traumatisme thoracique à pénétration

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Traitement chirurgical
du pneumothorax
spontané
Enseignement DESC chirurgie cardio-thoracique
Rennes 10 et 11 Mars 2006
Sébastien FRANCO – CHU Poitiers
P. Corbi – P.Menu – P.Dumont
Classification clinique
Spontané
- Primaire : absence de pneumopathie connue
- Pneumopathie sous-jacente connue
- Cataménial : en conjonction avec la menstruation
Traumatique
- Iatrogène
- Non iatrogène :
- traumatisme thoracique à pénétration
- traumatisme thoracique non pénétrant
Fréquence / Age
Nbre patients
Fréquence des pno / âge
80
70
60
50
40
30
20
10
0
Série1
11 16 21 26 31 36 41 46 51 56 61 66 71 76 81
- - - - - - - - - - - 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85
Age
Pneumothorax primaire
• Spontané primaire :
–
–
–
–
Parenchyme sain
Sujet jeune (pic à 25 ans)
Rupture de blebs
Récidive : 30%
Schramel FM, Postmus PE, Vanderschueren RG. Current
aspects of spontaneous pneumothorax. Eur Respir J
1997;10:1372-9.
Pneumothorax secondaire
• Spontané secondaire :
–
–
–
–
Poumon emphysémateux
Rupture de bulle d’emphysème
Mauvaise tolérance respiratoire
Risque de récidive : 40 %
Indications
1er épisode
surveillance
exsufflation
drain
Indications
1er épisode
guérison
surveillance
exsuflation
drain
Indications
1er épisode
guérison
surveillance
exsuflation
drain
Chirurgie
échec
> 7j
Indications
1er
2éme épisode
épisode
guérison
surveillance
exsuflation
drain
Chirurgie
échec
> 7j
Indications chirurgicales
• Pneumothorax persistant malgré le drainage
• Pneumothorax récidivant
------• Bascule (bilatéral métachrone) / Risque : bilatéral synchrone
• Premier épisode de pneumothorax (impératifs socioprofessionnels /
aptitude )
• Anomalie scannographique
• Hemopneumothorax
• Interet économique ?
• Indication discutée: pré - greffe
Spécificité
Light : « Dans le choix du traitement d’un patient
individuel, il faut toujours réaliser qu’un PSP n’est que
très rarement un événement dangereux, et n’est au plus
souvent autre qu’une gêne »
Préoccupation quotidienne 1 / 10000 / an
Patients jeunes
Droit à l’erreur limité
Anesthésie
• Anesthésie générale avec intubation
sélective indispensable pour exclure le
poumon
Analgésie péri - opératoire
– l’autoadministration par voie intraveineuse de
morphine +/- AINS
– l’analgésie péridurale thoracique, associant un
morphinique et un anesthésique local, réalisée
en perfusion continue ou sur un mode
autocontrôlé par le patient est la technique la
plus efficace. (CI aux anticoagulants : risque
d’hématome péridural )
But : minimiser le risque de
récidives
•
•
•
•
•
Abord
Exploration
Traitement des lésions bulleuses
Symphyse pleurale
Drainage thoracique
Abord : Thoracotomie
• Thoracotomie axillaire :
Entre grand pectoral et grand dorsal
Bord supérieur de la 4éme côte
Dissociation des digitations du grand
dentelé
Ouverture antérieure et postérieure audelà des limites de l’incision cutanée
Mise en place d’un écarteur
Abord : Thoracoscopie
Trois orifices de 10 mm :
-
le premier (A) est placé en arrière de
la pointe de l’omoplate au niveau du
5e ou 6e espace intercostal
-
le deuxième et le troisième sont mis
sous contrôle de la vue :
l’un antérieur (B) dans le même
espace
l’autre (C) dans le 8e espace, un peu
en avant de la ligne axillaire
Symphyse pleurale
Symphyse pleurale : pleurectomie
• Cheminement extra pleural
• Progression au tampon monté
• Apicale / Totale
Symphyse pleurale : avivement
mécanique
• le sommet
• les faces antérieure, postérieure et axillaire
• la coupole diaphragmatique et les culs-de-sac
costodiaphragmatiques (VT ++)
Le frottement de la plèvre médiastinale ou de la
plèvre pulmonaire n’est pas systématique.
