Lycée Benjamin Franklin PTSI −2014-2015
D. Blottière, B. Mollier Informatique
TP n◦5
Résolution approchée d’une équation numérique par dichotomie
Contexte
•aet bsont des nombres réels tels que a<b.
•f: [a,b]→Rest une fonction continue sur l’intervalle [a,b] (ce qui s’interprète en disant que l’on peut tracer
la courbe de fsans lever le crayon).
•Les valeurs de fen aet en bsont de signes opposés, i.e. f(a)f(b)≤0.
Problématique
Dans le contexte précédent, le théorème des valeurs intermédiaires assure que l’équation
(⋆)f(x)=0
d’inconnue x∈[a,b] possède (au moins) une solution. La question que l’on pose est la suivante. Comment trouver
une valeur approchée d’une solution de (⋆) avec une précision arbitrairement « petite » ε>0 donnée ?
Résolution du problème posé par dichotomie 1
Pour résoudre le problème posé, on va construire une suite d’intervalles ([an,bn])n∈Ntelle que
1. [an,bn] contient une solution de (⋆), pour tout n∈N;
2. la longueur bn−ande l’intervalle [an,bn] est égale à b−a
2n, pour tout n∈N.
Une telle suite nous permet de résoudre le problème posé, comme on l’explique ci-dessous.
Soit un entier naturel nfixé. Soit xnune solution de l’équation (⋆) dans l’intervalle [an,bn] (un tel xnexiste d’après 1.,
mais nous n’en connaissons pas d’explicite a priori et c’est là notre problème). Alors
|xn−an| = xn−an≤bn−an=b−a
2n
la dernière égalité découlant de 2.. Donc anlivre une valeur approchée d’une solution de l’équation (⋆) avec une er-
reur inférieure ou égale à b−a
2n.
Remarque : Nous aurions en fait pu prendre un nombre arbitrairement choisi dans [an,bn], plutôt que an, pour avoir
une valeur approchée d’une solution de l’équation (⋆)avec une erreur inférieure ou égale à b−a
2n.
Quitte à prendre nsuffisamment grand, on a b−a
2n≤ε, puisque b−a
2ntend vers 0 quand ntend vers +∞. Pour un tel n,
la valeur de anfournit donc une valeur approchée d’une solution de l’équation (⋆), telle que l’erreur commise soit
inférieure ou égale à ε.
Après avoir expliqué qu’une suite d’intervalles ([an,bn])n∈Nvérifiant les propriétés 1. et 2. répond à notre probléma-
tique, il reste à en construire une. On peut procéder « de proche en proche », comme suit, pour cela.
1. Vient du grec : « couper en deux ».
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