C AHIERS DE TOPOLOGIE ET GÉOMÉTRIE DIFFÉRENTIELLE CATÉGORIQUES P HILIPPE A NTOINE Notion de compacité et quasi-topologie Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques, tome 14, no 3 (1973), p. 291-308 <http://www.numdam.org/item?id=CTGDC_1973__14_3_291_0> © Andrée C. Ehresmann et les auteurs, 1973, tous droits réservés. L’accès aux archives de la revue « Cahiers de topologie et géométrie différentielle catégoriques » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Vol. XIV-3 CAHIERS DE TOPOLOGIE ET GEOMETRIE DIFFERENTIELLE NOTION DE COMPACITE ET QUASI-TOPOLOGIE par Philippe ANTOINE INTRODUCTION théorie de Une quasi-topologie munie d’un foncteur d’oubli pleinement dans C tel que le foncteur On est ler dans faut à une Top ; mes on veut de C par (C) exemple structures structures initiales. priori conditions (F) canonique une et étant la théorie de conserver (e, V ) que Il existe dans a (C-, V ) que sur de travail- faisant dé- vérifie : sur tout ensemble de structures morphiscanoniques lorsque Top . souhaite on aussi des Il existe des quasi-topologie afin propriétés nouvelles le foncteur I respecte les et Simultanément, par théorie de exemple structure une celles-ci existent dans exige une Vol soit le foncteur d’oubli usuel catégorie C possédant Il existe (F) catégorie des ensembles et d’un catégorie Top des espaces topologiques composé amené à choisir catégorie C la vers fidèle I de la foncteur Top . V la donnée d’une est les bonnes propriétés de Top ; on vérifie : (C, V ) finales des structures quelconques ) infinité de théories de (C); quatre au initiales et quelconq1tes (donc le foncteur 7 quasi-topologie commute aux vérifiant les décrites, la plus connue Fischer (structures aux limites) [1]. moins ont été quasi-topologie de Un des outils de la Topologie est la notion d’espace compact et un développement satisfaisant de l’analyse dans le cadre d’une théorie de quasi-topologie suppose qu’on ait une généralisation de la notion de compacité, celle-ci devant vérifier les propriétés particulières qui font l’intérêt des espaces compacts. Si l’on aborde ce problème dans une théorie de quasi-topologie trop différente de la Topologie, c’est-à-dire intuitivement si la catégorie C est trop grande, on parvient éventuellement à généraliser 291 la notion de e de compacité telle que pacts, mais I-1 fKj cette sens en ce notion soit la que l’on définit catégorie une des espaces sous-catégorie K topologiques vérifie essentiellement pas les ne propriétés com- sou- quasi-topologie de Fischer, où l’on définit de manière naturelle un objet quasi-compact comme étant un objet sur lequel tout ultrafiltre converge, et un objet compact comme étant un objet quasi-compact séparé, mais où, par exemple, un morphisme bijectif d’un objet quasi-compact dans un objet séparé n’est pas nécessairement un isomorphisme , et où l’image d’un objet quasi-compact n’est pas nécessairement un objet quasi-compact. Dans un article précédent [2] nous avons montré qu’il existe une théorie de quasi-topologie (J V ) minimale parmi les théories de quasitopologie vérifiant ( F ) et (C). Le but du présent article est d’expliciter pour (J, V ) une notion de compacité «aussi bonne» que la notion de comhaitées. Il pacité en est ainsi de la théorie de pour les espaces toplogiques. Cette étude repose J introduit au § 1 , tel que X, c’est-à-dire des propriétés d’un foncteur .0 de J° dans VO (X) s’identifie à l’ensemble des ouverts de les sur ouverts de l’espace topologique R(X) sous-jacent à d’objet séparé est étudiée au §2 en relation avec le foncteur .0, puis la notion d’objet quasi-compact est définie au § 3 : un objet X est quasi-compact si la partie à un élément {X} de O (X) est un ouvert. Les théorèmes fondamentaux sur les objets quasi-compacts sont établis et l’on montre qu’un espace topologique A est quasi-compact si et seulement si I(A) est un objet quasi-compact au sens de la théorie (J, V ). Enfin, la relation entre la notion de compacité dans (J,V) et la notion de compacité dans la théorie de quasi-topologie (2J, V ) de Fischer est établie au X . La notion §4. Nous de la théorie 1° Tout nous servirons sans les re-démontrer des propriétés suivantes (J, V ) : objet de 5 est structure (E,(Oi, J(Ai,Bi))iEI), où Ai et initiale pour une donnée initiale: Bi sont des espaces topologiques (cela résulte de la construction explicite de J) . 