L’assiduité exigée de la clientèle va graduellement aug-
menter. Le taux sera de :
h 70 % la première année ;
h 75 % durant la deuxième ;
h 80 % à partir de la troisième.
« Les médecins de GMF s’inquiètent du taux d’assiduité de
leur clientèle, mais ils sous-estiment leur performance »,
souligne le Dr Dulude. Actuellement, seule une cinquantaine
des 264 GMF n’atteint pas le taux de 70 %. « Comme Fédé-
ration, on va vérifier s’ils ont une particularité qui explique
ces résultats. Toutefois, parmi ces GMF, environ la moitié
a un taux entre 65 % et 70 %. Ils répondent presque aux cri-
tères. » Par ailleurs, le tiers des groupes a déjà atteint la
cible de 80 % fixée pour la troisième année. Il y a même des
champions : la clientèle de quatre GMF a un taux d’assiduité
de 90 % et plus.
PONDÉRATION PLUS AVANTAGEUSE
Le nouveau cadre des GMF offre un système de pondération
plus avantageux que l’ancien (tableau II). Ainsi, certains
patients aux besoins complexes, qui ont une perte d’au-
tonomie et sont suivis à domicile donneront droit à douze
inscriptions. Et parmi la clientèle vulnérable, certaines per-
sonnes seront l’équivalent de deux patients inscrits. « Les
diagnostics particulièrement lourds ont été ciblés : la toxi-
comanie, l’alcoolisme, le sida, la dépression majeure et la
douleur chronique », précise le Dr Dulude.
Par ailleurs, le suivi d’une femme enceinte équivaudra à
trois inscriptions et l’accouchement, s’il est pratiqué par un
médecin du GMF, à trois autres supplémentaires.
Un nouveau critère va également apparaître : l’indice de
défavorisation matérielle et sociale, soit l’indice de Pam-
palon. Les patients défavorisés compteront ainsi bientôt
pour deux. « L’indice est établi selon le lieu de résidence
du patient et fonctionnera avec le code postal. Le critère
sera appliqué automatiquement. Le médecin n’aura pas à
faire de démarches. »
UN RENOUVELLEMENT PLUS FACILE
Le renouvellement de l’accréditation va dorénavant se faire
automatiquement tous les ans, si le GMF :
h offre les heures d’ouverture demandées ;
h atteint le nombre d’inscriptions exigé ;
h présente le taux d’assiduité fixé ;
h utilise un dossier médical électronique homologué.
« Avant, le renouvellement avait lieu tous les trois ans. C’était
lourd. Les médecins devaient faire connaître six mois à
l’avance leur intention de continuer et passer par tout un
processus de révision. Maintenant, avec les outils informa-
tiques, le MSSS peut facilement connaître l’offre de services
et le nombre de patients inscrits. Deux fois par année, il éta-
blira un portrait de la situation et, si tout va bien, reconduira
l’accréditation. » En cas de problème, différents mécanismes
sont prévus.
« Je suis très satisfait de cette nouvelle entente, affirme le
Dr Dulude. Elle est l’aboutissement de deux ans de discus-
sions. Cela a été un parcours du combattant pour y parvenir.
Finalement, c’est un très beau cadre de gestion pour les GMF.
Nous sommes persuadés que les médecins et les équipes
vont vraiment l’apprécier. » //
CONCOURS KENNETH R. WILSON
PRIX ARGENT POUR LE MÉDECIN DU QUÉBEC
Le 2 juin dernier, à Toronto, avait
lieu la remise des prix Kenneth
R. Wilson 2015. Ces prix sou-
lignent le travail exceptionnel
des artisans de talent de la
presse spécialisée canadienne.
J’ai le plaisir d’annoncer que
Mme Emmanuèle Garnier, notre
journaliste, a remporté le prix
Ar gent dans la catégorie « Meil-
leur article dans le secteur pro-
fes sion nel » pour son article intitulé : « Les secrets du microbiote :
de nouvelles avenues en médecine », publié dans Le Médecin
du Québec d’octobre 2014.
Félicitations à Mme Garnier !
Martin Labelle, rédacteur en chef
Emmanuèle Garnier
TABLEAU II PONDÉRATION DES PATIENTS
Type de patient
Nombre
d’inscriptions
accordé
Patient vulnérable
(codes de vulnérabilité 6, 7, 11 et 18)
2
Patiente enceinte 3
Accouchement 3
Patient d’un secteur
socioéconomiquement défavorisé
2
Patient avec besoins complexes, grande
perte d’autonomie et suivi à domicile
12
Photo : Marcel La Haye
4
Le Médecin du Québec, volume 50, numéro 7, juillet 2015