Symphyse pleurale : avivement
mécanique / matériel
Symphyse pleurale : avivement
chimique / matériel
TTT causal : exérèse apicale de
bulles
Libération du Lgt
triangulaire
Manchon de gainage:
PTFE, Goretex,
Pericarde bovin
Drainage thoracique
24 CH mini multiperforé
Orifices de trocarts pour VT
Ablation des drains
• 48 heures sans bullage minimum
• Postero-inférieur puis antérosupérieur
• RP contrôle quotidienne jusqu’à
sortie
Pneumothorax / Emphysème
- Il faut se garder de vouloir enlever toutes les lésions
bulleuses.
-Il faut enlever les bulles bien limitées à base
d’implantation étroite, enlever les lésions où il existe
une fuite évidente
-Ne pas chercher à enlever toutes les zones
dystrophiques surtout lorsqu’elles sont mal limitées
avec un parenchyme de mauvaise qualité.
Complications
• Per opératoire :
– Conversion : brides, hémostase, résection apicale
complexe et/ou coûteuse
– Exclusion défaillante
• Post opératoire :
–
–
–
–
–
Saignement : 1,5%
Bullage prolongé
Infection
Chylothorax
CBH
Echec précoce
• Bullage prolongé
• Défaut de réexpansion
• Décollement précoce
• Causes :
– Fuites persistantes, défaut d’agrafages
– Mauvais drainage
• CAT :
– Drainage prolongé jusqu’à 6 ou 7 j
– Mobilisation des drains / Drainage complémentaire
– Reprise chirurgicale
Résultats / Rechute à distance
AUTEURS
PAYS
ANN2E
REVUE
Nbre
% réc.
VOLTOLINI
Italie
1999
Minerva Chir
107
2,66
LIU
Taiwan
1999
World J Surg
757
2,1
WALLER
UK
1999
Ann R Coll Surg Engl
118
6,6
MAIER (brosse)
Autriche
2000
Surg Endosc
47
2,1
CARDILLO
Italie
2000
Ann Thorac Surg
432
4,4
AYED
Koweit
2000
Chest
72
5,5
HATZ
Allemagne
2000
Ann Thorac Surg
109
4,6
OHNO
Japon
2000
Jpn Thorac Cardiovasc Surg
424
9,4
LEO
Italie
2000
J Cardiovasc Surg
50
4,1
CHAN
Australie
2001
Ann Thorac Surg
101
5,7
TORRESINI
Italie
2001
Eur J Cardio-thorac Surg
35
2,8
CASADIO
Italie
2002
J Cardiovasc Surg
133
3,7
DE VOS
Belgique
2002
Acta Chir Belg
86
5,3
Revues de la littérature
• Thoracotomie vs thoracoscopie
Prospectif randomisé : 44 / 46 patients
Ann Thorac Surg. 2004 Aug;78(2):417-20.
Axillary thoracotomy versus videothoracoscopy for the treatment of primaryspontaneous
pneumothorax.
Perte sanguines
EVA
Posologie d’analgésie
Complications
Durée séjour
Restauration d’activitée
Rechute ( 2 ans)
PAS DE DIFFERENCE SIGNIFICATIVE
Revues de la littérature
• Eur J Cardiothorac Surg. 2004 May;25(5):865-71.
Non-steroidal anti-inflammatory drugs decrease the
quality of pleurodesis aftermechanical pleural
abrasion.
Discussion
•
•
•
•
Video / Thoraco ?
Abrasion / Pleurectomie
Utilisation des AINS
Place du talc ?
Conclusion
Quelle que soit la méthode choisie, il est
impératif de garder à l’esprit que le
traitement de cette affection bénigne doit
s’accompagner d’une faible morbidité et
doit obtenir un taux de récidive inférieur
à 5 %.
Consensus
Baumann MH, Strange C, Heffner JE,
Light R, Kirby TJ, Klein J, et al.
Management of spontaneous
pneumothorax.An american college of
chest physician delphi consensus statement.
Chest 2001;119:590-602.
Pneumothorax : arbre décisionnel
Chirurgie
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