Santé mentale et logement - Centre de Recherche Prospective en

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Santé mentale et logement
FAPIL Rhône-Alpes
Connaissance de la maladie mentale :
Données épidémiologiques,
Origines, symptômes, traitements,
Organisation du secteur psychiatrique
Lyon, 02 avril 2015,
Dr Guy Ardiet, psychiatre des hôpitaux,
CH St Cyr – et Centre CERIMP-Lyon
INTRODUCTION




COMPRENDRE ? Visiter au moins une fois
dans sa vie UN SERVICE DE PSYCHIATRIE
LA MALADIE ? En fait, DES maladies
Et, pour dire vrai, non des MALADIES, mais
des groupes de symptômes, classés ensuite en
« maladies » pour mieux appréhender et soigner
Exemple : dépression = tristesse + idées noires +
fatigue intense + perte de toute envie
Où se trouve le diaporama ?

Le diaporama ?

diaporama sur Internet depuis le 1er avril !


Sur moteurs de recherche :
cerimp lyon


www.cerimp.sitew.fr
et
crpplyon

Mail : [email protected]
Comment penser « les » maladies
mentales ? (=> malades psychiques)


2 groupes ? les malades, les non malades
Un équilibre rompu ? un curseur pour chacun,
différent dans chaque pays, dans chaque région,
et valide pour un moment donné

Tous plus ou moins malades mentalement

Résoudre plus ou moins

nos capacités, nos rencontres, les exigences du
milieu et du siècle ...
Différence des perceptions




Culpabilité d'être malade, incompréhension par
autrui
Vécu différent : voir une réalité non partagée:
objet, couleur, forme …
Modification des perceptions
Non fiabilité de nos sens ? On va aller du
cerveau normal, à celui d'un déprimé ou d'un
délirant
Soeln une éudte d´une uvriseinté agnliase l´odrre
des lttrees dnas un mot n´est pas ipmrtnaot, ce qui
cmptoe c´est la pmereire et la dinreere lertte. Le rtsee
puet erte n´ipmrote qoui, tu puex qnaud mmee le lrie
snas pbolrmee.
²
EXPLICATION DU TRAVAIL AUTOMATIQUE DU CERVEAU :
Se dire CLAIREMENT LA COULEUR
du mot (pas le mot)
JAUNE BLEU ORANGE
NOIR ROUGE VERT
MARRON JAUNE ROUGE
ORANGE VERT NOIR
BLEU ROUGE MARRON
VERT BLEU ORANGE
Généralités





souffrance, de l'individu malade, mais aussi de
ceux qui sont avec lui
Souvent, déni des troubles – anosognosie
formalisation des métiers entraîne de facto une
inadaptation du travail à l'être humain
Années 1960, 4 groupes : arriérations, névroses,
psychoses, et troubles du caractère (Sorbonne)
en Afrique centrale, si une personne est malade,
on soigne le village
Fréquence



Fréquences : 25 % à 30 %.
Dépression 10 %, anxiété 8 %, alcoolisme 3 %,
troubles de personnalité 8 %, troubles
bipolaires 6 %, autres psychoses 2%
OMS :
http://www.who.int/whr/2001/chapter2/fr/index2.html
(sauf troubles de personnalité, de description plus récente
(cf Yao 2015)
Etiologies, classifications
internationales




Génétique ? Neurologie ? Causes infectieuses ?
Chimie ? (cannabis). Développement cérébral ?
On parle de vulnérabilité, de gênes, de
dopamine, de sérotonine … et un article paraît
chaque semaine environ. Pour l'instant, seule
conséquence récente (30 ans) : la réhabilitation.
Facteurs environnementaux (migrations, exclus,
pauvreté) – diaporama complémentaire prévu
Evolution des savoirs : cf ulcères gastriques :
psychosomatique, puis heliobacter pylori !

Caractère, (isolement social : cause ?) ; génétique;
anatomie; biochimie, maturation des affects, ...

