Les 7 pêchés de la mémoire (… et quelques voies pour les absoudre) André Tricot ESPE de l'Académie de Toulouse & Fédération « AEF » Laboratoire Cognition, Langues, Langage, Ergonomie Équipe « Apprentissages, motivation, métacognition » UMR 5263 CNRS, EPHE & Université Toulouse 2 Les sept péchés de la mémoire Daniel Schacter, 2001 “The seven sins of memory” Houghton Mifflin Company 1. Le péché d’oubli • Nous oublions les événements de notre passé • Les facteurs influençant l’oubli – le temps – la faible importance – la concurrence • La dégradation du temps commence dès les premières secondes. • Les moyens de lutter contre l’oubli – l’enrichissement du souvenir – l’élaboration de l’encodage 2. Le péché de distraction • Nous oublions les événements auxquels nous n’avons pas accordé d’attention • La distraction affecte notre mémoire prospective – l’événementielle – la temporelle • La distraction serait due à une mauvaise gestion de l’encodage : – Nous encodons un simple fait, sans y accorder d’attention, sans enrichir l’encodage, parce que nous ne pensons pas sur le moment que ce fait mérite de l’attention. Nous n’anticipons pas les problèmes ultérieurs de recouvrement du souvenir. 3. Le péché de blocage • Nous ne parvenons pas à nous rappeler de certaines choses alors que nous les connaissons, et nous savons que nous les connaissons : c’est le mot sur le bout de la langue. • Le phénomène est plus fréquent avec les noms propres : n’ont pas de connotation. • Le blocage d’événements traumatiques est rare • Freud a mis en évidence des mécanismes de défense psychologique • Mais il faut accepter aussi que certains blocages n’ont pas de valeur affective 3. Le péché de blocage • Les techniques pour lutter contre le blocage sont : chercher la première lettre du mot, chercher d’autres lettres du mot, le nombre de syllabes, les autres mots qui vous viennent à l’esprit. 4. Le péché de mauvaise attribution • Nous nous souvenons parfois d’événements qui n’ont pas eu lieu, nous attribuons un événement à un mauvais lieu, à une mauvaise époque, nous éprouvons une impression de déjà vu. • Décrit par Ribot et Arnaud avant lui, il s’agit des paramnésies ou faux souvenirs. Un mécanisme qui sous-tend la mauvaise attribution est la confusion de deux souvenirs (ou plus), certains aspects de l’un étant attribué à l’autre. 5. Le péché de suggestibilité • Nous nous souvenons parfois d’événements que nous n’avons pas vécu mais qui ont été vécus (ou filmés, ou racontés) par d’autres. • La suggestibilité serait influencée par la valeur affective de l’événement et surtout par la fréquence de sa représentation. Elle peut être suggérée par les questions posées au sujet, notamment chez les enfants. 6. Le péché de biais • Nous déformons la réalité dans nos souvenirs afin de nous protéger ou de nous servir. • Il y a cinq biais principaux : – – – – – consistance changement rétrospection égocentrique stéréotypique 7. Le péché de persistance • Certains de nos souvenirs nous hantent, ils viennent constamment à notre conscience. Ils ont une valeur émotionnelle élevée. Conclusion Ces péchés sont autant de vertus : ils garantissent le fonctionnement adaptatif de notre mémoire Plan 1. Les arts de la mémoire a) b) 2. 3. 4. Les procédés mnémotechniques : techniques de la mémoire artificielle Les procédés de visualisation - organisation : supports de la mémoire artificielle Quelques résultats et modèles plus récents Est-il efficace d’enseigner, d’utiliser ou d’apprendre ces stratégies ? Conclusion L’utilisation de procédés artificiels : enrichissements • Simonide de Céos (~556-468 av.JC) : suite à un banquet, se souvenir de la place des personnes pour les retrouver – Repris par Cicéron (106-43 av.JC) : La méthode des images et des lieux, au service de la rhétorique – Repris par Quintilien (~30-95 ap.JC) : Les palais de mémoire (et plus généralement les bâtiments) • Explication donnée par Cicéron : importance de la vue L’utilisation de procédés artificiels (1) : enrichissements • Caractéristiques de la méthode des images et des lieux – Les lieux • L’ordre de l’ensemble (la série) • L’importance des contrastes • Limiter les interférences (par exemple : personnes) – Les images • • • • Pour les choses (pour se souvenir des idées du discours) Pour les mots (mémoire littérale du discours) Forte valeur émotionnelle, images frappantes Importance de l’analogie – Importance de l’entraînement L’utilisation de procédés artificiels (1) : enrichissements • Aristote : – Une place plus centrale à la pensée, mais celle-ci « ne peut se faire sans une image mentale » – L’imagination et la mémoire appartiennent à la même partie de l’âme – Distinction entre mémoire (recouvrement immédiat) et souvenir (recouvrement volontaire). Les mémoires artificielles seraient une façon d’utiliser les mécanismes du souvenir. – Mais les notions centrales demeurent : images, lieux, ordre, analogie Méfiance envers les procédés mnémotechniques (1) • Platon : idée des « formats de connaissance » • « Dis nous Socrate qu’est-ce qui est enseignable (didakton), ou pas enseignable mais cultivable par l'exercice (askèton), ou ni cultivable par l'exercice, ni apprenable (mathèton), mais échoit aux hommes par nature ou de quelque autre manière ? » (Platon, Ménon) L’utilisation de procédés artificiels (2) : réduction • Le questionnement Quintilien : Qui ? Quand ? Quoi ? Où ? Comment ? • Jusqu’aux formes modernes, par exemple pour apprendre le tableau périodique des éléments (mais ça devient un outil des étudiants, ce n’est plus un objet d’enseignement) – Lithium, Béryllium, Bore, Carbone, Nitrogène (Azote), Oxygène, Fluor, Néon. – Livrez Bêtement Bataille Car Nous, Officiers Français, Négocions. Plan 1. Les arts de la mémoire a) b) 2. 3. 4. Les procédés mnémotechniques : techniques de la mémoire artificielle Les procédés de visualisation - organisation : supports de la mémoire artificielle Quelques résultats et modèles plus récents Est-il efficace d’enseigner, d’utiliser ou d’apprendre ces stratégies ? Conclusion L’utilisation / la création de mémoires artificielles • Le passage à l’écrit • Méfiance de Socrate (dans Phèdre) : « Elle [l’écriture] ne peut produire dans les âmes, en effet, que l’oubli de ce qu’elles savent en leur faisant négliger la mémoire. Parce qu’ils auront foi dans l’écriture, c’est par le dehors, par des empreintes étrangères, et non plus du dedans et du fond d’euxmêmes, que les hommes chercheront à se ressouvenir. Tu as trouvé le moyen, non point d’enrichir la mémoire, mais de conserver les souvenirs qu’elle a. Tu donnes à tes disciples la présomption qu’ils ont la science, non la science elle-même. Quand ils auront, en effet, beaucoup appris sans maître, ils s’imagineront devenus très savants, et ils ne seront pour la plupart que des ignorants de commerce incommode, des savants imaginaires au lieu de vrais savants. » L’utilisation / la création de mémoires artificielles • La spatialisation des mémoires artificielles • Evolution vers de grands systèmes de représentation artificiels • Mais une « dérive » où ces procédés comment à être pris pour des représentations de la réalité du monde Yates, F.A. (1975). L’art de la mémoire. Paris : Gallimard. Rossi, P. (1993). Clavis Universalis - Arts de la mémoire, logique combinatoire et langue universelle de Lulle à Leibniz. Grenoble : Millon. Suite • Globalement, les arts de la mémoire, sous ces deux formes, sont très répandus jusqu’à la fin du moyen-âge • Ils vont être balayés par le développement de la science moderne, notamment à partir du XVème et surtout XVIème siècle En résumé, 4 procédés 1. L’enrichissement • • Multiplier l’encodage Approfondir l’encodage 2. L’organisation 3. La réduction 4. La répétition Plan 1. Les arts de la mémoire a) b) 2. 3. 4. Les procédés mnémotechniques : techniques de la mémoire artificielle Les procédés de visualisation - organisation : supports de la mémoire artificielle Quelques résultats et modèles plus récents Est-il efficace d’enseigner, d’utiliser ou d’apprendre ces stratégies ? Conclusion 1. savoir ≠ se souvenir (connaissance ≠ souvenir) Mémoire et apprentissages • Mémoires : l’ensemble des traces du passé mobilisables dans une situation présente – Episodique : événements (je me souviens) – Sémantique : connaissances (je sais) (=> apprentissages) Ex : notes à un examen selon que les étudiants « savent » ou « se souviennent » 0,5 0,45 0,4 0,35 0,3 "je me souviens" 0,25 "je sais" 0,2 0,15 0,1 0,05 0 examen juste après le cours examen fin de semestre Conway, M.A., Gardiner, J.M., Perfect, T.J., Anderson, S.J., & Cohen, G.M. (1997). Changes in memory awareness during learning: The acquisition of knowledge by psychology undergraduates. Journal of Experimental Psychology : General, 126, 393-413. 