File - Max Michalon MD

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Prévention, prise en charge et
accompagnement des conduites à risques
de la deuxième enfance et des adolescents
(module 2)
Max Michalon,
MD., CSPQ., FRCPC.,
Ancien professeur agrégé de psychiatrie
CHU de Fort-de-France et Dalhousie university Halifax,
Canada
Max Michalon
Troubles envahissants du développement
(TED)
 T. autistiques
 Syndrome de Rett
 T. désintégratif de l’enfant
 Syndrome d’Asperger
Max Michalon
Troubles envahissants du développement
(TED) (2)
 Caractéristiques communes (par rapport au stade du
développement ou de l’âge mental de l’enfant):




Déficits sévères
Présence d’intérêts et activités stéréotypées
Altérations envahissantes du développement
 Interactions sociales
 Communication & langage
+++ abandon des termes:
 « refrigerator mother/mère réfrigérateur »
 Psychose
 Schizophrénie infantile
Max Michalon
Notion de spectre autistique (ASD)
 Trouble autistique:
 Altération des interactions sociales




Comportements verbaux et non verbaux
Manque de réciprocité
Caractère restreint, répétitif et stéréotypé des
comportements et activités
Retard ou anomalies de fonctionnement
débutant avant 3 ans



Max Michalon
Langage & communication
Interactions sociales
Jeu symbolique ou d’imagination
Syndrome d’Asperger
 Début plus tardif que l’autisme, avec:
+++ Altération des interactions sociales
et des intérêts et activités (↓ réciprocité
sociale avec les pairs)
 Absence de retard de langage, mais
avec intérêts limités et présence de retards
moteurs
 Altération de la communication,
prosodie altérée

Max Michalon
Le syndrome d’Asperger (2)
 Considéré comme appartenant au spectre autistique:
 Troubles des interactions sociales
 Troubles de la communication
 Présence d’intérêts spécifiques et envahissants
 +++ mais est différent de l’autisme
 Certains sujets peuvent atteindre un niveau
d’éducation élevé, mais leur fonctionnement d’adulte
reste compromis par leur manque d’habilités
sociales
 Nombreuses controverses persistent sur ce
syndrome
Max Michalon
Le syndrome d’Asperger (3)
 Clinique:

Trouble de la socialisation





Egoïsme extrême
Difficultés à interagir avec les pairs
Manque d’appréciation des règles sociales
Réponses émotionnelles inadaptées
Intérêts exclusifs:


Max Michalon
Adhésion répétitive et stéréotypée
Désintérêts pour d’autres activités
Le syndrome d’Asperger (4)
 Rituels et activités répétitives

Centrés sur soi-même, plus rarement sur
autrui
 Particularités du langage et du discours



Pédant
Mauvaises interprétations
Expressions superficielles
 Problèmes de communication

Gesticulations, maladresse, mimiques pauvres
Max Michalon
Le syndrome d’Asperger (5)
 Prévalence:
 10 à 26 pour 10 000 (par méta-analyse)
 4 à 10 garçons pour 1 fille
 En pratique:
 C’est souvent vers l’entrée en jardin d’enfant
ou maternelle qu’apparaissent:




Max Michalon
Les difficultés relationnelles
Inadaptation sociale
Retrait des pairs
Manque d’empathie, et incompréhension des
émotions des autres enfants
Le syndrome d’Asperger (6)
 Intérêts spécifiques;
Thèmes variés (animaux, horaires des bus,
astronomie…)
 Ces intérêts occupent tout le temps de
l’enfant et constituent l’essentiel de sa
conversation
 Collectionnisme fréquent pour des objets
parfois inhabituels

Max Michalon
Le syndrome d’Asperger (7)
 Pronostic variable:
Parfois « high functioning » peuvent
occuper des fonctions de professeurs
d’astronomie, de mathématicien ou
chimiste
 Une intelligence élevée est un bon
pronostic, mais l’excentricité sociale
persiste

Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité
Trouble hyperactivité avec déficit de l’attention (THADA)
 Habituellement repéré à l’école maternelle
(vers 3-4 ans), presque toujours avant 7 ans
 Lors du développement de l’enfant, peut se
compliquer ou au contraire s’atténuer, voire
disparaître
 Évolution fortement influencée par
l’environnement de l’enfant (hostilité,
réprimande, renforcement négatif…)
 Prévalence 7-8% USA, 3-5% Europe à l’âge
scolaire
Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité (2)
 3 groupes de symptômes dominants:
 Inattention
 Hyperactivité
 Impulsivité
 Inattention:
 Ne prête pas d’attention aux détails, fautes
d’étourderie, pas d’attention au travail
 N’écoute pas quand on lui parle, mauvaise
organisation au travail
 Distraction fréquente par les stimulus externes…
 Perd souvent ses objets….
Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité (3)
 Hyperactivité:
 Se tortille souvent sur son siège, se lève constamment
en classe
 Court, grimpe partout, a du mal à se tenir dans les jeux
ou autres activités
 Parle trop souvent
 Impulsivité:
 Répond à une question qui n’est pas encore
entièrement posée
 A du mal à attendre son tour
 Interrompt souvent les autres ou impose sa présence
Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité (4)
 3 sous-types:

Déficit de l’attention/hyperactivité, type mixte

Déficit de l’attention/hyperactivité, type
inattention prédominante

Déficit de l’attention/hyperactivité, type
hyperactivité/impulsivité prédominante
Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité (5)
 Caractéristiques associées:
Très faible tolérance à la frustration
 Colères fréquentes
 +++ Très faible estime de soi
 Risque majoré de troubles de conduite, ou
de comportement antisocial vers
l’adolescence
 Retentissement majeur sur les familles

Max Michalon
Déficit de l’attention/hyperactivité (6)
 Troubles associés:

QI modérément inférieur à la normale


mais tests neuropsychologiques demandant des
efforts intellectuels soutenus, souvent anormaux
↑ des anomalies somatiques mineures:


Max Michalon
Voûte palatine ogivale, oreilles basses, parfois
aspects cliniques évocateurs de syndrome
d’alcoolisation fœtale !?
Troubles anxieux et de l’humeur plus ↑ de
fréquence
Évolution de la THADA
 Rémission à l’adolescence ± 20%
 Stabilité du trouble à l’adolescence ± 40%,
aggravation 40%:

certains persistent à l’âge adulte
 Pronostic mauvais en cas d’association
(comorbidité) à des troubles de
conduite/troubles antisociaux ou abus de
substance
Max Michalon
Approches thérapeutiques
 Méthylphénidate (ritaline)
 (USA atomoxétine/inhibiteur du transporteur de la NA,
buproprion, ↑ NA et DA …)
 Ritaline:
 70% des enfants ont une réponse positive
 0,3 mg – 1,5 mg/j en 2-3 doses, maxi 60 mg /j)
 Première prescription par médecin spécialiste
 Agirait au niveau du striatum en ↑ la transmission DA,
favorisant la mémoire de travail
 Les bénéfices sont supérieurs aux risques ?
Max Michalon
Approches thérapeutiques (2)
 Effets secondaires (seraient réversibles à
l’arrêt du traitement?):



Insomnie initiale, ↓ de l’appétit
Gastralgies, céphalées
Arrêt/retard de croissance ? (il s’agirait d’un
retard de croissance idiopathique chez
certains hyperactifs, ce dernier se
normaliserait à l’adolescence ?)
Max Michalon
Approches thérapeutiques (3)
 Arguments contre la prescription de ritaline:








Trop d’enfants sous psychotropes (surtout en
présence d’un mauvais diagnostic de départ?)
Absence de thérapie individuelle et systémique
associée
La ritaline agit-elle de façon symptomatique ou
est-elle curateur?
Apparition de tics moteurs et vocaux sous ritaline
Risque de psychose aiguë (contre-indication à
poursuivre ou à commencer le traitement)
Fixer la posologie de chaque sujet
Risque d’abus d’autres psychostimulants !?
Vulnérabilité commune: THADA/bipolarité ?
Max Michalon
Approches thérapeutiques (4)
 Prise en charge psychothérapeutique:







Toujours une psychothérapie en parallèle des
médicaments (le plus souvent TCC)
↑ du temps de travail sur une tâche donnée
↑ de la focalisation de l’attention
Découpage des actions à effectuer
↑ de l’auto-concentration
Inhiber les comportements négatifs
Renforcement positif (économie de jetons)
Max Michalon
Approches thérapeutiques (5)
 Prise en charge psychothérapeutique (suite):


Retrait d’attention face à un comportement
indésirable
Modelling (imitation)
Max Michalon
Approches thérapeutiques (6)
 Conclusion:



