imagerie des tumeurs urotheliales

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IMAGERIE DES TUMEURS
UROTHELIALES
Dr Marlène BIAO
Dr Nfally BADJI
Objectifs
• Connaitre les différentes modalités d’imagerie utiles
• Connaître les éléments du diagnostic
• Etablir le bilan d’extension des TU
• Connaître les éléments du suivi post- thérapeutique
Plan
Introduction
1- Rappels
2- Moyens d’exploration
3- Résultats
3.1-Sémiologie élémentaire
3.2- TVES
3.3- Tumeurs vésicales
3.4- Bilan d’extension
4- Suivi post- thérapeutique
Conclusion
INTRODUCTION
Introduction 1
• T épithéliales (développées aux dépens de l'épithélium urinaire)
occupent la quasi totalité des tumeurs des cavités excrétrices( plus
de 95 % ) .
• Tumeurs urothéliales (paramalpighiennes / transitionnelles/
excréto-urinaires): plus fréquentes de l'ensemble des tumeurs
épithéliales.
• Localisations vésicales plus fréquentes que les localisations pyélourétérales (pyélo-calicielles++)
• Multifocalité varie de 10 à 20 %: peuvent être étagées sur tout
l'arbre urinaire, soit d'emblée ( théorie de l’implantation cellulairethéorie multicentrique) (1) soit secondairement.
Introduction 2
• Epidémiologie (1): Sex ratio: entre 3 et 4 / Age moyen: 60-65 ans
•
-
Rôle de l’imagerie:
Diagnostique
Bilan d’extension
Surveillance post- thérapeutique
• Diagnostic de certitude: anatomo-pathologique
RAPPELS
Rappels anatomiques
Voie excrétrice urinaire:
Calices- Bassinet- UretèreVessie- Urètre
Rappels cliniques
• Caractérisées par leur polymorphisme anatomo-pathologique (aspect
bénin à malignité franche) d’où difficulté de classification précise et
surtout incertitude pronostique.
• Etiopathogénie: genèse imprécise (1, 2).
- cancérogènes chimiques (tabac, amines aromatiques, phénacétine,
cyclophosphamide)
- irritation chronique (lithiase, infection, bilharziose, obstruction),
- résidence en zone d’endémie de la néphropathie des Balkans.
• Signes cliniques:
- hématurie: en règle totale, abondance variable, habituellement précoce,
intermittente
- douleur (30 % des cas)
- palpation d’une masse liée à l’hydronéphrose
Rappels anatomo-pathologiques (1)
Classification anatomo- pathologique des TVE
Rappels anatomo-pathologiques (2)
• Couche séreuse recouvre une sousséreuse fibroélastique
• Elle entoure les deux couches
musculaires longitudinale externe et
circulaire interne.
• La couche muqueuse ou urothélium est
plissée longitudinalement; cela lui
permet de se distendre pour s’adapter
au volume du bolus urinaire ( aspect en
étoile au repos )
• Au niveau des calices mineurs et de la
jonction pyélo-urétérale: cellules dites
«pacemaker» qui commandent les
contractions
Rappels anatomo-pathologiques (3)
HISTOLOGIE: 2 groupes qui ont leur histoire naturelle propre
- Tumeurs qualifiées de superficielles ou de non infiltrantes: restent
cantonnées à la muqueuse et au chorion
Frontière entre bénin et malin mal définie- fréquence des récidives tumorales
caractéristique (imprévisible survenant soit sur le même type histologique, soit
sur un mode plus agressif infiltrant).
- Tumeurs infiltrantes : envahissent le muscle et se comportent
d'emblée comme des tumeurs malignes graves.
- Au niveau pyélo-caliciel, l'absence de musculeuse explique la plus
grande fréquence des formes graves d'emblée.
Rappels anatomo-pathologiques (4)
Classification histologique double:
• Selon les atypies cytologiques (grade)
• Selon le degré d’envahissement de la paroi (stade):
classification TNM (accès imagerie)
MACROSCOPIE: 2 grand types
- formes végétantes avec développement exophytique
intraluminal, infiltrantes ou non
- formes planes infiltrantes: diagnostic difficile en imagerie.