2. Nous retenons surtout ce que nous avons compris, à court et à long terme Ex : la compréhension de textes Kintsch, W., Welsch, D., Schmalhofer, F., & Zimny, S. (1990). Sentence memory: A theoretical analysis. Journal of Memory and Language, 29, 133-159. Ex : les joueurs d’échecs 18 Partie réelle 16 14 12 10 8 6 Disposition aléatoire 4 2 0 Novices Joueurs avancés Experts Chase, W.G., & Simon, H.A. (1973). Perception in chess. Cognitive Psychology, 4, 55-81 L’expertise au jeu d’échecs (Didierjean, Ferrari & Marmèche, 2004) • Les connaissances expertes sont des chunks et des méta-chunks • Les experts en possèdent, dans leur domaine, probablement plusieurs centaines de milliers • Ces chunks et méta-chunks sont – Perceptifs : configuration spatiale – Sémantiques : ils ont un sens, parfois un nom – Stratégiques et anticipatoires : ils correspondent à des suites d’actions possibles 3. Les savoir-faire utilisés fréquemment sont mobilisés aisément… parfois trop aisément Binet (1894) et les grands calculateurs Binet étudie le cas d’Inaudi et Diamanti, deux grands calculateurs Il compare leurs performances à celles de trois caissiers Ex3. Diagnostic radiologique difficile Diagnostics corrects Internes 1ère & 2ème année Internes 3ème & 4ème année Radiologues expérimentés Radiologues experts Raufaste, E., Eyrolle, H., & Mariné, C. (1998). Pertinence generation in radiological diagnosis: Spreading activation and the nature of expertise. Cognitive Science, 22, 517-546. Regardez bien le centre de l’écran, mais surtout ne lisez pas école 4. Nous retenons mieux ce que nous avons encodé profondément, de façon riche Ex : les serveurs de café (1) 12 10 8 Performance rappel 6 Regroupement Catégories communes Regroupement Catégories fonctionnelles 4 2 0 Expérimentés Débutants Non-serveurs Huet, N., & Mariné,C. (2005). Clustering and expertise in a recall task: The effect of item organization criteria. Learning and Instruction. 15, 297-31. Ex : Tâche de reconnaissance de radiographies Expérience avec des radiologues et des étudiants – 20 diapositives de poumons sains + 20 de poumons atteints d’une lésion – 1 diapositive montrée toute les 500 ms – Tâche de reconnaissance parmi 80 (40 déjà vues + 40 nouvelles) – Comparaison avec la reconnaissance de visages selon le même protocole – L’expérience est passée par • des étudiants de premier cycle, • des internes de première année en radiologie, • de jeunes praticiens hospitaliers en radiologie, • des radiologues expérimentés Myles-Worsley, M., Johnston, W.A., & Simons, M.A. (1988). The influence of expertise on X-Ray image processing. Journal of Exp. Psychology : Learning, Memory and Cognition, 14, 553-557. Ex : Tâche de reconnaissance de radiographies 60% 50% 40% 30% Visages Radios lésions 20% Radios saines 10% 0% -10% Etudiants 1er Internes 1ère Cycle année Jeunes praticiens hospitaliers Radiologues expérimentés 5. Nous éprouvons des difficultés à maintenir et à traiter des informations nouvelles Par exemple, ce numéro de téléphone 09 81 64 59 21 6. Nous n’éprouvons pas les mêmes difficultés selon ce qu’il s’agit d’apprendre - mémoriser Connaissances primaires et secondaires • Les connaissances primaires – Sont acquises sans enseignement – Apprentissage fonctionne par maturation (imprégnation - adaptation) • Les connaissances secondaires – Nécessitent un enseignement, des efforts et de la motivation – Apprentissage fonctionne soit : • Par génération aléatoire et sélection • Par guidage, enseignement direct et explicite Geary, D. C. (2008). An evolutionarily informed education science. Educational Psychologist, 43, 279-295. 7. La capacité de notre mémoire à long terme (notre capacité d’apprentissage) ne semble pas limitée Une mémoire à long terme • Stockant une très grande quantité de connaissances (schémas) – Primaires : extrêmement complexes (e.g. rechercher de la nourriture : sortir de chez soi pour acheter de quoi faire une belle salade de tomates) – Secondaires : plus simples (e.g. jouer aux échecs) • L’essentiel de l’expertise réside dans l’activation de connaissances en mémoire, et non dans des traitements ou des raisonnements profonds (e.g. les grands maîtres aux échecs) Le principe d’emprunt et de réorganisation • Beaucoup de connaissances secondaires sont empruntées à d’autres (i.e. la culture) ; les connaissances primaires fournissent les habiletés nécessaires pour