ESAG NDE_M‚thodologie_LOME

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ECOLE SUPERIEURE D’ADMINISTRATION ET
DE GESTION NOTRE DAME DE L’EGLISE
(ESAG – NDE)
COURS DE METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE EN SCIENCE ECONOMIQUE
Professeur Moustapha Kassé
Doyen Honoraire Faculté des Sciences Economiques et de Gestion
Président de l’Ecole de Dakar
Membre des Académies de Sciences et Techniques
du Sénégal et du Maroc
Officier de l’Ordre National du Lion
Officier des Palmes académiques
www.mkasse.com
Mars 2015
INTRODUCTION:
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS
LA PRODUCTION SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?
CHAPITRE 1 :
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PROPRE À LA SCIENCE ÉCONOMIQUE ?
CHAPITRE 2 :
LE CONFLIT DES MÉTHODES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SES
CONSÉQUENCES
CHAPITRE 3 :
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN
SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
CHAPITRE 4 :
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE
ACADÉMIQUE.
CHAPITRE 5 :
LA QUESTION DE LA RECHERCHE ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?
Les questions de méthode prennent une très grande consistance dans l’analyse
économique contemporaine. Il est observé, un retour de débats et de
controverses autour de la méthodologie dans la science économique et cela en
relation avec la crise de cette discipline. Certains auteurs vont jusqu’à imputer
cette crise à celle de la méthodologie. Le problème est devenu tellement
important que désormais les auteurs et les divers chercheurs croient devoir
commencer leurs réflexions ou recherches par délimiter avec clarté et précision
le champ méthodologique comme si celui-ci doit conditionner à la fois la qualité
des démarches et la pertinence des résultats.
méthodologie?
Alors qu’est ce que la
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?
La méthode scientifique est acceptée comme étant l'ensemble des
procédés raisonnés pour atteindre un but pouvant être la conduite
d’un raisonnement selon des règles de rectitude logique, de résoudre
un problème de mathématique, de mener une expérimentation pour
tester une hypothèse scientifique.
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?
THEORIE
Spéculation
Observation
DEDUCTION
INDUCTION
METHODES
Hypothéticodéductive
Production
Traitement des
données
Hypothèses et
Modélisation
Validation / Justification
Roue de la renaissance scientifique
Théories
Démarche
Inductive
Généralisation
Observations
Hypothèses
Démarche
déductive
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?

MINGA et al (1978, p.142) définissent la méthodologie économique comme
l’est l’étude des principes qui guident les économistes dans le choix du
statut qu’ils attribuent aux propositions produites par leurs analyses(ou
plus vaguement encore, du sort qu’ils leur réservent).

Pour d’autres auteurs, par méthodologie, il faut entendre généralement une
réflexion et une analyse des grandes controverses qui ont fait avancer les
théories scientifiques, notamment économiques alors que l’épistémologie
s’attarderait particulièrement sur les conclusions auxquelles ces théories
ont permis d’aboutir.
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?
Toutes ces controverses font dire à Marc BLAUG, que la méthodologie ne
fournit aucune algorithme mécanique permettant de construire ou de valider
une théorie. Elle est alors plus proche d'un art que d'une science. Dès lors,
BLAUG estime que les théories économiques doivent à un moment ou à un
autre se conformer à la réalité qui est l'arbitre finale de la vérité.
En définitive, la méthodologie n'est pas seulement un mot savant pour
désigner méthode de recherche, mais une étude de la relation entre les concepts
théoriques et les conclusions qui s'appliquent au monde réel. Elle devient alors
une branche de 1'économie où on examine la façon dont les économistes
justifient leurs théories et les raisons qu'ils évoquent pour préférer une théorie
à une autre.
GÉNÉRALITÉS SUR LA MÉTHODOLOGIE ET SON IMPORTANCE DANS LA PRODUCTION
SCIENTIFIQUE ET L’ANALYSE. PEUT-ON L’ENSEIGNER?

Trois interrogations vont alors se poser concernant la méthode, son champ
d’application et sa capacité à être apprise, donc à être enseignée. D’abord,
existe-t-il en économie une méthode ? Ensuite, cette méthode (ou ces
méthodes selon la réponse fournie à la question précédente) est-elle (sontelles) spécifique (s) à la science économique et dans ce cas, comment
définir cette science ? Enfin, comment acquérir, conserver, développer et
améliorer cette méthode ?
PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
La méthodologie en sciences économiques recouvre une série d’objectifs
différents qui lui confèrent son caractère pluriel :

Elle est, d’abord, instrument d’examen du réel.

Elle est, aussi, compréhension et prise de recul par rapport aux productions
des économistes.

Elle est de plus, instrument fondamental de présentation de ses propres
travaux et réflexions et ce, quel qu’en soit le niveau.