Biochimie du cerveau :

Psychose, manie : augmentation de la dopamine





Akathisie ( ou tremblements) : diminution de la
dopamine, et augmentation de la noradrénaline
Agressivité : augmentation de noradrénaline et baisse
de la sérotonine
Panique : augmentation de noradrénaline et baisse de la
sérotonine + diminution du GABA
Agitation du déprimé : diminution GABA et
augmentation de la sérotonine
Difficultés familiales (systémie, double lien, ...)
Exemple : facteurs génétiques



Studies are suggesting that a common
neurobiological substrate may exist across
mental illness.
Les études font penser que des causes
neurobiologiques sont communes aux
différentes maladies mentales
JAMA Psychiatry. doi:l0.lOOl/jamapsychiatry.2014.2206
Published online February 4.2015.
Mesures à prendre

Une fois votre auditoire convaincu, ébauchez la
stratégie à adopter pour implanter le produit.
Classifications : CIM 10
(international, et France )

De moins en moins utilisée, sauf pour les études
budgétaires et ministérielles (FR)
Classification DSM V (Association
américaine de psychiatrie



S’est étendue en tache d’huile
Or, les classifications sont des outils
mathématiques, épidémiologiques, détournés
pour enseigner dans les cours, traiter
(procédures), et … vendre des médicaments
(industriels)
Des listes de signes, qui, s’ils dépassent par
exemple 5 sur 9 points, créent la « maladie »,
Les grands groupes à envisager :


Psychoses et délires (mécanismes, thèmes)
Dépressions ; si graves, sont souvent en PMD
(psychoses maniaco dépressives)

Troubles bipolaires et PMD

Pathologies liées à l'exclusion

Névroses et troubles anxieux

Troubles du comportement
Les sujets abordés selon temps





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

Suicides et tentatives de suicide
Affections psychosomatiques
Anorexies boulimies
Toxicomanies
Autismes
Confusions mentales
Démences
Psychiatrie et prisons
Délires ? les définir !




- altération subjective du réel
- délire : croyances erronées, et phénomènes
idéo affectifs (intuitions, illusions,
interprétations, hallucinations, exaltation
imaginative et passionnelle)
- idées délirantes : en désaccord avec les faits
observés (Wikipédia). Erreur > Réalité
Chronicité : > 6 mois.
Quand on est « dans » la pensée
délirante ( consult, Mme G,, 50 ans, le 30 mars)




"A la télé ou à la radio, j'ai l'impression qu'on
me parle"
"Je pense à quelque chose, et aussitôt, je le vois
à la télé"
"c'est une coincidence ou c'est vrai ?
L'infirmière me dit qu'elle n'y croit pas, elle rit !"
"Mais je sais bien que c'est comme ça, par
exemple, je me dis, je vais prendre un café, hop,
ils passent le café; quand je vais balayer, hop,
publicité pour du nettoyage"
Pensée psychotique (psychanalyse)

fragilité

rigidité



Ex : symbiose (familles avec organisation
symbiotique)
Cf Charlemagne : a fait embaumer son épouse
décédée, pour l’avoir à ses côtés des années :
besoin psychotique de fixité
Fixité collective : psychose des tyrans (Hitler)
Le délirant, par peur, cherche des
solutions. Au risque de sa vie …







1) Les mécanismes
2) Les thèmes : ex filiation divine
3) La gestion délirante. Systématisation ?
4) adhésion au délire
5) et la thymie ?
6) le comportement (clash si contrarié ; exemple
un pull gris = danger, ou non accès 2d degré !)
7) variation temporelle, spatiale
LES SCHIZOPHRENIES (pluriel !)

Fréquence : 1%

15-30 ans

positif : délires

négatif : retrait


Perte des repères au réel : dans tous les
domaines (intellectuels, affectifs, du
comportement) ; étrange,
bizarre, angoissant
Début : syndrome de dissociation





ambivalence dans le jugement: contradictions,
pour les émotions, sentiments (amour+haine),
comportement
imprévisible
bizarrerie: déconcertant, perte des conventions,
de la culture
hermétisme: logique personnelle, non
communicable ; pas de communication
détachement du réel : de tout sauf son monde
Maladie installée


