PCSI2 DEVOIR D’ENTRAINEMENT Thème Espace vectoriel de dimension finie, matrices 1 Problème:.On considère la matrice A = 1 2 On note C la base canonique de 3 0 2 2 0 1 . 1 et f l’endomorphisme canoniquement associée à A. Partie 1 : Réduction de A 1. Pour tout (x,y,z) 3 , expliciter f((x,y,z)). 2. Donner le rang de f, une base de Im f et de Ker f 3. Ker f et Im f sont-ils supplémentaires dans 3 ? 4. On pose B = ( (0,1,-2), (0,1,-1), (1,1,2) ). Montrer que B est une base de 0 5. Justifier que la matrice de f dans la base B est R = 0 0 0 1 0 3 0 4 . 1 6.a. On note P la matrice de passage de la base canonique à la base B. Donner P et P-1. b. Ecrire une relation entre A, R, P et P-1. Partie 2 : Itérés de f * Soit n , on note fn l’endomorphisme f f 7. Calculer Rn. 8.a. Montrer que n , An = P.Rn.P-1 b. Déterminer fn((1,2,3)) f n fois Partie 3 : Résolution de M² = A Le but de cette partie est de déterminer les matrices M de M3( ) vérifiant M² = A. Soit M une solution, on note g l’endomorphisme de 3 canoniquement associé à M. 9. Justifier que gg = f puis que fg = gf. 10.a. On pose u = (0,1,2). Montrer que g(u) Kerf puis que g(u) = 0. b. On pose v = (0,1,-1). Montrer que g(v) Ker(f - Id) puis que g(v) = v c. En déduire qu’il existe a, b, c 11. Résoudre M² = A dans M3( ) 0 tels que la matrice de g dans la base B soit M’ = 0 0 0 1 0 a b c LMB - avril 2014 PCSI2 Corrigé Partie 1 : x x 1. Soit X = y la matrice représentant (x,y,z) dans C, AX = x 2 y z est la matrice z 2 x 2 y z représentant l’image de (x,y,z) par f dans C et donc f((x,y,z)) = (x, x+2y+z, 2x-2y-z). 2. Par définition, le rang de f est le rang de A. On applique la méthode du pivot : 1 1 2 0 2 2 0 1 1 0 L 1 0 0 2 2 0 1 1 0 L 1 0 0 2 0 0 1 0 A est équivalente en ligne à une matrice échelonnée de rang 2 donc rg(f) = rg(A) = 2. Imf est donc de dimension 2. On sait que Im f est engendré par les vecteurs colonnes de A et on remarque que (1,1,2) et (0,1,-1) ne sont pas colinéaires donc ces deux vecteurs forment une base de E. Im f = Vect(0,1,-1), (1,1,2)) Ker f est la solution du système homogène AX = 0. x 0 x 0 x 0 AX = 0 x 2 y z 0 2 y z 0 z 2 y . 2x 2 y z 0 0 0 0 0 On a donc Ker f = Vect((0,1,-2)). 3. Le théorème du rang donne dim Imf + dim kerf = 3. par suite, Kerf et Imf sont supplémentaires ssi Im fKer f = {(0,0,0)}. On a trivialement (0,0,0)Ker f. Soit (x,y,z) Im f Ker f, , (x,y,z) = (0,1,-2) et , , (x,y,z) = (1,1,2) + (0,1,-1). 0 0 0 0 et donc (x,y,z) = (0,0,0). On a donc 2 2 0 2 0 Conclusion : Im fKer f ={(0,0,0)} donc Im f Ker f = 3 4. B est la concaténation des bases de Ker f et Imf qui sont supplémentaires dans E donc B est une base de E. 5. On pose B = (u,v,w) On a f(u) = f((0,1,-2)) = (0,0,0) car (0,1,-2) est une base de Ker f. f(v) = f((0,1,-1)) = (0,1,-1) = v f(w) = f((1,1,2)) = (1,5,-2) = 4(0,1,-1) + (1,1,2) = 4v + w. La matrice de f dans la base B est la matrice de la famille (f(u),f(v), f(w)) dans la base B, c’est bien la matrice R. 0 6.a. Par définition, P = 1 2 0 1 1 1 -1 1 , P est inversible et après calcul, P = 2 3 4 1 1 2 0 1 1 . 