Elle est enfin instrument de communication dans la mesure où elle permet
le débat, la discussion et surtout l’utilisation des travaux des « autres »
qu’ils soient auteurs anciens et « classiques » (au sens d’être étudiés en
« classe ») ou auteurs contemporains confrontés aux problèmes actuels.
PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
Les deux premiers points font référence aux évènements et aux idées : avoir de la
méthode en économie c’est aussi comprendre les faits, en voir la portée, les limites
et les contradictions ; c’est aussi comprendre les analyses et les pensées, en voir
aussi la portée, les limites et les contradictions et peut-être plus, les liens avec
l’évolution des faits.
Savoir lire et comprendre ce titre peut-être provocateur
Un texte économique, quel qu’il soit, ne se lit pas de la même manière qu’un roman, un
article de presse, une revue artistique ou culturelle… il y a tout des différences de
formes (principe de rigueur) : ces textes sont de nature aride car utulisant des concepts
et des outils précis, faisant souvent référence à des langages spécifiques
(mathématiques, statistiques), se situant aussi souvent à des niveaux d’abstraction
élevés et refusant les démonstrations « médiatiques ».
PROPOS D’ÉTAPE ET SYNTHÈSE
Il y a ensuite des différences d’objectifs (principe d’efficacité) : un texte
économique répond le plus efficacement possible à des buts précis la
plupart du temps liés à des contraintes ou des demandes professionnelles.
Il y a enfin des différences de « situations » (principe de débats) : un texte
économique se situe toujours dans un champ d’analyse défriché (à
quelques exceptions près) où cohabitent déjà d’autres écrits, d’autres
contributions qu’il faut connaître. Ces principes de base (rigueur / efficacité
/ débat) ont des conséquences importantes sur la manière d’apprendre à
lire et à comprendre un texte économique.
Comment lire un article scientifique
 Pour vos travaux futurs vous serez peut-être amener à lire des
articles à caractère scientifique. Voici quelques suggestions qui
devraient vous permettre de tirer profit de cette expérience :
 On ne lit bien qu’avec un crayon (ou un clavier). Lire un article
scientifique, ce n’est pas simplement le parcourir des yeux.
C’est mettre par écrit ses réflexions, ses interrogations, les
points importants à retenir, ses éventuelles interventions en
classe ou en réunion. Il y a plusieurs avantages à écrire en
lisant.
 D’abord, cela oblige à structurer sa pensée.
 Ensuite, cela permet de se rafraîchir la mémoire rapidement avant et
parfois même pendant la discussion.
 Enfin, cela produit un document qu’on pourra consulter plus tard sans
avoir nécessairement à lire l’article de nouveau.
1.
Il faut toujours lire le sommaire (en anglais, abstract) d’un
article. Cela favorise la création de structures cognitives
d’anticipation qui faciliteront la compréhension du texte.
2.
Il ne faut pas que lire, il faut réfléchir, c’est-à-dire, faire des
recoupements avec les éléments de connaissance qu’on
possède. Si un aspect particulier d’un article semble
intéressant, il ne faut pas hésiter à s’y attarder, quitte à
délaisser un peu les autres aspects.
3.
Ne jamais se contenter de faire des critiques gratuites. On doit
toujours étoffer ses critiques, c’est-à-dire, justifier leur
importance et, dans la mesure du possible, on doit suggérer
d’autres options («Comment le chercheur aurait-il dû
procéder?).
4.
Il est important de lire un article scientifique en ayant à l’esprit
l’idée de recherches subséquentes possibles. Il faut aller audelà de l’article, imaginer de nouveaux scénarios de recherche,
des cadres théoriques enrichis.
5. Les noms des auteurs sont importants. Il faut apprendre à les
reconnaître, à leur associer des thèmes de recherche, des
méthodologies. Le nom d’un auteur est comme le titre d’une
catégorie mentale qui permet l’organisation d’une littérature.
6. Il arrive parfois que des aspects d’un article soient très techniques. Si
on n’a pas les compétences requises pour bien comprendre, il vaut
mieux ne pas trop passer de temps à essayer. On pourra toujours
demander à un expert de nous éclairer plus tard. Il ne s’agit pas
d’ignorer les aspects techniques, il s’agit plutôt de ne pas perdre
inutilement son temps à trop chercher à les comprendre.
7. Quand il s’agit d’un compte-rendu de recherche impliquant des
participants – par exemple, des consommateurs – il est toujours
intéressant d’essayer de se mettre dans la peau d’un sujet. Cela
permet parfois de comprendre bien des choses qu’on n’aurait pas
comprises autrement. Il faut savoir que les études sont conduites par
des personnes qui peuvent faire des erreurs d’interprétation ou
d’analyse.
8.Généralement, les chercheurs ont des explications pour
les résultats qu’ils obtiennent. Toutefois, d’autres
explications peuvent souvent être produites. C’est un
excellent exercice que d’essayer de trouver ces autres
explications. En plus d’être très valorisant, cela peut
mener à proposer une méthodologie améliorée qui
pourra
éventuellement
éliminer
l’explication
concurrente.
9. Plus on lit d’articles, plus on développe ses habiletés de
critique et de création. Il faut lire, et lire encore.
DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
1°) SAVOIR LIRE ET COMPRENDRE.
L’utilisation d’un texte mathématique ajoutera alors un quatrième
principe : celui de la compréhension et de la reconstruction du
raisonnement. Certes, on peut dans un premier temps faire confiance à
l’auteur dans le maniement des outils auxquels il fait référence, et
laisser à ceux qui possèdent au moins aussi bien ces mathématiques le
soin d’en vérifier la justesse. Mais il est important de ne pas alors se
laisser « piéger » par ces instruments et oublier les hypothèses de base
sur lesquelles repose cet écrit. Un économiste doit connaître les
mathématiques mais il n’est pas mathématicien : il doit garder en tête
les ponts qui permettent à ces deux domaines scientifiques de se
rejoindre.
DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
1°) SAVOIR LIRE ET COMPRENDRE.
Or ces ponts sont la plupart du temps des hypothèses souvent d’ailleurs posées en
début du texte (combien de textes d’inspiration néo-classique débutent par
l’expression anglaise célèbre : Let us suppose a pure ans perfect competition… » ou
s’appuient sur
l’hypothèse de convexité des fonctions …).rendre compte des
phénomènes endogènes de crise.
L’utilisation d’un texte à dominante factuelle ou statistique ajoutera, elle, un cinquième
principe : celui de la compréhension et de la reconstruction des données. Certes, là encore
on peut dans un premier temps faire confiance à l’auteur dans le maniement des outils
auxquels il fait référence et laisser à ceux qui possèdent au moins aussi bien ces
connaissances statistiques ou factuelles le soin d’en vérifier la précision et la construction.
Mais il est important ici aussi de ne pas alors se laisser « piéger » par ces instruments et
oublier les conceptions de base sur lesquels repose par écrit.
DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
2. SAVOIR ÉCOUTER, ÉCRIRE ET COMMUNIQUER
Après la lecture, l’écoute est aussi un élément important de la formation d’un économiste
et de la création de ses savoirs. La plupart du temps cette écoute repose sur des formes
assez spécifiques : l’enseignement (qu’il soit magistral ou en petits groupes), les débats
et conférences, sans oublier l’écoute des grands médias audiovisuels.
Les règles d’écoute sont souvent les mêmes que les règles de lecture. Elles obéissent elles
aussi aux « principes » cités ci-dessus : rigueur, efficacité, débats et reconstruction.
Un économiste doit acquérir quatre attitudes indispensables: La première attitude est
celle de la prise permanente de recul du rapport au discours. La seconde attitude est
celle du repérage des différents temps du propos. La troisième attitude est celle du
repérage des idées importantes : il faut être capable de repérer très rapidement les
idées fortes émises par l’auteur et les noter de manière très précise.
DEUX IDÉES IMPORTANTES DE MICHEL VIGEZZI:
2. SAVOIR ÉCOUTER, ÉCRIRE ET COMMUNIQUER
La quatrième attitude est celle de l’expression de sa propre analyse :
l’écoute d’un discours provoque des réactions et génère des réflexions
qu’il faut noter immédiatement pour ne pas les oublier bien sûr, et
surtout pour les lier aux différents temps du discours.
AJOUTONS UNE TROISIÈME IDÉE: SAVOIR COMPTER ET ANTICIPER.
Savoir compter en économie revient à savoir utiliser de manière intelligente et
maîtrisée des outils de quantification, outils pouvant avoir trois utilisations
principales : illustrer, analyser, prévoir. Les chiffres peuvent donc servir tout
d’abord à illustrer un texte. Ils sont alors éléments de démonstration et le
problème posé est celui de leur maîtrise, de leur compréhension et de leur
intégration correcte au sein du raisonnement.
CHAPITRE 1:
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE
PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA
SCIENCE ECONOMIQUE?
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?