MOYENS D’EXPLORATION
MOYENS D’EXPLORATION 1
• Méthodes classiques: Opacifications
- Urographie intraveineuse (UIV)
- Opacification rétrograde++ (UPR) et antégrade
•
-
Méthodes plus récentes
Échographie
Scanner multibarettes: uroscanner +++, urinoscanner
IRM et uro-RM
• Cystoscopie endoscopique ( non radiologique)
MOYENS D’EXPLORATION 2
UIV: diagnostic dans un grand nombre de cas (87 %) (6)
Jadis: Gold standard dans exploration des TVES mais technique
dépassée
• AVTGE: explore l’ensemble de l’appareil urinaire (fréquence des
formes multiples)
• Nécessite une technique parfaite
MOYENS D’EXPLORATION 3
• UPR (Uretéro-pyélographie rétrograde)
- Méthode de référence pour Dc positif TVES dans 93% des cas (6,7)
- Visualise tumeur avec une excellente définition et permet un
lavage pour étude cytologique
- Réalisée svt au décours d’une urétrocystoscopie au bloc
- Indications réduites (TDM couplée à UIV)
• Pyélographie antegrade par ponction percutanée: échec UPR,
indication exceptionnelle
MOYENS D’EXPLORATION 4
ECHOGRAPHIE
• Avantages
- De 1ère intention dans l’exploration d’une hématurie
- Complément d’une UIV ( rein peu ou pas fonctionnel, lacune
atypique, obstacle de la jonction uretéro-vésicale
- T vessie techniquement plus acessibles que TVES
- TV: Dc +, parfois bilan d’extension (Voie sus- pubienne++ couplée
écho endorectal)
- Sensibilité très bonne, voisine de 3 mm pour les T végétantes.
MOYENS D’EXPLORATION 5
• Limite écho:
- Difficile pour les tumeurs pyélo- calicielles (hyperéchogénicité
graisse sinusale) sauf si tumeur de grande taille d’où intérêt
limité.
- T peu saillantes ou planes (infiltrantes ) peuvent ne pas être
visualisées
URO SCANNER: Plus spécifique que UIV
- Complément de l’UIV et/ou Echo
- Dc, Bilan d’extension+++ surtout envahissement graisse
périvésicale et adénomégalie
MOYENS D’EXPLORATION 6
• Technique
-
Préparation : éviter l’opacification digestive, hydratation satisfaisante (1 l d’eau
30 à 60 mn avant l’examen)
- Injection de furosémide : Dilution du PC (diminution des artefacts) ; distension
des voies excrétrices
CI: Insuffisance cardiaque congestive, Traitement préalable par diurétique,
Déshydratation , Colique néphrétique
– Différentes phases d’acquisition :
o Sans injection : détection calculs, calcifications (rénales ou tumorales), densité
de base des masses solides
o Cortico-médullaire (25 à 80 sec): détection anomalies Vx ou lésions
hypervasculaires surtout en pré-chirurgical
o Néphrographique (85 à 120 sec) : détection et caractérisation masses rénales
o Excrétoire (3 à 15 min): analyse des voies excrétrices
MOYENS D’EXPLORATION 7
– Différents protocoles selon la technique d’injection :
o Bolus simple de 100 à 150 cc réalisé à 2 à 3 cc/sec avec 3 acquisitions
o Bolus simple de 100 à 150 cc avec une seule acquisition à 8min
o Double injection : combine la phase néphrographique ou
corticomédullaire (liée au 2ème bolus) et la phase excrétoire (liée au 1er
bolus)
o Triple injection : combine la phase cortico-médullaire (liée au 3ème bolus),
néphrographique (liée au 2ème bolus) et la phase excrétoire (liée au 1er
bolus)
URINO SCANNER:
CI à l’injection de PDC++
MOYENS D’EXPLORATION 8
IRM:
• Diagnostic+ bilan d’extension
- Formes infiltrantes+++
- envahissement des organes de voisinage
• Protocole
- Séquences en pondération T2 FSE, type Haste (TE court) ou Rare
(TE long)
- Séquences en pondération T1 sans et après injection de chélat de
gadolinium, séries dynamiques: phase cortico-médullaire, tubulointerstitielle, et éxcretoire (Gd-DTPA: 0,1ml/kgc)
- Séquences pondérées en T1, acquisition volumique 3D
(reconstructions MIP), en phase excretrice après injection du
chélat de gadolinium et de furosémide (10 mg iv)
- Diffusion
RESULTATS
- SEMIOLOGIE ELEMENTAIRE
- TVES
- TUMEURS VESICALES
- BILAN D’EXTENSION
SEMIOLOGIE ELEMENTAIRE
Sémiologie UIV TVES 1
• Sémiologie radiologique identique qq soit topographie tumorale
(pyélocalicielle ou uretérale)
• 2 signes: LACUNE et RETRECISSEMENT
- Lacune propre aux tumeurs végétantes
- Rétrécissement propre aux tumeurs infiltrantes
Sémiologie UIV TVES 2
• Lacune pyélique: étude plus facile que lacune calicielle,
caractérisée par
- des contours le plus souvent irréguliers, frangés ou polycycliques
(reflet de la nature papillaire)
- une implantation pariétale avec parfois base d’implantation
restreinte (multiplication des incidences permet visualisation)
- son immobilité
Sémiologie UIV TVES 3
Lacune tumorale à bords irréguliers du
bassinet avec amputation de la tige
calicielle inférieure du rein droit.
