De certains présupposés philosophiques aux choix

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De certains présupposés philosophiques aux
choix herméneutiques
1. Introduction
L’herméneutique est une technique, un savoir-faire, une discipline pratique (technè) édictant les
règles qui président à l’interprétation.
Jusqu’au XIXe siècle, elle est conçue comme un art rigoureux de la manière dont on interprète
les textes. C’est pourquoi, durant des siècles, l’herméneutique s’est confinée aux disciplines
interprétatives que sont l’exégèse, la philologie, le droit et l’histoire. Que se passe-t-il aux XIXe
et XXe siècles ? Certains esprits critiques soulignent que la philosophie continentale,
passablement désillusionnée sur ses capacités de renouvellement, n’aurait plus guère d’autre
mission que d’interpréter les textes de sa propre tradition, dans une sorte de « retour
narcissique » sur sa propre production. La philosophie serait devenue herméneutique de part en
part, les philosophes disparaissant au profit des seuls historiens de la philosophie.
Plus profondément, depuis 150 ans, l’art de l’interprétation émerge comme englobant
l’ensemble du savoir. Karl Popper et Thomas Kuhn n’ont-ils pas montré que les sciences
exactes sont elles-mes interprétatives, car les faits scientifiques sont toujours à-interpréter ?1
Que s’est-il passé ? C’est qu’entre deux, il y eut Emmanuel Kant, lequel a soutenu que la raison
théorique, incapable d’atteindre jusqu’à la « chose en soi », se rive aux phénomènes, qu’elle
organise ; autrement dit, elle classe et interprète tout ce qui apparaît en fonction des catégories
de l’entendement : non seulement tout savoir dépend d’une telle interprétation, mais « l’être-
connu » lui-même se résorbe en une fonction de l’interprétation, c’est-à-dire de la subjectivité
transcendantale.2
C’est cette révolution copernicienne qui constitue l’origine, si ce n’est des herméneutiques, du
moins de la prétention de l’herméneutique à s’ériger en philosophie première et à se poser
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1 « Les épistémologues, comme Karl Popper, et les historiens des sciences, pensons à Thomas S. Kuhn, nous ont
appris jusqu’à quel point la théorie scientifique est toujours interprétation, découpage, lecture du réel en fonction des
exigences, peu ou prou explicites, de la recherche et de son contexte historicoculturel. » Jean Grondin, L’horizon
herméneutique de la pensée contemporaine, Vrin, Paris 1993, p. 194. La présente étude est redevable aux travaux de
Jean Grondin qui a su clairement dégager les grands axes de l’histoire récente de l’herméneutique. On trouvera une
mise à jour dans : Ada Neschke-Hentschke (éd.), Les herméneutiques au seuil du XXIe siècle. Evolution et débat
actuel, Editions de l’Institut supérieur de philosophie éd. Peeters, Louvain-la-Neuve Louvain Paris 2004.
2 Dans l’herméneutique de Gadamer, les préjugés sont comme les conditions quasi transcendantales du comprendre
(Verstehen). « ‘Geschichtlichkeit’ ist ein transzendentaler Begriff. » Hans-Georg Gadamer, Hermeneutik und
Historismus, dans : Hermeneutik II, Wahrheit und Methode, Ergänzungen-Register, dans: Gesammelte Werke 2,
Mohr, Tübingen 1986, p. 412.
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comme horizon indépassable de toute pensée.3 Ce débat aura un grand impact sur l’ensemble
des techniques interprétatives, ou herméneutiques régionales, profondément marquées par ce
geste fondateur. C’est pourquoi « les diverses méthodologies herméneutiques ont, elles aussi, à
leur base une conception philosophique »4.
Je voudrais relever ici certains présupposés philosophiques aux choix herméneutiques, en une
tâche difficilement réalisable sur quelques courtes réflexions.
2. L’herméneutique générale
2.1. L’irruption de la subjectivité
Puisque, avec Kant, les choses en soi demeurent à jamais inconnaissables, et que tout accès au
monde, ou ici aux textes, s’accomplit par la subjectivité, la portée de la connaissance se
mesurera à l’aune du sujet transcendantal. Aussi l’herméneutique, entendue comme art général
de comprendre, suppose la rupture avec l’idée naïve d’un accès rationnel au monde. En effet, et
voici un premier présupposé philosophique sous-jacent à toute cette histoire, le Sujet se
découvre de plus en plus sans monde, sur fond de scepticisme métaphysique et de méfiance
critique en la portée de la raison.