La connaissance économique est perçue comme un produit qu'il convient
de tester ou de valider. Dans ce sens, la méthodologie serait généralement
comprise comme 1'ensemble des idées directrices qui orientent
l'investigation empirique.

Dans la littérature économique on observe une compréhension multiples de
la méthodologie dont trois méritent d’être soulignées:

D'abord, elle peut être comprise comme des outils et des techniques
d'une discipline, c'est-à-dire des instruments d'examen du réel
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?
Ensuite, elle peut être comprise comme les concepts, les théories et les principes
de base d'une discipline et la manière dont ils sont articulés et justifiés,
Enfin, elle est un instrument de communication, c'est-à-dire un instrument de
présentation de ses propres travaux qui rend possible le débat, la discussion et
surtout l'utilisation des théories.
De nos jours, la science économique est devenue une vaste entreprise scientifique :
d'abord, par les ressources humaines qu'elle mobilise et qui permettent la formation
d'une communauté scientifique prestigieuse ; ensuite, par l'importance des recherches
et des publications et enfin, par l’irruption des problèmes économiques dans la vie
sociale. La réussite économique mesure la valeur des individus, des politiques et même
des nations. Quant au discours scientifique en économie, il part de l'observation de faits
économiques et de l'observation des cadres dans lesquels ils se déroulent.
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?
Le discours économique a un double souci : d'abord de dégager des
concepts et des théories (économie positive) et de formuler des
politiques économiques (économie normative). La science économique
dans ce contexte émet des hypothèses, construit des théories et des
modèles, dégage des lois, utilise nécessairement une démarche, une
méthode hypothético-déductive, inductive et déductive.
Sous ce rapport, la science économique, ces dernières années a énormément évoluée
par l'utilisation de la formalisation. Les techniques quantitatives l’ont tellement envahi
au point de soulever aujourd'hui une sorte de crise d'identité de 1'économie
politique.
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?
Le premier volet de cette crise est la tendance dominante à réduire la science
économique à I'analyse néoclassique. Cela est principalement du au fait qu'elle est le
référentiel de l’économie libérale qui régente toute la vie économique et qui diffuse la
pensée unique. Pourtant, le noyau théorique est fortement contestable à à plusieurs
niveaux dont 3 au moins peuvent retenir I' attention:
–
–
–
Ce modèle constitue-t-il le descriptif de la réalité, cela revient à
critiquer le réalisme des hypothèses?
On peut s’interroger sur la valeur normative de la théorie, cela revient
à savoir si en particulier elle permet de démontrer la supériorité d'un
type de théorie économique sur un autre.
On peut s'interroger pour savoir s'il s'agit bien d'une théorie
explicative des faits économiques et dans ce cas, c'est sur 1'ensemble
de la théorie qu'il faut réfléchir.
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?
Le deuxième volet de cette crise d’identité concerne l’utilisation abusive de
la formalisation. La science économique a connu une percée significative
concernant la généralisation de l'utilisation des méthodes quantitatives,
c'est-à-dire 1'ensemble des méthodes d’évaluation, d'estimation et de test
qui permettent de préciser les valeurs des relations suggérées par la
théorie économique. Il est aujourd'hui souligné que si 1'économie a acquis
un statut particulier dans les sciences sociales, c'est parce qu'elle se
rapproche des sciences dures grâce à l'incorporation des techniques
quantitatives dont l'usage est considéré comme une condition nécessaire et
parfois suffisante de scientificité.
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?



Cette formalisation soulève aujourd'hui certaines questions :
– Quels réels progrès ont-elles permis ?
– Quels sont les rapports entre la forme mathématique et le fond ?
– Comment distinguer les techniques quantitatives comme outils et les techniques
quantitatives comme fins ?
– Les concepts et les idées?
Selon le mot de HURIOT, on est amené à apposer 1'efficacité de la question de la
méthode mathématique comme forme rhétorique. Si bien que la formalisation sortie
de son rôle subordonné d'outil à usage limité est alors accusé de créer l'illusion et de
n'être qu'un moyen de persuasion. Nous sommes alors renvoyés à la crise de
méthode et des doutes sur I'apport de la formalisation.
L'utilisation abusive de la formalisation conduit à courir 4 sortes dangers :
– des excès de langage,
– des illusions sur la vertu explicative d'un raisonnement porté au paroxysme de la
logique
– une domination excessive du critère de mesurabilité des phénomènes,
– un divorce menaçant entre théories scientifiques et compréhension de la réalité.
EXISTE-T-IL UNE MÉTHODE PERMANENTE S'APPLIQUANT À LA SCIENCE
ECONOMIQUE?
Ni SCHUMPETER, ni HAYEK, ni SIMON, ni COASE, ni même WILLIAMSON n'ont eu
besoin de mathématiques compliquées pour faire accomplir à la science économiques
des progrès décisifs. Il faut être conscient que l'usage optimal des mathématiques à
1'échelle de la profession des économistes implique 1'éclectisme des approches, la
reconnaissance du fait que le progrès de la connaissance est un processus partagé.
L'économie n'est pas une science dure et ne le sera jamais. Seulement, elle doit utiliser
une démarche scientifique qui repose sur la construction et le test de modèles
explicatifs. Mais bien des raisons font que les énoncés dans les sciences économiques
n'auront jamais le degré de solidité des lois physiques. Il faut en convenir, car
1'économiste a un contrôle trop imparfait des conditions d'observation des
phénomènes qu'il étudie.
CHAPITRE 2:
CONFLITS DE MÉTHODE ET
SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.

