I. INTRODUCTION
Dans le chapitre précédent, nous avons énoncé les bases théoriques décrivant le
principe de fonctionnement de la microscopie en champ proche optique, en mettant
volontairement de côté ce qui se rapporte à l’instrumentation. Le but de ce chapitre est
d’éclaircir ce point.
Dans un premier temps, nous passerons en revue les différentes configurations de
microscopes utilisés en microscopie en champ proche optique et introduirons les
éléments de base qui constituent un microscope à champ proche optique : la sonde et le
système de régulation de la distance sonde/échantillon. Nous décrirons ensuite notre
appareillage : un microscope à champ proche optique commercial que nous avons fait
évoluer pour son utilisation dans l’étude de structures guidantes. L’ensemble des
composants constituant notre dispositif expérimental sera décrit et nous terminerons ce
chapitre en exposant le protocole expérimental typique de nos mesures.
Note Importante :
Dans la suite de cet exposé, par commodité et bien que sachant qu’il s’agisse d’un
abus de langage, nous utiliserons l’acronyme anglais SNOM (Scanning Near-field
Optical Microscope) pour désigner le microscope à champ proche optique en tant
qu’appareil.
II. GENERALITES
Cette section est consacrée à une étude générale des configurations et des
composants de base d’un SNOM.
II-1. Les différentes configurations de la microscopie en
champ proche optique
Les microscopes à champ proche optique peuvent être séparés en deux principales
familles de configurations expérimentales selon si la sonde est utilisée comme détecteur
du champ proche optique, on dit alors que le SNOM fonctionne en mode collection, ou
si la sonde est utilisée comme source de création des ondes évanescentes, on parle alors
du mode illumination.
Le mode illumination
Un schéma de principe est présenté sur la Figure II-1. Dans cette configuration, c’est
le champ évanescent créé par le confinement de la lumière au niveau de la nano-
ouverture qui est utilisé pour sonder l’échantillon. Ce dernier diffracte la lumière émise
par la sonde et on recueille les informations liées au champ proche de l’objet en champ
lointain. On peut alors différencier deux nouveaux modes de fonctionnement selon si la
lumière diffractée est détectée en réflexion ou en transmission. Le mode illumination
peut dès lors être utilisé pour sonder localement la réflectivité ou l’absorption des
matériaux. Nous pouvons également entrevoir l’utilité d’une telle configuration pour,
par exemple, l’excitation locale de molécules fluorescentes ou d’échantillons