LES COMPLICATIONS DU TRAITEMENT INTRA-ARTERIEL DU CARCINOME HEPATOCELLULAIRE M HEDHLI, L DRIDI, N DALI, S MILADI, A MANAMANI, I MARZOUK, L BEN FARAHAT, A ASKRI, L HENDAOUI Introduction La chimioembolisation (CE) hépatique: • Traitement endovasculaire à visée palliative du carcinome hépatocellulaire (CHC) • basée sur l’hypervascularisation artérielle de la tumeur et le faible apport artériel du foie (25%) • But: délivrance d’une forte dose de chimiothérapie par voie artérielle + occlusion de l’artère nourricière Introduction Etude rétrospective de 74 observations de patients porteurs de CHC et traités par CE Objectif : 1 – Rapporter les complications survenues au décours des procédures 2 - Etudier les facteurs corrélés aux complications majeures Matériels et méthodes • 42 hommes (56,8%) • 32 femmes (43,2%) • 73 CHC sur foie de cirrhose (98,65%) • 1 seul CHC sur foie sain (1,35%) • Etiologie de la cirrhose: 87% post-hépatitique Matériels et méthodes Critères d’inclusion Patients porteurs de CHC ( diagnostic retenu selon les critères de Barcelone) et non éligibles à un traitement curatif (résection chirurgicale, transplantation hépatique ou ablation percutanée par radiofréquence). Critères de non inclusion •Un stade C de Child-Pugh ; •Une cirrhose décompensée ; •Une cholestase ; •Une insuffisance hépatique grave ; •Une infection évolutive ou une leucopénie •Une encéphalopathie hépatique ; sévère (moins de 3000 GB/mm3); •Une coagulopathie non corrigeable ; •Des métastases extra-hépatiques ; •Une insuffisance rénale grave ou un syndrome hépatorénal ; •Une insuffisance cardiaque ou une broncho-pneumopathie chronique évoluée ; Matériels et méthodes Un total de 138 séances a été réalisé: CEL : chimioembolisation lipiodolée, CIA : chimiothérapie intra-artérielle Matériels et méthodes Type de cathétérisme 47,10% 38,40% 14,50% non sélectifs sélectifs hypersélectifs Matériels et méthodes Stade de la cirrhose (Child-Pugh) 38% Child A Child B 62% Matériels et méthodes Nombre des nodules 50% 45% 43% 40% 35% 35% 30% 25% 20% 15% 12% 10% 10% 5% 0% unique 2 nodules 3 nodules multifocal Matériels et méthodes Répartition des nodules dans le foie 27% lobe droit lobe gauche bilobaire 1% 72% Résultats Complications majeures Nature des complications Décès Embolisation non ciblée Cholécystite aigue 1,4% 1,4% Dissection iatrogène 0,7% Insuffisance hépatique majeure 3,6% Total Taux 0,7% 7,8% Résultats A B Complication septique fatale après une séance de chimioembolisation. A. TDM initiale. Nodule de CHC du segment VI (flèche). B. TDM abdominale réalisée en urgence à J3 d’une chimioembolisation lipiodolée devant un tableau septique. La coupe axiale au temps portal montre une fixation lipiodolée massive au sein du nodule traité avec de multiples bulles d’air intra-parenchymateuses. Résultats Embolisation non ciblée avec de multiples foyers de nécroses spléniques et pancréatiques (flèches). Résultats Complications mineures Nature des complications Syndrome postembolisation Altération transitoire de la fonction hépatique Altération transitoire de la fonction hépatique Total Taux 16% 2,1% 2,1% 20,2% Résultats • Au total – Complication majeures : 7,8% – Complication mineures : 20,2% Taux global des complications: 28% Résultats Etude des facteurs liés aux complications majeures Paramètre étudié Relation statistiquement significative Stade de la cirrhose (Child-Pugh A vs Child-Pugh B) Oui (p=0,029) Traitement simultané des 2 lobes hépatiques vs traitement d’un seul lobe Oui (p=0,02) Degré de sélectivité du cathétérisme (non sélectif vs hypersélectif) Oui (p=0,03) Taille des nodules traités (nodules > 5 cm vs nodules < 5 cm) Non Nombre de nodules traités (<4 nodules vs >4 nodules) Non Type du traitement réalisé (CEL, CIA ou CE aux microparticules chargées) Non Résultats • Au