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Le patient a été examiné et informé par un médecin radiothérapeute de l’ICR depuis la survenue de cet événement. 
Par ailleurs, le patient après sa sortie de l’ICR a été en contact avec du public et des professionnels médicaux et 
paramédicaux, notamment dans l’établissement qui a procédé au retrait du fils d’iridium. L’ASN souhaite que l’ICR 
évalue rapidement les doses reçues par les proches du patient, notamment les personnels de l’établissement situé 
dans l’Aude. L’ICR informera le directeur et les personnels de cet établissement des conséquences potentielles ou 
réelles pour les personnels susceptibles d’avoir été exposés. 
En ce qui concerne les causes de l’événement, l’inspection a mis en évidence de nombreux écarts réglementaires 
aux exigences du code du travail et du code de la santé publique. Les premières analyses ont permis d’identifier les 
origines organisationnelles et humaines de cet événement. Le médecin interne a procédé au retrait des fils d’iridium 
avec l’aide d’une infirmière de curiethérapie sans vérification ou contrôle par un radiothérapeute de l’ICR. Il n’avait 
pas été doté d’une surveillance dosimétrique par l’ICR (film dosimétrique passif et dosimètre opérationnel). Il n’a 
pas appliqué strictement la procédure en vigueur à l’ICR pour le retrait des fils d’iridium. Sur ce sujet, l’ICR n’ont 
pas pu présenter aux inspecteurs l’enregistrement attestant la réalisation effective de la formation des médecins 
internes  pour  les  interventions de  curiethérapie.  Par  ailleurs,  la  procédure ne  prévoyait pas  de contrôle  par  un 
radiothérapeute de l’ICR ou de vérification a posteriori, ainsi que la mise à disposition d’un appareil de mesure 
pour vérifier le débit de dose au contact du patient et dans la salle du bloc opératoire en fin d’intervention de 
manière  à  pallier  une  éventuelle  défaillance  des  balises  de  mesures  équipant  le  bloc  opératoire.  En  outre,  la 
procédure ne prévoyait pas la mesure systématique de la longueur des fils après retrait ou une mesure du débit de 
dose des fils après retrait. Enfin, même si une annotation concernant la difficulté rencontrée par le médecin interne 
lors de l’intervention a été formalisée dans la fiche de suivi du traitement, l’organisation mise en place par l’ICR n’a 
pas permis de détecter l’erreur et a conduit à laisser repartir le patient avec un fil d’un longueur de 1,9 cm dans la 
joue. 
Les actions correctives mises en œuvre pour remédier aux causes de cet événement ont été définies rapidement par 
l’ICR mais elles doivent encore être renforcées, notamment par la réalisation des retraits des fils lors des horaires 
de  présence  des  radiothérapeutes  et  sous  leur  contrôle.  Une  réflexion  doit  être  menée  pour  sécuriser  ces 
traitements par la mise en place de traitements à haut débit au moyen d’un applicateur, chaque fois que cela est 
possible. Enfin, les actions préventives devront quant à elles être complétées à la lumière des résultats de l’analyse 
des causes profondes de l’événement.  
 
A. Demandes d’actions correctives 
A.1.  Organisation mise en place pour les traitements de curiethérapie interstitielle 
Lors de l’inspection, les inspecteurs ont constaté que le retrait des fils d’iridium 192 pouvait être programmé en 
dehors des heures de travail des radiothérapeutes de l’ICR de manière à délivrer la dose prévue. De ce fait, les 
médecins  internes  assurant  les  gardes  de  l’ICR  sont  amenés  à  en  effectuer  le  retrait  avec  l’assistance  d’une 
infirmière  de  garde  du  service  de  curiethérapie  de  l’ICR,  sans  qu’aucun  contrôle  direct  ou  une  vérification  a 
posteriori ne soit exercé par un radiothérapeute de l’ICR. 
L’ASN vous rappelle qu’en application de l’article R. 1333-67 du code de la santé publique, « l’emploi des rayonnements 
ionisants sur le corps humain est réservé aux médecins et chirurgiens dentistes réunissant les qualifications prévues à l’article R. 1333-
38. […] ». 
Demande A1 :   L’ASN  vous  demande  de  modifier  votre  organisation  pour  que  tout  traitement  de 
curiethérapie interstitielle soit effectué pendant les horaires de présence des radiothérapeutes de l’ICR et 
sous leur contrôle direct. 
 
A.2.  Surveillance dosimétrique des personnels externes de l’ICR 
À la lumière des échanges entre les agents de l’ASN et les professionnels rencontrés le 28 septembre 2011 au cours 
de l’inspection, il est apparu que le médecin interne ne disposait pas de moyen de surveillance dosimétrique. Il ne 
portait pas de film dosimétrique passif et de dosimètre opérationnel lors du retrait des fils dans la salle du bloc 
opératoire de curiethérapie classée en zone contrôlée.