Ce fut l’intention du professeur de théologie de Halle, Friedrich Schleiermacher, entre 1805 et
1832 : puisque, à ses yeux, la mécompréhension est toujours première, il convient d’édicter des
règles strictes d’une technique qui se contente d’être une universalisation consciente de la
mécompréhension. Pour Schleiermacher, l’herméneutique se conçoit comme une reconstruction
du texte, comme si « nous en étions l’auteur », impliquant que nous réinterprétions
constamment ce que nous avons compris, jusqu’à deviner ce qu’a pensé l’auteur, en partant de
ses propres mots, en un acte très psychologisant de divination intuitive, pour parvenir
idéalement à une compréhension de l’auteur, meilleure que celle que celui-ci pouvait avoir de
lui-même.
Dépassant le fétichisme des mots pour lire entre les lignes la pensée authentique de l’écrivain,
Schleiermacher se rattachait explicitement à cette tradition herméneutique issue de Philon
d’Alexandrie, à qui il faut une clef qui « n’est livrée qu’au cercle restreint de ceux qui s’avèrent
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3 On y devine aussi l’effet de l’interrogation constante sur la méthode et le mode de connaissance, depuis Descartes
et Kant : « Es ist eine Folge der Entfaltung des historischen Bewuβtseins im 18. Und 19. Jahrhunderts, daβ sich die
philologische Hermeneutik und Historik aus dem Verbande der übrigen hermeneutischen Disziplinen löste und als
Methodenlehre der geisteswissenschaftlichen Forschung ganz für sich stellte. » Hans-Georg Gadamer, Hermeneutik I,
Wahrheit und Methode, Grundzüge einer philosophischen Hermeneutik, dans : Gesammelte Werke 1, Mohr,
Tübingen 1986, p. 313. Un livre difficile étudie la place de la phénoménologie herméneutique dans le paysage
intellectuel français : Jean Greisch, Le cogito herméneutique. L’herméneutique philosophique et l’héritage cartésien,
Vrin, Paris 2000. L’auteur a publié en allemand quelques études sur les différentes étapes historiques de
l’herméneutique, de la pensée grecque jusqu’à Paul Ricoeur : Jean Greisch, Hermeneutik und Metaphysik. Eine
Problemgeschichte, Fink, München 1993.
4 Jean-Paul II, Lettre encyclique Fides et ratio (1998), n. 55.
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dignes de l’invisible »5. Le parallélisme n’est-il pas frappant avec la critique que le pape
Benoît XVI, se référant au Concile Vatican II, adressait le 22 décembre 2005 à l’herméneutique
de la rupture, pour qui « les textes du Concile comme tels ne seraient pas encore la véritable
expression de l’esprit du Concile. (…) il serait nécessaire d’aller courageusement au-delà des
textes (…). En un mot : il faudrait ne pas suivre les textes du Concile, mais son esprit » ?
Si, dans la mouvance de Schleiermacher, Auguste Boeck, dans ses cours de 1809 à 1865, pense
que le connu s’est comme déposé dans le discours, l’interprète pourra ainsi comprendre
l’écrivain mieux que lui-même ne le fait6 ; et si, vers 1868, Gustav Droysen recherche lui aussi
l’intériorité secrète qui s’extériorise dans les témoignages de l’histoire7, il revient en réalité à
Wilhelm Dilthey, entre 1880 et 1895, d’élaborer une herméneutique susceptible de donner aux
sciences humaines un statut scientifique fort, qui ne soit pas calqué sur le positivisme des
sciences exactes. A cet effet, Dilthey distingue l’acte d’expliquer (consistant à réduire les
phénomènes à leurs éléments) et l’acte de comprendre (cherchant la structure originaire de la
conscience) : « Nous expliquons la nature, mais nous comprenons la vie de l’âme. »8
Dans une deuxième partie de sa carrière, entre 1895 et 1911, se méfiant de l’extériorité des
phénomènes, objets des sciences de la nature, Dilthey se met sur la piste du verbe intérieur, un
verbe quasiment augustinien, dans un acte d’autoflexion censée porter toute expression
langagière. Il dépasse ainsi sa première tentative psychologisante, en orientant sa pensée vers la
vie de l’esprit qui se laisse deviner à la faveur de la reconstruction herméneutique : « Ce qui a
été vécu de l’intérieur ne peut être ramené à des concepts qui ont été élaborés à partir du monde
extérieur donné à nos sens. »9 En d’autres termes, la vie est antérieure à la pensée10 ; et
finalement, tout n’est-il pas biographique ?
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5 Jean Grondin, L’universalité de l’herméneutique, P.U.F., Paris 1993, p. 23.
