Un des gènes peut subir une mutation et générer un nouvel allèle. Si la protéine codée par cet allèle
n’est pas fonctionnelle c’est l’ensemble du phénotype qu’elle contribue à établir qui est modifié.
=> Lorsqu’un phénotype est gouverné par plusieurs gènes, la mutation de l’un d’entre eux suffit
à modifier le phénotype.
III- Des facteurs de l‘environnement contribuent au phénotype.
-Plusieurs facteurs peuvent intervenir sur la détermination d’un phénotype tel que le phénotype
cancéreux :
A- L’existence de gènes de prédisposition.
Parmi les allèles d’un gène, certains sont plus fréquemment associés à une pathologie (obésité,
cancers, hypertensions…). La présence d’un allèle défectueux ne suffit pas à déclencher la maladie,
mais elle y contribue de façon statistique : la probabilité ou la fréquence d’apparition d’un cancer
augmente, on parle de gène de prédisposition.
(Mutation d’un allèle de prédisposition, souvent d’un
sujet hétérozygote entraîne l’apparition du cancer).
Lorsque ces allèles sont hérités des parents, la prédisposition est familiale : l’environnement
génétique (ou terrain) influence donc le phénotype.
B- L’environnement module l’expression du génotype.
Le phénotype est déterminé par le génotype. Cependant, le phénotype d’un individu peut varier selon
les conditions de l’environnement et cela de manière réversible.
Par exemple le bronzage dépend de l’exposition au soleil. (action sur le fonctionnement d’enzymes).
=> L’environnement peut modifier l’activité d’une protéine.
=> L’environnement peut activer ou inhiber la synthèse d’une protéine à partir d’un gène.
Certains facteurs de l’environnement favorisent l’apparition de mutations à l’origine de phénotypes
cancéreux : ce sont des agents mutagènes. Le facteur le plus important est l’alimentation (trop de
graisses, trop de sel et pas assez de vitamines, d’anti-oxydants présents dans les fruits et
légumes), viennent ensuite le tabac et l’alcool.
=> Certains facteurs augmentent la probabilité de mutation des gènes.
C- Les interactions entre plusieurs gènes.
La réalisation d’un phénotype dépend de l’interaction de plusieurs gènes entre eux, et aussi avec des
facteurs de l’environnement.
IV- Une application : la détection de certains allèles en médecine prédictive et diagnostic
prénatal.
A- Le phénotype est multifactoriel.
Les caractéristiques biologiques d’un individu dépendent de son génotype, mais la complexité des
interactions entre les gènes et l’influence des facteurs externes (liées à l’environnement) font qu’il
est très difficile de prévoir le phénotype : le phénotype est multifactoriel.
Par exemple, les maladies cardio-vasculaires ont une forte composante génétique, mais une
alimentation déséquilibrée, un mode de vie sédentaire, le stress, le tabagisme et l’alcoolisme sont
des facteurs aggravants. Ces maladies sont multifactorielles.