâce à :
→ La surface de la barrière alvéolo-capillaire des poumons qui est considérable (50-100 m²).
→ L'épaisseur de l'interface, de l'ordre de 0,5 mm, ce qui est idéal pour assurer des échanges par diffusion.
→ Un système de diffusion passif.
→ Le système hémoglobine.
=> pas de perte de PO2 en situation normale !
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Sur la courbe on voit qu'on atteint 100% de pression partielle dès le 1er tiers du chemin parcouru par le globule
rouge dans le capillaire.
c.Rôles des rapports ventilation (VA) - perfusion (Q) :
Dans le poumon, il y a donc cet espace alvéolaire qui doit se retrouver en concordance avec une unité
vasculaire pour que cet échange se fasse.
Dans la situation idéale, lorsque chaque unité alvéolaire échange avec une unité vasculaire, il y a un rapport
ventilation-perfusion = 1.
En pratique cette équation n'est pas vraie dans tous les territoires pulmonaires, car par exemple, les vaisseaux
sanguins qui partent du cœur vont se distribuer par la gravité terrestre préférentiellement vers les bases.
Il y aura plus de perfusion au niveau des bases pulmonaires, et beaucoup moins aux sommets.
Les sommets reçoivent moins de sang et il y aura moins d'échanges gazeux à ce niveau-là.
Donc dans les sommets, la pression alvéolaire est plus élevée, et les vaisseaux qui auront participé aux
échanges dans cette région auront une pression plus élevée que les vaisseaux qui auront échangé avec les
alvéoles dans les bases.
=> La PO2 sanguine s'élève à 130mmHg environ aux sommets des poumons, où le rapport VA/Q est de
3, alors qu'elle n'est que de 90 mmHg environ à la base où le rapport VA/Q est égal à 0,6.
=> c'est donc le rapport VA/Q qui conditionne l'état d'oxygénation du sang.
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III. Transformation du sang capillaire pulmonaire à l'artère périphérique
On peut noter des hétérogénéités régionales de la ventilation et de la perfusion au cours de cette étape.
a. Les shunts vrais
Les shunts vrais sont des endroits du poumon où on a du sang veineux qui se jette dans du sang déjà artérialisé.
Par exemple, une veine bronchique avec du sang veineux qui se jette dans une veine pulmonaire qui contient du
sang artérialisé.
C'est ce qu'on appelle une admission veineuse, ou un shunt anatomique.
C'est comme si une partie du sang avait court-circuité le poumon et n'avait pas été oxygénée.
=> La partie veineuse retourne au cœur gauche sans avoir été oxygénée.
Ce phénomène va contribuer à diminuer la pression en oxygène du sang du cœur gauche.
Il existe également d'autres endroits où il y a des court-circuits : il y a des veines coronaires qui se jettent
directement dans le ventricule gauche et amènent aussi du sang dé-saturé en O2 directement dans le sang
artériel.
Ce shunt physiologique contribue à abaisser la PO2 sanguine d'environ 5 mmHg.
b. Les effets shunts
Ils existent au niveau du mécanisme de ventilation-perfusion décrit précédemment.
Il surviennent dans des territoires pulmonaires où la ventilation est diminuée, voire absente.
Par exemple, à cause d'une pathologie qui fait que le territoire pulmonaire est bouché à cet endroit là.
Mais encore, lorsqu'on dort, certaines zones de nos poumons peuvent se tasser et se fermer partiellement ou
complètement.
=> C'est comme si il n'y avait pas eu de renouvellement des gaz frais (pas de ventilation).
Donc il y a quand même une perfusion.
On est dans une zone où le rapport VA/Q est inférieur à 1 (VA proche de 0 et Q élevée).
Cet effet shunt contribue à oxygéner incomplètement le sang, et tous ces territoires pulmonaires avec effet shunt
vont apporter du sang qui n'a pas été oxygéné et qui va s'ajouter au sang artérialisé. Il va donc contribuer à
baisser la pression partielle en oxygène dans le sang.
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c. La cascade de l'O2
Tous ces mécanismes vont provoquer une chute de la PO2 le long des voies aériennes, et finalement nos cellules
et nos mitochondries fonctionnent en aérobie avec uniquement 3 à 10 mmHg en intracellulaire
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