292 objet de 5 2° Tout est structure ((Ai, Oi)iEI’ E ) , 3° Le foncteur «espace où finale pour Ai est un donnée une espace topologique sous-jacent» Top dans 5. R topologique. est adjoint à gau- che du foncteur d’inclusion I de L’ensemble J(X, Y ); c’est un HomJ(X, Y ) muni de sa est de pas sur un avec est noté objet de 5 donnée dans incorrecte : ainsi que l’a fait remarquer A. Machado elle la notion usuelle Une définition ques ! canonique objet de 5 . REMARQUE. La notion de filtre convergent [2] structure quand correcte est on se proposée restreint ici au aux début ne comci- topologidu § 4 . (*) espaces 1. LE FONCTEUR ri. Soit g l’espace topologique d’ensemble sous-jacent {0,1} admettant pour ouverts les parties O, {0}, {0,1}. Etant donné un objet X de Ï nous appellerons espace des ouverts de X , et nous noterons O (X), l’objet J(X,g) de 3B Si X est un espace topologique, on a I. 1. et D E F IN IT IO N . il est clair que cie l’ouvert usant de ce f-1({ que g R , il vient teur VO(X) ceci entraîne que Remarquons enfin que fl PROPOSITION. Les I.2. sont s’identifie à l’ensemble des définit un foncteur de R ( X ). ouverts de J dans 5 . espaces canoniquement isomorphes. D E M O N S T R A T I O N . J(X, J( Y, g)) ou J(X, O (y)) peut (*) l’ appl ication , qui à f élément de Hom,l..op (X, 9) asso0}) de X , est une bij ection ; si X est quelconque, en est topologique et de la propriété d’adjonction du fonc- l’ isomorphisme canonique de J(X X Y, 1) sur 5( Y,J(X, g)), L’isomorphisme de O (X X Y) C’ est être décrit par son appl ication sous-j acente : NOTE DE LA REDACTION. Une première version de à P ari s en 1971 p ar A. M ach ado. 293 cet article a à w sur sur ou- été exposée vert de X X Y correspond l’application de X dans O(Y) qui à x élément de X associe la tranche de CJ suivant x , c’est-à-dire l’ouvert de Y : L’application qui à un morphisme f de X dans Y associe le morphisme O(f) de f2 ( Y) dans O(X) est sous-jacente à un morphisme de J(X, Y) dans 5 ( f2 ( Y), O(X)). 1.3. PROPOSITION, D E MO NS T R A T I O N . Le morphisme de composition c’est-à-dire induit le morphisme L’application qui à un ouvert w de Y et à un élément x de X associe l’ouvert {f|f(x) E w} de J(X, Y) est sous-jacente à un morphisme de O(Y) X X dans OJ(X, Y). 1.4. PROPOSITION. DEMONSTRATION. d’où le I. 5. Le morphisme de composition y induit un morphisme morphisme TH E O R E M E . objets de J. Une application f sous-jacente à un morphisme de X dans Y si Soient X et Y deux V(X) dans V(Y) est de et seulement si : (i) l’image réciproque par f d’un ouvert de Y est un (ii) l’app l ication f * de VO(Y) dans VO(X) dont (i) tence est sous-jacente à Si f DEMONSTRATION. ( i) et un ouvert de X,- assure l’exis- morphisme de f2( Y) dans O(X). est sous-j acente à un morphisme, ( ii ) résultent du caractère fonctoriel de D.. 294 les conditions application de V ( X ) dans V ( Y ) vérifiant les conditions (i) et (ii). Si Y est topologique, la condition (i) assure que f est sous-jacente à un morphisme de R(X) dans Y, donc de X dans Y d’après la propriété d’adjonction du foncteur R . Dans le cas général Y f Soit maintenant structure est sont une initiale pour il topologiques; est une famille d’objets J(Ai, Bi), Ai où et Bi donc suffisant de démontrer le théorème