0 b. D’après la formule de changement de base R = P-1AP ou encore A = PRP-1. LMB - avril 2014 PCSI2 Partie 2 : 0 0 7. On a : R = D + N avec D = diag(0,1,1) et N = 0 0 0 0 n n n n D’après le cours D = diag(0 , 1 , 1 ) = diag(0,1,1) = D D On calcule N² = 03 N est nilpotente d’ordre 2 D et N commutent, donc, d’après la formule du binôme, n , Rn = 0 4 . 0 est idempotente 0 1 n k n k n k n n C D C D D C .D 0 k k 0 1 0 k 0 k 0 n 0 1 0 0 4n . 1 On pouvait aussi calculer R2 et R3, conjecturer la forme générale et utiliser une récurrence. 8.a. On a A = PRP-1, on montre par récurrence que 1 Après calcul : A = 4n 3 6 4n n 0 2 2 n , An = PRnP-1. 0 1 . 1 b. D’après le cours, An est la matrice de fn dans la base C, par suite, la matrice représentative de 1 1 n f((1,2,3)) dans la base C est A 2 = 4n 4 et donc f((1,1,1)) = (1,4n,3-4n). 3 4n 1 Partie 3 : 9. On a par hypothèse M² = A or M² représente gg dans la base C et A représente f. Or, une fois la base fixée, l’application qui à un endomorphisme de 3 associe sa matrice est un isomorphisme, donc gg = f. Pour la même raison, fg = gf si et seulement si AM = MA. Or A = M² donc AM = M².M = M3 et MA = M.M² = M3 donc AM = MA et fg = gf. 10. Il faut, bien sûr, lire u = (0,1,-2). On a u Kerf donc f(u) = 0. calculons : f(g(u)) = g(f(u)) = g((0,0,0)) = (0,0,0) donc g(u) Ker f = Vect(u). par suite, , g(u) = u. On a g²(u) = ²u et g²(u) = f(u) = (0,0,0) donc = 0 et g(u) = 0. f(g(v)) = g(f(v)) = g(v) car f(v) = v (cf partie 1) donc g(v) est invariant par f c’est à dire g(v) Ker(f – Id). Déterminons Ker(f – Id), l’espace des invariants par f : x yz 0 xx x 0 (x,y,z) Ker(f – Id) f((x,y,z)) = (x,y,z) x 2 y z y x 2 y z 0 . z y 2x 2 y z x 0 0 On en déduit que Ker(f - Id) = Vect(v) par suite, , g(v) = v. On a g²(v) = ²u et g²(v) = f(v) = v donc ² = 1 = 1 et g(v) = v. c. On a B = (u,v,w). Posons g(w) = (a,b,c) et la matrice de g dans B est bien celle proposée. 11. Faisons le bilan des questions précédentes Analyse : Soit M une matrice carrée d’ordre 3 telle que M² = A. M est canoniquement associée à g et la matrice de g dans la base B est M’. On a M’ = P-1MP et donc M’² = P-1M²P = P-1AP = A’ On injecte la forme générale de M’ trouvée plus haut, deux cas sont à considérer : a 0 0 0 a Si M’ = 0 1 b alors M’² = A’ b 2 c 1 0 0 c LMB - avril 2014 PCSI2 0 Si M’ = 0 0 0 1 0 a 0 a b alors M’² = A’ b 2 . c 1 c 0 Les valeurs possibles pour M’ sont 0 0 0 0 0 0 2 et 0 1 2 et en utilisant la formule de 0 1 0 1 1 1 0 0 0 0 changement de base M = PM’P-1, M = 1 ou M = 2 1 2 1 1 4 4 2 1 2 1 Synthèse : Il suffit de vérifier par le calcul que les matrices précédentes élevées au carré donnent la matrice A, ce qui est vrai. 1 Conclusion : M² = A M = 1 4 0 2 2 0 1 0 1 0 1 ou M = 1 4 1 0 2 2 0 1 1 LMB - avril 2014