1 Inégalités de Poincaré et de Sobolev logarithmique.
Soit (E, F, µ)un espace de probabilités.
Pour f:E→µ-intégrable l’espérance de fsous µest
Eµ(f) = ZE
fdµ.
La variance de fest
V arµ(f) = Eµ((f−Eµ(f))2) = Eµ(f2)−Eµ(f)2.
1.1 Définitions de l’entropie et de l’énergie.
Définition : on définit l’entropie de f:E→+par
Entµ(f) = Eµ(flog(f)) −Eµ(f) log(Eµ(f)).
Propriétés de l’entropie : * Pour toute f:E→+,Entµ(f)>0.
*On a Entµ(f) = sup{g mesurable}{Eµ(fg), Eµ(eg)=1}.
Cette propriété sera utile pour démontrer la propriété de tensorisation de l’entropie.
Preuve : - La fonction
ϕ:∗
+→
x7→ xlog(x)
est convexe car ϕ00(x) = 1
x>0.
On applique l’inégalité de Jensen :
Eµ(ϕ(f)) >ϕ(Eµ(f)).
soit
Eµ(flog(f)) >Eµ(f) log(Eµ(f)).
- On montre d’abord : pour u>0et v∈, on a :
uv 6ulog(u)−u+ev.
Soit pour vfixé :
φv(u) = uv −ulog(u) + u−ev.
On a :
φ0
v(u) = v−log(u).
Donc φvatteint son maximum en evet φv(ev)=0. Donc on a bien :
uv 6ulog(u)−u+ev.
Pour Eµ(f) = 1, on applique cette inégalité à fet g, on obtient :
fg 6flog(f)−f+eg.
Alors :
Eµ(fg)6Eµ(flog(f)) = Entµ(f).
De plus, si on pose g= log(f), alors Eµ(eg) = Eµ(f) = 1.
Donc le sup est atteint.
Si Eµ(f)>0, on considère f
Eµ(f)et on obtient le résultat souhaité par linéarité de l’espérance.
4