dans le Y= J(A,B) avec A et B topologiques. La proposition 4 appliquée à J(A,B), oi nte à la condition (ii), assure que l’on a un mor- cas où phisme composé ce qui ou encore, est équivalent au la d’après morphisme proposition 2 , L’application donc telle que l’image réciproque d’un ouvert de B est un ouvert de A X X et, B étant topologique, cette condition est suffisante pour que f soit sous-jacente à un morphisme. Par définition de la structure J(A , B ) il en résulte que f est sous-jacente à un morphisme est Soient X isomorphismes Si Y deux et ble des Par la proposition 2 on a les naturels suivants: X = Y, à l’identité OO(X) objets de 9B de O(X) correspond que l’on peut décrire de la manière ouverts de X contenant x . un morphisme e suivante: ç(x) Le théorème 5 est alors 1.6. PROPOSITION. L’objet X est structure initiale pour DEMONSTRATION. On doit montrer qu’une application f 295 de X dans est l’ensem- équivalent à: ç. de V(Z) dans V(X) à sous-jacente l’application composée est un morphisme de Z dans X si seulement si et sous-jacente à un morphisme. Par la suite d’isomorphismes ( I ) cela est équivalent à ce que {(w,z) |f(z)E w} soit un ouvert de O (X)X Z, ou encore que l’application de V O(X) dans VO(Z) qui à w associe {z |f(z) E w} soit sous-jacente à un morphisme, c’est-à-dire les conditions est (i) et ( ii ) du théorème 5 L’existence du morphisme e premier renseignement un 1.7. PROPOSITION. fixé x de X est ouvert et la loi de PROPOSITION. seulement si composition composition Soit les liens la entre élément structure ouvert nion de deux de X Xg: ouverts. w1 internes définies par la réunion externe O(X) de définie par le adhère à de on a en Par la que est un et produit. élément úJ2 si w2 CO, adhérant à w2 . Quel que de O(X) contenant 6)1 doit appartient à w2, c’est-à-dire Réciproquement, si w1 un préciser inclus dans w1 l’ouvert {w|xEw} est un de O(X). Un élément (À)1est DEMONSTRATION. x de X contenant ouverts donne et, d’une part la relation d’ordre définie par l’inclusion des ouverts, l’intersection et isomorphismes (I) de O(X): structure L’ensemble des d’autre part les lois de 1.8. la allons maintenant Nous O(X) un sur déduit des x élément de w2, donc w = w2X{0}Uw1X{0,1}, réu- 6)1 est proposition 2 contenir inclus dans inclus dans effet soit on w2, en w2 alors déduit un morphisme O(X) contient 6)1 ’ son image réciproque par ce morphisme est un ouvert de 1 contenant 1 : c’est donc {0, 1}. Il s’ensuit que ù) 2 appartient aussi à l’ouvert considéré de D(X) Si un ouvert de 296 Si COROLLAIRE. 1.9. un de D(X) ouvert il contient tout ouvert ú)’ de X conti ent un ouvert de ú) X,. contenant co. particulier, tout ouvert de D (X) contient X . Soit In un produit fini d’exemplaires de 1. Le point (0, .... 0) de gn est ouvert puisque produit d’un nombre fini d’ouverts. On en déduit une application continue de In dans 9 envoyant ( 0 , ... , 0 ) sur 0 et tous les autres éléments sur 1 . Quel que soit l’objet X, on a par fonctorialité un En morphisme dont de l’application sous-jacente L’application d’intersection finie 1.10. PROPOSITION. est sous-jacente à un à sous-jacente morphisme. L’application I.11. COROLLAIRE. est un de produit fini morphisme. Les DEMONSTRATION. l’application d’intersection. est morphismes donnent par le foncteur H des de projection morphismes On identifie alors le morphisme de produit fini n morphisme d’ intersection et du morphisme FI D. i = 1 Soit gI { 8, }iEI une appl ication tres éléments au morphisme composé du (7T,) . produit quelconque d’ exemplaires de g. 8, l. 1 est fermé puisque produit de fermés. un = avec continue sur 0. Quel de gI, dans g que soit phisme de J(X, gI) =J(X, g) 1 = envoyant 1 l’objet X , on a sur 1 Le point 1 On en et tous par fonctorialité déduit les au- un mor- [D (X)]I dans J(X, g) = D (X) 297 = dont