Prévention, prise en charge et accompagnement des conduites à risques de la deuxième enfance et des adolescents (module 2) Max Michalon, MD., CSPQ., FRCPC., Ancien professeur agrégé de psychiatrie CHU de Fort-de-France et Dalhousie university Halifax, Canada Max Michalon Troubles envahissants du développement (TED) T. autistiques Syndrome de Rett T. désintégratif de l’enfant Syndrome d’Asperger Max Michalon Troubles envahissants du développement (TED) (2) Caractéristiques communes (par rapport au stade du développement ou de l’âge mental de l’enfant): Déficits sévères Présence d’intérêts et activités stéréotypées Altérations envahissantes du développement Interactions sociales Communication & langage +++ abandon des termes: « refrigerator mother/mère réfrigérateur » Psychose Schizophrénie infantile Max Michalon Notion de spectre autistique (ASD) Trouble autistique: Altération des interactions sociales Comportements verbaux et non verbaux Manque de réciprocité Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des comportements et activités Retard ou anomalies de fonctionnement débutant avant 3 ans Max Michalon Langage & communication Interactions sociales Jeu symbolique ou d’imagination Syndrome d’Asperger Début plus tardif que l’autisme, avec: +++ Altération des interactions sociales et des intérêts et activités (↓ réciprocité sociale avec les pairs) Absence de retard de langage, mais avec intérêts limités et présence de retards moteurs Altération de la communication, prosodie altérée Max Michalon Le syndrome d’Asperger (2) Considéré comme appartenant au spectre autistique: Troubles des interactions sociales Troubles de la communication Présence d’intérêts spécifiques et envahissants +++ mais est différent de l’autisme Certains sujets peuvent atteindre un niveau d’éducation élevé, mais leur fonctionnement d’adulte reste compromis par leur manque d’habilités sociales Nombreuses controverses persistent sur ce syndrome Max Michalon Le syndrome d’Asperger (3) Clinique: Trouble de la socialisation Egoïsme extrême Difficultés à interagir avec les pairs Manque d’appréciation des règles sociales Réponses émotionnelles inadaptées Intérêts exclusifs: Max Michalon Adhésion répétitive et stéréotypée Désintérêts pour d’autres activités Le syndrome d’Asperger (4) Rituels et activités répétitives Centrés sur soi-même, plus rarement sur autrui Particularités du langage et du discours Pédant Mauvaises interprétations Expressions superficielles Problèmes de communication Gesticulations, maladresse, mimiques pauvres Max Michalon Le syndrome d’Asperger (5) Prévalence: 10 à 26 pour 10 000 (par méta-analyse) 4 à 10 garçons pour 1 fille En pratique: C’est souvent vers l’entrée en jardin d’enfant ou maternelle qu’apparaissent: Max Michalon Les difficultés relationnelles Inadaptation sociale Retrait des pairs Manque d’empathie, et incompréhension des émotions des autres enfants Le syndrome d’Asperger (6) Intérêts spécifiques; Thèmes variés (animaux, horaires des bus, astronomie…) Ces intérêts occupent tout le temps de l’enfant et constituent l’essentiel de sa conversation Collectionnisme fréquent pour des objets parfois inhabituels Max Michalon Le syndrome d’Asperger (7) Pronostic variable: Parfois « high functioning » peuvent occuper des fonctions de professeurs d’astronomie, de mathématicien ou chimiste Une intelligence élevée est un bon pronostic, mais l’excentricité sociale persiste Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité Trouble hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA) Habituellement repéré à l’école maternelle (vers 3-4 ans), presque toujours avant 7 ans Lors du développement de l’enfant, peut se compliquer ou au contraire s’atténuer, voire disparaître Évolution fortement influencée par l’environnement de l’enfant (hostilité, réprimande, renforcement négatif…) Prévalence 7-8% USA, 3-5% Europe à l’âge scolaire Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité (2) 3 groupes de symptômes dominants: Inattention Hyperactivité Impulsivité Inattention: Ne prête pas d’attention aux détails, fautes d’étourderie, pas d’attention au travail N’écoute pas quand on lui parle, mauvaise organisation au travail Distraction fréquente par les stimulus externes… Perd souvent ses objets…. Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité (3) Hyperactivité: Se tortille souvent sur son siège, se lève constamment en classe Court, grimpe partout, a du mal à se tenir dans les jeux ou autres activités Parle trop souvent Impulsivité: Répond à une question qui n’est pas encore entièrement posée A du mal à attendre son tour Interrompt souvent les autres ou impose sa présence Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité (4) 3 sous-types: Déficit de l’attention/hyperactivité, type mixte Déficit de l’attention/hyperactivité, type inattention prédominante Déficit de l’attention/hyperactivité, type hyperactivité/impulsivité prédominante Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité (5) Caractéristiques associées: Très faible tolérance à la frustration Colères fréquentes +++ Très faible estime de soi Risque majoré de troubles de conduite, ou de comportement antisocial vers l’adolescence Retentissement majeur sur les familles Max Michalon Déficit de l’attention/hyperactivité (6) Troubles associés: QI modérément inférieur à la normale mais tests neuropsychologiques demandant des efforts intellectuels soutenus, souvent anormaux ↑ des anomalies somatiques mineures: Max Michalon Voûte palatine ogivale, oreilles basses, parfois aspects cliniques évocateurs de syndrome d’alcoolisation fœtale !? Troubles anxieux et de l’humeur plus ↑ de fréquence Évolution de la THADA Rémission à l’adolescence ± 20% Stabilité du trouble à l’adolescence ± 40%, aggravation 40%: certains persistent à l’âge adulte Pronostic mauvais en cas d’association (comorbidité) à des troubles de conduite/troubles antisociaux ou abus de substance Max Michalon Approches thérapeutiques Méthylphénidate (ritaline) (USA atomoxétine/inhibiteur du transporteur de la NA, buproprion, ↑ NA et DA …) Ritaline: 70% des enfants ont une réponse positive 0,3 mg – 1,5 mg/j en 2-3 doses, maxi 60 mg /j) Première prescription par médecin spécialiste Agirait au niveau du striatum en ↑ la transmission DA, favorisant la mémoire de travail Les bénéfices sont supérieurs aux risques ? Max Michalon Approches thérapeutiques (2) Effets secondaires (seraient réversibles à l’arrêt du traitement?): Insomnie initiale, ↓ de l’appétit Gastralgies, céphalées Arrêt/retard de croissance ? (il s’agirait d’un retard de croissance idiopathique chez certains hyperactifs, ce dernier se normaliserait à l’adolescence ?) Max Michalon Approches thérapeutiques (3) Arguments contre la prescription de ritaline: Trop d’enfants sous psychotropes (surtout en présence d’un mauvais diagnostic de départ?) Absence de thérapie individuelle et systémique associée La ritaline agit-elle de façon symptomatique ou est-elle curateur? Apparition de tics moteurs et vocaux sous ritaline Risque de psychose aiguë (contre-indication à poursuivre ou à commencer le traitement) Fixer la posologie de chaque sujet Risque d’abus d’autres psychostimulants !? Vulnérabilité commune: THADA/bipolarité ? Max Michalon Approches thérapeutiques (4) Prise en charge psychothérapeutique: Toujours une psychothérapie en parallèle des médicaments (le plus souvent TCC) ↑ du temps de travail sur une tâche donnée ↑ de la focalisation de l’attention Découpage des actions à effectuer ↑ de l’auto-concentration Inhiber les comportements négatifs Renforcement positif (économie de jetons) Max Michalon Approches thérapeutiques (5) Prise en charge psychothérapeutique (suite): Retrait d’attention face à un