Bien diagnostiquer (école, domicile, différents
contextes sociaux…)
Envisager des fenêtres thérapeutiques et faire
des ré-évaluations
Le traitement doit souvent durer des années !
Max Michalon
Syndrome de Gilles de La Tourette
 En 1885 décrit par G. de la Tourette:
 Tics moteurs, coprolalie, écholalie
 Tics complexes, multiples et chroniques
 Origine: multifactorielle
 Génétique (autosomique dominant), neurochimique
 Organique et immunologique ?
 Apparaît entre 2 – 15 ans, 3 garçons/1 fille (sujets
pour 10 000)
 Présence de tics moteurs et/ou tics vocaux
 Grimace, plissement du front, nez,
 Contraction des narines et de la bouche
Max Michalon
Syndrome de Gilles de La Tourette (2)
 Perturbation sociale marquée
 Habituellement dure toute la vie, avec
rémissions occasionnelles
 Parfois (rare) disparaît totalement au début
de l’adolescence
 Traitement:



Risperdal, haldol ou orap
Catapressan ?
+++ psychothérapie comportementale,
relaxation, hypnose ?
Max Michalon
Troubles de conduite
 Conduites répétitives et persistantes qui
consistent à:



Violer les droits fondamentaux d’autrui
Violer les règles et normes sociales (en
fonction de l’âge du sujet)
Début vers 5-6 ans, mais surtout au début de
l’adolescence. Rare après 16 ans !


Max Michalon
Soit disparaît !?
Soit évolue en personnalité antisociale, abus de
substances
Troubles de conduite (2)
 Agression envers des personnes ou animaux:
 Brutalité, armes pouvant blesser, cruauté
physique (animaux, personnes), viols
 Destruction des biens matériels:
 Pyromanie, destruction de divers biens
 Fraude ou vol:
 Maison (effraction), arnaque, vols à l’étalage
 Violations graves des règles établies:
 Fugues, nuits passées dehors avant 13 ans,
école buissonnière, troubles de conduite
Max Michalon
Approches thérapeutiques
 +++ Prévention précoce (petite enfance)
entre 6 -10 ans



Après 30 ans d’étude, Eron conclut que les
tendances à l’agressivité se cristallisent vers 8
ans
Mise en place de programmes pour femmes
enceintes et parents à risque
Conseillers scolaires, spécialistes des
collectivités (communautés démunies)
Max Michalon
Approches thérapeutiques (2)
 Prévention lors de l’adolescence (surtout
garçons)


Il est impossible pour une famille, une école,
ou une communauté d’ignorer des
adolescents délinquants !?
Mais: Lipsey a conclu après une méta-analyse
sur 443 études que les résultats étaient
«dangereusement proche de zéro»

Max Michalon
Il existe presque toujours des signes
préliminaires de troubles du comportement dans
la première enfance, les interventions à ce stade
sont nettement plus efficaces.
« Jeux »/conduites violentes
Max Michalon
Jeux dangereux parasuicidaires chez les adolescents (G.
Michel, psychologue clinicien, dec 2006: Le quotidien du médecin )
 Indre-et-Loire, 400 collégiens
 12,5% auto asphyxie
 12,25% jeux dangereux:








Max Michalon
Happy slapping
Jeu de cannette (football trash)
Jeu des cartons rouges, jeu de la ronde
Rêve bleu (jeu du foulard, trente secondes de
bonheur)…
Bullying
Les écoliers victimes se taisent, se renferment
Se mettent en échec scolaire
Font plus que les autre des tentatives de suicide
Jeux dangereux parasuicidaires chez les
adolescents (2)
 La victime:
est souvent un enfant anxieux ou très
bon élève
 Se confie peu ou à un copain (18% des
cas), un enseignant (6%), à la famille
(3%)
 Face à ces violences, les parents doivent se
mobiliser, et ne jamais renoncer

Max Michalon
Conclusion:
l’adolescent laissé à lui-même !
 Que se passe-t-il lorsque le « pouvoir » est
laissé aux mains des adolescents ?:


