CONDAMNATIONS À MORT ET EXÉCUTIONS EN 2015
Index : ACT 50/3487/2016 Amnesty International- avril 2016
Précisions sur les chiffres d’Amnesty International relatifs à l’utilisation de la
peine de mort
Ce rapport porte sur l’utilisation judiciaire de la peine de mort pour la période allant de
janvier à décembre 2015. Comme les années précédentes, les informations proviennent de
différentes sources, telles que les données officielles, les renseignements fournis par les
condamnés à mort et leurs familles ou représentants, les rapports d'autres organisations de la
société civile, et les informations parues dans les médias. Amnesty International se limite à
faire état des exécutions, des condamnations à mort et de certains autres aspects de
l'utilisation de la peine de mort tels que les commutations et les acquittements, lorsqu'ils ont
été raisonnablement confirmés. Dans de nombreux pays, le gouvernement s’abstient de
publier des données sur l’application qu’il fait de la peine de mort. Au Bélarus, en Chine et
au Viêt-Nam, les chiffres relatifs à l’application de la peine de mort sont classés secret
d’État. Pour l’année 2015 il n’existe que très peu d’informations, voire aucune, sur certains
pays, en particulier la Corée du Nord, le Laos, la Malaisie, la Syrie et le Yémen, du fait de
pratiques restrictives de la part de l’État ou d’une situation de conflit armé, ou pour les deux
raisons.
Par conséquent, les chiffres d'Amnesty International relatifs à la peine de mort sont des
estimations a minima, à quelques exceptions près seulement. Ces chiffres sont probablement
en deçà de la réalité. Lorsque les informations que nous obtenons pour un pays spécifique et
une année donnée sont plus précises, nous le signalons dans le rapport.
En 2009 Amnesty International a cessé de publier des chiffres estimatifs sur l’utilisation de
la peine de mort en Chine. L’organisation a toujours clairement indiqué que les chiffres
qu’elle était en mesure de publier sur ce pays étaient nettement inférieurs aux chiffres réels
du fait des restrictions à l’accès aux informations qui lui étaient imposées. En décidant de ne
plus publier de données sur le recours à la peine de mort en Chine, Amnesty International a
montré qu’elle était préoccupée par les affirmations mensongères des autorités chinoises au
sujet des chiffres en sa possession. Depuis 2009 l'organisation a mis la Chine au défi de
publier des données sur l'application de la peine de mort, ce que ce pays n'a pas encore fait.
D’après les informations disponibles, des milliers de personnes sont toutefois exécutées et
condamnées à mort en Chine chaque année.
Si Amnesty International reçoit de nouvelles informations vérifiables après la publication de
ce rapport, elle mettra les chiffres à jour sur sa page http://www.amnesty.org/fr/death-penalty.
Le signe « + » figurant après un chiffre précédé d’un nom de pays – par exemple « Égypte
(22+) » – signifie qu’Amnesty International a pu confirmer 22 exécutions ou condamnations
à mort en Égypte mais pense que le chiffre réel est supérieur à 22. Le signe « + » figurant
après un pays et non précédé d’un chiffre – par exemple, « Iran (+) » – signifie qu’il y a eu
des exécutions ou des condamnations à la peine capitale (au moins deux) dans le pays cité,
mais que nous ne disposons pas d'informations suffisantes pour avancer un chiffre minimum
fiable. Dans le calcul des totaux mondiaux et régionaux, y compris pour la Chine, « + » a été
compté comme équivalant à 2.