Lacune pyélique supérieure droite à contours
irréguliers
Sémiologie UIV TVES 4
• Lacunes calicielles isolées
- Tumeur de petite taille et développée à l’extrémité distale d’un
petit calice: diagnostic très difficile (image se confond à encoche
normale papille)
- Tumeur plus volumineuse: 2 aspects possibles
o soit lacune irrégulière au sein d’un calice distendu
o soit amputation calicielle si la tumeur remplit toute la lumière
Sémiologie UIV TVES 5
Lacune calicielle supérieure gauche, à contours
irréguliers, polycycliques au sein d’un calice
distendu
Lacune tumorale papillaire aux bords très
anfractueux.
Sémiologie UIV TVES 6
• Lacunes ureterales
Aspect d’une lacune au sein d’une lumière dilatée avec un
évasement sous lésionnel: signe de BERGMAN (grande valeur
prédictive diagnostic)
Lacune urétérale gauche à base
d’implantation pariétale
Lacune urétérale gauche au sein d’une lumière
dilatée avec évasement sous lésionnel
Sémiologie UIV TVES 7
• Rétrécissement
Anomalies essentiellement représentées par des sténoses
rigides, irrégulières et fixes.
o Niveau pyélocaliciel: amputation pyélique ou calicielle
o Niveau uretéral: obstruction d’amont fréquente et précoce.
Sémiologie UIV TVES 8
Tumeur pyélocalicielle infiltrante:
amputation des territoires caliciels supérieur
et moyen
Tumeur infiltrante de l’uretère: sténose
irrégulière du bas uretère gauche avec
ureterohydronephrose d’amont
Sémio UIV TV
FORMES VÉGÉTANTES: Lacune
Lacune vésicale à bord lisse et régulier ou frangé et irrégulier ou
encore polycyclique
FORMES INFILTRANTES: pas d’aspect spécifique
Tumeur de la vessie: Vaste lacune à
contours irréguliers
Sémiologie UPR
Sémio identique à UIV
Lacune du bas uretère G avec
évasement de l’uretère souslésionnel (BERGMAN)
Petites lacunes ureterales D
nécessitant une haute
définition pour être visualisée
Sténose irrégulière du bas
uretère G avec dilatation
d’amont
Sémiologie Echo TVES 1
Visibilité dépend de taille, topographie, présence ou non de
dilatation des voies urinaires et conditions d’examens
- Masse solide plus ou moins homogène avec respect du cortex
rénal
- échogénicité intermédiaire entre celle de la graisse sinusale et
celle du liquide
- En règle sans calcification
- À base d’implantation pariétale
- Existence de Vx tumorale mais TVES apparaissent svt sans codage
Doppler couleur (raison techniques) en dehors des localisations
du bas uretère (accessibles par voie endocavitaires) [5]
Sémio Echo TVES 2
Voie endocavitaire: masse solide du bas uretère droit
Codage Doppler couleur positif en flux lent
Echo avec injection de contraste
ultrasonore: tumeur se développant par
sa portion sup végétante au sein du
bassinet très dilaté et par sa portion inf
dans le haut uretère, également dilaté.
Sémio Echo TV 1
FORMES VÉGÉTANTES:
- Masse échogène homogène ou hétérogène, attachée à la paroi et
faisant saillie dans la vessie.