Les adolescents le prennent quel que soit
l’endroit où ils vivent, car ils ne peuvent vivre
sans structure
En l’absence de structure/supervision forte
imposée par des parents ou la société en
général, ces adolescents rechercheront une
structure qui leur est propre: une structure de
« bande organisée » délinquante le plus
souvent !
Max Michalon
Scarification/automutilation des
adolescents
Max Michalon
L’automutilation comme expression de
mal-être des adolescents
 Pratique de plus en plus fréquente (coupures
ou brûlures)
 Se taillader pour exprimer son mal-être, sa
rage, ou pour se « soulager »
 9 fois sur 10 il y a des antécédents de
violences sexuelles (scarification à
l’apparition des premières règles)
 Fréquent en cas de personnalité borderline
Max Michalon
L’automutilation comme expression de
mal-être des adolescents (2)
 Parfois, trouble d’identité ou difficultés à trancher un
lien trop fort avec la mère ou les 2 parents
 Est souvent distinct d’une intention suicidaire, mais
dans certains cas, peut annoncer un suicide
imminent
 5 critères de gravité:



Jeune âge ≤ 13 ans + cumul de scarifications
Antécédents de fugues, prise de toxiques
Inversion des sexes: les garçons expriment une
difficulté à assumer leur homosexualité, ou présentent
une pathologie mentale grave à ses débuts
Max Michalon
 Quand l’adolescent décide de faire de la
mort une complice:
les multiples facettes du suicide chez l’adolescent
Max Michalon
L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent
 Est extrêmement répandue, et ceci au
sein de nombreuses cultures
 Elle peut être la cause de 1/4 à 1/3 des
« prétendus » suicides complétés de
l’adolescent (Medical Post May 1st, 1990)


Très répandue chez les jeunes
Bien connue depuis plusieurs siècles
Max Michalon
L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent
(Dr. Garfinkel B, Medical Post 1990)
 L’asphyxie sexuelle fut initialement décrite
par un Jésuite qui visita en 1920 les
territoires Eskimos du grand Nord
canadien…il décrivit:


Des garçons qui se pendaient à une corde
pendant que leurs camarades les
masturbaient
Il observa plusieurs cas de mort parce que la
corde ne fut pas coupée suffisamment tôt!
Max Michalon
L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent
(Dr. Garfinkel B, Medical Post 1990)
 Lors de l’asphyxie sexuelle les sujets:
 Arrivent par asphyxie à un état précédant de peu la
mort, pour ensuite revenir aussi rapidement que
possible à la normale en levant le barrage sur les voies
respiratoires
 Éprouvent un sentiment d’omnipotence en frôlant la
mort
 Atteignent une exacerbation sexuelle de grande
intensité
 Tous ceux qui s’adonnent à ces pratiques nient toute
intention suicidaire !?
 Il est aussi bien connu que les pendus ont des
érections et éjaculations durant leur asphyxie
Max Michalon
L’asphyxie sexuelle chez l’adolescent
 La pendaison n’est pas l’unique méthode d’asphyxie
sexuelle, sont aussi couramment utilisés:


Les sacs en plastique passés autours de la tête +
cocaïne inhalée
Plusieurs jeunes patients m’ont été amenés (Dr.
Michalon) aux urgences au petit matin par la police qui
les avaient surpris dans un parc en train de se
masturber au point que leurs verges étaient couvertes
de sang compte tenu de la violence de leur
masturbation. Ils avouèrent tous être sous l’emprise
de cocaïne
Max Michalon
Violence sexuelle:
l’incitation au viol collectif, tournante
Max Michalon
La violence sexuelle des jeunes
 Le portable est un grand véhicule de violence
sexuelle/pornographie
 Les adolescentes:

Ont régressé dans leur « conscience de
femme »



Elles (recommencent) à jouer de séduction pour
pénétrer les groupes « macho » plus âgés!
Puis font certaines concessions…qui finissent
parfois en « tournantes »
Les adolescent(es) avec «assise narcissique»
solide évitent ces pièges
Max Michalon
Martinique: âge des mères à la naissance
(1998 – 2005)
Max Michalon
Femmes de Martinique et sexualité
OSM mars 2008
Max Michalon
Proportion de femmes utilisant une
méthode contraceptive selon l’âge
OSM mars 2008
Max Michalon
Max Michalon
Max Michalon
Le « déni de grossesse »?
Rare, mais possible en adolescence
 Le terme déni de grossesse n’apparaît en
psychiatrie qu’après 1970, estimé aujourd’hui
à 5/1000 grossesses
 En l’absence de trouble psychiatrique le +
souvent, ces adolescentes/femmes (malgré
qqs indices de grossesse parfois qu’elles
repoussent dans leur subconscient!):


semblent ignorer leur grossesse
gagnent peu de poids
Max Michalon
Le « déni de grossesse » (suite)
 Elles ne sentent pas bouger le bébé
 Accouchent sans savoir être enceinte et
semblent surprises même au point parfois
d’en avoir un choc!
 Elles ignorent le n-né qui peut-être mis dans
un sac et parfois disent qu’elles ne se
souviennent pas d’avoir tué le bébé
Max Michalon
Troubles de personnalité