Nous avons d'abord une première querelle méthodologique entre méthode
déductive et méthode inductive. Déduire c'est essentiellement tirer par une chaîne
de raisonnement logique, les conséquences d'un principe. En revanche, induire, c'est
remonter de l'observation des faits à une proposition générale. L'induction va du
particulier au général tandis que la déduction va du général au particulier. Les Ecoles
économiques ont souvent eu recours au raisonnement abstrait et déductif et ont
construit, pour les besoins de cette analyses l'HOMOECONOMICUS qui n'obéit qu’à
2 lois: la loi de l'intérêt personnel et la loi de 1'économie des forces. A partir de cette
abstraction, 1'école classique et néo-classique pense avoir découvert des caractères
généraux et universels qui exercent sur I' activité économique une influence
fondamentale. La science économique devient donc essentiellement hypothétique et
prend comme donnée le fait que I' homme agit et ne peut agir que rationnellement
sous ]'impulsion de son seul intérêt personnel.
LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Cette science hypothétique prend comme cadre société de concurrence
pure et parfaite qui suppose qu'il n'y a pas de monopole, ni d'asymétrie
d'informations et enfin qu'elle néglige I' action possible de I' Etat.
A cette méthode déductive s'oppose une méthode inductive qui
est fondée sur minimum d'observation, car les individus ont des mobiles
économiques qui les font agir.
Ce conflit de méthode se cristallise aujourd'hui entre l'Individualisme
méthodologique et le holisme méthodologique.
LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Holisme méthodologique
Individualisme méthodologique
La société forme un tout qui est Seuls les individus ont des buts et des
intérêts
plus que ses parties
La société affecte le choix des L’individu agit selon ses intérêts dans un
contexte fixé
individus
La structure sociale influence le La structure sociale est modifiable par
comportement des individus
les individus
LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.

Les conflits de méthodes ont tout de même eu des résultats
appréciables dans la recherche en science économique. ils ont
permis :
– d'abord, 1'élaboration de 1'économie pure qui est le
domaine exclusif de la déduction,
– ensuite, 1'économie appliquée qui se fonde sur
1'expérimentation des lois économiques, qui est le domaine
privilégié de la méthode inductive,
– enfin, ]'art économique qui se réfère aux recommandations
de politique économique.
LES CONFLITS DE MÉTHODE ET SCIENCES ÉCONOMIQUES.
Le conflit des méthodes en sciences économiques a permis la consolidation
de I' économie positive et la nécessité de 1'économie normative. Et c'est
ce qui explique qu'aujourd'hui, I'ancienne théorie classique doit être
améliorée; car elle n'envisageait que l'individu. Or, la réalité est infiniment
plus complexes puisqu'elle se compose de groupes qui subissent de multiples
influences et que la réalité ne saurait ignorer. On ne peut plus rester fidèle
seulement à I'analyse traditionnelle des choix individuels sans le prolonger
vers une analyse macroéconomique. Comme également, on ne peut faire
impasse sur des variables non économiques qui revêtent une importance
toute particulière dans la compréhension des phénomènes même strictement
économique.
CHAPITRE3:
LE PROCESSUS DE FORMATION DE
LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN
SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.



Selon le mot de Gaston BACHELARD, "le fait scientifique est conquis, il est
construit et constaté
 d'abord, il est conquis sur les préjugés,
 ensuite, il est construit par la raison,
 puis, il est constaté par les faits.
On peut se poser la question de savoir comment les économistes
é1aborent-ils leurs normes scientifiques ? La pratique scientifique pour
1'économiste se déroule à peu près à 4 niveaux ou 4 pôles principaux
 le pôle théorique
 le pôle morphologique
 le pôle technique
 et le pôle épistémologique
Les 3 premiers pôles préparent le 4ème qui est le pôle épistémologique,
c'est-à-dire la réflexion sur la scientificité de 1'économie.
Typologie
Études de cas
Type idéal
Études
comparatives
Systèmes
Expérimentations
Modèles
structuraux
Cadres d’analyse
Cadre de
référence
Positivisme
Compréhension
Fonctionnalisme
Structuralisme
Simulation
PôleMor
phologique
POLE
THEORIQUE
POLE
TECHNIQUE
Mode
d’investigation
Méthode
POLE
EPISTEMOLOGIQUE
Dialectique
Phénoménologie
Quantification
Logique
hypothéticodéductive
Hypothèse - loi universelle
Induction
amplifiante
Dérivation
POLE MORPHOLOGIQUE
(Axiomatique)
Hypothèse - conjoncture
Observation initiale
POLE
THEORIQUE
POLE
TECHNIQUE
Prévision
d’un cas singulier
Observation finale
POLE EPISTEMOLOGIQUE
(Problématique)
Expérimentation
« pour voir »
Répétition d’un nouveau cycle
avec différenciations
progressives de la situation
empirique initiale
Applications
pratiques
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE THÉORIQUE OU LE CADRE DE RÉFÉRENCE
En sciences économiques, la théorie est une nécessité. Pour paraphraser
BUNGE, "pas de théorie pas de science". Dès lors, se pose la question de
savoir ce qu'est la théorie. Plusieurs définitions peuvent dû être proposées
de la théorie

