Séminaire "Sophus Lie" A. B LANCHARD Algèbres de Lie nilpotentes et résolubles Séminaire "Sophus Lie", tome 1 (1954-1955), exp. no 2, p. 1-6 <http://www.numdam.org/item?id=SSL_1954-1955__1__A4_0> © Séminaire "Sophus Lie" (Secrétariat mathématique, Paris), 1954-1955, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire "Sophus Lie" » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ 2-01 Séminaire "Sophus LIE" E.N.S., 1954/55. Exposé n° 2 ALGÈBRES (Exposé Conventions, de de LIE NILPOTENTES et RESOLUBLES. A. Blanchard, A.Blanchard, 16 novembre 1954) le notations. Tous les espaces vectoriels considères seront essentiellement de dimension finie sur 0 tique la corps de base et K ; algébriquement K sera quelconque dans le mais de caractéris- 1~ clos dans le II. ’ désignera de représentation linéaire x ~L ,algèbre de Lie de corps de base K~ dans V. On posera 6(x) X~ 6(y) Yy.... Un vecteur v de V sera dit annule par 0 pour tout si 6(x).v Q une = = = 1.Représentations nilpotentes. Algèbres de Lie nilpotentes. Définition 1.- Une quel que soit x ~ ~ 0(x))P= 0 . représentation linéaire 03B8 de g est nil-potent (i.e.il g, 03B8(x) V dans est nilpotente si, existe p, entier positif, tel Si l’algèbre de Lie g possède une représentation nilpotente fidèle, alors sa représentation adjointe est nilpotente. En effet, cette représentation adjointe peut être définie à l’aide de e par ad(X).Y XI - YX . Alorsg = (ad(X))~=0 . X~=0 , Définition 2.- Une algèbre jointe est nilpotente. Il est clair tient d’une sur ad x~y ~ x.y ==0 est dite définition que toute algèbre nilpotente dans le centre de soit cette de Lie g C~. g x et que sont aussi g/h soit y leurs classes mod ad ~ sous-algèbre nilpotentes. De nilpotente g On pour ~) mais alors . si nilpotente a sa représentation ad- et toute algèbre quo- si $ est contenu plus est nilpotente : en effet, un certain entier ~L ~ p ~ 0 est dans le centre x.y = = 0 . Il Cette définition tes fidèles. De du : Théorème 1 (Ensel).- Si 6 il existe non nul de vecteur un On n’a pas dérant = te de M~ est supposé C~ (n est est x nilpotent. représentations nilpotenLie nilpotente possède des représentations qui étudier la structure d’une algèbre de Lie de Nous allons nilpotente à l’aide ad admette des ~t- pas que algèbre une nilpotentes. sont pas ne réslÙte.que préjuge ne plus, en représentation nilpotente de une annulé par V § dans 6L . représentation fidèle, mais on peut s’y ramener en consinoyau de la représentation). Alors la représentation adjoinnilpotente et 0 définit par passage au quotient une représentation la de Démonstration. a) Le théorème est évident si entraîne dim V dim dim M/= 1 . En effet soit X.V dim V et le noyau de nul. Nous démontrerons le théorème par récurrence suivante ; pour toute vraie sous-algèbre de k dans S , potente b) (de C~. dim C il existe admet un idéal h g’dimension 1 = dim h + 1 s 6 exemple) ~ et b S 1. Soit.b une la dans C ; on en car c’est une dans l’image par inverse de par un V engendré annulés g’. pour tout En effet si M de u sous-espace On a par h dim x ~ = de s bout d’un au effet, con- est stable pour cette annulé é de U Il existe par b . dimension 1 annulé dim ( = un dim + 1 idéal dans et g’ et a ~ h b et si Soit W d’après l’hypothèse [x- ]~ u a S(x) 0(a) v + 6([a,x)]v b ~J~ , j~ qui répond = 0 Soit C c ~C ? ° à la question. le sous-espace des vecteurs de récurrence. puisque h on a 9(a) 8(x)v sous-algèbre ~ . A cet . définition de ( ; ( est donc c) de g’/hU . vraie sous-algèbre ; on en déduit une représentation 03C8 cette représentation