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ouvertes, blanches, grises ou noires dans de rares cas. La catégorisation des flux d’information est
primordiale dans la démarche d’intelligence marketing et on distingue les flux externes,
constitués de flux sortants et sous contrôle relatifs de l’entreprise comme les flux internes. Les
flux d’information extérieurs peuvent être sortants, tels que la communication d’entreprise sous
toutes ses formes, mais aussi être entrants, tels que l’information sur les marchés et issus des
différentes études terrains menées par les services ou consultants de l’entreprise, ou encore les
informations économiques. Les flux d’information internes, quant à eux, surviennent au sein
même de l’entreprise, de manière formelle ou informelle, dans quatre directions qui peuvent être :
ascendantes, descendante, dans les deux sens ou horizontale (c’est le cas notamment au sein des
groupes de projet). La fluidité de la circulation de l’information va très largement dépendre de
l’organisation et de la structuration de l’entreprise. La circulation de l’information transversale ne
suffit pas, l’ensemble des informations issues des études économiques, des études de marché, les
informations relatives au marché, les données administratives et internes vont devoir être
vérifiées, validées puis traitées de manière à rendre intelligible l’information efficiente pour
qu’elle devienne intelligente (stratégique). Ainsi, Competitive Intelligence et Market Intelligence
ont nécessité la création de directions dédiées à l’intelligence service au sein des entreprises
américaines dès le milieu des années 60’s.
Il faut avouer que la culture de l’information et des connaissances en entreprise était plus
répandue aux Etats-Unis ou au Japon, qu’en France et cela pour des raisons historiques. François
et Levy (2003) rappellent à ce propos que l’intelligence économique résulte d’une réflexion géo-
économique, dans les années 90, concernant la compétitivité nationale, consistant à renforcer la
compétitivité des entreprises afin de bénéficier à la puissance nationale du pays. Deux nations ont
su rapidement mettre en œuvre des systèmes dans lesquels l’information était perçue comme un
outil d’aide à la décision et comme arme d’influence et parfois de déstabilisation : les Etats-Unis
et le Japon. La particularité de ces deux nations est que la veille économique et technologique
constitue une préoccupation commune des grands acteurs économiques, politiques et
administratifs. Dans ces pays, comme en France, les activités d’intelligence économique ne se
limitent pas uniquement à la veille (qu’elle soit commerciale, concurrentielle, technologique ou
environnementale, dans ses dimensions passive, active ou offensive comme l’indiquent
Lendrevie et Lindon, 2000), mais s’étend à la protection des informations sensibles (Martre,
1994), en passant par des pratiques de management des connaissances, notamment au travers de