l’application sous-jacente sous-jacente à l’application de réunion: La’appl ication de réunion I. 12. P RO P OSITION. est est un morphisme. objet X est structure finale pour une donnée ((Xi , Oi)iEI, E), alors, une application a de E dans 9 est sous-jacente à un morphisme (i.e, définit un ouvert de X) si et seulement si 0- Oi est sous-jacente à un morphisme pour tout i . En d’autres termes une partie w de E est un Si un o de X si ouvert Soient z les appl ications I.13 . seulement et applications Oi; on a donnée la VQ(X) dans de X pour VQ(Xi) tout i. induites par les objet X est structure f inale pour une donnée E), 1"objet O(X) est structure initiale pour la un ((Xi,Oi)i E I » D E M O N ST R A T I O N. a de est un ouvert alors : PROPOSITION, Si surjective si Oî 1 (w) propriété que Q(Xi)= J(Xi, g), 9 Si une application O de o 0 on a soit la sui te V(Z) dans sous-jacente à de morphi sme s : un VO(X)=VJ(X,g) morphisme de Z dans 2.OBJETS SEPARES. 2.1. DEFINITION. gonale de X X X On étend Nous dirons est qu’un objet X de 5 est séparé si la dia- fermée . sans difficultés aux 298 objets séparés de 5 les théorèmes classiques de la Topologie générale relatifs aux espaces séparés; par exemple, tout sous-objet d’un objet séparé est séparé et tout produit d’objets séparés est séparé. Certains résultats sont propres à la présente théorie, conséquences de l’existence du foncteur Q et de ce que dans 5 les structures finales 2.2. P R O P O S I T I O N . jet X soit soit sous-jacente est un d’où le est XXX-A interprète La points soient morphisme. est séparé, la diagonale associé le morphisme est en termes réciproque wn e ew fermée est sous-jacente à est fermée dans XXX; Un élément x un d’ouverts : immédiate 8 est un dans X de D(X) l’application ouvert et On le foncteur n taire d’un élément co X est séparé, la au morphisme de X dans appartienne à (0 appartient au complémenW. Réciproquement, si x appartient au complémende W, alors ù) est inclus dans X - l x 1, ce qui en- tel que X - t x} taire d’un élément de et si morphisme. applique proposition 2 : DEMONSTRATION. fl ( X ) décrit à la est Si ru COROLLAIRE. partie suffisante po ur qu’un obfermés et que l’application morphisme que l’on 2.3. que les Si X DEMONSTRATION. à l’ouvert Top. Une condition nécessaire et séparé à fines que dans plus sont 299 X - { x} appartient traîne (Cor. 1.9) que à lil. On a donc qu’un objet quotient X / S soit séparé, le graphe r de S soit fermé dans X X X . THEOREME. Pour 2. 4. su f fit que Si X/S D E M O N S T R A T I O N . qui composé avec les est séparé, on a morphismes canoniques le il f aut et il morphisme donne qui exprime la fermeture du graphe. Réciproquement, si T est fermé, les fermées et il suffit de montrer que l’application ce sous-jacente est à morphisme. un D(X/S) est l’étude de l’application composée une structure c’ est-à-dire la fermeture du REMARQUE. La 2. 5. Or X/S initiale classes d’équivalence est structure une (Prop. 1.13); on est finale et donc ramené à graphe topologie de R (X X X) étant plus R(X)XR(X), il suffit que R ( X ) soit séparé pour que cette sont fine que celle de X le soit, mais condition n’est pas nécessaire. 3. OBJETS QUASI-COMPACTS, OBJETS COMPACTS. 3. 1. la partie est objet X de Ï est quasi-compact si élément { X} de D(X) est un ouvert. Nous dirons que X DEFINITION. à un compact si X Nous dirons au’un est un 3.2. PROPOSITION. pour tout Un objet quasi-compact séparé. objet X est quasi-compact ensemble d’indices 1 l’ensemble des X indexés par 1 est un ouvert de (D( X ) ) I . 