2 Décomposition en produit de facteurs premiers
2.1 Théorème fondamental de l’arithmétique
Théorème 4
Tout entier n>2est premier ou produit de facteurs premiers
Preuve : Soit nun entier supérieur à 2
•si nest premier , c’est fini.
•si nn’est pas premier, d’après le th.1, nest divisible par un nombre premier.
On peut donc écrire n=p1×n1où p1est un nombre premier et n1un entier tel que 1 < n1< n
On a alors 2 cas :
•si n1est premier , c’est fini.
•si n1n’est pas premier, d’après le th.1, n1est divisible par un nombre premier. Et on recommence, on peut alors écrire
n=p1×p2×n2où p1et p2sont des nombres premiers et n2un entier tel que 1 < n2< n1< n
On continue à descendre ainsi en regardant si nkest premier ou pas.
Mais comme les nkforment une suite strictement décroissante d’entiers, le processus s’arrête forcément et le dernier nkest
forcément premier car sinon on pourrait continuer.
Donc on peut écrire n=p1×p2×p3×...×pk×nkoù p1, p2,...,pk, nksont des nombres premiers.
Définition 3
Donner la décomposition en produit de facteurs premiers d’un nombre n, c’est l’écrire sous la forme n=pα1
1×pα2
2×
pα3
3×. . . pαk
koù p1, p2,...,pksont premiers et classés dans l’ordre croissant et α1, α2,...,αksont des entiers.
Remarque 2
Cette décomposition est unique ( admis ) . C’est pourquoi on peut parler de LA décompositon en produit de facteurs premiers
Exemple 2
La décomposition en facteurs premiers de 5544 est 23×32×7×11
La décomposition en facteurs premiers de 540 est 22×33×5
2.2 utilisations de la décomposition
2.2.1 diviseurs d’un entier non premier
Théorème 5
Soit un entier nnon premier et soit sa décomposition en produit de facteurs premiers n=pα1
1×pα2
2×pα3
3×. . . pαk
k
Alors les diviseurs de nsont tous les nombres de la forme pn1
1×pn2
2×. . . pnk
koù chaque njest compris entre 0 et αj
Preuve
•Tout nombre de la forme pn1
1×pn2
2×. . . pnk
koù 0 6nj6αjpour tout j∈ {1; 2; 3; ...;k}divise bien npuisque chaque
facteur pnj
jdivise pαj
jet les pisont premiers entre eux.
•Soit dun diviseur de n.
On veut montrer que dest forcément de la forme pn1
1×pn2
2×. . . pnk
koù 0 6nj6αjpour tout j∈ {1; 2; 3; ...;k}.
On va donc supposer qu’il n’est pas de cette forme et chercher une contradiction.
Supposons donc que dsoit divisible par qmoù m>1 et qun nombre premier
On a alors qmdivise pα1
1×pα2
2×. . . pαk
k.
Or d’après le 2) du théorème 3 on a donc nécéssairement qqui est un des pjavec 1 6j6k.
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