comportement indésirable Modelling (imitation) Max Michalon Approches thérapeutiques (6) Conclusion: Bien diagnostiquer (école, domicile, différents contextes sociaux…) Envisager des fenêtres thérapeutiques et faire des ré-évaluations Le traitement doit souvent durer des années ! Max Michalon Syndrome de Gilles de La Tourette En 1885 décrit par G. de la Tourette: Tics moteurs, coprolalie, écholalie Tics complexes, multiples et chroniques Origine: multifactorielle Génétique (autosomique dominant), neurochimique Organique et immunologique ? Apparaît entre 2 – 15 ans, 3 garçons/1 fille (sujets pour 10 000) Présence de tics moteurs et/ou tics vocaux Grimace, plissement du front, nez, Contraction des narines et de la bouche Max Michalon Syndrome de Gilles de La Tourette (2) Perturbation sociale marquée Habituellement dure toute la vie, avec rémissions occasionnelles Parfois (rare) disparaît totalement au début de l’adolescence Traitement: Risperdal, haldol ou orap Catapressan ? +++ psychothérapie comportementale, relaxation, hypnose ? Max Michalon Troubles de conduite Conduites répétitives et persistantes qui consistent à: Violer les droits fondamentaux d’autrui Violer les règles et normes sociales (en fonction de l’âge du sujet) Début vers 5-6 ans, mais surtout au début de l’adolescence. Rare après 16 ans ! Max Michalon Soit disparaît !? Soit évolue en personnalité antisociale, abus de substances Troubles de conduite (2) Agression envers des personnes ou animaux: Brutalité, armes pouvant blesser, cruauté physique (animaux, personnes), viols Destruction des biens matériels: Pyromanie, destruction de divers biens Fraude ou vol: Maison (effraction), arnaque, vols à l’étalage Violations graves des règles établies: Fugues, nuits passées dehors avant 13 ans, école buissonnière, troubles de conduite Max Michalon Approches thérapeutiques +++ Prévention précoce (petite enfance) entre 6 -10 ans Après 30 ans d’étude, Eron conclut que les tendances à l’agressivité se cristallisent vers 8 ans Mise en place de programmes pour femmes enceintes et parents à risque Conseillers scolaires, spécialistes des collectivités (communautés démunies) Max Michalon Approches thérapeutiques (2) Prévention lors de l’adolescence (surtout garçons) Il est impossible pour une famille, une école, ou une communauté d’ignorer des adolescents délinquants !? Mais: Lipsey a conclu après une méta-analyse sur 443 études que les résultats étaient «dangereusement proche de zéro» Max Michalon Il existe presque toujours des signes préliminaires de troubles du comportement dans la première enfance, les interventions à ce stade sont nettement plus efficaces. « Jeux »/conduites violentes Max Michalon Jeux dangereux parasuicidaires chez les adolescents (G. Michel, psychologue clinicien, dec 2006: Le quotidien du médecin ) Indre-et-Loire, 400 collégiens 12,5% auto asphyxie 12,25% jeux dangereux: Max Michalon Happy slapping Jeu de cannette (football trash) Jeu des cartons rouges, jeu de la ronde Rêve bleu (jeu du foulard, trente secondes de bonheur)… Bullying Les écoliers victimes se taisent, se renferment Se mettent en échec scolaire Font plus que les autre des tentatives de suicide Jeux dangereux parasuicidaires chez les adolescents (2) La victime: est souvent un enfant anxieux ou très bon élève Se confie peu ou à un copain (18% des cas), un enseignant (6%), à la famille (3%) Face à ces violences, les parents doivent se mobiliser, et ne jamais renoncer Max Michalon Conclusion: l’adolescent laissé à lui-même ! Que se passe-t-il lorsque le « pouvoir » est laissé aux mains des adolescents ?: Les adolescents le prennent quel que soit l’endroit où ils vivent, car ils ne peuvent vivre sans structure En l’absence de structure/supervision forte imposée par des parents ou la société en général, ces adolescents rechercheront une structure qui leur est propre: une structure de « bande organisée » délinquante le plus souvent ! Max Michalon Scarification/automutilation des adolescents Max Michalon L’automutilation comme expression de mal-être des adolescents Pratique de plus en plus fréquente (coupures ou brûlures) Se taillader pour exprimer son mal-être, sa rage, ou pour se « soulager » 9 fois sur 10 il y a des antécédents de violences sexuelles (scarification à l’apparition des premières règles) Fréquent en cas de personnalité borderline Max Michalon L’automutilation comme expression de mal-être des adolescents (2) Parfois, trouble d’identité ou difficultés à trancher un lien trop fort avec la mère ou les 2 parents Est souvent distinct d’une intention suicidaire, mais dans certains cas, peut annoncer un suicide imminent 5 critères de gravité: Jeune âge ≤ 13 ans + cumul de scarifications Antécédents de fugues, prise de toxiques Inversion des sexes: les garçons expriment une difficulté à assumer leur homosexualité, ou présentent une pathologie mentale grave à ses débuts Max Michalon Quand l’adolescent décide de faire de la mort une complice: les multiples facettes du suicide chez l’adolescent Max Michalon L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent Est extrêmement répandue, et ceci au sein de nombreuses cultures Elle peut être la cause de 1/4 à 1/3 des « prétendus » suicides complétés de l’adolescent (Medical Post May 1st, 1990) Très répandue chez les jeunes Bien connue depuis plusieurs siècles Max Michalon L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent (Dr. Garfinkel B, Medical Post 1990) L’asphyxie sexuelle fut initialement décrite par un Jésuite qui visita en 1920 les territoires Eskimos du grand Nord canadien…il décrivit: Des garçons qui se pendaient à une corde pendant que leurs camarades les masturbaient Il observa plusieurs cas de mort parce que la corde ne fut pas coupée suffisamment tôt! Max Michalon L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent (Dr. Garfinkel B, Medical Post 1990) Lors de l’asphyxie sexuelle les sujets: Arrivent par asphyxie à un état précédant de peu la mort, pour ensuite revenir aussi rapidement que possible à la normale en levant le barrage sur les voies respiratoires Éprouvent un sentiment d’omnipotence en frôlant la mort Atteignent une exacerbation sexuelle de grande intensité Tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques nient toute intention suicidaire !? Il est aussi bien connu que les pendus ont des érections et éjaculations durant leur asphyxie Max Michalon L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent La pendaison n’est pas l’unique méthode d’asphyxie sexuelle, sont aussi couramment utilisés: Les sacs en plastique passés autours de la tête + cocaïne inhalée Plusieurs jeunes patients m’ont été amenés (Dr. Michalon) aux urgences au petit matin par la police qui les avaient surpris dans un parc en train de se masturber au point que leurs verges étaient couvertes de sang compte tenu de la violence de leur masturbation. Ils avouèrent tous être sous l’emprise de cocaïne Max Michalon Violence sexuelle: l’incitation au viol collectif, tournante Max Michalon La violence sexuelle des jeunes Le portable est un grand véhicule de violence sexuelle/pornographie Les adolescentes: Ont régressé dans leur « conscience de femme » Elles (recommencent) à jouer de séduction pour pénétrer les groupes « macho » plus âgés! Puis font certaines concessions…qui finissent parfois en « tournantes » Les adolescent(es) avec «assise narcissique» solide évitent ces pièges Max Michalon Martinique: âge des mères à la naissance (1998 – 2005) Max Michalon Femmes de Martinique et sexualité OSM mars 2008 Max Michalon Proportion de femmes utilisant une méthode contraceptive selon l’âge OSM mars 2008 Max Michalon Max Michalon Max Michalon Le « déni de grossesse »? Rare, mais possible en adolescence