du Commerce.
Plombées par l’appréciation du dollar, les exportations américaines
sont même tombées à leur plus bas niveau depuis près de cinq ans.
Le solde chroniquement déficitaire des échanges des États-Unis avec le
reste du monde a augmenté de 2,2 % en un mois pour s’établir à 45,7
milliards de dollars, en données corrigées des variations saisonnières.
Cette contre-performance, qui pèse sur la croissance américaine, scelle
un deuxième mois consécutif d’aggravation du déficit commercial et
a surpris les analystes qui s’attendaient à une hausse plus modérée de 1,4
%. Elle tient à une baisse des exportations (-2,2 % à 176,4 milliards de
dollars) bien plus rapide que celle des importations (-1,2 % à 222,1
milliards de dollars), selon les données du ministère qui montrent un
ralentissement général des échanges commerciaux de mauvais
augure pour la première économie mondiale.
Parce que nos exportations baissent plus rapidement que nos importations, notre
déficit commercial gonfle une fois de plus. Chaque année, nous achetons dans le
reste du monde des centaines de milliards de dollars de plus que ce que les autres
pays achètent chez nous, et cela détériore systématiquement notre économie. Au
cours des dernières décennies, nous avons perdu des dizaines de milliers de sites
de production, des millions d’emplois bien rémunérés dans l’industrie, et de
grands pays exportateurs comme la Chine sont devenus extrêmement riches à nos
dépens.
Nous sommes en train de tuer notre économie, et pourtant très peu de nos
politiciens veulent en parler.
Une récente étude qui vient d’être publiée dans le New York Times apporte une
attention particulière à ces problèmes. Il se trouve que les «avantages» promis de
la fusion de l’économie américaine dans le système économique mondial ne se
sont tout simplement pas matérialisés…