La théorie des équations de Maxwell et le calcul des opérateurs matriciels Bernard Kwal To cite this version: Bernard Kwal. La théorie des équations de Maxwell et le calcul des opérateurs matriciels. J. Phys. Radium, 1934, 5 (8), pp.445-448. <10.1051/jphysrad:0193400508044500>. <jpa00233258> HAL Id: jpa-00233258 https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233258 Submitted on 1 Jan 1934 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of scientific research documents, whether they are published or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. LA THÉORIE DES ÉQUATIONS DE MAXWELL ET LE CALCUL DES OPÉRATEURS MATRICIELS. Par BERNARD KWAL. Sommaire. 2014 Après avoir rappelé brièvement les applications du calcul des quaternions à la théorie de Maxwell, l’auteur montre que les deux représentations des quaternions, à l’aide des matrices réelles à 4 lignes et à 4 colonnes, fournissent une méthode opérationnelle - analogue à celle employée dans la théorie de Dirac pour traiter les équations de Maxwell, la relation entre le champ et le potentiel, l’expression qui donne la force de Lorentz, ainsi que celle qui donne le tenseur d’énergie électromagnétique. 2014 l’avènement de la théorie du spin de Pauli depuis le développement prodigieux de la Dirac, on emploie de plus en plus dans la physique théorique la notation des opérateurs matriciels qui opèrent sur l’indice de la fonction d’onde. Ces opérateurs s’introduisent dans la formation des équations aux dérivées partielles auxquelles satisfont les composantes de la fonction ondulatoire If (équations de Dirac) ; d’autre part ils interviennent pour engendrer les formes bilinéaires entre les composantes des i~, formes ayant une variance tensorielle ordinaire. La théorie des équations de Maxwell peut être traitée d’une manière très analogue, quoique cette analogie ne soit pas une identité, principalement à cause de la variance relativiste différente des fonctions d’onde électro-magnétique. L’étude des équations de Maxwell du point de vue des opérateurs matriciels a été effectuée par G. Rumer (1) en 1930, déjà. Nous nous proposons ici de serrer le problème de plus près, et de montrer qu’il se rattache très intimement à la représentation matricielle des quaternions. Depuis et surtout théorie de la forme suivante : prennent alors Soient mainteiiant el, e2, e3 et eo les unités de base du système des quaternions. Tout quaternion A, de composantes Ai, A2, A~ et Ao, s’écrit : et l’on définit en outre une grandeur &#x3E;4 telle que Posons donc 1. Equations de Maxwell et calcul des quaSoient : H le champ magnétique, E le ternions. champ électrique et i unité imaginaire ; nous allons former la grandeur complexe (2) : - (1) espace vide ; dans le H + i B/A- E.) milieu matériel il faut poser F = P’ peut être considéré comme un biquaternion dont la partie dite « scalaire », dans le langage de Hamilton, est identiquement nulle. Les équations de Maxwell dans le vide : (Nous nous plaçons dans un Avec ces notations les équations de Maxwell, dans le vide, s’écrivent : vli. () G. 1-lhysik, RuMER. %. f. l’liysik,119a0, 65, p. 2 i i-2u2. WEBER. Die partiel/en Differenlialgleichungen der ’math. Edition de 190t; vol. 2, p. 348; L. SlLBERTEIN. Ann. der 1901, vol. 22, p. 579 et vol. 24, p. î83. L’opérateur D jouit de la propriété suivante : il résulte donc de la linéarisation de l’opérateur dniembertien. Introduisons maintenant le potentiel quadrivecteur Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:0193400508044500 446 A (At, 2, 3, Ao = +i V). I,a relation nienne entre F el A est la suivante : et l’équation (2") quaternio- En admettant que la relation déduit : 1 Les considérations aux équations Lorentz. On a, dans où I est le précédentes se généralisent sans de la théorie des électrons de ce cas : quadrivecteur courant : partie réelle de Et les relations colonne :-. ( i0) peuvent sont considérés s’obtient en prenant la l’expression F J °?, La représentation matricielle des quaternions. - Passons maintenant àl’étude de la représentation matricielle. Le systèmes des quaternions admet deux représentations àl’aide des matrices réelles à fi lignes et à 4 colonnes (1), qu’on obtient de la manière suivante. Considérons la multiplication a gauche et éi droite cl’un quaternion q par un quaternion p. Ces formes bilinéaires définissent deux systèmes de matrices nü p et q est valable encore, entraîne : Enfin, la force de Lorentz peine (8) on en quaternaires : s’écrire alors : comme matrices à une Remarquons que les deux systèmes de matrices quaternioniennes du tableau (11~ définissent par multiplication un système d’ordre 4 de ifs matrices, qui semblent jouer un rôle important dans les diverses applications (1) B. KWAL. des Sc. des quaternions. Comptes Rendus, 1934,198, p. 1 582-1 584; Bulletin 447 Parmi ces 16 matrices, les 6 matrices quaternioniennes antisymétriques par rapport à la diagonale principale, les 10 autres sont symétriques. Les 16 matrices hermitiques de la théorie de l’électron magnétique de Dirac (1), sont obtenues en adjoignant aux 10 matrices du tableau (13), les six matrices quaternioniennes multipliées par l’unité imaginaire i. 11 existe également un système de matrices anti-hermitiques qui contient les 6 matrices quaternioniennes réelles et les 10 matrices symétriques multipliées par i. tandis que le résultat de l’application de sont 3. La théorie de Maxwell et les opérateurs Nous allons montrer maintenant commatriciels. ment les matrices (lt) ou (l3), envisagées comme des opérateurs matriciels agissant sur l’indice de la fonction d’onde complexe F, interviennent dans la théorie des équations de Maxwell. Remarquons au préalable qu’étant donnée une fonction Q, susceptible de quatre déterminations QI’ Q’2’ Q3 et Qo, le résultat de l’application de l’opérateur - est : On voit, que les formes (1~’) et (15’) deviennent identiques, au signe de la quatrième forme près, si l’on change le signe de la composante Qo dans l’un des ensembles (4 4’) ou (J 5’). Cela étant, nous pouvons écrire les équations de Maxwell de la manière suivante : différentiel : On vérifie immédiatement que l’application de l’opérateur quatre formes différentielles, que pouvons écrire de la manière suivante : est l’ensemble de nous conduit à Comme suivante : (1) L. DE BROGLIE, L’électron niagnétique, p. 227. 0. Fo = 0, l’équation (16) est équivalente à la La relation entre la fonction électromagnétique com- 448 F et le même : plexe potentiel quadrivecteur A, s’écrit de On a par exemple : ou diffère de A par le signe de la quatrième composante (Ao = i V A’o). D’autre part la condition F 0 entraîne la relation de Lorentz = - = Passons maintenant à 1"expression dont la partie réelle est égale à la force de Lorentz. Cette expression s’écrit : Enfin le tenseur d’énergie électromagnétique s’obtient à l’aide des matrices du tableau (13) de la manière suivante : les 1G opérateurs du tableau (13), qui dérivent de deux représentations réelles du système des quaternions, fournissent pour la théorie de Maxwell une méthode opérationelle, analogue à celle qui est employée dans la théorie de Dirac. Ainsi, Nous tenons à exprimer à M. Louis de Broglie toute notre reconnaissance pour l’intérêt qu’il a pris à ce travail. A Manuscrit reçu le 23 juin 1934