Le terme déni de grossesse n’apparaît en psychiatrie qu’après 1970, estimé aujourd’hui à 5/1000 grossesses En l’absence de trouble psychiatrique le + souvent, ces adolescentes/femmes (malgré qqs indices de grossesse parfois qu’elles repoussent dans leur subconscient!): semblent ignorer leur grossesse gagnent peu de poids Max Michalon Le « déni de grossesse » (suite) Elles ne sentent pas bouger le bébé Accouchent sans savoir être enceinte et semblent surprises même au point parfois d’en avoir un choc! Elles ignorent le n-né qui peut-être mis dans un sac et parfois disent qu’elles ne se souviennent pas d’avoir tué le bébé Max Michalon Troubles de personnalité Personnalité paranoïde P. schizoïde P. antisociale P. borderline (limite) P. narcissique P. évitante P. dépendante P. obsessionnelle-compulsive P. histrionique Max Michalon Troubles de personnalité (2) Ces personnalités existent très rarement de façon isolée, mais se regroupent en clusters (groupes) : Groupe A : Groupe B : paranoïde, schizoïde, schizotypique (bizarre ou excentrique) en anglais = Mad antisociale, borderline, histrionique, narcissique (théâtral, émotif, capricieux) en anglais = Bad Groupe C : Max Michalon évitante, dépendante, obsessionnelle-compulsive (anxieux, craintif) en anglais = Sad Troubles de personnalité (TP): les plus communes chez l’adolescent Diagnostic à partir de 15 ans Attention: toujours faire la différence entre trouble de personnalité et trait de personnalité Chez l’adolescent(e) +++ P. antisociale ++ P. borderline (limite) + P. obsessionnelle-compulsive P. histrionique P. évitante P. schizoïde Max Michalon Personnalité antisociale Mépris et transgression des droits d’autrui avec : Incapacité de se conformer aux normes sociales avec répétitions de comportements illégaux passibles d’arrestation Tendance à tromper par plaisir ou profit (mensonges répétés, escroqueries…) Incapacité de planifier à l’avance et grande impulsivité Irritabilité, agressivité, bagarres à répétition Mépris pour sa sécurité ou celle d’autrui Max Michalon Personnalité antisociale (2) Irresponsabilité persistante, et incapacité d’assumer un emploi stable Financièrement irresponsable Souvent dans l’enfance était cruel vis-à-vis des animaux +++ absence de remords, indifférent à la souffrance des autres +++ distinction possible entre psychopathe et sociopathe Max Michalon Personnalité borderline/(limite) Aussi décrite par les premiers auteurs, personnalité : « as if » schizophrénie ambulatoire ou schizophrénie pseudo-névrotique stabilité dans instabilité patient limite, ou état limite avec micro épisodes psychotiques (épisodes brefs) Max Michalon Personnalité borderline/(limite) (2) Point de vue récent (DSM IV) : Instabilité des relations interpersonnelles toujours intenses Image de soi et des affects avec impulsivités marquées Relations interpersonnelles instables et intenses avec grandes alternances entre idéalisation et dévalorisation excessives Max Michalon Personnalité borderline/(limite) (3) Perturbation de l’identité Grande impulsivité (sexualité, toxicomanie, conduite automobile dangereuse, crises de boulimie …) Menaces suicidaires fréquentes et automutilations Instabilité affective avec sentiment chronique de vide Symptômes dissociatifs fréquents… Max Michalon P. obsessionnelle-compulsive Point de vue analytique = « érotisme anal » grande préoccupation pour l’ordre, la perfection, la méticulosité et le contrôle interpersonnel rigide et têtu (obstiné) préoccupation avec les détails, les règles, la forme l’emporte sur le contenu dévotion excessive pour le travail à l’exclusion des loisirs et des amitiés incapacité de jeter des objets usés (sans valeur sentimentale) Max Michalon P. histrionique Se veut au centre de l’attention d’autrui : « girouette » Surexpressif/ve, aguichant/e, mais avec des échecs amoureux fréquents Comportement