La surveillance de la douleur
FICHE
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Informations données
au patient
Mettre le patient en con ance, lui dire
qu’il n’est pas normal de souffrir et que
sa douleur va être prise en compte.
Expliquer l’importance des différents
outils de validation de la douleur et leur
impact dans la prise en du processus
douloureux.
Déroulement du soin
Avant d’effectuer une évaluation de la
douleur, le soignant doit:
■s’informer du degré de participation du
patient ;
■connaître les chiffres des évaluations
antérieures et le type d’outil utilisé ;
■s’informer sur les traitements
antalgiques du patient et sur la
modi cation de ceux- ci ;
■accepter l’idée que seul le patient peut
être juge de sa propre douleur et que
toute douleur verbalisée doit être prise
en compte ;
■se montrer disponible et à l’écoute des
demandes du patient ;
■questionner le patient pour connaître
la localisation de la douleur, l’heure
approximative de début…
■lui proposer ensuite d’évaluer
sa douleur en utilisant l’échelle
d’évaluation retenue par le service21 ;
■selon l’outil utilisé, soit on lui demande
de déplacer le curseur de l’EVA jusqu’à
l’endroit représentant au mieux la
douleur ressentie, soit on lui demande
de quanti er sa douleur de 0 à 10. Si
le service emploi l’EVS, demander au
malade de choisir parmi les items
proposés ;
■noter la date, l’heure et le chiffre ou
l’item obtenu ;
■prendre les paramètres vitaux à la
recherche d’une tachycardie, d’une
polypnée ou d’une élévation de la
pression artérielle qui peuvent être
21. La douleur doit être cotée avec les mêmes outils et à
peu près dans les mêmes conditions pour que les résultats
soient ables.
des éléments renforçant les outils
d’évaluation de la douleur22 ;
■noter sur la feuille de suivi de la
douleur: les soins, les positions ou les
gestes qui augmentent ou diminuent la
douleur, les positions antalgiques prises
par le patient ;
■noter tout changement de
comportement du patient (repli sur soi,
apathie, agitation, agressivité) ;
■dire au patient que vous avez noté sa
douleur et que vous allez en référer à
l’in rmier ;
■réinstaller le patient confortablement
(coussins, mousses, arceaux) et mettre
ses affaires personnelles et la sonnette
à portée de mains avant de quitter la
chambre.
Dans la pratique, les outils d’auto-
évaluation:
■ne donnent pas d’information sur la
nature de la plainte douloureuse ;
■ne permettent que des comparaisons
intra- individuelles uniquement ;
■aident à identi er le malade exigeant un
traitement de la douleur ;
■ont une implication limitée pour la
décision thérapeutique ;
■facilitent le suivi du patient23.
Complément d’informations
Selon l’ANAES24, les échelles numériques
cotées de 0 à 10 doivent être interprétées
de la manière suivante:
■de 0 à 1: simple inconfort ;
■de 1 à 3: douleur légère ;
■de 3 à 5: douleur modérée ;
■de 5 à 7: douleur intense ;
■de 7 à 10: douleur très intense.
22. Il est extrêmement rare qu’un patient décrive sur un
outil auto- évaluation une douleur intense alors que les
résultats de sa fréquence cardiaque et respiratoire sont
normaux.
23. Sources: Direction générale de la santé.
24. Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en
santé.