total Facteurs impliqués dans la survenue de complications majeures: - Cirrhose stade B de Child-Pugh - Traitement simultané des deux lobes hépatiques - Cathéterisme non sélectif Introduction • Discussion Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la tumeur hépatique primitive la plus fréquente et l’un des cancers les plus répandus dans le monde. • Malgré l’amélioration des modalités d’imagerie dans sa détection, son pronostic demeure mauvais puisqu’un traitement chirurgical (transplantation hépatique ou résection chirurgicale) ou un traitement percutané curatif (alcoolisation ou radiofréquence (RF)) n’est possible que pour un petit nombre de patients du fait des caractéristiques tumorales (taille, localisation, nombre des tumeurs, existence de métastases) ou de la sévérité de la maladie hépatique sous-jacente. Introduction • Discussion La chimioembolisation (CE) est un des principaux traitements palliatifs du CHC. Elle associe une injection intra-artérielle d’un agent antimitotique et une occlusion artérielle par des particules résorbables ou non. Lorsque le Lipiodol est utilisé comme vecteur de l’agent antimitotique, la technique est dénommée chimioembolisation lipiodolée (CEL). • La technique peut être limitée à une embolisation artérielle ou à une chimiothérapie intra-artérielle (CIA) avec ou sans Lipiodol. Ces différentes techniques sont souvent confondues et regroupées sous la dénomination générale de chimioembolisation artérielle. • Plus récemment, le concept de chimioembolisation aux microparticules chargées a été introduit dans l’arsenal thérapeutique du CHC. Il s’agit de microsphères qui associent les fonctions d’agent d’embolisation et de vecteur de principe actif. Introduction Discussion Cependant cette technique présente de nombreuses complications variables dans leurs gravités qui sont responsable d’une morbidité et d’une mortalité significatives estimées respectivement à 23 % et 4%. Indications Discussion • Selon les « guidelines » émis par EASL en 2001 et AASLD en 2005, la chimioembolisation est indiquée en tant que traitement palliatif de première intention chez des malades non candidats à un traitement curatif et correspondant au stade intermédiaire de Barcelona Clinic Liver Cancer (BCLC) (tableau 1 et algorithme 1) Indications Discussion Tableau 1. Classification BCLC Stade OMS Morphologie tumorale Okuda Fonction hépatique A : précoce A1 0 Unique <5 cm I Pas d’HTP et bilirubine normale A2 0 Unique <5 cm I HTP, bilirubine normale A3 0 Unique <5 cm I HTP, hyperbilirubinémie A4 0 3 tumeurs <3 cm I-II Child-Pugh A-B B : intermédiaire 0 Multinodulaire I-II Child-Pugh A-B I-II Child-Pugh A-B III Child-Pugh C C : avancé 1-2 Invasion vasculaire métastase D : terminal 3-4 Indifférente Stades A et B : tous les critères doivent être remplis ; stade C et D : un seul critère suffit. Indications Discussion Algorithme 1. Arbre décisionnel devant un CHC selon la classification BCLC. Discussion Contre-indications • • • • • • • • • La majorité des équipes s’accorde pour exclure de la chimioembolisation les malades qui présentent : une maladie hépatique avancée (stade Child-Pugh C ou Okuda III) ; un mauvais état général (OMS 3 ou 4) ; une hémorragie gastro-intestinale active ; une encéphalopathie ; une ascite réfractaire ; des métastases extra-hépatiques ; Un shunt porto-systémique ; Une atteint tumorale > 50 % du volume hépatique ; Des troubles de la coagulation ou une insuffisance rénale. Discussion Complications • Les effets indésirables systémiques des agents chimiothérapiques comme l’alopécie, l’insuffisance médullaire transitoire, ou l’insuffisance rénale ne sont pas exceptionnels. Cependant, quand ils existent, leur intensité est fonction de la posologie utilisée. • En cas de cirrhose, jusqu’à 6 % de complications mortelles