Syndrome dissociatif : perte de toute cohésion,
ambivalence, hermétisme, illogique, retrait +++
Atteinte intellectuelle : non perception des
"objets", donc raisonnement impossible ;
associations illogiques, pensée floue, ralentie,
accélérée, ou bloquée (barrages) : repart sur
même ou autre sujet. Déviation vers une logique
opaque : cercle, monde, mission, Dieu
Atteinte émotive et
comportementale



rires immotivés, froideur ... Émotions
paradoxales et imprévisibles
comportements : maniérisme, discordance des
actes, aboulie, violences, actes absurdes,
impulsions
Le tout repose sur une conviction délirante
interne et externe.
Les grandes formes



schizophrénies paranoïdes : délire majeur,
infiltrant (= déstructuré tous azimuts)
(ATTENTION : différent ++ des délires
paranoïaques : hyper systématisés : tel ce
colonel en retraite , qui passe sa vie à faire un
procès par semaine (voir aussi les délires
amoureux : paranoïaques)
schizophrénies hébéphréniques, déficitaires
Formes moins fréquentes



catatoniques : statue de cire (attention aux
impulsions)
héboïdophrénies (pseudo délinquant, schizo
d’allure psychopathe) : à troubles du
comportement ; proche des :
états limites ou borderline : les «adultes-enfants »
dépendants, instables, avec petite délinquance,
des moments de délire, de dépression, des
tentatives de suicide … totalement incapables de
différer, et peu sensibles aux émotions d’autrui
AUTRES DELIRES




Bouffées délirantes aigues et psychoses postpuerpérales : sans suite (la plupart du temps)
Paranoïaques : super logique, raisonnement faux
sur faits justes, avec 3 types : interprétation,
sensitifs, et surtout passionnels – revendication,
jalousie, érotomaniaque, idéalistes, politiques)
Psychoses hallucinatoires chroniques (hallu.
automatisme mental, influence, persécution)
Délires fantastiques (film : Les aventures du
Baron de Münchausen) : réalité scindée
Bipolaires :
de 1% à 8%. Aspect, durée,
intensité des crises,
périodes libres … sont
différentes pour chacun
DEFINIR : 1) des bas:
- effondrement, dépression
grave, (voir infra) « tunnel sans
fin », idées noires, culpabilité,
honte, mélancolie, incurabilité,
auto accusation, suicides
altruistes …
Définir :
2) des hauts:
- excitation, optimisme,
pensées et paroles rapides,
insomnie
- hyperactif dans tout !
Principales formes :
B
P
1
B
P
2
B
P
3
LES DEPRESSIONS : LE DEBUT




1) rapide : en quelques jours, rarement quelques
semaines
2) atteinte du sommeil, fatigue très importante,
tristesse allant en s'aggravant
3) parfois événement déclenchant : deuil, perte,
difficulté de vie
4) notion d’antécédents, personnels ou familiaux
Puis, conséquences sur la vie
affective, somatique, et relationnelle