300 si et seul ement si recouvrements ouverts de Si X vérifie la DEMONSTRATION. ensemble à un que {X} 1, Si X I est ouvert dans étant le seul D(X), voit on donc que X l’ensemble des est prenant pour 1 en est quasi-compact. recouvrements par le un de X indexé par recouvrement quasi-compact, l’image réciproque de l’ouvert {X} est donc élément, { X} propriété, indexés par morphisme de réunion est un ouvert N 3.3. REMARQUE. Si 3.4. COROLLAIRE, X topologique localement compact, alors D(X) est un espace topologique et la proposition 2 entraîne que X possède la propriété des recouvrements finis, donc que X est quasi-compact au sens topologique. Nous verrons (Cor. 16) que ce résultat reste vrai si l’on supprime l’hypothèse que X est localement compact. verts de X est un Si X est contenant un fermé espace un objet quasi-compact, donné de X es un l’ensemble des ouvert de D(X) et ou- l’ap- plication est sous-jacente à DEMONSTRATION. deux un morphisme. L’ensemble des ouverts est un ouvert recouvrements ouverts de D(X)xD(X), A de X formés de cet ouvert est associé le morphisme d’où le morphisme que l’on 3. 5 . interprète D E F IN IT IO N . application O de en termes Soient X d’ ouverts : et V ( X ) dans objets de 3 . Nous dirons qu’une V ( Y ) est f ermée si l’image directe d’un Y deux 301 fermé est un fermé si et l’application sous-jacente à un morphisme ( si X et Y sont topologiques, cette condition est a priori plus forte que la condition topologique d’application fermée ). Un morphisme f de X dans Y sera dit fermé si son application sous-jacente est fermée. est 3.6. THEOREME. Y jet séparé est d’un Un morphisme f fermé. Si V ( f ) DEMONSTRATION. L’objet est X étant objet quasi-compact dans un obbijective, f est un isomorphisme. quasi-compact, on a (Cor. 4) le mor- phisme f étant enfin, un morphisme, Y étant séparé, lui associe par le on on a En remarquant que dans foncteur QQ le morphisme (Cor. 2.3 ) le morphisme objet séparé Y l’intersection des ouverts contenant une partie A égale à A ( les points étant fermés ) le composé des morphismes (1), (2) et ( 3 ) donne le morphisme un est qui soit q6 ce démontre la son première partie application réciproque : du théorème. Si le V(f) morphisme (4) bijective, est peut alors être dé- crit de la manière suivante : l’image réciproque d’un ouvert par O est un ouvert et que l’application cp * de VD(X) dans VÇ2( Y) qu’on en déduit est sous-jacente à un morphisme. Il résulte du théorème 1.5 que (b est sous-jacente à un morphisme qui est le morphisme inverse de f m ce qui montre que 3.7. COROLLAIRE. 3.8. COROLLAIRE. Tout sous-objet compact Toute structure séparée 302 d’un objet séparé moins est fine qu’une fermé. structure quasi-compacte lui est En X est si X est L’image par objet quasi-compact. 3.9. un particulier, topologique. identique. T H E O R E M E . DEMONSTRATION. Soient X surjectif de X sur tient le morphisme un objet compact morphisme un un Y. et si d’un R(X) est séparé, alors objet quasi-compact est objet quasi-compact et f un morphisme En appliquant le foncteur D à f on ob- qui transforme par image inverse l’ouvert {X} de D(X) en un ouvert de D(Y); f étant surjective, on a {Y}= (D(f))-1 ({X}), donc {Y} est ouvert dans Q(Y) et Y est quasi-compact a L’espace topologique sous-jacent objet quasi-compact. COROLLAIRE. 3.10. compact est un Nous est un verrons espace y entre pacts ) et un objet quasi- (Cor. 16) que cela entraîne que l’espace sous-jacent quasi-compact au sens topologique. à établir le lien qu’il d’espaces topologiques quasi-compacts (resp. d’objets quasi-compacts ( resp. compacts). com- Pour que a à cette théorie soit cohérente, il reste les notions Une condition su f fisante pour qu’un objet X soit quasi-compact est que, pour tout espace topologique A , l’image directe d’un fermé par le morphisme de projection de X X A sur A soit un fermé . 3. 11. PROPOSITION. D E M O N S T R A T I O N . 3. 