ALTA NITSA
LA ÉMOUNA EST-CE UN HERITAGE ? (suite)
La Paracha de cette semaine évoque un événement marquant : Les Béné Israël entendent
les 10 Paroles d’Hachem et de Moché Rabénou. Qu’est ce que cela leur apporte ?
Nous avons parlé la semaine dernière lors de la Paracha Béchalah’ de la « Émouna
génétique ». Nous avons aussi expliqué que tout Ness (miracle) a un effet instantané sur la
foi mais pour qu’elle perdure, la Émouna doit être intégrée dans le for intérieur, c’est-à-dire
l’intellect par une compréhension sincère et une étude des voies d’Hachem. Les étapes
pour y arriver passent par un travail et une éducation individuelle vers le Émeth : la Torah
d’Hachem.
Comment les Béné Israël ont hérité de cette Emouna et comment et pourquoi risque t'elle
d'être fugace et stérile ?
Le Rambam écrit dans Yéssodé Hatora [les lois des bases de la Torah] (chapitre 8) que
Moché Rabénou n’a pas obtenu la confiance des Béné Israël du fait des miracles réalisés.
En effet, celui qui construit sa foi et croit par les miracles a dans son cœur un reproche, un
blâme, car ce miracle pourrait être copié par magie et donc une « illusion » divine. C'est
pour cela que tous les signes extraordinaires effectués par Moché dans le désert étaient la
réponse à une nécessité, uniquement fonctionnelle et n'avait pas vocation à être des
« preuves » d'une prophétie de Moché Rabbénou.
De quelle nature donc était la nouvelle croyance survenue au Har Sinaï, celle que seuls
« nos yeux ont vus et pas ceux d'un étranger; que nos oreilles ont entendu et nulle autre
(..) le feu, les voix, les éclairs et il s’approche vers la brume, puis la voix lui parle et nous
entendons : « Moché, Moché, va leur dire ceci et ceci.. »
Antérieurement à cette manifestation, les Béné Israël étaient empreints d’une croyance
qu'ils porteraient éternellement, certes, mais cette foi n'était pas inconditionnelle et
laissait une place aux critiques et aux doutes…
Après le don de la Torah au Har Sinai, les Béné Israël sont devenus des témoins de la
prophétie de manière authentique et Moché n'a plus à charge de fournir un autre signe.
Moché et les Béné Israël sont les témoins de ce qu’ils ont vus ensemble et ils n’ont pas
besoin d’amener de preuve de ce que dit son prochain …
La Émouna du peuple juif est ainsi construite en deux paliers. Le premier étant le niveau de
« Emouna génétique » introduit l’idée que tout Juif porte en lui, comme un patrimoine
inné , une Émouna constante dont il est imprégné. Selon Chabat (97a) « Maaminim Béné
Maaminim » (des croyants fils de croyants). Cette Emouna trouve sa source dans la
transmission du « patrimoine de foi », de la croyance d’Avraham, Itsh’ak et Yaakov qui est
devenu l’héritage des Béné Israël. Cependant, cette Emouna n’est pas suffisante
Numero : 11
ytro
Début: 17h03 fin: 18h09
Par les jeunes de l’A.T.I.S