Une première définition est que la théorie est 1'ensemble des énoncés qui
permettent l'interprétation des données, la généralisation des résultats et
1'encadrement de la recherche. On peut aussi considérer comme un mode
de reconstruction de l'objet de la connaissance scientifique
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE THÉORIQUE OU LE CADRE DE RÉFÉRENCE
On peut aussi considérer comme un mode de reconstruction de l'objet de la
connaissance scientifique. A ce titre, elle apparaît comme une condition
nécessaire bien que non suffisante de la rupture d'avec les explications préscientifiques.
Enfin, on peut comprendre la théorie comme un ensemble de propositions
logiquement reliées encadrant un plus ou moins grand nombre de faits
observés et formant un réseau de généralisation dont on peut dériver des
explications pour un certain nombre de phénomènes scientifiques
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE THÉORIQUE OU LE CADRE DE RÉFÉRENCE

C'est pourquoi, la théorie est architecturée : d'abord, en un ensemble de
concepts qui sont des invariants fonctionnels et des opérations sous le
double rapport de la qualité et de la quantité et ensuite, des hypothèses qui
sont testables dans un sujet inductif et déductibles dans un système déductif.
Ces hypothèses doivent être validées et devraient pourtant aboutir à des
théorèmes

Les concepts et les hypothèses sont articulés à divers types de
raisonnement dont au moins 3 sont très fortement utilisés en sciences
économiques : le raisonnement déductif, le raisonnement inductif et le
raisonnement hypothético-déductif.
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
L’hypothèse est une supposition à partir de laquelle on construit le
raisonnement admis comme
étant l’argumentation visant à établir une
conclusion. Egalement, elle peut être comprise comme une réponse anticipée
que le chercheur formule à sa question spécifique de recherche. C’est un
énoncé déclaratif qui précise une relation anticipée et plausible entre les
phénomènes observés ou imaginés. Constituant le nœud mais aussi le pivot de
tout travail de recherche l’hypothèse établit de ce fait une relation que le
chercheur doit vérifier en la confrontant aux faits.
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.

Les concepts et les hypothèses sont reliés à divers types de raisonnement : le
raisonnement déductif, le raisonnement inductif, le raisonnement hypothéticodéductif, le raisonnement herméneutique le raisonnement par analogie, le
raisonnement par l'absurde. Dans cette constellation ce sont les trois premiers qui
sont usuellement utilisés en sciences économiques (le raisonnement déductif, le
raisonnement inductif, le raisonnement hypothético-déductif).

Globalement, la valeur des théories repose sur 3 exigences que lui imposent les 3
pôles de la pratique scientifique :
 d'abord, une exigence de cohérence imposée par le pô1e morphologique,
 ensuite, une exigence de pertinence imposée par le pôle épistémologique,
 et enfin, une exigence de testabilité et de falsifiabilité qu'impose le pôle
technique.
C'est pour cette raison qu'on dit que la théorie doit être à la fois testable ou
falsifiable, cohérente et pertinente.

LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE MORPHOLOGIQUE OU DE LA SCIENCE DES FORMES



On dit souvent que la forme est aussi importante que le fond et que la
plupart du temps la qualité d'une recherche apparaît d'abord dans ses
formes extérieures. Le pôle morphologique se caractérise par 3 traits
principaux qui sont l'exposition, la causation et l'objectivation
D'abord 1'expression : elle permet de déterminer les différents styles
cognitifs c'est-à-dire les modes d'exposition et d'expressions dont se sert
le savant, le chercheur pour restituer sa pensée scientifique ou ses
recherches
Ensuite la causation qui est l'opération qui permet qu'un événement se
produise sous certaines conditions. C'est une opération qui permet de
répondre à la question qu'est-ce qui explique tel phénomène ? Quelle en
est la cause ? C'est le souci majeur de tout chercheur.
LE PROCESSUS DE FORMATION DE LA CONNAISSANCE EN SCIENCES:
LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE MORPHOLOGIQUE OU DE LA SCIENCE DES FORMES
En outre l'objectivation qui se résume dans la copie ou la simulation du
réel. La simulation se présente comme un construit. Le modèle est un
exemple de simulation ou de construction
Enfin, il y a les modèles qui prennent aujourd'hui une importance
prééminente dans la recherche scientifique. A la limite, toute recherche
doit avoir pour point de départ un modèle. On peut le définir comme
étant une schématisation du réel ou encore un ensemble de propositions
d'où il est possible de déduire de manière mécanique des conséquences
directes liées au phénomène soumis à investigation.
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LE PÔLE MORPHOLOGIQUE OU DE LA SCIENCE DES FORMES

