L`huile de colza : une source d`acides gras oméga-3

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N. Harel
L'huile de colza :
une source d'acides gras
oméga-3 à mieux valoriser
L
e CETIOM continue d'être engagé, notamment en
collaboration avec l'ONIDOL*, dans des études dont
l'objectif est de démontrer les bienfaits de l'huile de colza,
comme source d'acides gras oméga-3, en consommation
directe, pure, ou incorporée dans les huiles combinées. Les
études en cours au CETIOM, complétées par une activité de
veille bibliographique importante concernant les propriétés
nutritionnelles des huiles, entrent dans le cadre du programme
pluriannuel de recherche en faveur des oléagineux, soutenu
par l'ONIOL*.
L'intérêt de l'huile de colza comme
source d'acide alpha-linolénique
(acide gras oméga-3) n'est plus à
démontrer : le CETIOM et l'ONIDOL*
ont soutenu de nombreuses études,
réalisées par l'INSERM*, l'ITERG*
(Département de Biochimie &
Nutrition, Université de Bordeaux) et,
plus récemment, par le Laboratoire de
Physiologie de la Nutrition (Université
Paris-Sud, Orsay) afin de disposer de
références scientifiques fiables sur l'importance des acides gras essentiels
dans l'alimentation de l'homme. Ces
études ont contribué à l'établissement
du consensus actuel sur les quantités
optimales d'acide alpha-linolénique et
d'acide linoléique devant être apportées
dans l'alimentation.
Des enquêtes alimentaires récentes
montrent que les apports en acide
alpha-linolénique sont très insuffisants
en France, et le rapport acide linoléique/acide alpha-linolénique trop
élevé par rapport aux préconisations
actuelles1. Ce constat a conduit
l'AFSSA*, dans son rapport de juin
2003, à recommander un “enrichissement en acides gras oméga-3 des aliments de consommation courante,
Apports conseillés en acides gras essentiels chez l'adulte
•
•
•
•
•
•
apport calorique total : 2000-2500 kcal,
10-12 % de l'énergie fournis par les graisses saturées,
acide alpha-linolénique : 1 % du contenu énergétique (1,4-2,6 g/jour),
acide linoléique : 4-6 % du contenu énergétique (9-13 g/jour),
acide oléique : 11-16 % du contenu énergétique (28-44 g/jour),
rapport acide linoléique/acide alpha-linolénique voisin de 5.
Source : Apports nutritionnels conseillés pour la population française, 3ème édition,
CNERNA-CNRS, 2001.
* lexique en page 88
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sous forme d'acide alpha-linolénique
(précurseur) ou de dérivés à longue
chaîne (EPA, DHA)”.
La composition en acides gras de l'huile
de colza est intéressante au plan nutritionnel :
• 7 à 8 % d'acides gras saturés,
• 63 % d'acides gras monoinsaturés,
dont 61 % d'acide oléique,
• 30 % d'acides gras polyinsaturés dont :
- 21 % d'acide linoléique, acide
gras essentiel précurseur de la famille
des acides gras oméga-6
- 9 % d'acide linolénique, acide
gras essentiel précurseur de la famille
des acides gras oméga-3.
Près de 60 % de l'acide alpha-linolénique et de l'acide linoléique sont situés
en position interne des triglycérides
(position 2) et donc bien utilisés par
l'organisme.
Acides gras oméga-3
L'acide alpha-linolénique est le précurseur, chez l'homme et l'animal,
des acides gras oméga-3, essentiels
au même titre que les acides gras
oméga-6 dont le précurseur est l'acide
linoléique.
L'acide alpha-linolénique est essentiellement présent dans les huiles de
colza et de soja. Les produits animaux terrestres fournissent des quantités plus ou moins importantes d'acide
alpha-linolénique.
Les acides gras oméga-3 dérivés de
l'acide alpha-linolénique se trouvent
dans les poissons et autres produits
animaux marins, le lait maternel et
les produits animaux terrestres.
C. Adam
L'huile de colza :
une source privilégiée
d'acide alpha-linolénique
L'étude alpha-linolénage en
milieu hospitalier
Une étude d'intervention en gérontologie démarre dans l'unité d'évaluation
nutritionnelle et vasculaire de l'Hôpital
Emile Roux (Limeil-Brevannes - 94).
L'huile de colza y est utilisée comme
source d'acide alpha-linolénique pour
rééquilibrer les apports alimentaires
d'une population de personnes âgées
de plus de 75 ans, hospitalisées ou résidant en maison de retraite, de façon à
en évaluer les conséquences sur des
paramètres cliniques, biologiques et
biochimiques. Le laboratoire de physiologie de la nutrition de l'université de
Paris-sud (Orsay - 91) et l'ITERG*
(département de nutrition) sont associés
à cette étude.
Le démarrage effectif de cette étude,
déjà évoquée dans le rapport d'activité
2002, a été retardé dans l'attente de
l'autorisation du comité d'éthique.
Contact : Jacques EVRARD
service Valorisation, Qualité et
Sécurité Sanitaire
CETIOM, Pessac
E-mail : [email protected]
1
Ambroisie Martin, Apports nutritionnels conseillés pour
la population française, 3ème édition, CNERNA-CNRS,
2001.
* lexique en page 88
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