Affectif :tristesse, souffrance intérieure, vécu
d’échec, concentration mémoire et jugement
sont ralentis ; pénibilité de la vie
Somatique : sommeil, appétit, fatigue, douleurs
Relations : isolement, ou pleurs, cris, agitation
anxieuse, difficultés professionnelles, familiales
Désir de mort : « si j’avais une bonne maladie,
cela ne me gênerait pas » ; idées de mort, TS
Définition de la pauvreté
• Emploi – (et d’abord droit à la formation)
• Logement
• Éducation
• Santé
• Exclusion sociale quasi constante :
être de trop
http://crpplyon.site.voila.fr
•
3 questions simples
•
Bénéficiaires du RSA (514 euros par mois) :
•
140 000 ?, 340 000 personnes,
640 000,
1 140 000, 2 360 000 ? 4 560 000 ?
•
Personnes sous le seuil de pauvreté :
•
1 140 000 ? 2 360 000 ? 5 120 000 ?
•
8 600 000 ?
•
Bénéficiaires de la CMU complémentaire :
1 485 000 personnes, 2 485 000,
3 485 000, 4 485 000, 5 485 00O ?
(inférieur à 828 ou 993 euros)
Comment on peut vivre sa
pauvreté
•
Bénéficiaires du RSA (514 euros par mois) :
•
140 000 ?, 340 000 personnes,
640 000,
1 140 000, 2 360 000 ? 4 560 000 ?
•
Personnes sous le seuil de pauvreté :
•
1 140 000 ? 2 360 000 ?
•
8 600 000 ?
•
Bénéficiaires de la CMU complémentaire :
1 485 000 personnes, 2 485 000,
3 485 000, 4 485 000, 5 485 00O ?
5 120 000 ?
(inférieur à 828 ou 993 euros)
La clinique (1)
Trouble des relations sociales
• Diminution de capacité des
investissements sociaux
• Vécu constant de rejet
La clinique (1)
Trouble des relations sociales
• Diminution de capacité des
investissements sociaux
• Vécu constant de rejet
• Difficile congruence d’affirmation de
soi
La clinique (1)
Trouble des relations sociales
• Diminution de capacité des
investissements sociaux
• Vécu constant de rejet
• Difficile congruence d’affirmation de
soi
• Différence d’analyse des modalités de
relation
• Manque de nuances dans
l’investissement relationnel
Clinique (2) Modification de la
perception corporelle et du
temps, conséquences sur
intellect et comportement
• Perte des rythmes : plus de notion
des jours, des heures, du temps !
• Notion de manque, alcool
Clinique (2) Modification de la
perception corporelle et du
temps, conséquences sur
intellect et comportement
• Perte des rythmes
• Notion de manque, alcool
• Caractère
• Exigence, toute puissance
Clinique (2) Modification de la
perception corporelle et du
temps, conséquences sur
intellect et comportement
• Perte des rythmes
• Notion de manque, alcool
• Caractère
• Exigence, toute puissance
• Allégations inexactes, projections
• Recherche d’affection
De l’adhésion aux rêves …
au délire
• Mystère
• Magie
De l’adhésion aux rêves …
au délire
•
•
•
•
Mystère
Magie
Interprétation
Imagination, fantasmes
De l’adhésion aux rêves …
au délire
•
•
•
•
•
•
Mystère
Magie
Interprétation
Imagination, fantasmes
Fuite dans le rêve, perte du concret
Décodage ! Mécanismes de la colère, de la
compensation, dans une histoire
De l’adhésion aux rêves …
au délire
•
•
•
•
•
•
Mystère
Magie
Interprétation
Imagination, fantasmes
Fuite dans le rêve, perte du concret
Décodage ! Mécanismes de la colère, de la
compensation, dans une histoire
• Se former auprès des personnes exclues
(leur donner un statut de savoir)
Grande pauvreté, aboutit au
syndrome d’auto exclusion
• Être dehors
• Exclusion objective : on la voit !
Syndrome d’auto exclusion
• Être dehors
• Exclusion objective : on la voit !
• Sentiment vécu par la personne
• Auto capacité du sujet à s’exclure,
pour ne pas souffrir, ne pas penser,
être enfin acteur
Syndrome d’auto exclusion
(Jean Furtos)
• Être dehors
• Exclusion objective : on la voit !
• Sentiment vécu par la personne
• Auto capacité du sujet à s’exclure,
pour ne pas souffrir, ne pas penser,
être enfin acteur
• Découragement, « je suis dégoûté »,
désespoir, désubjectivation
Disparition de soi (déshabitation)
• Corps : anesthésie
• Affects : émoussement affectif, ou
hypomanie compensatrice : on ne
sent plus
• Inhibition intellectuelle: mise
hors circuit, défensif, de
l’intelligence (mais préservation
du sens commun)
Disparition de soi (déshabitation)
• Corps : anesthésie
• Affects : émoussement affectif, ou
hypomanie compensatrice : on ne
sent plus
• Inhibition intellectuelle : mise hors
circuit, défensif, de l’intelligence
(mais préservation du sens commun)
• Défenses délirantes :déni, toute
puissance, fabulations, interprétations, hallucinations de l'absence
Conséquences à prendre en
compte
• Contradictions, incompatibilité des
affirmations : décisions impossibles
• Non demande … sauf urgences de
dernière minute
Conséquences à prendre en
compte
• Contradictions, incompatibilité des
affirmations : décisions impossibles
• Non demande … sauf urgences
• Réaction thérapeutique négative