Personnalité paranoïde
P. schizoïde
P. antisociale
P. borderline (limite)
P. narcissique
P. évitante
P. dépendante
P. obsessionnelle-compulsive
P. histrionique
Max Michalon
Troubles de personnalité (2)
 Ces personnalités existent très rarement de façon isolée,
mais se regroupent en clusters (groupes) :

Groupe A :


Groupe B :


paranoïde, schizoïde, schizotypique (bizarre ou
excentrique) en anglais = Mad
antisociale, borderline, histrionique, narcissique
(théâtral, émotif, capricieux) en anglais = Bad
Groupe C :

Max Michalon
évitante, dépendante, obsessionnelle-compulsive
(anxieux, craintif) en anglais = Sad
Troubles de personnalité (TP):
les plus communes chez l’adolescent
 Diagnostic à partir de 15 ans
 Attention: toujours faire la différence entre trouble de
personnalité et trait de personnalité
 Chez l’adolescent(e)






+++ P. antisociale
++ P. borderline (limite)
+ P. obsessionnelle-compulsive
P. histrionique
P. évitante
P. schizoïde
Max Michalon
Personnalité antisociale
 Mépris et transgression des droits d’autrui
avec :





Incapacité de se conformer aux normes
sociales avec répétitions de comportements
illégaux passibles d’arrestation
Tendance à tromper par plaisir ou profit
(mensonges répétés, escroqueries…)
Incapacité de planifier à l’avance et grande
impulsivité
Irritabilité, agressivité, bagarres à répétition
Mépris pour sa sécurité ou celle d’autrui
Max Michalon
Personnalité antisociale (2)
 Irresponsabilité persistante, et incapacité
d’assumer un emploi stable
 Financièrement irresponsable
 Souvent dans l’enfance était cruel vis-à-vis
des animaux
 +++ absence de remords, indifférent à la
souffrance des autres
 +++ distinction possible entre psychopathe et
sociopathe
Max Michalon
Personnalité borderline/(limite)
 Aussi décrite par les premiers auteurs,
personnalité :




« as if »
schizophrénie ambulatoire ou schizophrénie
pseudo-névrotique
stabilité dans instabilité
patient limite, ou état limite avec micro
épisodes psychotiques (épisodes brefs)
Max Michalon
Personnalité borderline/(limite) (2)
 Point de vue récent (DSM IV) :
Instabilité des relations interpersonnelles
toujours intenses
 Image de soi et des affects avec
impulsivités marquées
 Relations interpersonnelles instables et
intenses avec grandes alternances entre
idéalisation et dévalorisation excessives

Max Michalon
Personnalité borderline/(limite) (3)
 Perturbation de l’identité
 Grande impulsivité (sexualité, toxicomanie,
conduite automobile dangereuse, crises de
boulimie …)
 Menaces suicidaires fréquentes et
automutilations
 Instabilité affective avec sentiment chronique
de vide
 Symptômes dissociatifs fréquents…
Max Michalon
P. obsessionnelle-compulsive
 Point de vue analytique = « érotisme anal »
 grande préoccupation pour l’ordre, la
perfection, la méticulosité et le contrôle
interpersonnel
 rigide et têtu (obstiné)
 préoccupation avec les détails, les règles, la
forme l’emporte sur le contenu
 dévotion excessive pour le travail à l’exclusion
des loisirs et des amitiés
 incapacité de jeter des objets usés (sans
valeur sentimentale)
Max Michalon
P. histrionique
 Se veut au centre de l’attention d’autrui :
« girouette »
 Surexpressif/ve, aguichant/e, mais avec des
échecs amoureux fréquents
 Comportement de séduction sexuelle
fréquente, inadaptée, et provocante (attention
au viol !)
 Expressions émotionnelles superficielles et
rapidement changeantes
Max Michalon
P. Histrionique (2)
 Dramatisation, théâtralisation, sautes
d’humeur imprévisibles
 Facilement influencé par autrui, toujours en
quête de nouveauté
 Tendance à la somatisation, voire parfois à la
conversion, au menace suicidaire pour attirer
l’attention
 Différences homme/femme (macho, même
prévalence)
 Attention aux variations culturelles
Max Michalon
P. Schizoïde :
 Caractérisé par un détachement des
relations sociales et une restriction des
variétés d’expressions émotionnelles
dans les relations avec autrui.
 Absence de désir d’intimité et indifférent
aux relations proches, grande froideur.
 Choisit des activités solitaires
Max Michalon
P. Évitante :
 Inhibition sociale, peur de ne pas être à
la hauteur
 Hypersensibilité aux jugements négatifs
des autres
 Crainte du ridicule et de la honte
 Réticent à prendre des risques
personnels
Max Michalon
Troubles des conduites alimentaires
 Indices de masse corporel (IMC):






