19/04/17
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LA M E D E C I N E A U X V I I I E S I E C L E O U L A M E D E C I N E A U S I E C L E D E S
L U M I E R E S
INTRODUCTION
Le 18e est le siècle de la libération de la pensée, siècle des écrivains et de la philosophie. Ces modifications de penser ont modifié la pensée
médicale : remise en question des connaissances traditionnelles. On ne trouve pas encore les solutions aux questions que l’on se pose. Mais on
commence à remettre les choses en questions. De nouvelles conceptions philosophiques permettent une approche organique de la vie.
18e siècle est un blocage par rapport à la pensée du christianisme.
On n’est plus considéré comme un automate.
C’est également le siècle des révolutions : profondes mutations sur le plan économique, politiques et sociaux, grosse modification des rapports
entre classes sociales. Début du travail industrialisé d’où une certaine sensibilité à la médecine du travail et population urbaine se développe
constituant un nouveau groupe social.
C’est la base des profonds changements présents au 18e et du cadre dans lequel vont évoluer les choses dans cette époque.
Siècle marqué par l’évolution de la pensée médicale et son affranchissement vis-à-vis de la pensée religieuse. Autopsie non autorisée avant.
Pour pouvoir développer certains progrès, au départ il y a un développement des sciences fondamentales : histologie… On va rechercher les
causes à des phénomènes observables, on cherche à faire des liens physiologiques.
C’est une pensée qui va être rationaliste, qui va se développer, notion de médecin en tant que science, la pensée rationaliste se construit à
partir d’expérience et d’esprit critique sur ce que l’on observe.
Le 18e est un siècle de bouleversement.
I. Les écoles médicales
Ce sont des écoles de pensées.
A. Les mécanistes, F. Hoffmann (1660-1742)
Les mécanistes avaient Hoffmann pour les conduire. Ils sous entendaient que l’état de santé de la personne était sous la dépendance d’un tonus
contrôlé par un nerf venant du cerveau : positionne le cerveau en tant que base du régissement de tout l’état de santé. Dans ces conceptions,
l’équilibre physiologique gouvernait la santé.
Chez les mécanistes, il faut imaginer le corps comme une machine. Il était important de développer la recherche expérimentale. Homme
machine. On veut des choses pratiques maintenant.
B. Les animistes ou Stahlistes, GE. Stahl (1660-1734)
Ici, il y a le principe d’une âme, l’âme sensible ou anima règle les échanges à l’intérieur du corps et dont les dérèglements vont produire la
maladie. Le corps n’est plus réellement une machine mais les dérèglements de l’âme sont liés à la pathologie.
Plutôt Europe du nord, milieu protestant.
C. Les vitalistes, T. Bordeu (1722-1776), PJ Barthez (1734-1806)
C’est un élan vital que l’on ne peut pas matérialiser et dont l’altération va provoquer la maladie. Ce sont les premiers à évoquer le fait qu’il y ait
des substances produites par l’organisme circulant dans le corps, produisant des effets et conditionnant l’état de santé. Ces substances sont la
base de la science de l’endocrinologie.
D. Le brownisme, J. Brown (1735-1788)
À la base, on a toujours cette notion d’un équilibre qui va être perturbé mais l’élément de base qui régit est différent : l’élément qui régit ce
sont les stimulations nerveuses. La vie résulterait d’un équilibre complexe de stimulations nerveuses répondant à des excitation.
L’excès d’excitations nerveuses conduirait à des malades sthéniques. L’insuffisance à des maladies asthéniques.
Les maladies vont être classées selon les excès et les défauts, d’autres classifications ont été faites sur le mode de classification botanique. Le
monde médical se superpose au monde pharmacologique.