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L’impression 3D au cœur des futures greffes d’organes.
Avec l’espérance de vie qui s’allonge, la liste de patients en attente de greffe s’accroît. Une
technique d’impression en 3D permet la création de tissus biologiques.
En 2006, le professeur Makoto Nakamura, de l’Université de Toyama au Japon, découvre que la
taille des gouttes d’encre posées par une imprimante à jet d’encre est identique à celle des
cellules biologiques. Ce procédé utilivers les années 1980, dans le prototypage de l’industrie
et de l’artisanat, ouvre la voie à de nouvelles technologies biomédicales. La création de cellules
humaines est désormais possible grâce à une imprimante spécialisée en impression
tridimensionnelle.
Comment fonctionne une bio-impression en 3D ?
A partir d’une imprimante contrôlée par ordinateur, la bio-impression imprime une sorte d’encre
bio composée de cellules vivantes issues de donneurs ou obtenues à partir de cellules souches.
Ces cellules sont imprimées sous forme de fines couches empilées les unes sur les autres pour
créer des strates. Ces cellules embryonnaires s’amalgament avec une sorte d’hydrogel.
Aujourd’hui, on sait cultiver les cellules de peau pour une greffe ou greffer à un patient un
organe réparé grâce à ces propres cellules. Cependant, imprimer des organes mous et
fonctionnels est encore révolutionnaire. Il faut une ossature pour donner une forme au tissu afin
qu’il ne s’effondre pas. Si, le collagène et d’autres fibres biologiques apportent un squelette,
reste le problème de la vascularisation. Ces impressions spécialisées et modélisées par
ordinateur, permettront un jour de fabriquer un cœur.
L’imprimante 3D, le nouveau pygmalion du transhumanisme ?
Des chercheurs reproduisent en laboratoire high-tech des organes humains qui permettront de
remplacer ou de greffer, d’ici quelques années, des organes défaillants. L’objectif de cette
technologie prometteuse est de compenser les dons d’organes humains seulement possibles
aujourd’hui. Si l’impression de tissus humains, comme la peau, fonctionne, la reproduction
d’organes complexes prendra du temps. Le cœur comme le rein sont des organes solides et mous
constitués de plusieurs types de cellules. Les impressions d’organes sont encore des prototypes.
Plusieurs obstacles demeurent. A ce jour, les tissus vivants bio-imprimés sont extrêmement fins.
Pour irriguer des tissus plus épais, il faut des vaisseaux sanguins, sans quoi les cellules meurent.
A terme, des vaisseaux nourriront les cellules, indispensable aux tissus.
Organes à la commande !
L’ère de la réparation du corps humain a un avenir en or. Partout dans le monde, la pénurie
d’organes alimente un trafic. La commercialisation des organes humains est interdite en France
et contrôlée dans la plupart des pays européens. La demande devrait s’intensifier et il faudra
disposer de matière première.
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Le géant pharmaceutique Merck et le géant de la cosmétique l’Oréal ont engagé un partenariat
avec la société américaine de biotechnologies Organovo pour financer des recherches en
bioprint. Cette entreprise créée en 2008, commercialise ses « produits » imprimés en 3D. Depuis
peu, elle est parvenue à imprimer un mini tissu fonctionnel hépatique, d’un demi-millimètre. La
greffe d’un foie entier n’est pas encore envisageable mais les cellules sont déjà commercialisées
pour la recherche.
De plus, les industries pharmaceutiques et cosmétiques, sous la pression des consommateurs,
favorisent les tests de nouveaux produits dermatologiques sans tests sur les animaux, d’ailleurs
interdit en Europe.
En France, cette technologie se développe différemment à l’Inserm de Bordeaux à l’aide de bio-
impression assistée par laser. Un ancien de l’Inserm a lancé une campagne de cofinancement
participatif pour financer sa start-up.
Une fois franchit la barrière technologique et psychologique, les investisseurs doubleront leur
mise en 4 ans, estimée à 30 milliards de dollars en 2018.
La bio-impression est une véritable révolution médicale. Aujourd’hui, elle s’immisce de plus en
plus dans notre corps avec des tissus et des prothèses sur-mesure, adaptés à chaque patient.
Bientôt, il sera possible de greffer des organes solides et mous comme le cœur.
Si, des chercheurs sont parvenus à rendre plus solides des matériaux mous, ils sont encore loin
de jouer les pygmalions. La difficulté actuelle, réside dans la vascularisation des organes
imprimés et dans leur apport en oxygène.
Aux quatre coins de la planète, les greffes d’organes imprimés en 3D sont au stade de
prototypes.
Récemment, un laboratoire américain est parvenu à bio-imprimer des modèles de cœur en 3D.
Cependant, le challenge est de taille avec l’impression d’organes fonctionnels aussi complexes
que le cœur. La greffe d’organe entier, estimée à l’horizon 2030, prendra du temps. Toutefois, la
bio impression incarne un bel avenir pour des milliers de patients en attente de greffe.
Avec la 3D, le patient entre dans la 4ème Dimension, celle de la longévité le Graal de tout
biologiste.
Cet article a été rédigé à partir du WEB et des sources suivantes :
Economie Matin :
http://www.economiematin.fr/news-imprimante-bio-impression-innovation-technologie
« Quand votre nouveau cœur sera imprimé en 3D » Cécile Chevré, publié le 23-09-2015.
Sciences et avenir :
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/coeur-et-cardio/20151028.OBS8505/video-bientot-l-impression-d-un-c-ur-en-3d.html
Bientôt l'impression d'un cœur en 3D ? Lise Loumé, publié le 28-10-2015.
Compassmag.3ds :
http://compassmag.3ds.com/fr/Recherche/ORGANES-A-LA-DEMANDE
Organes à la demande de Charles Wallace.
ARTE :
http://www.arte.tv/magazine/futuremag/fr/les-promesses-de-la-bio-impression-futuremag
Les promesses de la bio-impression. Dernière mise à jour le 29/12/2015.
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