12 . LEMME. On établit d’abord le lemme suivant: projection de X X A la propriété est vraie que, un objet Soit Z objet quelconque: il est structure finale une donnée ((Ai,Oi)iEI, E), où Ai est topologique. On doit montrer quel que soit l’ouvert w élément de D (XXZ), la partie DEMONSTRATION. pour tel que l’image directe d’un fermé par la sur A soit un fermé lorsque A est topologique; alors pour A objet quelconque de J. Soit X un 303 de E est un ouvert de Z : c’est i l’image réciproque par phisme de XXAi dans X forme par le foncteur H Par un la hypothèse équivalent 4;;i de X Z qui à ( x, ai ) morphisme en le cette de projection pi partie XXAi à montrer que pour est un ouvert Ai Ai’ (x,Oi(ai)) associe sur de tout transforme un indice Le mor- se trans- fermé en fermé, donc est un de ouvert Ai ; c’est or de a par Oi , ce qui alors immédiate : on consi- l’image réciproque a- chève la démonstration. La démonstration de la dère la et on la propriété à l’ouvert associé au morphisme d’évaluation applique dans g); de il vient que est un ouvert de D(X), est un donc que X est quasi-compact N topologique quasi-compact (au objet quasi-compact de J. COROLLAIRE. pologique ) Tout espace Pour D E M O N S T R A T IO N . tion est projection (c’est l’ouvert 3.13. proposition constante sur un point un est espace sens to- topologique quasi-compact l’applica- propre a objets de 3B Nous dirons qu’une application O de V ( X ) dans V ( Y ) est pro pre si quel que soit l’ objet Z de Ï l’application 3.14. est DEFINITION. fermée. Si Y que soit l’objet Z Soient X est et et Y deux l’objet ponctuel, cette propriété s’explicite par: quel quel que soit l’ouvert ú) de XXZ, la partie 304 de V(Z) est un ouvert et sous-jacente est à jet de Ï soit morphisme. un suffisante pour qu’un obl’application constante sur un point Une condition nécessaire et THEOREME. 3.15. l’application quasi-compact est que soit propre. On suppose maintenant que X positions 1.2 et On compose les 1.3 on a les au (2) et quasi-compact l’objet avec, point {x} de DD(X); 3.16. CO RO L L A IR E. Tout ce au sens Par quasi-compact. morphismes est morphismes ( 1 ) pact, l’évaluation proposition 11. application des pro- La condition suffisante résulte de la DEMONSTRATION. objet quasi-compact topologique. X étant il vient le et quasi-com- morphisme topologique est espa- un 4. FILTRES CONVERGENTS SUR UN OBJET COMPACT. D E F IN IT IO N . Si 4.1. E est un l’espace topologique pointé ouverts d’une part les sont et F ensemble d’ensemble parties un sous-jacent ne contenant filtre E sur E , soit ||{*}, EF dont les point de base * , de F. Soit X un ob- pas le parties A _ll_ {*} avec A élément jet de 5 ; on dit qu’une application 0 de E dans V(X) converge vers un point a suivant le filtre F si l’application cp n de EF dans V( X) telle que d’autre part les sous-jacente est plus si g un morphisme. Il est que F, l’application O converge est un g(a) filtre sur vers un fin à morphisme suivant le de X dans filtre F. X convergeant vers immédiat que, encore vers a est un suivant ?’ filtre et que, Y, l’application V ( g ) 0 cp converge Le filtre a. si F’ image O(F) sur X est dit L’ensemble des filtres convergents 305 un sur de 5 définit sur V(X) une structure aux limites et l’application ainsi définie de 5 dans la catégorie 95 des quasi-topologies au sens de Fischer identifie 5 à une sous-catégorie pleine de S3B Nous nous proposons de relier la notion de quasi-compacité dans 5 définie au paragraphe 3 à la notion de quasi-compacité dans 2J. un X objet N O T A T’ ION S. 4.2. l’intersection des Si M est ouverts de X appartenant à 8 (M n N)DS (M) U 8(N). l’ensemble des Si A de X ouverts partie de Q(X) une noterons 8 (M) nous M; on vérifie la relation partie de X , nous noterons A le complémentaire de A ; on a est une contenant clairement Une condition nécessaire et PROPOSITION. 