on a aussi || m || = || f o f -1(m) || = || f (f -1(m)) || = || f -1(m) || ce qui montre que || f -1(m) || = || m || .
Donc f -1 est bien une isométrie linéaire.
Les isométries linéaires de E sont aussi appelées transformations orthogonales .
Leur ensemble Is est aussi noté O(E) . Comme la loi o est associative, mais non
nécessairement commutative, ce qui précède montre que :
( O(E) , o ) est un groupe non commutatif
appelé groupe orthogonal de E .
17.1.2. Isométries linéaires et bases orthonormées
Soit E un espace vectoriel euclidien de dimension n . Soit B une base orthonormée de E .
• Si f est une transformation orthogonale de E , alors f transforme la base orthonormée B en une base
orthonormée f (B) . En effet si u est un vecteur de B alors || u || = 1 donc || f (u) || = 1 , car f conserve la
norme et , si u et v sont deux termes distincts de B , alors u ⊥ v donc f (u) ⊥ f (v) , car f conserve
l’orthogonalité.
On en conclut que f (B) est une base orthonormée.
• Réciproquement soit dans E une application linéaire f qui transforme la base orthonormée
B = (i , j , k , K
KK
K) en une base orthonormée B' = (i' , j' , k' , K
KK
K) , avec f (i) = i' , f (j) = j' , f (k) = k' , K
KK
K .
Soit m = xi + yj + zk + L
LL
L . On a f (m) = f (xi + yj + zk + L
LL
L) = xf (i) + yf (j) + zf (k) + L
LL
L = xi' + yj' + zk' + L
LL
L
et comme B et B' sont orthonormées, || m ||2 = x2 + y2 + z2 + L = || f (m) ||2 , donc f est une isométrie.
Une application linéaire est une isométrie ssi elle transforme
une base orthonormée en une base orthonormée
17.2. Bases orthonormées dans un plan vectoriel euclidien
Dans tout ce qui suit, E est un plan vectoriel euclidien rapporté, à une base orthonormée
B = (e1 , e2) , et muni d’une orientation définie par la forme bilinéaire alternée Ψ , telle que
Ψ(e1 , e2) = 1 , c. -à-d. telle que (e1 , e2) est une base directe.
17.2.1. Vecteurs orthogonaux ayant même norme
Pour tout point u non nul de E , il existe deux points v' et v" orthogonaux à u et ayant
même norme que u . Les bipoints (u , v') et (u , v") ont des orientations contraires.
En effet : Soit u = αe1 + βe2 un élément de E . Cherchons v = α'e1 + β'e2 tels que u ⊥ v et || u || = || v ||
c. -à-d. tels que α'α + β'β = 0 et α'2 + β'2 = α2 + β2 . Comme u =/ 0E , l’un au moins de α , β est non nul.
• Si β =/ 0 alors il existe λ tel que α' = λβ et α'α + β'β = 0 devient λβα + β'β = 0 donc β' = - λα .
• Si α =/ 0 alors il existe λ tel que β' = - λα et α'α + β'β = 0 devient α'α − λαβ = 0 donc α' = λβ .
Ainsi dans les deux cas il existe un réel λ tel que α' = λβ et β' = - λα . L’égalité α'2 + β'2 = α2 + β2 devient
alors λ2(α2 + β2) = α2 + β2 donc λ2 = 1 d’où λ = 1 ou λ = -1 .
On a donc soit α' = β et β' = - α soit α' = - β et β' = α . Donc (α' , β') = (- β , α) ou (α' , β') = (β , - α) .
Il y a donc pour v deux solutions possibles : v' = - βe1 + αe2 et v" = βe1 − αe2 .
En plus Ψ(u , v') = Ψ(αe1 + βe2 , - βe1 + αe2) = (α2 + β2)·Ψ(e1 , e2) = α2 + β2
et Ψ(u , v") = Ψ(αe1 + βe2 , βe1 − αe2) = (- α2 − β2)·Ψ(e1 , e2) = - (α2 + β2) .
Donc (u , v') et (u , v") existent bien et ont des orientations contraires, CQFD.