de séduction sexuelle fréquente, inadaptée, et provocante (attention au viol !) Expressions émotionnelles superficielles et rapidement changeantes Max Michalon P. Histrionique (2) Dramatisation, théâtralisation, sautes d’humeur imprévisibles Facilement influencé par autrui, toujours en quête de nouveauté Tendance à la somatisation, voire parfois à la conversion, au menace suicidaire pour attirer l’attention Différences homme/femme (macho, même prévalence) Attention aux variations culturelles Max Michalon P. Schizoïde : Caractérisé par un détachement des relations sociales et une restriction des variétés d’expressions émotionnelles dans les relations avec autrui. Absence de désir d’intimité et indifférent aux relations proches, grande froideur. Choisit des activités solitaires Max Michalon P. Évitante : Inhibition sociale, peur de ne pas être à la hauteur Hypersensibilité aux jugements négatifs des autres Crainte du ridicule et de la honte Réticent à prendre des risques personnels Max Michalon Troubles des conduites alimentaires Indices de masse corporel (IMC): poids /carré de la taille (80 kg /1,75 m au carré soit 3,06 = IMC 26,12) IMC < 18,5 = maigreur IMC entre 18,5 et 24,9 = normal IMC entre 25 et 29,9 = surpoids IMC entre 30 et 34,9 = obésité IMC > 40 obésité massive Max Michalon Anorexie mentale Moins fréquente aux Antilles Début 14-18 ans (moyenne 17 ans) souvent suite à un événement stressant (université) Refus de maintenir un poids corporel normal (< 85% pds normal: peur de prendre du poids Déni des formes, déni de maigreur, baisse d’estime de soi Aménorrhée Comportements compensatoires (vomissement, laxatifs, diurétiques, lavements, jeûne, exercices…) Max Michalon Anorexie mentale (2) Penser à l’influence sociale, familiale, famille trop soudée attention à la poupée Barbie avec de + en + de gros seins et corps maigre +++ fréquence des abus sexuels et physiques (5 fois plus qu’en population générale) Fréquence des troubles de l’humeur, perfectionnisme/ TOC Complications parfois graves : cardiaques Max Michalon Média et culture de la maigreur : idéal de beauté Max Michalon Boulimie mentale (nerveuse) Binge eating répétés : Absorption rapide (moins de 2 heures) de nourritures Sentiment de perte de contrôle pendant la crise, puis jeûne jusqu’à la nouvelle crise Comportements compensatoires (vomissement, laxatifs, jeûne, exercices…) Baisse d’estime de soi Peut être associé à l’anorexie en alternance ou pas +++ il existe des boulimiques à poids normal Max Michalon Boulimie mentale (nerveuse) (2) Traitement : Idéalement multidisciplinaire (méd, famille, psychiatre, T. sociale, infirmières) Difficile car patient très manipulateur, nomade, instable Éviter l’hospitalisation (sauf urgences médicales) TCC + objectifs réalistes Médicaments? Max Michalon Surpoids/obésité Max Michalon Surpoids/obésité En Martinique surtout des adolescents en surpoids + obésité Enquête ESCAL/2004 (enquête sur la santé et les troubles alimentaires/ OSM (Observatoire de la santé de la Martinique)) 2114 individus plus de la moitié de notre population adulte est en surpoids, soit franchement obèse : 53 % en surpoids dont 20% obèses , (26% de femmes et 14% d’hommes) +++ la moitié des femmes consomment trop de produits sucrés (France : 41% surpoids dont 11% obèses) les enfants 3 à 15 ans 1 sur 4 sont en surpoids ou obèses (16% sont en surpoids, et 8 % obèses) Max Michalon Surpoids/obésité (2) +++ Il y a 90-95% d’échec des régimes chez l’obèse +++ les diètes à répétition amplifient l’obésité le plus important pour un(e) obèse est de stabiliser son poids, pas d’en perdre l’estime de soi et l’acceptation de son surpoids est essentiel et peut à lui seul entraîner une perte de poids l’obésité massive entraîne des risques surtout métaboliques, cardiovasculaires, et articulaires (membres inférieurs) à un âge adulte… Max Michalon