Électronique médicale Électronique Médicale radiothérapie PCEM2 PEA IRM Audiomètre clinique Xavier Franceries [email protected] Préalable : du signal à la décision Chaque technique d’imagerie médicale est constituée de capteurs (récupération d’un signal) associés à un circuit d’électronique plus ou moins important qui réalise au moment même de l’acquisition un pré-traitement de l’information qu’il faut connaître pour ne pas faire de diagnostic erroné ou chercher « l’inatteignable ». Plan I. Rappels II. Circuits RC III. Introduction aux circuits RLC IV. La transformée de Fourier V. Exemple d’applications médicales 1 I. Rappels I. Rappels 1. La résistance 2. Le condensateur S’il existe un gradient de potentiel électrique dans un conducteur, un courant électrique apparaît dans le milieu traduisant la rupture d’un équilibre. La relation, qui lie la densité de courant J (A/m2) au champ électrique E (V/m), dépend du milieu considéré (conductivité en Siemens/m ou Ω-1/m) et de la valeur du champ électrique E : Loi d’Ohm locale : J = σ E Loi d’Ohm macroscopique : M2 Tension résultante : U = ∫M E • dl U=R.I Si, à l’instant t, on établit une tension U0 aux bornes d’une résistance (faite d’un métal conducteur), l’intensité (temps de réponse des électrons) s’établit en ~10-14 s. Mais si l’on introduit un diélectrique (ex. polypropylène) entre les deux bornes d’application de U0, celuici ne se polarise pas instantanément et la charge (en coulomb, i.e. A.s) d’établit selon la loi : q(t) = C u(t) avec C : capacité (en farads, i.e. coulomb.volt-1) 1 M2 avec Intensité résultante : I = ∫S J • n dS R= ∫ E • dl = L ∫ J • n dS σ S M1 S I. Rappels or i(t) = dq(t) = C du(t) dt dt I = C . dU/dt I. Rappels 3. L’inductance 5. Fonction de transfert ou transmittance Si, à l’instant t, on établit une intensité I0 dans un enroulement, le champ magnétique et son flux ϕ(t) (en Weber, i.e. V.s) s’établissent en ~10-6s, suivant la loi : ϕ(t) = Li(t) ⇒ Système quelconque H(ω) avec L : inductance (en henry, i.e. V.A-1.S) Signal d’entrée Fonction de transfert Signal de sortie VE(ω) or u(t) = − −dϕ(t) = L di(t) ⇒ dt dt VS(ω) U = L dI/dt Remarque : cas d’un enroulement inductif idéal (sans résistance) La fonction de transfert est la relation mathématique entre l’entrée et la sortie d’un système linéaire invariant. H (ω) = VS(ω) VE(ω) 2 II. Circuits RC 3. Étude harmonique Plan I. Rappels II. Circuits RC III. Introduction aux circuits RLC IV. La transformée de Fourier V. Exemple d’applications médicales VE VS VE = VR +VC = RI + I jCω Fonction de transfert : II. Circuits RC II. Circuits RC 3. Étude harmonique 3. Étude harmonique Fonction de transfert : H (ω) = 1 = G (ω) . e jϕ(ω) = VS 1+ jRCω VE VR VS = VC = H (ω) = Pour un circuit du premier ordre : G(ω)= 1 1+ R2C 2ω 2 Module dit « gain » La pulsation de coupure est définie par : La pulsation de coupure est définie par : ou FTM d’amplitude donc tan ϕ(ω) = −RCω Argument dit « phase » ou FTM d’argument Rappel : si Z=a+ib alors module(Z)= Z.Z et Argument=tg-1(b/a) D’où 1 1+ jRCω GMAX (ω) = VS = 1 VE argument module VE = H (ω).VE 1+ jRCω G(ω c) = GMAX = 1 2 2 VS = VE 2 1 G(ωc) = 1 = 2 1+R2C 2ωc2 1+R2C 2ωc2=2 et ωc = 1 RC 3 II. Circuits RC II. Circuits RC 3. Étude harmonique 3. Étude harmonique G(ω) La pulsation de coupure est définie par : Gain ou FTM d’amplitude : un filtre passe-bas G(ω c) = GMAX = 1 2 2 Donc la pulsation de coupure (rad/s) : ωC = 1/RC et la fréquence de coupure (Hertz) vaut : fC = ωC/2π = 1/(2πRC) Si R=1KΩ et C=159nF, alors fC = 1KHz à fC = 1KHz, |VS| = |VE| /√2 ~ 0.707 si |VE| = 1 II. Circuits RC II. Circuits RC 3. Étude harmonique 3. Étude harmonique à 1KHz La pulsation de coupure est définie par : Or le décibel est l’unité définie tq : G(ω c) = GMAX = 1 2 2 GDB = 20.log(G) Donc : GDB(ω c) = 20.log( G(ω c) ) = 20.log( 1 ) = -3dB 2 à fC = 1KHz, |VS| = |VE| /√2 ~ 0.707 si |VE| = 1 La pulsation de coupure est définie par : GDB(ω c) = -3dB 4 II. Circuits RC conclusion Plan Le circuit RC série est un circuit du premier ordre où ωC= 1/RC Qui peut être utilisé comme filtre passe-bas aux bornes du condensateur Ou comme filtre passe-haut aux bornes de la résistance ! Ce type de circuit est l’un des plus simple mais aussi un des plus utilisé dans le domaine de l’électronique médicale. En outre il permet de réaliser, VE VS I. Rappels II. Circuits RC III. Introduction aux circuits RLC IV. La transformée de Fourier V. Exemple d’applications médicales des intégration aux bornes du condensateur (ou dérivation aux bornes de la résistance) du signal d’entrée. IV. La transformée de Fourier 2. Transformée de Fourier Joseph Fourier, mathématicien français, affirma, dans un mémoire daté de 1807, qu’il était possible, dans certaines conditions, de décomposer une fonction périodique f sous forme d’une somme infinie de signaux sinusoïdaux. On peut donc considérer f comme la somme : - d’un terme constant a0 - d’un nombre infini de termes sinusoïdaux appelés harmoniques. IV. La transformée de Fourier 3. Transformée de Fourier : théorème Shannon-Nyquist Un des effets non désiré de l’échantillonnage d’un signal est que le spectre devient périodique de période fe. Ceci serait sans importance si l’on pouvait prendre fe aussi grande que l’on veut. Comme ce n’est physiquement pas réalisable (cela correspond à la transformée continue, donc une infinité de points!), on choisit fe tel qu’il respecte le théorème de Shannon-Nyquist : Si fE >= 2.fMAX ⇒ on aura toute l’information (retour possible à f) Si fE < 2.fMAX ⇒ retour impossible : chevauchement des spectres, phénomène d’aliasing (repliement spectral)... Comme on ne connaît pas forcément la fréquence maximale d’un signal (présence de bruit), on insère systématiquement dans les chaînes d’acquisition, des filtres (dits-anti-repliement) afin de fixer fMAX. 5 IV. La transformée de Fourier IV. La transformée de Fourier 3. Transformée de Fourier : théorème Shannon-Nyquist 4. Transformée de Fourier 2D : relation espace-k et réel Exemples de filtres parmi les plus utilisés : rectangulaire, triangulaire… Butterworth… Parzen… … IV. La transformée de Fourier 4. Transformée de Fourier 2D : relation espace-k et réel Baisse du pouvoir de résolution ⇔ perte des hautes fréquences IV. La transformée de Fourier 4. Transformée de Fourier 2D : relation espace-k et réel Augmentation de la résolution ⇔ perte des basses fréquences 6 V. Exemples d’applications médicales Plan I. Rappels II. Circuits RC III. La transformée de Fourier IV. Introduction aux circuits RLC V. Exemples d’applications médicales V. Exemples d’applications médicales Transformée de Fourier : base de l’image IRM l’image IRM L’imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM) peut être vue simplement comme la somme de plusieurs signaux (champs électro-magnétiques sinusoïdaux) récupérés par des bobines dont une électronique associée réalise un pré-filtrage (fréquentiel). Que ce passe-t-il en fonction de l’électronique utilisée qui pourrait filtrer les hautes ou les basses fréquences spatiales… V. Exemples d’applications médicales 2. Transformée de Fourier : base de l’image IRM propriété intéressante : la TF est réversible vrai image acquise image reconstruite par TF-1 7 V. Exemples d’applications médicales V. Exemples d’applications médicales 2. Transformée de Fourier : base de l’image IRM 2. Transformée de Fourier : base de l’image IRM V. Exemples d’applications médicales V. Exemples d’applications médicales 2. Transformée de Fourier : base de l’image IRM 2. Autres exemples Conception de circuits pour l’amplification et le filtrage faible bruit. Applications : prothèses auditives et cochléaires. Thermomètres médicaux… Dans tous les appareils médicaux, il y a une électronique sous-jacente! 8