ont été rapportées après chimioembolisation. Il s’agit dans la grande majorité des cas d’une décompensation aiguë de la cirrhose avec une insuffisance hépatique terminale, une hémorragie grave par rupture de varices œsophagiennes ou plus rarement par rupture de CHC. Discussion Complications • Ces complications sont liées à la sévérité de la cirrhose et devraient être en partie évitées par une meilleure sélection des malades . • En effet, la sélection des malades à fonction hépatique préservée constitue un élément pronostic important évitant la survenue au décours d’une chimioembolisation de complications graves notamment d’insuffisance hépatique majeure pouvant être irréversible et fatale. • Ceci a été retrouvé dans notre série puisque le taux des complications était significativement plus élevé chez les patients classés Child-Pugh B (28,5%) par rapport à ceux classés Child-Pugh A (6,5%). • La surveillance après l’acte doit être également rigoureuse permettant une détection rapide et une prise en charge efficace des complications. Cathétérisme Discussion • Le principal défi de la chimioembolisation est la préservation du maximum de parenchyme hépatique non tumoral fonctionnel en raison de l’association fréquente d’une cirrhose hépatique avec le risque de décompensation par insuffisance hépatique aigu. • L’emplacement de l’extrémité du cathéter détermine l’étendue du foie traité. Cathétérisme Discussion • En cas de multiples nodules dans un seul lobe, une chimioembolisation lobaire doit être effectuée, tandis qu'une lésion unique relève d’une approche la plus sélective possible (segmentaire ou sous-segmentaire). • Lorsque l’atteinte multifocale est bilobaire, il est recommandée de ne pas traiter la totalité du foie en une seule séance et de réaliser plutôt un traitement séquentiel des 2 lobes à 2 ou 3 semaines d’intervalle afin d’éviter d’éventuelles complications. Cathétérisme Discussion • Dans notre série, nous avons mis en évidence la supériorité du traitement séquentiel (effectué chez 7 malades) par rapport au traitement simultané des deux branches de l’artère hépatique (dans 18 procédures). En effet, le traitement séquentiel a été à l’origine de moins de complications avec une différence statistiquement significative. Cathétérisme Discussion • Pour que la chimioembolisation hypersélective soit réalisable, la tumeur doit être alimentée par une ou peu d’artères nourricières. En effet, comparativement aux cathétérismes non sélectifs, le cathétérisme hypersélectif est plus consommateur en matière de temps d’occupation de la salle d'angiographie, plus couteux en matériel et plus exigeant techniquement. Cathétérisme • Discussion Il est actuellement recommandé de traiter les nodules de CHC de manière la plus sélective possible afin de préserver le maximum de parenchyme hépatique non tumoral fonctionnel évitant ainsi les risques d’insuffisance hépatique. • En effet, il a été démontré que les cathétérismes sélectifs et hypersélectifs s’accompagnaient d’un taux de complications nettement inférieur comparativement aux cathétérismes non sélectifs. • Dans notre série, les cathétérismes non sélectifs étaient associés à un taux de complications le plus élevé (12,3%) comparativement aux cathétérismes sélectifs et hypersélectifs (5,6% et 0% respectivement) avec une différence statistiquement significative. Discussion Cathétérisme • Dans la méta-analyse de Camma et al. , la mortalité était significativement plus basse en cas de cathétérisme sélectif, segmentaire ou subsegmentaire par rapport au cathétérisme non sélectif . • Dans une série de 52 patients considérés à haut risque, Kothary et al. ont constaté un taux de mortalité nettement plus élevé en cas de cathétérismes non sélectifs comparativement aux cathétérismes sélectifs. Discussion Syndrome