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Les médecins et la
schizophrénie
Mars 2010
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La méthodologie
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Note méthodologique
Etude réalisée pour :
L’Institut Lilly
Echantillon :
Echantillon de 501 médecins, représentatif des médecins libéraux et hospitaliers.
Ont été interrogés 301 médecins libéraux et 200 médecins hospitaliers (lors du
traitement statistique des résultats, les médecins hospitaliers ont été ramenés à leur
poids réel).
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe,
spécialité, et type d’hôpital pour les médecins hospitaliers) après stratification par
région et catégorie d’agglomération.
Mode de recueil :
Les interviews ont eu lieu par téléphone sur le lieu de travail des personnes
interrogées.
Dates de terrain :
Du 22 au 25 février 2010
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2
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Les résultats de l’étude
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Le suivi des patients atteints de maladies mentales
Question : Parmi vos patients, suivez-vous des personnes atteintes de maladies mentales ?
S
S
S
S
Généralistes : 88%
Libéraux : 87%
Sud est : 77%
50 ans et plus : 76%
S Spécialistes : 44%
S Hospitaliers : 53%
S Région parisienne : 34%
Base : question posée à tous les médecins libéraux et hospitaliers à l’exception des psychiatres, soit 95% des personnes interrogées
(*) Score correspondant à un total logique des réponses
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La perception de la schizophrénie
Question : Etes-vous tout à fait, plutôt, plutôt pas ou pas du tout d’accord avec la proposition suivante ? « La
schizophrénie peut faire peur. Dès lors, c’est une maladie difficile à aborder avec un patient et son entourage ».
Total
« D’accord »
78%
S Libéraux : 81%
S Exercice en zone rurale : 89%
S Sud est : 83%
S Suivi de patients atteints de maladies
mentales : 81%
Total
« Pas d’accord »
22%
S Centre Hospitalier : 30%
S Région parisienne : 28%
S Non suivi de patients atteints de
maladies mentales : 28%
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La réticence à prendre en charge des patients sous antipsychotiques
potentiellement diagnostiqués schizophrènes
Question : Certains patients sont sous antipsychotiques, sans nécessairement avoir été informés du diagnostic de
schizophrénie. Vous personnellement, êtes-vous réticents à prendre en charge des patients sous antipsychotiques qu’ils
soient ou non diagnostiqués schizophrènes ?
S Généralistes: 31%
S Exercice en zone rurale : 37%
S Centre Hospitalier : 76%
S Suivi de patients atteints de
schizophrénie : 78%
Base : question posée à tous les médecins libéraux et hospitaliers à l’exception des psychiatres, soit 95% des personnes interrogées
(*) Score correspondant à un total logique des réponses
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L’importance de certains facteurs médicaux et sociaux dans la prise
en charge de patients schizophrènes
Question : Pour chacun des éléments suivants, diriez-vous qu’il est très important, assez important, assez peu important ou
pas du tout important dans la prise en charge du patient atteint de schizophrénie ?
S Exercice en zone rurale : 84%
98%
S Région parisienne : 84%
S Centre Hospitalier Universitaire : 76%
S Région parisienne : 76%
98%
S Suivi de patients atteints de schizophrénie: 70%
S Exercice en zone rurale :70%
98%
S Femmes : 85%
97%
S Région parisienne : 85%
S Exercice en zone rurale : 71%
95%
S Sud ouest : 75%
S Région parisienne : 58%
S Sud Ouest : 60%
S Centre Hospitalier : 57%
S Sud Ouest : 57%
93%
93%
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Les principaux enseignements
9
Près des trois quarts des médecins français comptent parmi leur clientèle des personnes atteintes de maladies mentales (71%)
et la moitié d’entre eux reçoit des patients diagnostiqués schizophrènes (51%). La présence de ce type de patients est de façon
attendue plus répandue parmi les médecins généralistes (68% contre 33% des spécialistes indiquent recevoir des patients
schizophrènes).
9
Dans son ensemble, le corps médical reconnaît que la schizophrénie, de par sa capacité à faire peur, constitue un sujet difficile
à aborder avec un patient et son entourage (78% des médecins s’associent à cette idée parmi lesquels 36% affirment être « tout
à fait d’accord »). Dans le détail, les médecins libéraux sont plus enclins à approuver cette proposition que leurs homologues
hospitaliers (81% contre 75%) ; les praticiens établis en zones rurales se distinguent également (89%).