ce type d’emprunt (e.g. aptitude à imiter et écouter les autres) • L’acquisition de connaissances implique presque invariablement un certain niveau de réorganisation Conclusion 3ème partie • Connaissances primaires faciles à apprendre • Connaissances secondaires difficiles à apprendre • Effets importants de la compréhension, de l’encodage et de la fréquence • D’où les grandes catégories de procédés mnémotechniques ? La mémoire humaine et/ou Épisodique Souvenirs je me souviens Émotions Sensations Lieux Personnes Événements Etc. Sémantique Connaissances Explicites (je sais) ou Implicites (je ne sais pas que je sais) Déclaratif - concepts - modèles de situation - traces littérales Procédural - méthodes - savoir-faire - automatismes Le fonctionnement et les registres de mémoire • La mémoire de travail • La mémoire à long terme • Leurs caractéristiques • Taille • Temps • Rétention MLT épisodique déclarative procédurale récupère mémorise MDT encode agit Monde extérieur Plan 1. Les arts de la mémoire a) b) 2. 3. 4. Les procédés mnémotechniques : techniques de la mémoire artificielle Les procédés de visualisation - organisation : supports de la mémoire artificielle Quelques résultats et modèles plus récents Est-il efficace d’enseigner, d’utiliser ou d’apprendre ces stratégies ? Conclusion Effet d’enrichissement : épeler mot nouveau • Élèves d’écoles primaires • Groupes qui épèlent / qui n’épèlent pas des mots nouveaux inconnus (rares, étrangers) • Effets positifs sur le rappel des mots et de leur signification Rosenthal, J., & Ehri, L.C. (2008). The mnemonic value of orthography for vocabulary learning. Journal of Educational Psychology, 100, 175-191. Exemple en apprentissage langue vivante • La méthode des keywords • La littérature empirique (assez ancienne) montre que la méthode est efficace chez les apprenants débutants • Résultats : – La méthode est efficace avec des apprenants avancés – Surtout quand ils réalisent eux-mêmes les cartes Lawson, M.J., & Hogben, D., (1998). Learning and recall of foreign-language vocabulary: Effects of a keyword strategy for immediate and delayed recall, Learning & Instruction, 8, 179-194. Les mind-maps • Résultat contradictoires (?) avec les précédents Stull, A.T., & Mayer, R.E. (2007). Learning by doing versus learning by viewing: three experimental comparisons of learner-generated versus author-provided graphic organizers. Journal of Educational Psychology, 99, 808–820 Les mind-maps Cours Mind-maps Bahar, M., & Tongac, E. (2009). The effect of teaching approaches on the pattern of pupils' cognitive structure: some evidence from the field. Asia-Pacific Education Researcher, 18, Les mind-maps Apprentissage collaboratif Mind-maps Bahar, M., & Tongac, E. (2009). The effect of teaching approaches on the pattern of pupils' cognitive structure: some evidence from the field. Asia-Pacific Education Researcher, 18, Effet de la profondeur d’encodage : par la consigne • En histoire, le même contenu est mieux appris quand l’enseignant demande aux étudiants d’établir les relations entre les faits historiques et le monde dans lequel les élèves vivent, que quand l’enseignant ne demande pas cela Leinhardt, G., & Greeno, J. (1986). The cognitive skill of teaching. Journal of Educational Psychology, 78, 75-95. Mais : effet de redondance • L’effet de modalité (enrichissement, multiplication de l’encodage) est efficace si et seulement si les différentes sources d’information sont complémentaires. L’information redondante au contraire détériore généralement l’apprentissage. • Explication : – Traiter des informations redondantes nécessite des ressources en mémoire : la redondance impose une charge cognitive inutile. – La redondance n’est pas synonyme de répétition. Mais : effet de l’interactivité entre éléments • Les techniques de réduction de la charge cognitive sont efficaces si et seulement si la charge cognitive intrinsèque est élevée, i.e. s’il y a de nombreux éléments à mettre en relation pour comprendre la situation. • Explication : – Les techniques qui imposent une charge cognitive inutile élevée n’interfèrent avec l’apprentissage que dans les cas où l’ajout d’une charge cognitive intrinsèque élevée à une charge cognitive inutile déjà élevée conduit au dépassement des capacités limitées de la MDT Processus Eléments favorisants conceptualisation Identification des traits communs. Profondeur