(impossible rêve d’un retour à la
normal)
• Inversion des demandes (obsession
du tiers pour un idéal normatif …)
Conséquences à prendre en
compte
• Contradictions, incompatibilité des
affirmations : décisions impossibles
• Non demande … sauf urgences
• Réaction thérapeutique négative
(impossible rêve d’un retour à la
normal)
• Inversion des demandes
• Rupture forcenée des liens, errance,
incurie, honte, puis perte de la honte
Retour « dans l’autre »
• Souffrance des aidants, des soignants
: souffrance portée
• Voisins, pompiers, polices,
assistantes sociales, plombiers,
maire, … 12 à 40 intervenants
Evolution
• Perte totale de soi dans une mort
précoce
• Reconstruction sur des années,
notion alors de confiances multiples,
à accorder longtemps à la personne –
sur des années, sur des années.
Mais précarité SANS maladie
➲
Désespoir
➲
Honte
➲
Auto exclusion : effort de la personne pour
AIDER à son rejet, pour DISPARAITRE
➲
Cela aide tout le monde : l'entourage, qui ne se
plaint plus, et la personne, qui ne souffre plus
du rejet, car elle n'existe plus vraiment,
psychologiquement
Les évolutions récentes
➲
Remplacer « incurie » par « abandon »
➲
Abandon de soi, de son soin (Meryglod)
➲
Saleté : INTERPRETATION d'un signe
➲
Entre répulsion et indifférence (non vu ou
protection collective – cf agressions)
➲
Pas un manque, mais un agir majeur
Syndrôme de Diogène (1975)
➲
logement très sale
➲
négligence de soi
➲
absence de honte - déni
➲
accumulation irrationnelle
➲
personnalité antérieure: méfiance, mauvaise intégration
➲
isolement
➲
refus d'aide, vécue comme intrusive
➲
niveau intellectuel normal (voir diapo 1)
Article de base (droits auteurs, si besoin mail à
gardiet @ yahoo.fr
ou courrier : Dr Ardiet 1 av Montlouis 69410 Champagne Mt D'Or)
➲
R
En pratique
➲
Groupe hétérogène
➲
Dépistage « social »
➲
Solitude, parfois deuil ou alcool
➲
Psy : ½ (démence, psychose, dépression)
➲
Désordre « adapté » non sans danger (diapo 2)
- Santé publique de la ville : ex de St Etienne
http:// www. chu-stetienne.fr/Reseau/Reseau/CROD/EquipesMobiles/Menu_UnitesMobiles.asp
- Mairies, police municipale, « gardiens de la paix » - si
bien formé, si on les connaît : prévoir avant, pour ne pas
arriver avec la crise
- Plaintes des bailleurs, concernant des personnes
accumulant des déchets dans leur domicile, avec des
conséquences sur le voisinage (nuisances olfactives,
dégât des eaux…),
- Visites par un technicien au domicile de la personne
- (Service santé-environnement)
Arrêté préfectoral de mise en demeure de nettoyage du logement
On prépare quoi, avec qui ?
- un responsable des services
techniques de la ville,
- une assistante sociale,
- un médecin généraliste,
- la Police Nationale
- un huissier de justice,
- un serrurier,
- une équipe de nettoyage
- une ambulance prête à partir pour un service d’urgences,
… équipe psy mobile si elle existe
En somme
Soit plusieurs mois de négociation, travail en
réseau, procédures et jugements, pour aider à cet
abandon des modalités socialement reconnues
comme indispensables :
- à la vie digne et à la survie de la personne
- à son intégration minimame en société : on voit
bien que la norme sociale va être prépondérante :
différence 21e et 19e siècle, ou entre régions du
monde
L'habitat dans l'accompagnement des personnes
précaires. J. Furtos - et Revue Rhizome, janv 2014,
« Actualité et sens de
l’accompagnement au logement »
➲
Maison ? Appartement ? Cave ? Banc ? Pont sous
l'autoroute ?
➲
Comment boire dans un verre douteux ?
➲
Pièces vides, volets fermés, aucun décor
➲
Moitié : des malades ; ainsi, fermeture de 50 000 lits
des hôpitaux sans alternative prévue
➲
(diapo suivante)
DIMINUTION DES LITS : 22 %
.
Entre 1994 et 2002, diminution de 17.534 lits (public + privé)
Dans les établissements publics, lits passés de 84.560 en 1987 à 43.173 en
2000, soit une diminution de 49% en quatorze ans.
Dans le même temps, le nombre de patients hospitalisés dans l'année a augmenté, passant de
250.354 en 1989 à 294.483 en 2000, tandis que la durée moyenne de séjour en
hospitalisation plein temps est passée pour la même période de 86 jours en moyenne à 45
jours.
« on met donc les personnes dehors 2 fois plus vite »
hospitalisation partielle (de nuit ou de jour, atelier thérapeutique, CATTP) est passé de
25.828 en 1994 à 26.207 en 2002, soit une
augmentation de 1,46% pour les ALTERNATIVES
Pas de changement depuis
Pour aller plus loin ?
Création d’un pôle interministériel de lutte contre
l'habitat indigne ;
les moyens proposés sont loin d'être tous au rendez
vous :
localement, on est obligé de se renseigner sur ce qui
existe (équipes mobiles, nombres d'appartements
thérapeutiques pour 70 000 habitants ...)
Névroses, troubles anxieux, stress





