BRÈVES D`AFRIQUE ORIENTALE ET DE L`OCÉAN INDIEN 5 au 11

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Service Économique Régional de Nairobi, Services Économiques d’Addis Abeba, de Tananarive, de Dar Es Salaam, de Khartoum, de Port Louis et
de Kampala
BRÈVES D’AFRIQUE ORIENTALE ET DE L’OCÉAN INDIEN
5 au 11 juillet 2016
FAITS SAILLANTS
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EAC : Pas de signature des accords de partenariats économiques (APE) EAC-APE le 18 juillet 2016
Océan Indien : Renouvellement de la convention de partenariat entre l’Association des ports des îles de l’Océan
indien et la COI
Kenya : Dégradation de la perspective de la note souveraine Kenya (B+/BB-)
BRÈVES PAYS
INFORMATIONS REGIONALES
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Pas de signature des accords de partenariats économiques (APE) EAC-APE le 18 juillet 2016. La signature de
l’accord de partenariat économique entre l’UE et l’EAC n’aura pas lieu le 18 juillet à Nairobi, comme prévu. La Tanzanie
a en effet indiqué, le 5 juillet, qu’elle n’était pas prête à signer, invoquant la situation incertaine de l’UE liée au Brexit
ainsi que la crainte d’une éventuelle menace pour son secteur industriel naissant. La ratification par les cinq membres
de l’EAC pour une entrée en vigueur provisoire de l’accord au 1er octobre 2016 semble désormais plus qu’incertaine. Si
cette échéance n’était pas tenue, le Kenya perdrait son accès au marché européen sans droit ni quotas, dont il bénéficie
à titre temporaire depuis 2014, pour revenir au régime du système de préférences généralisées (SPG), beaucoup moins
favorable. Il s’agit d’un risque commercial majeur pour le secteur exportateur kenyan – agricole et horticole – dont les
fleurs coupées.
 Renouvellement de la convention de partenariat entre l’Association des ports des îles de l’Océan indien et la
COI. L ’Association des ports des îles de l’Océan indien (APIOI) et la Commission de l’Océan Indien (COI) ont renouvelé
leur convention de partenariat. Cette dernière prévoit que le secrétariat permanent de l’APIOI sera hébergé au siège
de la COI, à Maurice. L’APIOI – groupement d’intérêt des ports de Madagascar, de Maurice, des Comores, des
Seychelles, de La Réunion et de Mayotte – a été créé en 2007 et son siège social est enregistré à La Réunion. Outre la
promotion d’une coopération interportuaire, les axes de travail de cette association portent sur la sûreté et la sécurité
maritime, la connectivité régionale, l’économie bleue, etc.
ETHIOPIE

Approbation du budget de 13 Mds USD pour 2016/2017. Le parlement éthiopien a adopté à l’unanimité la
proposition budgétaire du gouvernement de 13 Mds USD pour l’année fiscale 2016/2017, soit une hausse de 13% par
rapport à l’année passée. 7,9% du budget (666,6 M USD) seront consacrés au service de la dette (publique) extérieure,
25% (3,2 Mds USD) aux dépenses de fonctionnement y compris pour les services administratifs et sociaux, 38,5% (5
Mds USD) en dépenses en capital et 32% (4,1 Mds USD) pour les transferts aux états fédérés.
 Visite du Premier ministre israélien en Ethiopie. La visite officielle en Ethiopie, du 7 au 9 juillet dernier, du
Premier ministre israélien a permis de renforcer les liens entre les deux pays. Accompagné de 70 chefs d’entreprises,
le Premier ministre s’est exprimé en faveur de la consolidation des affaires et des investissements entre les deux pays.
Les deux dirigeants ont convenu de travailler en commun sur la paix et la sécurité incluant la cyber sécurité, l’egouvernement et les technologies de l’information. Les IDE en provenance d’Israël s’élèvent à 224 M USD, 124 sociétés
israéliennes seraient déjà installées en Ethiopie (projets d’agriculture, industriels, de la construction, de la consultance
et l’immobilier) et emploieraient 32 000 personnes. Un MoU a été signé dans les domaines de la science, de la
technologie, de la culture et du tourisme, dans lequel Israël devrait apporter son savoir-faire technologique et soutenir
le renforcement des capacités et le développement de l’agriculture.
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Inauguration du parc industriel d’Hawassa. En présence de nombreux représentants officiels, hommes
d’affaires éthiopiens et internationaux, le parc industriel de Hawassa a été inauguré le 13 juillet par le Premier ministre.
Localisé à 270 km d’Addis-Abeba dans le Sud (Hawassa capitale de la région des Peuples et des Nations du Sud), ce parc
dédié principalement à l’industrie textile (75 % des surfaces), a été construit sur 130 ha pour un coût de 250 M USD. Le
partenariat des autorités avec l’américain PVH (Calvin Klein, Tomy Hilfiger) a déjà permis d’attirer et d’installer 15 de
ses fournisseurs (indiens, indonésiens, chinois, sri-lankais et même le spécialiste français de l’entoilage, le groupe
Chargeurs). L’objectif est de générer jusqu’à 1 Md USD d’exports annuels dans le textile et d’employer 60 000
personnes.
KENYA

