RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE NON NEURO

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RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE NON
NEURO
MODULE RADIOLOGIE INTERVENTIONNELLE
FRANDON Julien, VENDRELL Anne, GRENOBLE
Les ischémies critiques du membre inférieur
Différents exposés ont mis en avant la place de la radiologie interventionnelle comme
alternative à la chirurgie dans la prise en charge des ischémies du membre inférieur.
En effet, par l’angioplastie simple +/- mise en place d’un stent, on peut assurer une
bonne revascularisation à ces patients, à moindre cout. La radiologie
interventionnelle constitue aussi une alternative à l’amputation grâce aux
recanalisations distales par abord transcollatéral et rétrograde. Il a également été
souligné l’importance de la prise des pressions transcutanées pour évaluer l’efficacité
des recanalisations, celles-ci permettant ainsi de diminuer le nombre de tentatives
pour obtenir un bon résultat visuel artériographique.
Nous avons eu la présentation d’une étude sur le stent Zilver® PTX avec libération
de paclitaxel qui se révèle plus efficace que l’angioplastie et la pose de stent
métallique non couvert.
Interventionnel musculosquelettique
Plusieurs exposés ont traité de l’interventionnel percutané du rachis avec la mise en
avant de l’amélioration de la statique grâce à la vertébroplastie, un meilleur contrôle
de la libération du ciment en kyphoplastie, la possibilité d’utiliser un substitut osseux
à la place du ciment avec une bonne efficacité dans les tassements posttraumatiques chez les sujets jeunes. Un exposé original a présenté la possibilité de
discographie et de dissectomie par laser guidée par IRM avec de bons résultats.
Il a ensuite été traité de l’interventionnel sur le squelette appendiculaire avec la
démonstration de la meilleure efficacité d’une solution saline réchauffée dans le
traitement des tendinites calcifiantes de la coiffe des rotateurs et le traitement des
métastases par ultrasons focalisés guidés par IRM avec des résultats surprenants.
Infection et drainage percutané
A. Keepling (Irlande) nous a parlé des drainages pleuraux en précisant les
indications et les différentes stratégies de guidage en imagerie. Elle a insisté sur
l’utilisation de l’urokinase pour les drainages inefficaces. Elle a enfin exposé les
différentes complications et les modalités de suivi.
V. Válek (République Tchèque) a lui traité des abcès abdominaux en insistant sur la
prise en charge globale du patient : « On ne fait pas des drainages, on traite des
patients ». Après avoir revu les indications et les voies d’abord, il a insisté sur le rôle
clinique du radiologue interventionnel dans le suivi du patient, au lit comme en
imagerie.
M.A. Funovics (Autriche) a enfin exposé les possibilités des drainages pelviens et
autres drainages complexes. Il nous a expliqué comment par différentes acrobaties
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(voie glutéale, endocavitaire, transpérinéale) son équipe parvenait à déjouer les
drainages les plus compliqués. Il termine par une phrase qui résume assez bien son
topo : « Drainez l’indrainable… mais jamais le non indiqué. »
Interventionnel oncologique hépatique
F. Deschamps (France) nous a présenté la radiofréquence hépatique en reprécisant
les indications dans le cadre du traitement du carcinome hépatocellulaire et des
métastases. Il a souligné l’apport de thérapies combinées associant
chimioembolisation et radiofréquence,
les traitements par sorafenib et la
radiofréquence pour diminuer l’ « heat sink effect ». Il a exposé les différentes
techniques de guidage par échographie, tomodensitométrie ou fusion échographie /
scanner. Il nous a montré le marquage possible par coil ou lipiodol. Il nous a enfin
parlé des micro-ondes et de la possibilité de détruire de plus grosses tumeurs.
O.M. Van Delden (Pays-Bas) a lui développé l’embolisation portale en nous
expliquant le principe du complexe atrophie-hypertrophie du foie. Il nous a ainsi
montré comment on pouvait augmenter le nombre de patients résécables en
augmentant le volume du futur foie restant, ce qui est particulièrement intéressant car
permet une hépatectomie élargie. Il a exposé les différentes méthodes
d’embolisation et le suivi à réaliser entre 3 et 4 semaines.
J. Kettenbach (Suisse) nous a enfin montré les directions futures avec le
développement des robots d’aide à la navigation, le perfectionnement des posttraitements permettant d’avoir un suivi automatique des vaisseaux, des logiciels
d’analyse du risque de récidive, le perfectionnement de l’imagerie 3D et l’interaction
avec les images fusionnées pour améliorer les ablations stéréotaxiques…
CHIMIOEMBOLISATION HEPATIQUE
UYTTENHOVE Fabian, Lille
La radioembolisation est à l’honneur avec les travaux de Tan et al. (B-151),
Burgmans et al (B-152) et Fatehi et al. (A-351) dans le traitement palliatif des
carcinomes hépatocellulaires ou en complément de la résection chirurgicale
apparaissant comme une option intéressante. Paprottka et al. (B-160) a également
montré l’intérêt et la bonne tolérance de cette technique dans les métastases
hépatiques des cancers colo-rectaux même si sa place stratégique reste encore à
définir
L’autre grand thème de cette séance concerne la chimioembolisation intra-artérielle
avec l’apport potentiel des particules chargés (Esteban-Hernandez ; B154 et
Wiggermann ; B155) comparé aux techniques de chimioembolisation lipiodolée
conventionnelle. L’imagerie de diffusion avec la mesure de l’ADC apparait comme un
facteur pronostic intéressant dans le suivi post embolisation des CHC. (Ye et al. ; B157)
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