Centrage par l’angoisse : peur sans objet, sans cause
Conscience du trouble
Souvent, fond anxieux, et crises d’angoisse qui
peuvent être une réaction disproportionnée au vécu
En perte de vitesse : les névroses d’angoisse,
l’hystérie, … ou la neurasthénie (sont apparus les
syndromes de fatigue chronique, les fibromyalgies,
les formes atténuées de myasthénie, …)
Rôle des médias : modifient la vision collective, et
donc des thérapeutes (différence suicide dans les
collèges et actes violents de personnes malades)
Les 3 névroses qui nous restent



Phobies : crises d’angoisse face à une situation
qui n’est pas excessivement dangereuse
Névroses obsessionnelles :les « maniaques » du
discours courant, ou les TOC : pensées imposées
parasites (idéatives, phobiques, impulsives –
nudité, agression, suicide), rites
Les névroses traumatiques: reprises par les
militaires, sous forme du « post traumatic stress
disorder », ou syndrome de stress post
traumatique
LES PSYCHOPATHES
1 fois sur 2, vie normale. A détecter car dangereux...





Un beau-parleur : pas d’anxiété, tchatche
exceptionnelle
Charme, charisme, aura : allure de meneur
d’homme, grand séducteur
Narcissisme : arrogant, mais fausse modestie. Se
voit grandiose
Absence d’empathie mais se dit « avec un cœur
grand comme ça »
Manipulateur hors-pair : culpabilise l’autre ; propos
ambigus : dire sa pensée sans se mouiller






Gestion virtuose de son image : se comporte
différemment selon les personnes rencontrées
La labilité logique : erreurs très habiles de
raisonnement. Ne relève que ce qui l’arrange, pouvant
se contredire dans une même phrase. Pour manipuler.
Après coup, « c’était un malentendu ».
Agressivité mais absence de remords. La vie ? C’est
pour lui une succession de combats
La paranoïa : Si on lui demande des comptes, il crie au
complot.
Appétit de pouvoir : tyrans domestiques ou postes à
responsabilité
Un style théâtral : mimiques, lève les yeux au plafond,
soupire …
D’après le site http://www.hare.org/
Traitements infirmiers




Variables selon les lieux : fonction des moyens
en personnels
Soin par la personne, par l’échange dans une
continuité, laquelle va faire lien ; qui demande ?
En quel lieu ? Avec quels présents ?
Buts : information, diagnostic, soutien, soin
Entretiens spécifiques : téléphonique, de crise,
avec abord du délire, de suivi, à médiation, à
domicile, dans la rue …
Traitements médicamenteux
5 familles

- Anxiolytiques – ou tranquillisants

- Hypnotiques – ou somnifères

- Antidépresseurs


- Normothymiques ou stabilisateurs
d'humeur, ou régulateurs
- Neuroleptiques _ pour être à la mode, dire
« antipsychotiques », en somme, antidélirants
Thérapies diversifiées

En 1996, ont été dénombrées plus de 800 écoles et
théories. Les thérapies formalisées:

Psychanalyse (France, Argentine)

Thérapies systémiques, ou non directives (Rogers)

Thérapies cognitivo-comportementales : TCC

Remédiation cognitive

Réhabilitation, thérapie par le travail, travail en ESAT
(les ex-CAT), ateliers occupationnels, GEM