6 La raison en est que « comprendre », c’est toujours « ramener des expressions à ce qui a voulu s’exprimer en
elles ». J. Grondin, L’universalité de l’herméneutique, p. 110, à l’encontre de tout fétichisme de la lettre.
7 Les sciences de la nature étudient l’espace et la stabilité, les sciences de l’histoire étudient le temps et le
changement.
8 « Die Natur erklären wir, das Seelenleben verstehen wir. » Wilhelm Dilthey, Die geistige Welt. Einleitung in die
Philosophie des Lebens, dans : Gesammelte Schriften V, Teubner, Leipzig-Berlin 1924, p. 144. Cf. J. Grondin,
L’universalité de l’herméneutique, p. 119.
9 « Hiermit steht in Zusammenhang, daβ das von innen Erlebte nicht unter Begriffe gebracht werden kann, welche
an der in den Sinne gegebenen Auβenwelt entwickelt worden sind. » W. Dilthey, Die gestige Welt, p. 196.
Cf. J. Grondin, L’universalité de l’herméneutique, p. 129.
10 Cf. Kurt Flasch, « Prendre congé de Dilthey », dans : Que serait un néohistorisme en histoire de la philosophie ?
suivi de Congé à Dilthey, traduits de l’allemand et présentés par Francesco Gregorio et Catherine König-Pralong, Les
Belles Lettres, Paris 2008, p. 21.
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C’est dans cette mouvance dilthéyenne que se constitue une herméneutique générale, où la
pensée de Martin Heidegger joue un rôle capital.11
2.2. Le cercle herméneutique
Il revient à Martin Heidegger de donner l’impulsion décisive à la constitution d’une
herméneutique générale, horizon de toute pensée, et même horizon de l’être.
Dans un sens hérité de Kant12, Heidegger soutient que la compréhension du lecteur précède
l’interprétation, laquelle se réduit à une explicitation de ce qui a été compris implicitement.
L’interprétation aura pour tâche de porter à la conscience claire ces anticipations non-dites qui
commandent toute lecture. C’est donc en clarifiant sa propre précompréhension ce qu’on
appelle la « situation herméneutique de l’interprète » – que l’hétérogénéité du texte apparaît.
Sans ce travail d’explicitation critique, les projections de l’interprète demeurent toujours
présentes, mais d’autant plus redoutables si elles restent enfouies, non-dites, c'est-à-dire
incontrôlées.
Telle est l’origine du cercle herméneutique fondamental13, cercle installé entre les anticipations
et l’interprétation : l’anticipation seule permet de comprendre le texte dont la lecture à son tour
éclaire et modifie les anticipations. Mais souligne Heidegger, il n’y a pas à se scandaliser d’un
tel cercle, puisque le Dasein est toujours présent au sens du texte et de l’être : « Ce qui est
décisif, ce n’est pas de sortir du cercle, c’est de s’y engager convenablement. »14
L’herméneutique doit donc rendre clair le Dasein à lui-même, afin de lui permettre de
déterminer exactement ce qui appartient au texte, de manière que celui-ci ne se réduise pas à
une projection du Dasein.
Il n’est pas sans intérêt de relire en parallèle les trois premiers livres de l’Ethique à Nicomaque.
Un herméneute y trouverait certainement à redire, mais un rapprochement alors saute aux yeux :
Heidegger et ses successeurs décrivent le cercle herméneutique exactement à la manière dont
Aristote analyse le rapport entre la vertu et les actes vertueux : ici aussi il y a cercle vertueux
ou vicieux ; là aussi, il n’y a pas à s’offusquer d’un tel cercle, car l’important est de s’y engager
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11 Sur l’histoire moderne et contemporaine de l’herméneutique, on consultera avec profit : Ben Vedder, Was ist
Hermeneutik ? Ein Weg von der Textdeutung zur Interpretation der Wirklichkeit, Kohlhammer, Stuttgart 2000 ; Hans
Ineichen, Philosophische Hermeneutik, Alber, Freiburg München 1991.
12 Parlant de Heidegger, avec des expressions empruntées à Schopenhauer : « Avec la modernité, plus d’équivoque
possible, l’apparaître de l’étant ne sera vu que sous l’angle de son apparaître pour l’homme, devenu le point de mire
de l’étant. L’homme moderne deviendra l’autorité qui décidera de l’être de l’étant, si bien que le monde pourra se
réduire à la vision du monde du sujet (le monde comme représentation et volonté). » J. Grondin, L’horizon
herméneutique de la pensée contemporaine, p. 99.