Il y a 3 phases dans 1'é1aboration d'un modèle :
–
la première phase est celle de la théorisation : sous ce rapport, on peut
choisir, en toute liberté, sa théorie de référence : keynésienne, néoclassique, marxiste, structuraliste. Cette théorie est celle qui inspire les
démarches du chercheur, précise ses finalités et guide sa démarche.
–
La deuxième phase est celle de l'estimation numérique qui peut se faire
soit en utilisant 1'économie, soit à I' aide de logiciels adéquats pour
déterminer les variables paramètres retenus.
–
La troisième phase est alors celle de l'utilisation des méthodes de
simulation reposant sur des scénarios tendanciels et les variantes.
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 Ainsi, ces 3 démarches devraient alors permettre 1'é1aboration d'un modèle
répondant aux conditions suivantes :
–offrir un caractère de système,
–appartenir à un groupe de transformation dont chacun correspond à un
modèle de même famille ;
–offrir la possibilité de prévoir de quelle façon le modèle réagira en cas de
modification de l'un de ses éléments ;
–rendre compte, par son fonctionnement de tous les faits observés.
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•
De la même façon, il ne sert à rien d’essayer d’introduire dans un texte des
chiffres ou des données quantitatives qui n’y soient pas correctement
intégrables compte tenu du contenu de l’analyse développée. On rencontre
en effet, très souvent des documents dans lesquels ces données sont fournies
sans que leur utilité soit bien évidente. Pour éviter ces erreurs deux règles
doivent être respectées.
•
La première règle est la même que celle portant sur la lecture de travaux
effectués par d’autres auteurs : il faut toujours donner la possibilité à votre
lecteur de retrouver les données que vous allez utiliser, afin qu’il puisse luimême tester votre analyse
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IL EST IMPORTANT D’OBSERVER FACE À L’UTILISATION INCONTRÔLÉE DE LA MODÉLISATION:
DES ÉLÉMENTS À SAVOIR.
•La seconde règle peut être formulée ainsi : on ne doit utiliser les données quantitatives
pour illustrer une analyse que si l’on est capable d’en reconstruire la logique et que si
l’on est sûr que leur utilisation est indispensable au discours que l’on est en train de
produire.
•Ce n’est pas parce qu’un outil mathématique a des caractéristiques précises qu’il faut
introduire des contraintes supplémentaires irréalistes sur le plan de l’explication des
réalités économiques
•ce « débat éternel » est celle de la place des outils utilisés par les économistes : ce n’est
pas parce que l’ont utilise des outils mathématiques, informatiques, philosophiques,
sociologiques ou technologiques que l’on devient mathématicien, informaticien,
philosophe, sociologue ou ingénieur !
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LE PÔLE TECHNIQUE
•
Ce pôle traite essentiellement des procédés ou procédures de recueil des
informations et de transformation de ces informations en données
pertinentes et en faits. Donc le pôle technique comprendra essentiellement
•
Les techniques de collecte des informations et des données. Bien entendu,
ces techniques sont multiples.
•
Les techniques de transformation des informations en données pertinentes.
Ces techniques sont également multiples. En effet, on peut observer les
techniques de quantification qui permettent de mesurer, les techniques de
codification et les techniques de description.
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LE PÔLE TECHNIQUE
•Le pôle technique privilégie 4 procédés ou procédures principales :
–les études de cas, repose sur la conviction que la simple accumulation des
faits apportera une explication plus exhaustive de la réalité. C'est une
démarche de type inductif.
– les études comparatives, elles visent par la comparaison à avoir une
meilleure connaissance des mécanismes et des réalités ; ainsi que leur
fonctionnement.
– les expérimentations, elles obéissent à plusieurs stratégies dans la
mesure où elle peut se faire en laboratoire ou sur le terrain
– ou la simulation est un procédé qui vise à constater et à manipuler un
modèle opératoire.
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LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE


Ce pôle est sans doute le plus controversé, mais également le plus analysé
aujourd'hui avec en référence quatre auteurs qui ont fortement marqué cette
discipline : POPPER, KUHN, LAKATOS et FAYERABEND. En fait,
l'épistémologie est revenue en force dans la préoccupation des scientifiques
de tous ordres. En effet, ce qui caractérise toutes les sciences, c’est le travail
des praticiens, le développement d’outils intellectuels et les résultats
tangibles des investigations qui permettent de comprendre pour mieux agir.
Karl Popper a particulièrement relancé l'intérêt qui s'attache à
1'épistémologie dans les sciences sociales comme économiques. La science
est considérée par I'auteur comme une et indivisible. Elle est problématiste,
elle est faillibiliste et surtout elle est objectiviste. C'est à partir de ces 3
considérations que Popper redonne un regain à 1'épistémologie car on
observe I'apparition d'une double tendance recoupante quelque peu la césure
entre science pure et science appliquée ou entre positivisme expérimental et
normalisme théorique
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LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
La première tendance, par crainte du subjectivisme, s'est repliée sur la
théorie expérimentale prétendant par réaction l'identifier avec l'objectivité
et jetant du même coup, le soupçon, voire le discrédit sur toute autre
démarche quels que soient les champs du savoir. Du vrai que du vérifiable.
La seconde tendance a développé l'idée quelque peu contradictoire au
fond du caractère purement conventionnel et interne à 1'esprit humain
pensant et la réalité observée assez impénétrable, qui est une matière
première façonnable aux grés des interprétations de 1'esprit humain.
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LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE

On comprend alors 1'effervescence pour 1'épistémologie comprise à travers
les 3 moments soulignés par Popper à savoir:

une épistémologie problématiste et qui est issue du fait que la science naît
dans les problèmes et finit dans les problèmes.

une épistémologie faillibiliste. Selon lui, le critère de la scientificité d'une
théorie réside dans la possibilité de l'invalider, de la réfuter ou encore de la
tester. Popper souligne que "Réfutation, c'est le maître mot, c'est le point nodal
de la théorie et de la découverte scientifique".

une épistémologie objectiviste. Ici, on oppose radicalement la subjectivité de
I' homme de science à l'objectivité de la science, c'est-à-dire le rejet de l'idée
selon laquelle l'intime conviction de I' homme de science suffirait à établir la
vérité d'une proposition ou d'une théorie.
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LA PRODUCTION DES NORMES EN SCIENCES ÉCONOMIQUES.
LE PÔLE ÉPISTÉMOLOGIQUE
A partir de ces considérations on peut dégager 5 fonctions majeures de
1'épistémologie:
Etablir les conditions de l'objectivité des connaissances scientifiques, c'est-à-dire les
conditions d'objectivité des modes d'observations et d'expérimentation qu'exige la
connaissance scientifique.
Permettre d'examiner, d'apprécier la pertinence des relations que les sciences établissent
entre les théories et les faits.
Soumettre toute science à une étude critique, c'est-à-dire à une réflexion sur ses résultats,
sur ses fondements et sur ses instruments de connaissance de rnanière à pouvoir réviser
elle-même ses concepts, ses théories et ses méthodes.
Exercer une fonction de vigilance critique, une fonction socratique ou encore une fonction
polémique par opposition à la forme ARCHITECTONIQUE
S'efforcer de saisir la logique de 1'erreur pour construire la logique de la découverte.
CHAPITRE 4 :
LES TECHNIQUES
D’ÉLABORATION D’UNE
RECHERCHE ACADÉMIQUE.

Cette partie est relative à la description claire du sujet de
recherche et des ses orientations. En effet, elle doit faire
l’état des lieux sur la ou les questions auxquelles
l’investigation s’intéresse en parlant
d’abord de la place scientifique et sociale
du sujet d’étude,
Ensuite un survol sur la littérature ou de la
recherche menée dans ce domaine
Enfin, il revient aux chercheurs de décrire la
contribution de cette étude dans la
résolution du problème posé.
58
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.