Associations : UNAFAM, …

Thérapies familiales, de couple, de groupe
Thérapies : comment comprendre
Education thérapeutique patient ETP

3 temps, pour le patient, et pour les proches

D’abord, conaître et reconnaître sa maladie



Acquérir des connaissances sur les traitements,
sur le cours des soins
Puis envisager les modalités de réhabilitation
sociale : compétences nécessaires pour vivre
avec d’autres
Ex : programme PACT
Remédiation cognitve
Patients porteurs d’une des formes de schizophrénie ,
1) relativement stabilisés,
2) adhérents à l’idée d’améliorer : mémoire, attention,
repérages, logique, nouveauté …
Par modules (comme dans la résolution de problèmes,
relaxation, ateliers communication, psychoéducation )
crpplyon.site.voila.fr
Remédiation cognitive assistée par
ordinateur
5 grandes notions :
Attention, concentration, ressenti,
mémorisation, logique, verbalisation.
Attention : pour encoder
Concentration : pour aller à la
mémorisation
Ressenti : un « distracteur »
Verbaliser : support de l’action adaptative
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Les mémoires
- mémoire immédiate : « en haut à droite »
- mémoire sémantique : stylo, liste
- mémoire procédurale: perles, voiture
- mémoire à long terme :
* de rang 1 : utiliser, apprendre,
* de rang 2 : adapter, improviser
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Psychoses : mémoire immédiate: bien altérée
Psychose, difficile de savoir
a) si c'est une pensée, ou si entendu d'autrui
b) si « je vais lui dire », ou « je l'ai déjà dit »
Mémoire secondaire : difficile
Episodique : histoires, listes, événements récents
Sémantique : sens abstrait des mots, classes
Procédurale : conduire une voiture
Mémoire à long terme
Peu touchée
En pratique cognitive , réussir implique :
- vouloir une statégie
- en voir la finalité
- étudier les différentes hypothèses
- éviter les écueils
- exclure les propositions inutiles
Apprendre : retrouver un
élément dans un ensemble
(image mentale)
Obj : classer des
repères lieu, ou temps
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Exemple : puzzle de texte
gare – à – Jeanine – Saint – huit – arrive – Lazare – à
heure – la
***
pas – lumière N’ – de – les – avant – d’ – toutes oubliez
– éteindre – partir
***
il – sur – criques – Norvège – des – Il – mer – fjords
enfonce – tous – en – profondes – y – la – célèbres – les
– étroites – a –comme – y – et – où – continents – s’ – de
– de – a - les
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Des outils très simples, pour
commencer
De type mémo : couleurs, visage (comme le memory
des enfants) :
bonne réussite, non lié à l'âge.
Thérapies en institutions



Hôpitaux, cliniques, lieux de cure, de post-cure,
et service de réinsertion. Abolition du secteur
par les pôles, depuis les lois hospitalières.
Les CMP, CATTP, hôpitaux de jour
Psychologues, psychomotriciens,
orthophonistes, enseignants en lecture, artthérapeutes
Thérapies marginales
Moins répandues
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Sismothérapies

EDMR

Pleine conscience

Relaxation, hypnose

rTMS
Les soins sous contrainte

Loi de 2011, revue en 2013

2 cadres : ASPDT, ASPDRE

Contrainte y compris ambulatoire …

Nombreux certificats

Juge avant le 12ème jour
Projet de loi : missions du secteur





actions de prévention, de diagnostic, de soins, de
réadaptation et de réinsertion sociale
si nécessaire en lien avec d'autres acteurs
de telle sorte que l'ensemble de la région soit
couvert
commission spécialisée de santé mentale au sein
des conseils territoriaux de santé
caractère de dernier recours que devraient avoir
isolement et contention" en psychiatrie
Les protections des biens

Sauvegarde de justice : possible action en
annulation, y compris avec rétro-effet

Curatelles : nombreuses et variables

Tutelle; là encore, adaptable depuis la réforme

2 écueils : tutelle aux biens, pas à la personne

Et difficultés de mettre une tutelle d’office,
quand refus de la personne à rencontrer l’expert;
en cas graves, recours possible au Procureur
Merci bien
http://www.cerimp.sitew.fr
[email protected]
Fin …

Et re fin
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