poids /carré de la taille (80 kg /1,75 m au carré
soit 3,06 = IMC 26,12)
IMC < 18,5 = maigreur
IMC entre 18,5 et 24,9 = normal
IMC entre 25 et 29,9 = surpoids
IMC entre 30 et 34,9 = obésité
IMC > 40 obésité massive
Max Michalon
Anorexie mentale
 Moins fréquente aux Antilles
 Début 14-18 ans (moyenne 17 ans) souvent suite à




un événement stressant (université)
Refus de maintenir un poids corporel normal (< 85%
pds normal: peur de prendre du poids
Déni des formes, déni de maigreur, baisse d’estime
de soi
Aménorrhée
Comportements compensatoires (vomissement,
laxatifs, diurétiques, lavements, jeûne, exercices…)
Max Michalon
Anorexie mentale (2)
 Penser à l’influence sociale, familiale,





famille trop soudée
attention à la poupée Barbie avec de + en +
de gros seins et corps maigre
+++ fréquence des abus sexuels et physiques
(5 fois plus qu’en population générale)
Fréquence des troubles de l’humeur,
perfectionnisme/ TOC
Complications parfois graves : cardiaques
Max Michalon
Média et culture de la maigreur : idéal
de beauté
Max Michalon
Boulimie mentale (nerveuse)
 Binge eating répétés :
 Absorption rapide (moins de 2 heures) de
nourritures
 Sentiment de perte de contrôle pendant la
crise, puis jeûne jusqu’à la nouvelle crise
 Comportements compensatoires
(vomissement, laxatifs, jeûne, exercices…)
 Baisse d’estime de soi
 Peut être associé à l’anorexie en alternance
ou pas
 +++ il existe des boulimiques à poids normal
Max Michalon
Boulimie mentale (nerveuse) (2)
 Traitement :





Idéalement multidisciplinaire (méd, famille,
psychiatre, T. sociale, infirmières)
Difficile car patient très manipulateur, nomade,
instable
Éviter l’hospitalisation (sauf urgences
médicales)
TCC + objectifs réalistes
Médicaments?
Max Michalon
Surpoids/obésité
Max Michalon
Surpoids/obésité
 En Martinique surtout des adolescents en surpoids + obésité
 Enquête ESCAL/2004 (enquête sur la santé et les troubles
alimentaires/ OSM (Observatoire de la santé de la Martinique))
 2114 individus
 plus de la moitié de notre population adulte est en surpoids,
soit franchement obèse :



53 % en surpoids dont 20% obèses , (26% de femmes et 14%
d’hommes) +++ la moitié des femmes consomment trop de
produits sucrés
(France : 41% surpoids dont 11% obèses)
les enfants 3 à 15 ans
 1 sur 4 sont en surpoids ou obèses (16%
sont en surpoids, et 8 % obèses)
Max Michalon
Surpoids/obésité
(2)
 +++ Il y a 90-95% d’échec des régimes chez l’obèse
 +++ les diètes à répétition amplifient l’obésité
 le plus important pour un(e) obèse est de stabiliser
son poids, pas d’en perdre
 l’estime de soi et l’acceptation de son surpoids est
essentiel et peut à lui seul entraîner une perte de
poids
 l’obésité massive entraîne des risques surtout
métaboliques, cardiovasculaires, et articulaires
(membres inférieurs) à un âge adulte…
Max Michalon
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