La distinction entre étude et recherche
–
Les études partent d’un problème de décision. Les informations recueillies et les
analyses permettent de répondre de précisément au problème posé et que l’on
ait confiance aux résultats.
–
Pour la recherche, le caractère cumulatif et reproductible est plus poussé et
porte sur les théories, les concepts, les méthodes

1)
Les composantes d’un projet de mémoire ou de thèse
La problématique
- Nécessité de la problématique
- Question générale de recherche
- Problème spécifique de recherche
1. La connaissance scientifique est fondamentalement une
démarche de questionnement. On formule une question
à un moment donné parce qu’on constate un problème.
2. Un problème peut être définie comme un écart constaté
entre une situation de départ insatisfaisante et une
situation d’arrivée désirable. On formule donc un
problème parce qu’il est ainsi possible de structurer une
question qui orientera ou donnera un sens au sujet posé.
3. La formulation du problème permet l’élaboration des
questions pertinentes à poser concernant l’objet de
l’analyse. En effet, en mettant en relief les différents
éléments constitutifs d’un problème, on est à même
d’isoler les questions pertinentes et significatives reliées
à l’objet même de votre sujet.
INTRODUCTION

Ce chapitre traite de la méthodologie d’élaboration d’une
investigation scientifique et comporte les éléments standards
pour mener à bien une recherche académique. Dans ce cadre,
lorsque l’on conduit une investigation scientifique, il existe de
façon générale des questions fondamentales que le chercheur
est appelé à se poser impérativement:
 Quel est le sujet de recherche ?
 Quelle importance scientifique et sociale présente la
recherche ?
 Quels sont les objectifs visés par cette recherche ?
 Quelles sont les hypothèses à tester ?
 Comment la recherche doit-elle être menée?
 Quels sont les résultats escomptés ?
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
2
. Méthodologie
de la recherche
- Choix d’un modèle
- Hypothèses de la recherche
- Les variables
- Population cible
- Stratégie, vérification,
- Collecte et traitement des données
3)
Echéancier ou programme de travail
CONTEXTE OU PROBLEMATIQUE DE LA
RECHERCHE

Cette partie est relative à la description claire du sujet de
recherche et des ses orientations. En effet, elle doit faire l’état
des lieux sur la ou les questions auxquelles l’investigation
s’intéresse en parlant
-
d’abord de la place scientifique et sociale
du sujet d’étude,
-
Ensuite un survol sur la littérature ou de la
recherche menée dans ce domaine
-
Enfin, il revient aux chercheurs de décrire la
contribution de cette étude dans la résolution du
problème posé.
II/ LES HYPOTHESES
 Ici, il est question dans cette partie de spécifier les
questions auxquelles la recherche doit répondre. Une
description succincte , précise et claire des hypothèses est
de rigueur dans une démarche scientifique.
 La trame des hypothèses doit être limitée et surtout
appropriée
LES OBJECTIFS DE LA RECHERCHE
 Les objectifs doivent être données sous
forme de réalisations
concrètes en rapport avec le sujet de la recherche: ainsi on a une
formulation des questions auxquelles le chercheur tentera de
répondre et le type de résultats attendus
 Cette partie comporte, en réalité, deux éléments:
 Les objectifs généraux portent sur les questions principales
 Les objectifs spécifiques traitent plutôt des objectifs concrets qui
doivent être atteints pour réaliser les objectifs généraux. En
effet, la méthodologie s’applique directement à
ces derniers.
LA REVUE DE LITTERATURE
 Cette partie permet d’évoquer la littérature empirique et théorique
qui a été menée dans ce domaine. En effet, ALAIN disait : pour faire
une investigation scientifique, il faut être savant ; autrement dit il
est impératif à l’investigateur de savoir la théorie du moment, de
connaitre ce qui s’est réalisé sur le sujet d’étude et ce qui se fait
actuellement dans ce domaine.
 Revue de la littérature empirique. Un survol des études menées dans
ce domaine ou bien dans des domaines connexes est recommandé
car de telles études permettent d’avoir un aperçu sur les solutions
que les autres chercheurs ont proposé pour ce type de sujet ainsi que
les difficultés rencontrées lors de cet exercice.
 Revue de la littérature théorique est un cadre de référence
permettant non seulement de compléter la partie empirique mais
aussi de trouver une justification théorique du sujet d’étude .En
effet , elle est l’épine dorsale même de l’investigation dans le sens ou
elle est réponse aux hypothèses à vérifier et permet de savoir les
outils qui vont participer à la résolution des questions que cherche à
comprendre cette étude.
ANALYSE DES RESULTATS
 D’abord, ce niveau est celui où on doit faire apparaitre les
résultats et les effets de la recherche.
 Ensuite, un intérêt particulier doit être porté sur la
contribution de la recherche à travers les solutions aux
problèmes posés, ainsi qu’à l’avancement, si possible,
des connaissances dans le domaine d’étude.
 Enfin, cette partie doit permettre d’aboutir à la
formulation des recommandations de politiques.
VII/ RECOMMANDATIONS
 Il
s’agit dans cette partie d’évoquer les possibilités
d’application des résultats obtenus. Cette partie est le principal
output auquel les décideurs vont s’intéresser en un mot elle
doit ressortir de véritables propositions
 CONCLUSION
Elle doit revenir sur la problématique du sujet d’étude ainsi que
le cadre proposé pour apporter la solution aux problèmes
posés ainsi que la contribution majeure de l’investigation et de
futures perspectives de recherche.
DÉMARCHE GLOBALE
1°) Les deux moments essentiels: INTRODUCTION et
conclusion (point de chute)
2°) L’élaboration de la problématique: moment clef de
l’exercice.
Analyse du
sujet
Problématique
Mobilisation des
connaissances
Plan
ETAPES 1 : LA QUESTION DE DÉPART
ETAPE 2 : L’EXPLORATION
Les lectures
Les entretiens
exploratoires
ETAPE 3 : LA PROBLÉMATIQUE
ETAPE 4 : LA CONSTRUCTION DU MODÈLE D’ANALYSE
ETAPE 5 : L’OBSERVATION
ETAPE 6 : L’ANALYSE DES INFORMATIONS
ETAPE 7 : LES CONCLUSIONS
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
ELABORATION D’UN PROJET DE MÉMOIRE.
11 faut rappeler que la recherche au 3èrne Cycle et au-delà doit aboutir à
1'émergence d'un discours scientifique dont les caractéristiques se résument
dans les enjeux de l'objectivité à savoir : assurer le caractère purement
théorique, éthiquement neutre, politiquement et même socialement impartial.
Pour ce faire, il faut clarifier le mode de construction de l'objet de 1'étude. 11
ne viendra jamais à l'idée d'un constructeur de bâtir une maison sans avoir au
préalable tracé les plans. Egalement, en tant qu'économiste, nous savons que
les investissements les plus prospères sont généralement ceux qui sont
appuyés par une stratégie d'investissement ou de commercialisation ou alors
une planification rigoureuse.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
ELABORATION D’UN PROJET DE MÉMOIRE.
Choix du sujet: 11 importe de souligner que le choix d'un sujet est libre.
Cependant, 1'étudiant peut être aidé par un encadreur ou un directeur de
recherche pour 1'éIaboration de son sujet de recherche.
- intérêt à l’égard du sujet ;
- étendu du traitement antérieur du sujet ;
- disponibilité information nécessaire ;
- disponibilité instruments d’analyse.
3) Définition et délimitation du sujet
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
LES OBJECTIFS