Dégradation de la perspective de la note souveraine Kenya. Fitch a dégradé, le 17 juillet, la perspective du
Kenya pour ses émissions souveraines de long terme en devises (B+) et en monnaie locale (BB-), de stable à négative.
La dégradation de la perspective s’explique essentiellement par la détérioration des finances publiques en 2015/16
avec un déficit budgétaire atteignant 8,2% PIB contre une prévision à 6,4%, l’augmentation de la dette publique à 53,2%
du PIB en 2016 contre 36,9% en 2008 et du déficit courant à 9,9% du PIB contre 7,6% en 2015. Une nouvelle
détérioration de ces trois indicateurs et/ou une détérioration de l’environnement politique et sécuritaire pourraient
aboutir à la dégradation de la note souveraine.
 Prêt chinois de 60 Mds KES. Le National Treasury a conclu un prêt syndiqué de 600 M USD avec un groupe
d’institutions financières chinoises, imputé sur l’année fiscale 2015/16. Ce prêt devrait permettre au gouvernement de
régler les arriérés auprès de certains contractants chinois du SGR, de réduire son découvert (442 M USD) auprès de la
Central Bank of Kenya et d’augmenter les réserves de change à 5,15 mois d’importations (7,9 Mds USD). La dette
bilatérale envers la Chine s’établirait à 4,1 Mds EUR, soit une augmentation de 85% par rapport à 2014/15 selon le
Budget Statistical Annex 2016/17. Avec 13,4% de la dette publique totale, la Chine serait désormais le premier créancier
bilatéral du Kenya. Selon le FMI, certains prêts contractés auprès de la Chine pour la construction de la ligne ferroviaire
du SGR sont à des taux d’intérêt non-concessionnels et représentent un risque de non-soutenabilité majeur pour la
dette extérieure du pays.
 Le manque de transparence budgétaire souligné dans un rapport du FMI. Selon la Fiscal Transparency
Evaluation (FTE) du FMI, publié en juillet 2016 et portant sur 2012/13, 42% des dépenses du secteur public passées en
revue par le National Audit Office sont assorties de réserves, d’une opinion défavorable ou d’une impossibilité
d’exprimer un avis. Ces carences portent pour l’essentiel sur les comptes des quelque 419 entités publiques autres que
l’État central, telles que les comtés, les agences ou les sociétés publiques.
 L’évaluation de la maîtrise des risques budgétaires doit être améliorée selon le FMI. Toujours selon la même
Fiscal Transparency Evaluation (FTE) du FMI, plus des trois-quarts du passif de l’État ne seraient pas comptabilisés, soit
environ 12% du PIB. Ces risques proviendraient des engagements pris (5,7 % du PIB) par la puissance publique dans le
cadre des contrats de partenariat public privé conclus avant l’adoption du PPP Act en 2013, ainsi que des garanties
apportées par l'État au National Social Security Fund (6,2% du PIB) dont les engagements ne seraient pas correctement
comptabilisés et contrôlés par le National Treasury. Le FMI estime néanmoins que des progrès ont été réalisés dans ces
domaines depuis septembre 2014.
MADAGASCAR
 Hausse des tarifs de l’électricité. Dans le cadre du redressement de la société nationale de distribution d’eau
et d’électricité (JIRAMA), les autorités malgaches ont procédé, au mois de juin 2016, à un réajustement des tarifs
d’électricité de l’ordre de 9% pour les ménages et de 15 à 20% pour les industriels. Afin de limiter les besoins de
transferts de l’Etat, une hausse supplémentaire de 5% en moyenne est également prévue en août. Néanmoins, la loi
de Finances Rectificative 2016 prévoit une augmentation des subventions à la Jirama de 25,3%, passant de 75 à
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94 MUSD. La réduction des transferts de l’Etat vers la Jirama fait partie des mesures préalables à l’octroi d’une Facilité
Élargie de Crédit de 310 M USD qui sera examiné par le Conseil d’Administration du FMI le 27 juillet.
MAURICE
IC