- Topographie par rapport au trigone et aux orifices urétéraux doit
être précisée.
- Contours sont plus ou moins réguliers, arrondis ou frangés avec
parfois un halo hyperéchogène continu ou non (foyers
hémorragiques).
- Rarement des calcifications
- Echographie endocavitaire : analyse plus fine, tumeur de petite
taille
FORMES INFILTRANTES: possibilité d’épaississement pariétal
Sémio Echo TV 2
Deux formations polypoïdes. Notez les îlots
hyperéchogènes (flèches) à la surface de la
tumeur dus à des foyers hémorragiques
Multiples masses polypoïdes (flèche blanche) avec
urétéro-hydronéphrose bilatérale (flèches noires)
Sémio Echo TV 3
Masse tumorale vésicale de la paroi latérale gauche
(flèche) avec caillots déclives (flèche creuse)
Masse polypoide vésicale avec infiltration
pariétale (Echographie endorectale)
Sémiologie TDM TVES 1
Sémio tumorale variable selon formes macroscopiques
FORMES VÉGÉTANTES
-
-
Masse intra-cavitaire dans bassinet, calices ou uretère, densité tissulaire (4050 UH), iso ou hypodense au parenchyme rénal, parfois hétérogène,
exceptionnellement partiellement calcifiée, unique ou multiple
Temps secrétoire: rehaussement discret (60-70UH)
Temps excréteur: aspect de lacune intra-luminale à base d’implantation
pariétale, élargissant svt calice ou uretère
Sémiologie TDM TVES 2
Temps secrétoire: processus tumoral
intraluminal du bas uretère D réhaussé
Temps excrétoire: coupes axiale et coronale
Lacune intraluminale ureterale G à base d’implantation
pariétale avec uretero- hydronéphrose d’amont
Sémiologie TDM TVES 3
FORMES INFILTRANTES
Aspect d’épaississement pariétal non spécifique, irrégulier, plus ou
moins circonférentiel, sténosant rapidement les cavités.
FORMES MIXTES INFILTRATIVES- VEGETANTES
Sémio TDM TV 1
FORMES VÉGÉTANTES
Masse de densité tissulaire rehaussée modérément après injection
de PDC, homogène (lésions de petites taille++) OU hétérogène
avec des zones de nécrose en son sein (masse volumineuse++)
FORMES INFILTRANTES
Infiltration pariétale (rétraction avec omblication au contact du
processus);
Sémio TDM TV 2
Coupe axiale scannographique
Vessie, phase précoce artérielle.
Prise de contraste tumeur et paroi (flèches)
Coupe axiale scannographique
Vessie, phase tardive .
Tumeur hypodense au sein d’une plage hyperdense
Rétraction de la vésicule séminale gauche (flèche)
Infiltration graisse périvésicale
Sémio TDM TV 3
Coupes axiales scannographiques
Droite: Vessie, phase précoce artérielle: masse tumorale végétante hétérogène
réhaussée
Gauche: Vessie, phase tardive .
Tumeur hypodense au sein d’une plage hyperdense
Sémiologie IRM TVES 1
Superposable à sémio TDM
FORME VEGETANTE
T1 FSPGR après Gd phase sécrétoire
Visualisation végétations tumorales au
niveau du bassinet gauche étendues dans
les groupes calicielles sup, moyens et
dans le parenchyme rénal
T1 FSPGR FS après Gd
phase excrétoire
Lacunes multiples au niveau
du bassinet gauche étendues
dans les groupes caliciels
sup et moyens et dans le
parenchyme rénal gauche
Sémiologie IRM TVES 2
FORME INFILTRATIVE
T1 FSPGR FS après Gd
phase parenchymateuse
Epaississement
asymétrique au niveau
des parois du bassinet et
de l`uretère droit
avec obstruction brutale
en regard d’une sténose
courte.
Hydronéphrose moderée
droite
T1 FSPGR FS après Gd
phase excretrice
Sémiologie IRM TVES 3
T1 FSPGR après Gd: phase nephrographique
FORME INFILTRATIVE-VÉGÉTANTE
Petites végétations bassinet G étendues au niveau de l'urètere lombaire supérieur, avec 1
aspect infiltratif et sténosant à ce niveau. Hydronéphrose gauche
T1 FSPGR après Gd: phase excrétoire
Sémio IRM TV 1
• IRM performante pour infiltration pariétale.