Les objectifs doivent être présentés sous forme de réalisations concrètes en rapport avec
le sujet de la recherche.

on a une formulation des questions auxquelles le chercheur tentera de répondre et le type
de résultats attendus.

Il convient de distinguer deux types d’objectifs:
- Les objectifs généraux: qui portent sur les questions principales.
- Les objectifs spécifiques: qui traitent plutôt des objectifs concrets qui
doivent être atteints pour réaliser les objectifs généraux.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
REVUE DE LA LITTÉRATURE

Cette partie permet d’évoquer la littérature empirique et théorique qui a été
menée dans le domaine du sujet de l’étude.

«Pour faire une investigation scientifique, il faut être savant; autrement dit il est
impératif à l’investigateur de savoir la théorie du moment, de connaître ce qui
s’est réalisé sur le sujet d’étude et ce qui se fait actuellement dans ce domaine. »
On fait souvent la distinction entre la revue de la littérature théorique et la revue
de la littérature empirique

Revue de la littérature théorique est l’épine dorsale même de l’investigation
dans le sens où elle est répond aux hypothèses à vérifier et permet de savoir les
outils qui vont participer à la résolution des questions que cherche à
comprendre la recherche.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
REVUE DE LA LITTÉRATURE
 Il faut faire les notations conventionnelles des références
bibliographiques et des tableaux.
- Pour les ouvrages: nom de l’auteur, titre de la référence, édition et année
- Les numéroter et indiquer les sources
 Revue de la littérature empirique. Il s’agit de faire le survol des études
menées dans ce domaine ou bien dans des domaines connexes. Cela permet
- d’avoir un aperçu sur les solutions que les autres chercheurs ont
proposé pour ce type de sujet
- de savoir les difficultés rencontrées lors de cet exercice.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
CADRE D’ANALYSE OU MODÈLE

Une fois que la revue de la littérature est effectuée, l’on est en mesure de
proposer un cadre permettant de répondre aux questions posées.

Cette section doit être l’occasion de faire une description des méthodes de
recherches proposées pour chacun des objectifs de la recherche.

Ces méthodes peuvent être économiques et /ou statistiques ou tout autre
instrument permettant d’obtenir des résultats d’une scientificité reconnue .

Cette partie doit contenir non seulement cette brève description des
méthodes générales qui seront employées mais également elle fera une
analyse des variables ou facteurs à mesurer ou à étudier.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
ANALYSE DES RÉSULTATS

Cette section est l’endroit ou l’on doit faire apparaitre les résultats et les
effets de la recherche.

Un intérêt particulier est à porter sur la contribution de l’étude à travers les
solutions aux problèmes posés, ainsi qu’à l’avancement, si possible, des
connaissances dans le domaine d’étude.

Enfin, cette partie permet d’aboutir à une formulation des recommandations
de politiques.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
CONCLUSION

Elle doit revenir sur la problématique du sujet d’étude

le cadre proposé pour apporter solution aux problèmes
posés

la contribution majeure de l’investigation et de futures perspectives de
recherche.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
RECOMMANDATIONS FINALES

La rédaction de toute thèse, de toute étude scientifique implique que soit
surmontées 2 contradictions :
–
la première est qu'on doit, avec un discours linéaire et unidimensionnel
rendre compte d'une réalité multiple, complexe et agissant à plusieurs
niveaux; d'où l'importance d'avoir un plan de rédaction bien construit et
permettant de rendre compte d'une réalité dans toute son "épaisseur";
–
la deuxième est qu'il est difficile d'écrire régulièrement plus de 5 ou 6 pages
par jour et pourtant qu'il est souhaitable que 1'ensemble du mémoire ou de la
thèse soit cohérent et donne l'impression de "couler de source" ; d'où
l'importance d'avoir une idée directrice et du mouvement de la pensée qui
doit porter 1'ensemble de la thèse'.
LES TECHNIQUES D’ÉLABORATION D’UNE RECHERCHE ACADÉMIQUE.
RECOMMANDATIONS FINALES
C'est dire que tout au long de la rédaction, on aura à éviter des dérives, des
digressions, à éviter de développer des aspects importants mais secondaires
par rapport à sa thèse. Pour cela, il faut se raccrocher à tout moment à l'idée
directrice, au mouvement de la pensée, au raisonnement qu'on a choisi de
développer. M. BEAUD estime que "le chercheur doit laisser de côté, tous les
développements qui n'apportent rien à son raisonnement pour pouvoir le
garder dans le sens du sujet".
Enfin, après ces contradictions, il importe de rédiger. C'est ici que le pôle
morphologique doit être d'un grand secours au chercheur. Mais il ne faut pas
oublier qu'un mémoire ou une thèse ou un travail académique s'articule
généralement en 2 parties bien équilibrées et bien articulées.
BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
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