4.3. filtre 5: sur D(X) converge vers w est tout filtre X sur X convergeant vers x, un élément A de X tels que 8 (M) D A . DEMONSTRATION. Les filtres de F0 ={{0},{0,1}} 0 suf fisante pour qu’un que, pour tout point x de ú) et il existe un él ément M de Y et l’espace 9 le filtre des sont voisinages au 0 de nombre de trois: qui converge vers 1, et F1 = {{0,1}} le filtre des F ={{1}, {0,7}} Un point x de 10 x E w(x). Deux C w. On 1 la condition vers filtre qui converge a cas se vers est un vers qui converge vers 1, 1. et comme tout 0 est que F(X) élément M 4.4. D E F IN IT IO N . plus fin que F, Un de g filtre converge vide. de F c’est-à-dire 8(M)DA existe 1 présentent: alors oi (x 1 2° xEw. Une condition nécessaire verge de filtre ? sur Q(X)=J(X,g ) converge vers 0) si, pour tout X et tout filtre X sur X convergeant vers x, on a F(X) qui vers converge un voisinages point convergeant contienne la et un x et suffisante pour partie {0}, élément A adhère à vers x. 306 un de 3C filtre que F(X) con- c’est-à-dire qu’il tel que M(A)={0}, s’ il existe un filtre X LEMME. 4.5. Soit F f iltre un n’admettant pas de point d’adhérence, ï, que soit le il existe filtre convergent de X tels que M n A = O. ment A de F élément M un et Quel un élé- Supposons qu’il existe un filtre 3C convergeant vers x et tel que M n A =O quels que soient les éléments M de F et A de X. Alors les filtrez ? et X admettent une borne supérieure qui est un DEMONSTRATION. plus fin que X , donc un filtre convergeant vers x , et plus fin que F, ce qui entraîne que x adhère à F , en contradiction avec l’hypothèse faite sur F filtre Soit X THEOREME, 4.6. un objet séparé de J. Les propositions suivan- équivalentes : tes sont ( i ) Tout ultra f iltre sur X est convergent. ( ii ) Tout filtre sur X admet un point d’adhérence. ( iii ) L’objet DEMONSTRATION. =&#x3E; ( ii ) quasi-compact ( au X est L’équivalence ( iii ) . On doit montrer de sens (i) et que {x} de la définition de ( ii ) est est ouvert 3.1 ). immédiate. dans D(X), c’est- sur D (X) convergeant vers X contient la partie {X }. S’il existait un filtre F convergeant vers X et ne contenant pas ( X ), quel que soit l’élément M de F on aurait 8(M)tX, c’est-à-dire C 8 (M)=0. La famille d F={ C8 (M) |M EF} serait alors une famille à-dire que non vide de dF serait filtre tout parties une non vides de X base de filtre sur et comme X . La propriété (ii) entraînerait alors qu’il existerait un point x et un filtre X convergeant vers x , pl us fin que dF. Le filtre F convergeant vers X , il existerait ( Prop. 3 ) un élément M de F et un élément A de X tels que 8 (M)DA; par ailleurs, A appartenant à un filtre plus fin que dF, on aurait A n C 8 ( M) f 0, ce qui est contradictoire. ( iii ) =&#x3E; d’adhérence, ties filtre ( ii ) . S’il existait la un filtre § famille G={M|MEG} sur serait X n’admettant pas de une famille non point vide de par- de D (X) et comme M n N=M n N,G serait une base de sur D(X). Le filtre associé à 9 convergerait vers X : quel que soit non vides 307 filtre X convergeant vers x , il existe ( lemme 5 ) un élément M de 9 et un élément A de X tels que M n A =Ô , c’est-à-dire C M D A ; comme 8 (M)D CM, on a trouvé un élément A de 3C et un élément M de G tels que (M)A. L’objet X étant quasi-compact, il existerait alors un élément N de g tel que NC {X}, c’est-à-dire, les points de X étant fermés, C N = X ou encore N =.0 ce qui est impossible pour un élément d’un fille tre 8 4.7. COROLLAIRE. Tout produit d’ob jets compacts de Ï Tout sous-objet fermé est un objet com- pact. 4.8. COROLLAIRE. d’un objet compact de Ï est un objet compact. 4.9. REMARQUE. L’hypothèse tervient que pour assurer de séparation de X dans le théorème 6 n’in- dans la démonstration de (iii) =&#x3E; (ii) que les points sont fermés; on peut donc affaiblir l’hypothèse faite sur X et par exemple les corollaires 7 et 8 demeurent vrais pour des objets quasicompacts dont les points sont fermés. 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