FORMES VEGETANTES ET INFILTRATIVES
• Processus tumoral: signal faible en SpT1 et intermédiaire en SpT2,
inférieur à celui de l'urine, mais supérieur à celui de la paroi.
• Interruption de l’hyposignal de la paroi en Sp T2 = Infiltration
pariétale
Sémio IRM TV 2
IRM Sp T2 plan sagittal.
Tumeur mixte, végétante et infiltrante, respectant la séreuse
Sémio IRM TV 3
IRM SpT1, coronal
Épaississement de la face latérale gauche
(flèches blanches) avec adénopathies iliaques
(flèche creuse)
IRM Sp T2, coronal
Disparition de l’hyposignal de la paroi traduisant
une infiltration
TVES
Diagnostic positif
Différentes modalités
SIGNES DIRECTS
- Lacune
- Rétrécissement
SIGNES INDIRECTS: obstruction
Dilatation
- calicielle
- pyélocalicielle (hydronephrose)
- Uretero-pyélo-calicielle (uretero- hydronephrose)
Diagnostic différentiel 1

•
•
•
Formes végétantes pyélo-calicielles ou urétérales
Calcul radiotransparent
Caillots
Autres lacunes de densité tissulaires
 Formes infiltrantes pyélo-calicielles
• Adénocarcinome rénal
• Métastases et localisations lymphomateuses, etc.
 Formes infiltrantes urétérales
• Compressions extrinsèques
• Causes endoluminales: bénignes et malignes
Diagnostic différentiel 2
 FORMES VÉGÉTANTES, PYÉLOCALICIELLES OU URETERALES: toute
autre cause de lacune endoluminale
CALCUL RADIOTRANSPARENT
• UIV: d’emblée suspectée devant
- lacune mobile
- Au niveau ureteral: aspect collabé de la lumière sous- jacente (#
BERGMAN)
!! Exception parfois pour calculs d’acide urique de grande taille
• Echo: limite très échogène arciforme avec cône d’ombre post.
• TDM affirme Dc de calcul de faible densité (autour de 300 UH)
UIV (A) et scanner sans injection de produit de contraste (B).
UIV: Lacune pyélique gauche à bords réguliers.
TDM: Diagnostic de calcul
Diagnostic différentiel 3
 FORMES VÉGÉTANTES, PYÉLOCALICIELLES OU URETERALES: toute
autre cause de lacune endoluminale
CAILLOTS
• Contexte post- hématurique immédiat
• Densités spontanées élevées à la TDM (70- 80 UH)
• Contour lisse, régulier, épousant le contour des cavités sans les
distendre
• Contrôle si doute ou à distance: disparition ou mobilisation des
caillots
A: UIV: Lacune rubanée du bas uretère gauche en rapport avec un caillot
B:Caillot à caractère obstructif de l’uretère sous-pyélique droit
C: 72 h après Dc. Lyse du caillot à l’urokinase urinaire
Diagnostic différentiel 4
 FORMES VÉGÉTANTES, PYÉLOCALICIELLES OU URETERALES: toute
autre cause de lacune endoluminale
AUTRES CAUSES DE LACUNES DE DENSITÉ TDM TISSULAIRE
o ORIGINE INTRA- LUMINALE
• Nécrose papillaire (contexte clinique, souvent calcifiée)
• Amas mycelien ou « fugus ball » si infection urinaire au candida albicans ou à
aspergillus fumigatus (contexte clinique, mobilité)
o ORIGINE PARIETALE
• Pyélo-ureterite kystique
• Endométriose
• Polype fibreux
• Papille aberrante
o ORIGINE EXTRINSEQUE
• Empreinte Vx
• Anévrysme de l’artère rénale
Diagnostic différentiel 5
 FORMES INFILTRANTES PYELOCALICIELLES
• Adénocarcinome rénal (développement exorénal, importante PDC)
• Métastases et localisations lymphomateuses (uniques, sans
contexte)
Plus rarement
• Hématomes intra-sinusaux
• Masses rénales non tumorales (Pyélonéphrite
xanthogranulomateuse, Abcès)
• Processus fibrosants (Tuberculose, fribrose)
TDM C+, coupe axiale:
Volumineuse masse rénale gauche, aux
contours irréguliers, à developpement endo
et exorénal, hétérogène et réhaussée après
injection de contraste
Adénocarcinome
rénal
IRM T1 Fat Sat + Gado,
coupe coro:
Temps
secretoire
et
excrétoire
Masse rénale corticale
polaire supérieure gauche,
bien limitée, hétérogène,
réhaussée
Diagnostic différentiel 6