post-chimioembolisation • Le syndrome post-chimioembolisation regroupe un ensemble de symptômes d’intensité variable survenant précocement après la procédure et associant des douleurs de l’hypochondre droit, un hoquet, une fièvre, des nausées, des vomissements et un iléus. • A la biologie, il existe généralement une cytolyse transitoire qui peut parfois être intense . • Ce syndrome n’est pas vraiment considéré comme une complication mais la conséquence attendue de l’embolisation en rapport avec la cytolyse non pas tumorale mais du parenchyme hépatique sain . • L’étiologie exacte du syndrome post-chimioembolisation n’est pas entièrement comprise, mais il serait la conséquence de l’association de l'ischémie tissulaire et de l’inflammation secondaires à la chimioembolisation . Discussion Syndrome post-chimioembolisation • Ce syndrome serait moins fréquent et moins marqué après des procédures répétées . • Il accompagnerait plus les procédures réalisées chez des malades porteurs de volumineux CHC . • Le syndrome post-chimioembolisation est la manifestation la plus fréquente après une séance de chimioembolisation mais son incidence varie considérablement dans la littérature. Vogl et al. ont rapporté une incidence de l’ordre de 2 à 7% , alors que pour plusieurs autres auteurs, ce phénomène est un effet quasi attendu de la chimioembolisation hépatique avec des incidences très élevées de l’ordre de 80 à 90%. Discussion Syndrome post-chimioembolisation • Bien que sa survenu s’accompagne d’une prolongation de l'hospitalisation, les signes cliniques disparaissent généralement dans les 2 à 4 jours suivant l’acte. • Un traitement symptomatique est souvent prescrit mais l'utilisation d'antibiotiques n'est pas nécessaire pour traiter la fièvre. • Dans notre série, le syndrome post-chimioembolisation a été noté après 16% des procédures. Dans la majorité des cas un bilan infectieux était demandé et s’est révélé négatif. Les symptômes disparaissaient 24 à 72 heures après l’acte moyennant un traitement symptomatique. Discussion Embolisation extra-hépatique • L’embolisation non ciblée survient en cas de reflux du produit d’embolisation le long du cathéter. • Jusqu’à 10 % des complications majeures liées à la survenue de lésions ischémiques collatérales ont été rapportées après chimioembolisation ou embolisation seule . • Il s’agit principalement de cholécystites ischémiques, d’ulcérations gastroduodénales, de sténoses biliaires ou de pancréatites aiguës. Quelques cas d’embolies pulmonaires et cérébrales au Lipiodol ont été rapportés. • Les ulcérations gastroduodénales se manifestent par des épisodes d’hémorragie digestive haute et sont favorisées par l’existence de variations anatomiques de la vascularisation digestive telle que la présence d’une artère gastrique accessoire naissant d’une artère hépatique gauche. Discussion Embolisation extra-hépatique • La cholécystite ischémique est rarement grave. Elle est la conséquence de l’embolisation de l’artère cystique. Elle peut rester asymptomatique et ne pas nécessiter d’intervention. • En cas de CHC alimenté par des artères extra-hépatiques, le cathétérisme de celles-ci s’impose. La situation la plus fréquente est l’existence de branches de l’artère diaphragmatique inférieure alimentant un CHC du dôme. L'embolisation de cette artère peut être à l’origine d’une paralysie diaphragmatique avec un épanchement pleural). Discussion Décompensation hépatique • L’altération de la fonction hépatique concerne jusqu’à 20% des malades ayant bénéficié d’ une chimioembolisation. Dans la majorité des cas, elle est transitoire et se manifeste par des transaminases élevées, parfois un ictère ou une ascite. Le retour à la normale s’observe dans la majorité des cas en deux à trois semaines et on ne note pas d’aggravation à long terme sauf dans un faible pourcentage des cas . • Elle est la conséquence de l’ischémie du parenchyme hépatique non tumoral. Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés tels que la thrombose porte, l'utilisation d'une dose élevée de chimiothérapie et de Lipiodol, un taux basal élevé de bilirubine et un score Child-Pugh élevé. Discussion Décompensation hépatique • L’altération irréversible de la fonction hépatique est considérée comme l’une des complications les plus graves de la chimioembolisation pouvant conduire au décès et souligne l’importance de la sélection des patients avant procédure . Selon Marelli et al. , elle s’observe chez 3% des patients présentant une chimioembolisation. insuffisance hépatique post- Discussion Cholangite ischémique • La cholangite ischémique et les abcès intra-hépatiques d’origine biliaire sont directement liés à l’ischémie biliaire secondaire à la répétition des sessions de traitement dans un intervalle de temps court qui à la longue peut entraîner des lésions de vascularite. • En effet, la chimioembolisation peut provoquer une souffrance de la microcirculation des plexus péri biliaires, et donc des nécroses biliaires avec la formation de bilomes et d’abcès hépatiques. Les autres facteurs favorisants sont le cathétérisme artériel trop distal, l’utilisation d’un volume trop important de Lipiodol et la présence d’une thrombose portale étendue. Discussion Complications infectieuses • Dans une étude rapportée par Song et al. , l’incidence d'abcès hépatiques après 6255 procédures de chimioembolisation était de 0.2% . Selon Marelli et al. , l’incidence des bilomes est plus importante en cas d’utilisation de Lipiodol et d’embolisation avec la poudre de gélatine en particulier cathétérisme est hypersélectif . lorsque le Discussion Complications infectieuses • La survenue de ces abcès doit être redoutée chez des patients porteurs d’une anastomose biliodigestive ou d’une prothèse biliaire responsables d’une contamination des voies biliaires intrahépatiques par des germes d’origine digestive. Le risque de survenue d’abcès hépatique peut atteindre 25% dans cette population contre seulement 1% chez les patients ayant un sphincter d’Oddi continent. Ce risque septique peut être réduit considérablement dans cette population par la prescription systématique d’une couverture antibiotique élargie et prolongée associée à une préparation digestive. Discussion Insuffisance rénale • L’insuffisance rénale aiguë est observée chez 9% des patients traités par chimioembolisation. Le tiers de ces patients a développé une insuffisance rénale chronique. Les facteurs de risque d’insuffisance rénale sont : la répétition des séances, les syndromes post-chimioembolisations intenses, le diabète et la gravité de la maladie hépatique sous-jacente. • Une hydratation adéquate avant, au cours et après chaque séance de chimioembolisation permet de réduire le risque de survenue d’insuffisance rénale en particulier en cas néphrotoxique comme la Cisplatine. d’utilisation d’une chimiothérapie Conclusion • Les complications après chimioembolisation sont multiples et de gravité variable • Nous avons trouvé une association statistiquement significative entre les paramètres suivants et la survenue de complications majeures: – Traitement simultané des 2 lobes hépatiques au cours de la même séance. – Caractère non sélectif du cathétérisme. – Classe B de Child-Pugh • Ainsi la CE doit être indiquée après une sélection rigoureuse des patients selon les nouvelles recommandations. Références • • • • • • • • • • • Bruix J, Sherman M, Llovet JM et al. EASL Panel of Experts on HCC. Clinical management of hepatocellular carcinoma. Conclusions of the Barcelona-2000 EASL conference. European Association for the Study of the Liver. J Hepatol 2001;35:421-30. Bruix