Chute des IDE mauriciens vers l’étranger en 2015. Les données concernant les investissements directs des
opérateurs mauriciens vers l’étranger (en dehors du secteur financier off-shore) font état d’une chute de 60% en 2015
(60 M EUR) par rapport à 2014 (150 M EUR). La baisse est nettement plus sensible pour les IDE dirigés vers l’Europe et
l’Amérique du Nord (- 77%) que pour ceux à destination des pays en développement (- 48%). Avec 65% du total en
2015, l’Afrique reste la zone de destination privilégiée des investisseurs mauriciens. Dans cette région, sur la période
2011-2015, les principaux pays ciblés étaient Madagascar, le Mozambique, le Kenya, les Seychelles, l’Afrique du Sud,
etc.
 La croissance de l’économie en-dessous de 4% au 1er trimestre 2016. Tirée par l’activité touristique, la
croissance de l’économie mauricienne s’est élevée à 3,7% au 1er trimestre 2016, soit le même niveau qu’en 2015. En
dehors de la construction et de la production industrielle, tous deux en baisse de respectivement 5,3% et 3,5%, les
autres secteurs sont tous à la hausse : Tourisme (12%), TIC (7,2%), agriculture/pêche (6,6%), banques/assurances
(5,5%). Par ailleurs, l’inflation paraît en très légère progression à 1,1% en juin 2016 (12 dernier mois). La roupie s’est
légèrement dépréciée en juin par rapport au panier des devises de ses principaux partenaires, tandis qu’elle a renchéri
vis-à-vis de la livre sterling dans le sillage du Brexit.
 Poursuite de la progression des arrivées touristiques au 1er trimestre 2016. Les arrivées touristiques à Maurice
au cours du 1er trimestre 2016 ont enregistré des hausses notables pour les principaux pays émetteurs : France, 2,8% à
119 484 visiteurs dont 40 113 pour La Réunion ; Royaume Uni, 7,3% à 27 859 visiteurs : Allemagne, 31,1% à 25 060
visiteurs ; Afrique du Sud, 8,4% à 22 394 visiteurs. Conséquence de cette hausse, South African Airways a décidé de
rajouter un vol supplémentaire sur Maurice portant sa desserte à 11 vols hebdomadaires. Le secteur du tourisme, un
des piliers de l’économie mauricienne, a contribué à hauteur de 7,7% au PIB du pays en 2015, avec des revenus bruts
estimés à 1,2 Md EUR.
SEYCHELLES
 Confirmation de la reprise de Cable & Wireless Seychelles (C&WS) par l’américain Liberty Global.
Conséquence de l’acquisition du groupe britannique Cable & Wireless par l’américain Liberty Global, C&W Seychelles,
l’opérateur historique des télécommunications, présent dans l’archipel depuis 1893, est désormais sous le contrôle du
leader mondial des câblo-opérateurs (27 millions de clients, dans 30 pays). L’unique concurrent de C&WS est Airtel
(filiale du groupe indien du même nom) qui offre des services de téléphonie mobile et d’accès internet. Parmi les
conditions posées pour finaliser l’opération, le gouvernement seychellois demande que 30% des actions de C&WS
soient accessibles au public par le biais du Seychelles Stock Exchange.
TANZANIE

Visite en Tanzanie du Premier Ministre indien Narendra Modi. Le Premier ministre indien M. Narendra Modi
s’est rendu en Tanzanie le 10 juillet, à l’occasion d’une tournée régionale en Afrique du Sud et de l’Est, qui compte une
importante diaspora indienne. L’objectif était notamment de rattraper son concurrent chinois très actif. Accompagné
d’une délégation de 50 investisseurs indiens, M. Modi a annoncé la signature de cinq accords, incluant des
investissements importants à Zanzibar dans l’eau et la formation. Les deux dirigeants ont affirmé leur volonté de
renforcer leur coopération dans l’eau, l’énergie et l’agriculture. Un prêt concessionnel de 500 M USD supplémentaires
est envisagé. L’Inde est le 3ème investisseur en Tanzanie derrière le Royaume-Uni et la Chine.
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