est nilpotente, d’où (hy- l’espace vectoriel pothèse de récurrence) l’existence par suite dans récurrence de déduira b) analogues puisque dim g’ + représentation adjointe de b dans OT ..b représentation 0 ~ n’est donc pas telle que nombre fini de constructions sidérons X l’hypothèse avec déterminer C on va est idéal tel que et toute représentation niig’ annulé de codimension par X est un W est stable idéal. Alors puisque e(a).v 0 = 9(a) et il est donc dans par 6(y) W. Si l’on prend alors dans (ce qui est possible puisque 6(y) est nilpotent et laisse annule par Il suffit effet Mais Corollaire 2. - sons algèbre de Lie nilpotente peut s’obtenir par extensions cenzéro dimensions. En particulier, elle est résoluble. Soit l’image réciproque V on annulés 1 En vertu du théorème de pas s’arrête. on 9(x ) Corollaire~. produit de proche proche ? en q On a dans W V2 etc... Il revient donc O(x~) v~V si Wi ~ une suite ... V. Il est clair que au V , est inva- W. eit le sous-espace des vecteurs même tels que est défini de dire que 6(x).v~W~ Wi+1 et au pour tout bout d’un nombre fini de sous-espaces tels que 0(x ) M~ 9(x) opérateurs e(x) soit ~0} = donc le produit de q = p+1 . nilpotents,» existe Si tous les produit de Réciproquement Corollaire 4. - si un entier q tel que le nul. à la suite centrale descendante que le ~q+1 ~ ~ ’ forme des vecteurs annulés par V V/W1 et W’2 = définis- V est nul. Appliquons ceci que de pose d’Engel, Mais W~ . opérateurs de le sous-espace de W~ le sous-espace des vecteurs comme (~ . Une = v~ élément du centre un de nilpotente, d’où, riante Si donc de représentation adjointe le sOUs-esPace des vecteurs annulés par W~ Vi g et W1 est C/L réduit à zéro. pas est à partir de Soit par nilpotente n’est le théorème 1 à la d’appliquer élément annula un d’une algèbre C en stable) , U g. C.Q.F.D. Corollaire 1. - trales annule par tous les W un vecteur va annulé est 0 . Donc = q opérateurs (~ = 0 dl de o adx est = 0 comme nul, il en résulte donc : Pour que soit nilpotents, il faut et il suffit que la série centrale descendante se termine par Enfin que les en 6(x) g choisissant sont une base représentés suite ascendante des par des matrices X.. 1J avec X.. ~ 0 3.J IL si on voit i > j. ’ II. Algèbres Définition 3.- Une algèbre do algèbres dérivées successives Une algèbre 3’.- Définition composition à quotients immédiat termine se g(n) est résoluble si la suite Lie g de résolubles. de Lie par l’algèbre réduite à est résoluble Lie g de ses zéro. si elle admet une suite de abéliens. définitions équivalentes Il est évident que toute sous-algèbre et toute algèbre quotient d’une algèbre résoluble sont résolubles. On notera de l’algèbre de Lie dérivée -X~ ~ Nous allons étudier la structure d’une algèbre résoluble à l’aide du : Il est que deux ces sont 0 A- Théorème 2(Lie).- Toute représentation irréductible 6 résoluble, dans un espace vectoriel V sur et algèbriquement clos. est de dimension 1. a) Il revient vecteur de V même de au dim= le théorème par récurrence de codimension 7o ~- h ~ aussi soient pour tout car sur K la dimension de répond donc à existe, l’hypothèse X~e((~) ~ X (x) de En effet , q on a W engendré que l’on Xv0 = utilisant par les h v engendrent idéal h une V ~L.. Posons tel que Xv.. forme linéaire p tel que .~ v p+1" est stable pour est vraie Pour sur Y... a et un de toute récurrence, v..