T.D. num´ero 5
G´eom´etrie Alg´ebrique
Ann´ee 2013/2014
David Harari, Zhi Jiang
Exercice 1 On dit qu’un espace topologique Xest un espace de Zariski s’il est noeth´erien
et chaque ferm´e irr´eductible non vide a un point g´en´erique unique.
(a) Montrer que si Xest un sch´ema noeth´erien, alors sp(X) est un espace de Zariski.
(b) Montrer que tout sous-ensemble ferm´e minimal d’un espace de Zariski se compose d’ un
point.
(c) Montrer qu’un espace de Zariski Xsatisfait l’“axiome de s´eparation” suivant : ´etant
donn´e deux points distincts de X, il existe un ouvert contenant un mais pas l’autre.
(d) Soit Xun espace de Zariski irr´eductible, montrer que son point g´en´erique est contenu
dans chaque ouvert non vide de X.
(e) Si x0,x1sont deux points d’un espace topologique X, et si x0{x1}, on dit alors
que x0est une sp´ecialisation de x1, ou que x1est une g´een´erisation de x0, ce qu’on
´ecrit x1 x0. Soit Xun espace de Zariski. Montrer qu’un sous-ensemble ferm´e
contient toute sp´ecialisation de l’un de ses points (on dit que les ferm´es sont stables par
sp´ecialisation) De mˆeme, les ouverts sont stables par g´en´erisation.
Exercice 2
1. Soit Yun ferm´e d’un scema X, muni de sa structure r´eduite de sous-scema ferm´e.
Soit Yun autre sous-scema ferm´e de Xavec le mˆeme espace topologique sous-jacent
que Y, montrer que l’immersion ferm´ee YXse factorise par Y.
2. Soit f:ZXun morphisme. On suppose fquasi-compact ou Zeduit.
Montrer qu’il existe un unique sous-sch´ema ferm´e Yde Xavec la propri´et´e suivante :
le morphisme fse factorise par Y, et si Yest un autre sous-sch´ema ferm´e de Xpar
lequel fse factorise, alors YXse factorise aussi par Y. Nous appelons Yl’image
scematique de f. Si Zest un scema r´eduit, montrer que Yest simplement l’adh´erence
de f(Z), munie de sa structure r´eduite.
Exercice 3
(1) Soit Aun anneau local d’id´eal maximal M. Soit xle point ferm´e de SpecA(correspon-
dant `a M). Montrer que si yest un point de SpecA, alors xappartient `a l’adh´erence
{y}de y.
(2) Soit kun corps et Aune k-alg`ebre locale dont on note Ml’id´eal maximal et Lle corps
r´esiduel. Pour tout k-sch´ema X, on note
ϕX,A :X(A)X(L)
l’application de ”reduction modulo M”.
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(a) Montrer que si Xest l’espace affine An
k, alors on a X(A) = An.
(b) Soient Xun k-sch´ema et Uun ouvert non-vide de X. Montrer que si ϕX,A est
surjective, alors ϕU,A est surjective (on pourra utiliser (1)).
(c) Soit Uun k-sch´ema int`egre de type ni. On suppose que la condition suivante est
v´erifi´ee :
(*) Il existe un entier n, un ouvert non-vide Yde l’espace affine An
k, et des k-
morphismes f:UYet g:YUtels que gfsoit le morphisme identit´e IdU
de U.
Montrer qu’alors ϕU,A est surjective.
On dira qu’un k-scema int`egre de type fini Xest retract-rationnel (notion due `a D.
Saltman) s’il existe un ouvert non-vide Ude Xsatisfaisant ().
(3) Soit Xun k-sch´ema int`egre de type fini. On suppose qu’il existe un ouvert non-vide
Vde Xtel que pour toute k-alg`ebre locale A, l’application ϕV,A :V(A)V(L) (o`u
Lest le corps r´esiduel de A) soit surjective. On se propose de montrer que Xest
retract-rationnele.
a) Montrer qu’on peut supposer pour cela que V=X, et que X= SpecB, o`u Bs’´ecrit
B=k[T1,...,Tn]/Qavec Qid´eal premier de l’anneau de polynˆomes k[T1,...,Tn].
b) On pose R=k[T1,...,Tn] et A=RQ; on note L= FracBle corps des fonctions
de X, qui est aussi le corps r´esiduel de A. Montrer qu’il existe un ouvert affine
non-vide Wde An
ket des k-morphismes g: SpecLWet h:WXdont
le compos´e hg: SpecLXest le morphisme canonique (associ´e `a l’inclusion
BL).
c) En d´eduire qu’il existe un ouvert non-vide Ude Xet un k-morphisme f:UW
tels que hfsoit l’immersion ouverte UX.
d) Conclure.
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