Service Économique Régional de Nairobi, Services Économiques d’Addis Abeba, de Tananarive, de Dar Es Salaam, de Khartoum, de Port Louis et
de Kampala
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Inauguration du parc industriel d’Hawassa. En présence de nombreux représentants officiels, hommes
d’affaires éthiopiens et internationaux, le parc industriel de Hawassa a été inauguré le 13 juillet par le Premier ministre.
Localisé à 270 km d’Addis-Abeba dans le Sud (Hawassa capitale de la région des Peuples et des Nations du Sud), ce parc
dédié principalement à l’industrie textile (75 % des surfaces), a été construit sur 130 ha pour un coût de 250 M USD. Le
partenariat des autorités avec l’américain PVH (Calvin Klein, Tomy Hilfiger) a déjà permis d’attirer et d’installer 15 de
ses fournisseurs (indiens, indonésiens, chinois, sri-lankais et même le spécialiste français de l’entoilage, le groupe
Chargeurs). L’objectif est de générer jusqu’à 1 Md USD d’exports annuels dans le textile et d’employer 60 000
personnes.
KENYA
Dégradation de la perspective de la note souveraine Kenya. Fitch a dégradé, le 17 juillet, la perspective du
Kenya pour ses émissions souveraines de long terme en devises (B+) et en monnaie locale (BB-), de stable à négative.
La dégradation de la perspective s’explique essentiellement par la détérioration des finances publiques en 2015/16
avec un déficit budgétaire atteignant 8,2% PIB contre une prévision à 6,4%, l’augmentation de la dette publique à 53,2%
du PIB en 2016 contre 36,9% en 2008 et du déficit courant à 9,9% du PIB contre 7,6% en 2015. Une nouvelle
détérioration de ces trois indicateurs et/ou une détérioration de l’environnement politique et sécuritaire pourraient
aboutir à la dégradation de la note souveraine.
Prêt chinois de 60 Mds KES. Le National Treasury a conclu un prêt syndiqué de 600 M USD avec un groupe
d’institutions financières chinoises, imputé sur l’année fiscale 2015/16. Ce prêt devrait permettre au gouvernement de
régler les arriérés auprès de certains contractants chinois du SGR, de réduire son découvert (442 M USD) auprès de la
Central Bank of Kenya et d’augmenter les réserves de change à 5,15 mois d’importations (7,9 Mds USD). La dette
bilatérale envers la Chine s’établirait à 4,1 Mds EUR, soit une augmentation de 85% par rapport à 2014/15 selon le
Budget Statistical Annex 2016/17. Avec 13,4% de la dette publique totale, la Chine serait désormais le premier créancier
bilatéral du Kenya. Selon le FMI, certains prêts contractés auprès de la Chine pour la construction de la ligne ferroviaire
du SGR sont à des taux d’intérêt non-concessionnels et représentent un risque de non-soutenabilité majeur pour la
dette extérieure du pays.
Le manque de transparence budgétaire souligné dans un rapport du FMI. Selon la Fiscal Transparency
Evaluation (FTE) du FMI, publié en juillet 2016 et portant sur 2012/13, 42% des dépenses du secteur public passées en
revue par le National Audit Office sont assorties de réserves, d’une opinion défavorable ou d’une impossibilité
d’exprimer un avis. Ces carences portent pour l’essentiel sur les comptes des quelque 419 entités publiques autres que
l’État central, telles que les comtés, les agences ou les sociétés publiques.
L’évaluation de la maîtrise des risques budgétaires doit être améliorée selon le FMI. Toujours selon la même
Fiscal Transparency Evaluation (FTE) du FMI, plus des trois-quarts du passif de l’État ne seraient pas comptabilisés, soit
environ 12% du PIB. Ces risques proviendraient des engagements pris (5,7 % du PIB) par la puissance publique dans le
cadre des contrats de partenariat public privé conclus avant l’adoption du PPP Act en 2013, ainsi que des garanties
apportées par l'État au National Social Security Fund (6,2% du PIB) dont les engagements ne seraient pas correctement
comptabilisés et contrôlés par le National Treasury. Le FMI estime néanmoins que des progrès ont été réalisés dans ces
domaines depuis septembre 2014.
MADAGASCAR
Hausse des tarifs de l’électricité. Dans le cadre du redressement de la société nationale de distribution d’eau
et d’électricité (JIRAMA), les autorités malgaches ont procédé, au mois de juin 2016, à un réajustement des tarifs
d’électricité de l’ordre de 9% pour les ménages et de 15 à 20% pour les industriels. Afin de limiter les besoins de
transferts de l’Etat, une hausse supplémentaire de 5% en moyenne est également prévue en août. Néanmoins, la loi
de Finances Rectificative 2016 prévoit une augmentation des subventions à la Jirama de 25,3%, passant de 75 à