d’encodage. Catégorisation. Mise en lien avec d’autres concepts. compréhension Proximité entre ce qui est présenté à l’élève (texte, image, objet, etc.) et ses connaissances antérieures. Multiplicité de l’encodage. procéduralisation Compréhension. Bon équilibre entre recherche de la solution par l’élève (hypothèses, essais et erreurs) et guidage par l’enseignant. Transfert à d’autres problèmes. Importance du temps. automatisation Fréquence de l’utilisation de la connaissance, répétition, essais et erreurs. Importance du temps. mise en application Eléments saillants, analogie. Qualité de la conceptualisation (niveau de généralité, cohérence). prise de conscience Réflexion, analyse, comparaison - confrontation avec l’activité d’autrui. Plan 1. Les arts de la mémoire a) b) 2. 3. 4. Les procédés mnémotechniques : techniques de la mémoire artificielle Les procédés de visualisation - organisation : supports de la mémoire artificielle Quelques résultats et modèles plus récents Est-il efficace d’enseigner, d’utiliser ou d’apprendre ces stratégies ? Conclusion Donc… On peut aider les élèves à mieux apprendre et mémoriser • En enseignant de façon structurée et explicite • En régulant les situations d’apprentissage • En motivant les élèves : en leur enseignant des connaissances qui ont du sens, dont ils comprennent l’utilité, qui sont à leur portée et dont ils sont conscient qu’elles le sont • En les amenant à des traitements profonds et à la compréhension • En valorisant leur réussite plutôt qu’en stigmatisant leurs échecs • En leur donnant les stratégies artificielles pour qu’ils gèrent mieux les situations d’apprentissages par enseignement • En les conduisant à fournir des efforts utiles pour Les procédés mnémotechniques • Enrichir – Multiplier l’encodage, en le diversifiant ; Approfondir ; Associer – Réinvestir la connaissance • Réduire • Organiser (de façon cohérente, générale et par cycle) • Répéter • Évaluer (auto-évaluer), notamment à l’écrit Améliorer les supports • Réduire la charge cognitive inutile en : • En aidant à l’élève à comprendre • Choix du vocabulaire, de la syntaxe, du type de discours, des images, des illustrations, des exemples, etc. • En aidant l’élève à mobiliser ses connaissances • En aidant l’élève à produire des hypothèses • En étant redondant… sans se répéter ! (variation des supports, des contextes) • En donnant les solutions des exercices dans un premier temps • En faisant disparaître le guidage au fur et à mesure que l’apprentissage progresse • Lien entre enrichissement et compréhension ? – Organiser = élaborer une représentation cohérente d’un ensemble = comprendre ? Différence : cohérence avec les contenus (compréhension) ou cohérence externe (organisation) ? – Donc : une très bonne technique… tant qu’on n’a pas compris ? • Prise de notes, mind-maps : des méthodes actives pour améliorer les apprentissages des élèves En fonction de l’objectif d’apprentissage • Mémoriser littéralement (apprendre par cœur) • Comprendre • Automatiser … ou un cheminement entre ces processus + conceptualiser, procéduraliser particulières générales MUSIAL, PRADERE, TRICOT, 2012 Connaissances déclaratives Connaissances procédurales CONCEPT MÉTHODE connaissance spécifique savoir-faire (contrôlé) (connaissance de fond) trace littérale (connaissance de forme) automatisme (non contrôlé) état explicite « je sais ce que c’est » « je sais le décrire » Je sais le reconnaître le catégoriser le différencier Je sais dire ce que c’est de manière linguistique ou graphique / schématique ou symbolique particulières état implicite Connaissances procédurales générales Connaissances déclaratives état explicite état Implicite « je sais le décrire » « je sais le faire » Je sais dire comment faire … de manière linguistique ou graphique , schématique ou symbolique Un MODELE PSYCHO-COGNITIF formats de connaissance & processus d’apprentissage Connaissance générale concept méthode conceptualisation Connaissance déclarative Procéduralisation (généralisation) Procéduralisation compréhension Connaissance procédurale (particularisation) Connaissance spécifique savoir-faire d’évènement ou de situation (fond) (contrôlé) Prise de conscience automatisation trace littérale automatisme (forme) mémorisation Connaissance particulière (non contrôlé) Merci pour votre attention ! 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