 FORMES INFILTRANTES URETERALES
o COMPRESSION EXTRINSEQUE
• ADP (Hémopathie, cancers pelviens ou digestifs)
• Carcinose péritonéale et rétropéritonéale
• Extension directe d’un KC de voisinage, d’une maladie de Chron, d’une
endométriose
• Fibrose rétropéritonéale
o PATHOLOGIE INTRINSEQUE: Dc difficile
• Bénigne: tuberculose, bilharziose, infection, sténose post-traumatique ou postradique, malacoplasie, hématome sous-muqueux, endométriose, amyloidose
primaire, sarcoidose
• Maligne: Métastases, exceptionnels sarcomes et lymphomes urétéraux
TUMEURS VESICALES
DIAGNOSTIC POSITIF
Différentes modalités
SIGNES DIRECTS
- Lacune (UIV)
- Visualisation du processus tumoral (autres modalités)
SIGNE INDIRECT: obstruction méat urétéral
Uretero- hydronephrose
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 1
Ne se pose qu'avec l'échographie mais la cystoscopie
redresse toujours le diagnostic.
-
Caillot
Calcul
Cystite localisée
Hypertrophie du lobe médian
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL 2
CAILLOT
Masse mobile avec les mouvements du patient, échogène
hétérogène, échostructure se modifiant au cours du temps.
CALCUL
Mobile, hyperéchogène avec cône d'ombre postérieur.
CYSTITE LOCALISÉE
Evoquée sur la topographie (dôme) et l'antécédent de sondage
récent.
HYPERTROPHIE DU LOBE MÉDIAN
Topographie médiane, même échogénicité que le reste de la
prostate, soulève le plancher vésical.
BILAN D’EXTENSION
BILAN D’EXTENSION TVE
• Connaissance classification TNM des TVES et des TV.
• But de l’imagerie: répondre à ces questions
•
-
CR: suivre les items de cette classification donc préciser
envahissement local péri lésionnel?
existence d’ADP?
existence de métastase à distance?
Classification TNM des TVES
et AJCC (American Joint Committee on Cancer)
Classification TNM
Tumeur primitive…………................................................................................................................................... Stade-AJCC
Tx : Tumeur non évaluable
T0 : Absence de tumeur primitive
Ta: Tumeur papillaire non invasive
Tis : Carcinome in situ
T1: Tumeur atteignant le chorion………………........................................................................... …...................…...............I/A
T2: Tumeur atteignant la musculeuse……………………….................................................................................................... II/B
T3 : Bassinet et calices : tumeur dépassant la musculeuse, atteignant la graisse péri-pyélique ou le parenchyme rénal..III/C
: Uretère : tumeur dépassant la musculeuse pour atteindre la graisse péri-urétérale ……… .....................................III/C
T4 : Tumeur envahissant les organes de voisinage ou la graisse péri-rénale à travers le rein pour les lésions du bassinet.. IV
N Ganglions régionaux
Nx Ganglions régionaux non évaluables
N0 Absence de métastase ganglionnaire
N1 Ganglion unique < 2 cm
N2 Ganglion unique de 2 à 5 cm ou ganglions multiples < 5 cm
N3 Ganglion(s) > 5 cm
M Métastases à distance
Mx Métastase(s) non évaluable(s)
M0 Absence de métastase
M1Métastase(s) à distance(s)
Extension loco-régionale TVES 1
EXTENSION LOCALE (T)
Imagerie ne permet pas de faire la distinction entre les différents stades
d’envahissement intra-pariétal (Ta à T2 inclus).
• Tumeurs infiltrantes (sténose) envahissent par définition les couches
musculaires.
• Tumeurs végétantes, au niveau pyélocaliciel, taille de moins de 3 cm
de diamètre correspond dans 100 % des cas à un stade pTa/ tumeur
superficielle (16).
• Extension extrapariétale suspectée devant un aspect infiltré de la
graisse (péri-urétérale ou sinusale).
