Juillet 2012
RESEAU CHAMPAGNE-ARDENNE DE PRELEVEMENTS
D’ORGANES ET DE TISSUS
Le don d’organes et de tissus
Un certain nombre de maladies entraine des insuffisances de fonctionnement des organes, que ce soit du
cœur, des reins, des poumons, du foie, du pancréas ou de l’intestin mettant parfois en danger la vie du
malade. Pour soigner les personnes concernées, il est alors nécessaire de remplacer l’organe malade et de
recourir à la greffe d’organe. Plus de 16000 personnes étaient inscrites sur la liste nationale d’attente gérée
par l’Agence de la biomédecine en 2011 et seulement un tiers de ces personnes a été greffé.
Qui est donneur ?
Les greffons proviennent pour certains de donneurs vivants, dans des conditions bien réglementées, mais
surtout de donneurs décédés (plus de 90% des greffes).
Ces personnes sont décédées dans un centre hospitalier, le plus souvent après un accident vasculaire
cérébral ou un traumatisme crânien grave entrainant la destruction de leur cerveau ; on parle alors de mort
encéphalique. Il est cependant possible de maintenir artificiellement en fonction les organes pendant
quelques heures après le constat du décès, celui-ci étant réalisé selon des modalités précises et
réglementées, et de réaliser un prélèvement d’organes et de tissus au bloc opératoire. Le délai entre le
diagnostic de la mort et le prélèvement doit être le plus court possible afin de concourir à la réussite de la
greffe.
Les organes et les tissus
La répartition des organes est assurée par l’Agence de la biomédecine, qui a en charge l’activité de
prélèvement et de greffe en France. L’intervention de prélèvement se déroule dans des établissements de
santé autorisés.
Plusieurs organes peuvent être prélevés (cœur, poumon, foie, rein, pancréas, intestin), selon leur
évaluation ; il n’existe pas de critères d’âge pour être donneur : le prélèvement du foie et des reins est
possible jusqu’au delà de 90 ans.
Des tissus peuvent également être prélevés chez ces donneurs (cornées, peau, vaisseaux, os, tendons et
valves cardiaques).
La greffe de tissus et en particulier des cornées est en effet aussi pour des milliers de personnes la seule
possibilité d’améliorer leurs conditions de vie. Et les personnes décédées après un arrêt cardiaque,
modalité de décès la plus fréquente peuvent donner leurs cornées.
Dans tous les cas, un grand respect est assuré vis à vis du défunt et les équipes s’attachent à l’aspect du
corps après les prélèvements ; celui-ci est rendu aux proches qui organisent les obsèques selon leurs
souhaits ; le retour du corps sans mise en bière est possible.
Les principes éthiques
Les démarches sont assurées par les équipes de coordination hospitalière de prélèvement d’organes et de
tissus, qui recherchent la position du défunt sur la question du don ; la loi bioéthique a en effet posé le
principe du consentement présumé, le Registre national des refus doit être consulté avant tout
prélèvement et si le défunt n’y était pas inscrit, les coordinations rencontrent les proches pour connaître
une éventuelle opposition du défunt au don d’organe et de tissus ; il est important que chacun se
positionne de son vivant et transmette sa position à ses proches et/ou à son tuteur pour leur éviter la
charge de la décision.