J, Sherman M; Practice Guidelines Committee, American Association for the Study of Liver Diseases. Management of hepatocellular carcinoma. Hepatology 2005;42:1208-36. Ramsey DE, Kernagis LY, Soulen MC, Geschwind JF. Chemoembolization of hepatocellular carcinoma. J Vasc Interv Radiol 2002;13:S211-21. Rode A. Traitement radiologique du carcinome hépatocellulaire en 2010. Cancer Radiother 2011;15:21-7. Vogl TJ, Naguib NN, Nour-Eldin NE et al. Review on transarterial chemoembolization in hepatocellular carcinoma: palliative, combined, neoadjuvant, bridging, and symptomatic indications. Eur J Radiol 2009;72:505-16. Marelli L, Stigliano R, Triantos C et al. Transarterial therapy for hepatocellular carcinoma: which technique is more effective? A systematic review of cohort and randomized studies. Cardiovasc Intervent Radiol 2007;30:6-25. Camma C, Schepis F, Orlando A et al. Transarterial chemoembolization for unresectable hepatocellular carcinoma: Metaanalysis of randomized controlled trials. Radiology 2002;224:47-54. Vogl TJ, Naguib NN, Nour-Eldin NE et al. Review on transarterial chemoembolization in hepatocellular carcinoma: palliative, combined, neoadjuvant, bridging, and symptomatic indications. Eur J Radiol 2009;72:505-16. Lau WY, Yu SC, Lai EC, Leung TW. Transarterial chemoembolization for hepatocellular carcinoma. J Am Coll Surg 2006;202:15568. Hourmand-Ollivier I, Chiche L. Traitement du carcinome hépatocellulaire sur cirrhose. J Chir (Paris) 2004;141:71-83. Seror O. Traitements radiologiques des tumeurs hépatiques. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris), Radiologie et Imagerie médicale : Abdominale - Digestive, 33-665-A-15, 2009. Références • • • • • • • Xia J, Ren Z, Ye S et al. Study of severe and rare complications of transarterial chemoembolization (TACE) for liver cancer. Eur J Radiol 2006;59:407-12. Russell JS, Sawhney R, Monto A et al. Periprocedural complications by Child-Pugh class in patients undergoing transcatheter arterial embolization or chemoembolization to treat unresectable hepatocellular carcinoma at a VA medical center. Am J Surg 2010;200:65964. Shin SW. The current practice of transarterial chemoembolization for the treatment of hepatocellular carcinoma. Korean J Radiol 2009;10:425-34. El Khaddari S, Gaudin JL, Abidi H et al. Chimio-embolisation des carcinomes hépatocellulaires : analyse multivariée des facteurs pronostiques de survie après la première séance. Gastroenterol Clin Biol 2002;26:728-34. Shim JH, Park JW, Choi JI et al. Does postembolization fever after chemoembolization have prognostic significance for survival in patients with unresectable hepatocellular carcinoma? J Vasc Interv Radiol 2009;20:209-16. Lee DH, Chung JW, Kim HC et al. Development of diaphragmatic weakness after transcatheter arterial chemoembolization of the right inferior phrenic artery: frequency and determinant factors. J Vasc Interv Radiol. 2009;20:484-9. Caturelli E, Siena DA, Fusilli S et al. Transcatheter arterial chemoembolization for hepatocellular carcinoma in patients with cirrhosis: evaluation of damage to nontumorous liver tissue-long-term prospective study. Radiology 2000;215:123-8. • Song SY, Chung JW, Han JK et al. Liver abscess after transcatheter oily chemoembolization for hepatic tumors: incidence, predisposing factors, and clinical outcome. J Vasc Interv Radiol 2001;12:313-20. • Leung DA, Goin JE, Sickles C, Raskay BJ, Soulen MC. Determinants of postembolization syndrome after hepatic chemoembolization. J Vasc Interv Radiol 2001;12:321-6. • Clark TW. Complications of hepatic chemoembolization. Semin Intervent Radiol 2006;23:119-25. • Gervais DA, Kalva S, Thabet A. Percutaneous image-guided therapy of intra-abdominal malignancy: imaging evaluation of treatment response. Abdom Imaging 2009;34:593-609.