~. est . Le sous-espace en sous-algèbre contenant résoluble) est un idéal ; un hyper- car et y~ dim puisque = sur un est (JT la question. c’ est-à-dire que à g , V(+cu , il existe linéairement indépendants, mais non v 0~, v1/ récurrence il existe nulle opérateurs de 6 . Le théorème est algébriquement clos. Nous allons démontrer est tel idéal un soit, grâce =X (X) v~ de caractéristiQUe montrer que, pour une telle représentation, stricte puisque g(2) contenant Soit 1 1; g(2)~ g (inclusion plan b) K corps de Lie est propre pour tous les donc vrai pour g, un d’une algèbre q , v~ 0(h). v = Posons ~..,v Montrons par soit Ô est stable W Donc comme il l’est pour il. l’est pour Y0 , ) . c) Gv pour 03B8 ( h) ; si tre part, nulle, on b) on Z ST - = TS , TrW(Z) donc 03BB (Z) a = 0 ; ( démontre par récurrence que ceci est vrai pour sur 6 Tous les vecteurs de il puisque ~ w ~ W s’annule . caractéristique même calcul qu’en de Refaisant le . ’ ’ ’ (C~ ’) . 0 sont des vecteurs propres pour est propre pour qui g(2)) sur D’au- Gv . supposé K nous avons () 0 . = q de X ~ 03B8 la trace TrW(X) = 03BB (X).dim entraînent si = 0 peut définir on (1) Les f ormule s soit , (), étant stable W w est ’oropre pour 9 (h) . Il existe ceci démontre le (~jL) théorème. soit résoluble, Corollaire.- Pour nilpotente. (K vérifiant il toujours les hypothèses du théorème La suffisance découle du corollaire 2 du théorème 1. 6 tion quelconque de 6( la démonstration du g, g(2) 2). soit faut et il suffit que théorème 2 Pour a une représenta- montré que ht est ~); annule par en passant successivement aux quotients comme dans la démonstration du corollaire 3 , on voit que 0 est nilpotente dans V pour D’où le corollaire Structure des matrices Le corps (2) pour Q(x) K = > j , X , x ~ satisfait = c~, ~ prenant pour d la toujours les hypothèses v. montrent que À (X) . Par passages les conditions : représentation adjointe de M. résoluble. représentant une algèbre et la définition des i en du théorème 2. 03B8 , sur W , a aux quotients, Les formules la forme ? on X.. obtient pour = 0 2-06 Démonstration globale du théorème 2 . Appendice. opérant DpG complexes. désignera le G Soit C des un connexe groupe dans espace vectoriel V ~ groupe dérive de G ; sur le corps DG est le grou- x" y" pe des commutateurs de G , 1.e. . le sous-groupe engendre par les xy quand x et y parcourent G. G connexe entraîne DG connexe (car l’ensemble °" tout S des commutateurs est x" y éléments de Enfin x . n connexe). ~e~ . il est e ~ S n entier un la hauteur de qu’il Si connexe G~ de par n DpG G est de V tel que h.v = est alors x(h).v . g(g" hg).v un existe caractère de On a~ si v~ hg)).v = V est connexe, donc = V et donc mension de DG , hauteur = {e} x) --- G S donc n’agit on en peut être déduit = Soit V~ et x. x S est ... . nombre V~ . pour tout v 1~ DG DG ; ~ tels que posant w = g.v : hw=hgw= qui peut s’écrire V~ ce fini, , Comité la dépend continûment de représentation est de G/DG g et irréductible (~ ~ di=Y-(h)~racine de étant connexe, tout représentation 1 ~ c’est-à-dire abélien h en ~(g"~ hg).w en :: Il (h).v l’espace des h.v que par que une n est dit résoluble et homothétie ; on a det(h) V ) et , puisque h~DG , det(h) 1.~(h) est donc ne --~ ~ = l’unité qui par DG = DG. V~ Les caractères intervenant sont G (x. produits de réunion des est la (x,y) l’application est l’ensemble des . -~(h) et hauteur 0 c’est-à-dire réduit à Raisonnons par récurrence sur la hauteur de p autre- le théorème est vrai. ment dit supposons S est tel que p G. Sn et n G x image connexe comme pour tout S’il existe s’appelle p Ensuite si continue. S d’abord~ G connexe : dans v ~ V V ~ et le théorème est vrai dans or ce une étant invariant G/DG est dé cas. C.Q.F.D.