Notons que la perception de cette maladie n’est pas la même selon qu’on ait des patients atteints de maladies mentales au sein
de sa patientèle ou non (81% contre 70%). Ainsi, plus on est amené à prendre en charge des patients schizophrènes, plus on a
tendance à considérer que cette maladie fait peur et qu’elle est dès lors difficile à aborder.
9
La réticence à prendre en charge des patients sous antipsychotiques qui n’ont pas forcement été diagnostiqués schizophrènes,
est minoritaire parmi les médecins (28%). La réserve de ces médecins semble s’expliquer en premier lieu par une
méconnaissance de cette pathologie, cette proposition recueillant 14% des citations. Vient ensuite l’appréhension du
comportement parfois violent des patients schizophrènes (12%). Enfin, un médecin sur dix indique ignorer le comportement à
adopter face à ces patients (10%). C’est donc avant tout le manque d’information sur la maladie et ses conséquences qui
expliquent la réticence des médecins.
Dans le détail, les médecins exerçant en zone rurale manifestent davantage de réticence à l’égard de la prise en charge de
patients sous antipsychotiques n’ayant pas été nécessairement informés du diagnostic de schizophrénie (37% contre 28% en
moyenne). Plus nombreux à indiquer leur ignorance quant au comportement à adopter face à ces patients (15% contre 10% en
moyenne), ils se distinguent ainsi de l’ensemble des médecins réservés sur cette prise en charge.
Les principaux enseignements
9
Dans son ensemble, le corps médical valorise toute mesure à caractère social ou médical pouvant accompagner la prise en charge des
patients atteints de schizophrénie. Hormis le soutien familial du patient cité à hauteur de 98%, la prise en charge médicale – placement
dans une unité de soins spécialisée en cas de crise (98%), antipsychotiques (98%), prise en charge psychologique (97%) – semble
primordiale dans le suivi du patient. Pour autant, les médecins ne négligent pas l’importance du cadre de vie et du confort du malade :
l’insertion sociale (95%) et professionnelle du patient (93%) ainsi que sa prise en charge somatique (93%) apparaissent tout aussi
indispensables dans le traitement de la schizophrénie. Toutefois la hiérarchie diffère sensiblement si l’on s’intéresse à l’intensité des
réponses. 79% des médecins considèrent ainsi le soutien familial comme un élément « très important » suivi de près par la prise en charge
psychologique (78%). Les antipsychotiques se révèlent « très importants » pour 66% des répondants tandis que l’insertion professionnelle
du patient (54%) comme sa prise en charge somatique (52%) sont considérées indispensables par une petite moitié des praticiens.
La nécessité d’une prise en charge tant psychiatrique que psychologique est partagée par l’ensemble du corps médical. Toutefois l’étude
permet de mettre en lumière la persistance d’un débat qui anime parfois ce corps professionnel sur la priorité à accorder à l’un ou l’autre
de ces traitements. En effet, là où les hospitaliers insistent plus fortement sur la prise en charge psychologique (81% d’entre eux l’estiment
« très importante » contre 75% des libéraux), les libéraux soulignent eux plus fortement que leur homologues hospitaliers l’importance des
antipsychotiques dans la prise en charge du patient (68% contre 63% les jugent « très importants »). De même, les généralistes accordent
plus d’importance que les spécialistes au recours aux antipsychotiques (69% jugent « très importante » cette prescription médicamenteuse
contre 63% des spécialistes).
On constate par ailleurs, que les médecins installés en zone rurale soulignent massivement l’importance du soutien familial du patient dans
sa prise en charge (84% contre 77% des médecins exerçant en zone urbaine le juge « très important ») mais sollicitent moins intensément
le recours à la prise en charge psychologique (70% contre 78%).
En dernier lieu, notons que les réponses des médecins indiquant suivre des patients schizophrènes ne se distinguent pas de l’ensemble,
sauf au sujet de la place des antipsychotiques dans la prise en charge de ces malades, prescription pour laquelle ils sont légèrement plus
nombreux à en souligner la grande importance : 70% de ces médecins contre 60% des praticiens ne comptant pas de patients atteints de
maladies mentales parmi leur clientèle.
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