Extension loco-régionale TVES 2
EXTENSION LOCALE (T)
• Envahissement du parenchyme rénal fréquent pour localisations
pyélocalicielles.
Aspect TDM et IRM caractéristique (différenciation avec
adénocarcinome):
plage
tissulaire
intraparenchymateuse
adjacente à la tumeur avec disparition de la graisse sinusale;
limites imprécises avec le parenchyme rénal; rein de morphologie
externe normale de dimensions modérément augmentées;
caractère hypovasculaire de la lésion.
• Extension à la veine rénale et à la veine cave est exceptionnelle.
CLASSIFICATION TNM DES TUMEURS VESICALES
T0: pas de tumeur décelable
Tis: carcinome in situ (plan, respectant la membrane basale)
Ta: carcinome de type papillaire non invasif (respectant la membrane basale)
T1: Tumeur franchissant la membrane basale et envahissant le chorion
T2: Tumeur envahissant le détrusor
A: Envahissement superficiel (moitié interne)
B: Envahissement profond (moitié externe)
T3: Tumeur envahissant la totalité du muscle avec atteinte de la graisse périvésicale
A: Atteinte microscopique
B: Atteinte macroscopique
T4: Tumeur envahissant les structures de voisinage
A: Atteinte des organes avoisinants
B: Atteinte de la paroi pelvienne ou abdominale
No: Absence d’adénopathie régionale
N1: Adénopathie unique et homolatérale à la tumeur inf à 2cm
N2: Adénopathie unique de 2 à 5 cm ou multiple inf à 5 cm
N3: Adénopathie sup 5cm unique ou multiple
M0: Pas de métastase
M1: Localisations à distance (poumons foie cerveau++)
Extension loco-régionale TV 1
• T0, Tis, Ta, T1: Tumeur
superficielle( n’atteind pas
détrusor)
• T2 à T4: Tumeur profonde
Extension loco-régionale TV 2
• TDM:
- Infiltration pariétale (rétraction avec omblication au contact
du processus)
- Envahissement graisse périvésicale
• IRM:
- Envahissement musculaire: rupture du liseré d'hyposignal de
la paroi en Sp T2
- Infiltration de la graisse péri viscérale: diminution de
l’hypersignal de la graisse en T1
EXTENSION GANGLIONNAIRE (N) et A
DISTANCE (M)
EXTENSION GANGLIONNAIRE (N)
• TDM/ IRM+++: Coupes fines++
• Atteinte gg fréquente et pécoce dans les TVES avec localisation
variable
• Notion de GG sentinelle: pour vessie localisation préférentielle
iliaque externe sous-veineux)
EXTENSION A DISTANCE (M)
Métastases dans 10% des cas
Confrontation avec T
primitive
GG médiastino- hilaires
ADP iliaque externe sous
veineux
Stade T4B N1
Axial T2 :Tumeur de vessie
Tumeur de signal intermédiaire à faible, envahit la graisse périvésicale
Extension postérieure dans le fascia périrectal.
Ganglion pararectal droit (flèche)
SUIVI POST- THERAPEUTIQUE
SUIVI POST- THERAPEUTIQUE 1
• Type de TTT
• Gravité (TNM, autres)
• Intérêt: Diagnostiquer et traiter le plus tôt possible une
récidive locale ou à distance
•
-
Caractéristiques:
Durée
Rythme
Examens à pratiquer
SUIVI POST- THERAPEUTIQUE 2
TUMEURS SUPERFICIELLES
• Durée: 15 ans
• Si résections itératives ou instillations: Cystoscopie tous les
3 à 6 mois/ 2ans puis tous les ans
TUMEURS INFILTRANTES: surveillance après cystectomie
• Durée: 10 ans (récidives tardives possibles)
• TDM TAP: Tous les 6 mois/ 2 ans puis tous les ans
• Recherche d’une 2ème localisation (UIV ou Uroscanner/ 2
ans)
TUMEURS RECIDIVANTES: IRM+++
CONCLUSION
• TVE représentées principalement par les carcinomes de
l’urothelium
• Peuvent être multiples, synchrones ou métachrones,
infiltrantes (sténosantes) ou végétantes.
• Cliniquement: mode de révélation le plus fréquent =
hématurie
• Imagerie incontournable: diagnostic, bilan d’extension et suivi
(Uro- TDM/ IRM++)
Références
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