13 Ce cercle se surajoute au cercle herméneutique du tout et de la partie, où le tout du texte éclaire la partie qu’on
en lit, laquelle permet seule de comprendre le tout.
14 « Das Entscheidende ist nicht, aus dem Zirkel heraus-, sondern in ihn nach der rechten Weise
hineinzukommen. » Martin Heidegger, Sein und Zeit, 16. Aufl., Niemeyer, Tübingen 1986, p. 153.
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correctement ; là aussi, le point de référence est l’homme vertueux. D’où l’hypothèse que l’on
peut formuler ainsi : l’herméneutique contemporaine n’est-elle pas structurée comme un savoir-
faire pratique et non comme un savoir théorique ?
Quand on lit Heidegger, du moins sa pensée avant la Kehre, on constate que le philosophe met
en lumière la structure d’anticipation du « comprendre » : celle-ci est éminemment existentielle,
antérieure à tout discours exactement comme l’éthique est antérieure à tout discours sur
l’éthique , au point que « comprendre » (verstehen) s’entend au sens de « sich auf etwas
verstehen » : s’y connaître en quelque chose. Il s’agit bel est bien d’une habileté, d’un savoir-
faire, ou d’une technè : « Ce comprendre, que l’on peut tranquillement qualifier de pratique,
Heidegger en fera un existential, c'est-à-dire un mode ou une façon d’être fondamentale en vertu
de laquelle nous parvenons à nous orienter et à nous tirer d’affaire dans le monde. »15 Puisque
tout énoncé réifie ainsi le rapport herméneutique originaire, il convient d’entendre à travers
chaque mot le souci de soi du Dasein qui s’y manifeste.
Quoi d’étonnant si Hans-Georg Gadamer, dans le livre culte de l’herméneutique de 1960, Vérité
et méthode, on l’a souvent fait remarquer, il n’est guère question de vérité et, j’ajoute, où il
se méfie de toute méthode16, quoi d’étonnant si Gadamer met en doute la quête d’un
fondement ultime et atemporel des sciences humaines, afin de s’établir résolument sur le terrain
de la finitude17 et de l’approximation : « La tâche par excellence de l’interprète doit consister à
élaborer sa propre situation herméneutique, à prendre conscience des préjugés, des attentes et
des questions qui gouvernent sa recherche. »18 C’est pourquoi, « il n’y a pas de méthode
spécifique aux sciences humaines »19. Les sciences humaines ne reposent-elle pas davantage sur
une « tact », que sur une méthode ? Ne supposent-elles pas une tâche à accomplir plutôt qu’une
objectivité méthodologique ?20 C’est pourquoi l’herméneutique est essentiellement une
application à notre situation de ce qui est à comprendre (comme l’application-interprétation
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15 J. Grondin, L’universalité de l’herméneutique, p. 134.
16 « Wir hatten gezeigt, daβ das Verstehen nicht so sehr eine Methode ist, durch die sich das erkennende
Bewuβtsein einem von ihm gewählten Gegenstande zuwendet und ihn zu objektiver Erkenntnis bringt, als vielmehr
das Darinstehen in einem Überlieferungsgeschehen zur Voraussetzung hat. » H.-G. Gadamer, Wahrheit und Methode,
p. 314.
17 L’insistance sur la finitude (die menschliche Endlichkeit, das endliche menschliche Bewuβtsein), à l’encontre de
la prétention extrémiste de l’Aufklärung à l’absolutisation de la pensée atemporelle, est une constante de Wahrheit
und Methode. L’origine en est heideggérienne : « Au lieu de poursuivre désespérément le fantôme d’un fondement
ultime, Heidegger recommande plutôt de s’établir plus fermement, plus sereinement, sur le terrain de la finitude et
d’apprendre à reconnaître dans la structure de nos jugements un aspect positif et ontologique (c'est-à-dire essentiel,
indélébile, fondant tout le reste) du comprendre. » J. Grondin, L’universalité de l’herméneutique, p. 158-159.
18 J. Grondin, L’horizon herméneutique de la pensée contemporaine, p. 205.
19 « Es gibt keine eigene Methode der Geisteswissenschaften. » H.-G. Gadamer, Wahrheit und Methode, p. 13.
C’est un leitmotiv de l’œuvre de Gadamer, lequel insiste plus sur l’expérience (Erfahrung) que sur une méthode
objectivante ; cf. p. 352-368.
20 « Worauf beruht solcher Takt ? Wie wird er erworben ? Liegt das Wissenschaftliche der Geisteswissenschaft am
Ende mehr in ihm als in ihrer Methodik ? » H.-G. Gadamer, Wahrheit und Methode, p. 13.
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