Marketing conso

publicité
Marketing
La résistance des
consommateurs
Introduction
 Phénomène récent à enjeux essentiels.
 Depuis les années 60, mais surtout en 1993 avec
Piñaloza et Price.
 Les consommateurs n'ont plus confiance et ne
sont plus fidèles.
 Protestations collectives, ponctuelles, isolées
et/ou durables.
 Échecs de nombreux produits et stratégies.
Sommaire
 1. Le concept de résistance
 De manière générale
 Au niveau du marketing
 2. A quoi les consommateurs résistent-ils ?
 3. Quelles formes cette résistance prend elle ?
1. Le concept de résistance:
De manière générale
 S'arrêter et faire-face.
 Rébellion, comportement d'opposition.
 Volonté d'être un obstacle.
 Concept que l'on retrouve dans beaucoup de
domaines.
 Actes qui engagent quelqu'un dans la riposte.
 Buts: déjouer, limiter, mettre en défaite,
remettre en cause le pouvoir.
Au niveau du marketing
 Réponse des consommateurs aux entreprises.
 Peut s'exprimer de diverses façons: passives ou
actives
 Selon Piñaloza et Price: « Manière dont les
individus et les groupes pratiquent des
stratégies d'appropriation en réponse à des
structures de domination ».
2. A quoi les consommateurs
résistent-ils ?
 Plusieurs raisons poussent le consommateur à la résistance.
 On peut tout d’abord l’expliquer par un rejet des marchés :
des conditions de marché inacceptables
- des produits ou marques non adaptés au consommateur
- des valeurs culturelles dominantes rejetées.
-
 En d’autres termes, la société de consommation.
 Le consommateur se sent étouffé et est souvent déçu par le
marketing : l’intrusion publicitaire, la saturation et la surpromesse des messages,…
 Un besoin de plus de simplicité et d’honnêteté de la part des
marketeurs.
 Le consommateur n’arrive plus à s’identifier, ni à se différencier
: il ne retrouve plus ses valeurs.
 La société de consommation fait débat, notamment dû à
l’émergence de collectifs puissants, faisant de plus en plus
d’adeptes.
 La résistance du consommateur peut également être expliquée
d’un point de vue émotionnel.
 Il existe des réactions affectives positives en faveur du produit
ou de la marque…
 …Mais aussi des réactions affectives négatives.
 Izard va même parler de la triade de l’hostilité envers une
marque:
la colère
- le dégoût
- le mépris
-
 La colère par rapport à une marque : violent mécontentement
du consommateur pour une marque, elle est souvent
accompagnée d’agressivité.
 Le dégoût par rapport à une marque : c’est l’aversion éprouvée
par le consommateur.
 Le mépris par rapport à une marque : sentiment que la marque
est moralement condamnable, voire indigne d’estime.
 Ces trois émotions peuvent provenir de différents facteurs, qui
entraîne une aversion pour la marque.
 Les facteurs liés au produit et à la marque : rapport qualité/prix,
communication mensongère, problème technique, design,…
 Les facteurs liés aux utilisateurs de la marque : la marque fait
référence à un groupe dont le consommateur n’est pas associé.
Le jugement négatif est lié à la construction et à la gestion du
concept de soi.
 Les facteurs liés à la marque institutionnelle : caractère
idéologique. Pas de problèmes directs avec la marque, mais
prise en compte de son comportement à un niveau plus
général.
 Des facteurs individuels et/ou collectifs.
3. Quelles formes cette résistance
prend elle ?
On constate 2 types de résistance
Passive
Active
Le nouveau consommateur
se défend de la publicité
intrusive en devenant:
 sourd
 muet
 aveugle
 indifférent
 zappeur
 agressif
Se symbolise par des
mouvements de
dégradation de la publicité
qui polluent le paysage
urbain.
Voice, Exit & Loyalty.
Albert O.Hirschman (1970).
 Ce qui intéresse particulièrement Hirschman,
ce sont les défaillances surmontables, c’est-àdire des situations économiques où des
organisations connaissent une baisse de
qualité de leur processus de production tout
en gardant la possibilité de se redresser.
Il y a défection quand des
consommateurs « cessent
d’acheter l’article produit
par la firme » suite à une
baisse de qualité. C’est un
comportement
d’expression.
Loyalty
La prise de parole est un
concept qui vient de la
science politique. C’est la
voie de recours dans les
situations où les individus
sont mécontents mais ne
peuvent pas fuir la cause de
leur mécontentement. Ils
se tournent alors vers
l’organisation ou vers « qui
veut bien les entendre». Un
réel abandon.
Exit
Voice
Voice, Exit & Loyalty.
Albert O.Hirschman (1970).
C’est l’attachement à
l’organisation.
L’attachement à
l’organisation peut bien sûr
être contraint (monopole,
première nécessité, coût
d’entrée ou de sortie très
élevé).
Un partisan acceptera par
exemple des réformes au
sein de son parti, mais il est
probable qu’il le quitte audelà d’une certaine limite,
s’il n’y trouve plus son
compte.
La résistance individuelle
 Les consommateurs depuis plusieurs décennies
se sont familiarisés avec les différentes
stratégies marketing déployées par les marques.
Or, aujourd’hui, le foisonnement des pratiques
marketings tous azimuts engendre chez le
consommateur de nouvelles réactions
attitudinales ou comportementales négatives
envers les marques qui se manifestent par le
désintérêt, le cynisme, le rejet, la défiance, voire
la colère, le dégoût ou le mépris [PerrinMartinenq et Hussant-Zébian, 2008].
La résistance individuelle
 Aujourd’hui nous assistons a une pluralité des
formes de résistances allant du :
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 le boycott, la forme la plus usuelle des
mouvements de résistance.
 les multiplications des plaintes,
 le bouche à oreille négatif,
 l’élaboration des stratégies de réduction de la
consommation,
 l’évitement de marché,
 la défection dans des circuits parallèles.
Le boycott, forme la plus
connue et la plus usuelle
des mouvements de résistance
(Friedman, 1985).
 Le boycott, forme la plus connue et la plus
usuelle des mouvements de résistance
(Friedman, 1985).
Le boycott, forme la plus
connue et la plus usuelle
des mouvements de résistance
(Friedman, 1985).
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Le boycott est un mode de protestation qui correspond parfaitement
aux tendances de fond de notre société actuelle : individualiste mais
solidaire. Le boycott est un phénomène que les entreprises ne peuvent
ignorer, sous peine d’en être pénalisées. C’est la loi de l’offre et de la
demande qui est touché.
Le face-à-face Syndicat / Patronat fait place à un face-à-face
Consom'acteurs / Multinationales, Citoyens / Lobbyings car les
consom'acteurs sont des citoyens qui utilisent leur pouvoir d'achat
comme l’ultime arme citoyenne pour compenser leur impuissance en
tant qu’électeurs.
Cela se vérifie aux États-Unis, où le boycott fait partie de la culture
économique mais aussi en Asie, où ce phénomène connaît beaucoup de
succès et même en France, où 70 % des consommateurs se disent prêts
à participer à des campagnes de boycott.
Le boycott : l'arme de la
consom'action


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
La consom’action ou consommation responsable est un néologisme qui
exprime cette idée selon laquelle on peut « voter avec son caddie » en
choisissant à qui l'on donne son argent, en choisissant de consommer de
façon citoyenne et non plus seulement de manière consumériste.
Les consom'acteurs utilisent le boycott de certaines marques ou réseaux
de distribution qui ne sont pas capables de leur vendre des produits bons
pour eux, bons pour la société, bons pour la planète, et privilégient
l'achat de produits issus de l’agriculture biologique et du commerce
équitable.
Le phénomène du boycott augmente du fait de l’évolution des
consciences et des nouvelles facilités de communication. Grâce à
l'Internet et à l'essor du Web 2.0, des consommateurs sensibilisés à
certaines causes peuvent désormais se relier et partager un même mot
d’ordre face à la même marque, et ceci d’un bout à l’autre du globe.
La résistance collective :
 Outre les phénomènes de résistances individuelles, les
mouvements de résistances collectives se multiplient, s’organise
et se dotent d’une identité collective en agissants comme de
véritable mouvement sociaux (Sitz, 2008).
 Parmi l’ensemble des pratiques observées, les formes de
résistance du consommateur ont deux cibles distinctes (roux,
2007) : le fonctionnement du marché et les acteurs du système
marchand et plus précisément les entreprises multinationales, la
grande distribution et le secteur des média, « désigné comme les
principaux responsables d’une emprise de la marchandisation »
(Dubuisson-Quellier et Barrier 2007), ce qui aujourd’hui tend à
ébranler les « marketeurs » et les contraints à renouveler leurs
pratiques marketing.
 Comment ignorer un collectif de citoyens qui vous interpelle par
le biais de la demande ?
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