La nutrition artificielle

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La nutrition artificielle
Martinez Sylvain
IHA
Laveran
Plan
• Introduction/ rappels
• Principes de la nutrition entérale
• Principes de la nutrition parentérale
Introduction/ rappels
• Recours à la nutrition artificielle de manière
partielle ou totale:
• Prévenir la dénutrition
• Renutrir
• Situation de dénutrition fréquentes en milieu
hospitalier
• Nombreuses complications à court et long terme
de la dénutrition
• Besoin différents en fonction des terrains
Besoins nutritionnels
•
•
•
•
Eau
Protéines, lipides, glucides
Ions, vitamines
Besoins énergétiques (apporté en majeure partie
par les glucides): 2000 à 2500 kcal/j
• 1g de glucide = 4kcal
• 1g de protides = 4kcal
• 1g de lipide = 9kcal (réserve énergétique de
l’organisme sous forme de tissus adipeux)
Conséquences de la dénutrition
• Amaigrissement plus ou moins rapide:
•
•
•
•
Perte de masse musculaires
Perte de masse adipeuse
Modéré : 60-80% du poids théorique
Sévère : <60% du poids théorique
• Carence en protéines:
• Atteinte de la fonction musculaire
• Trouble de la fonction immunitaire (infection)
• Baisse de la pression oncotique (chapitre équilibre
hydro-électrolytique)
• Trouble de la fonction digestive
• Retard de cicatrisation
Conséquences de la dénutrition
• Carence en ions:
• Trouble de l’hydratation
• Troubles musculaire et cardiaques (potassium)
• Fragilisation osseuse, fractures (calcium)
• Carence en vitamines
•
•
•
•
•
Troubles de la coagulation, saignements (vit K)
Anémie (vit B12, folates)
Troubles visuels (vit A)
Troubles osseux (vit D)
Scorbut (vit C)…
Mécanismes de la dénutrition
• Carence d’apports:
• Anorexie
• Défaut d’absorption digestive
• Perte digestives, cutanées, urinaires
• Hypercatabolisme (excès de consommation)
• Infections
• inflammation
• Cancer
Indication de la nutrition
artificielle
•
•
•
•
Perte de poids rapide, supérieure à 10%
Hypercatabolisme prolongé
Alimentation orale impossible
Il faut privilégier toujours la voie la plus
physiologique possible
• Orale> entérale> parentérale
La nutrition entérale
• Définition: nutrition artificielle qui
emprunte la voie digestive sans passer par la
voie buccale
• Par le biais d’une SNG
• Par le biais d’une stomie:
• Gastrostomie
• Iléo/jéjunostomie
La sonde nasogastrique
• Mise en place puis vérification
• Auscultation du creux épigastrique
• Radiographie abdominale (RP)
• Fixation
• Durée limitée à 1 mois
Gastrostomie, jéjunostomie
• Mises en place par voie endoscopique
• Nutrition au long cours > 1 mois
• Pathologie chroniques
• Cancers
• Fins de vie/ soins palliatifs
Indications de la nutrition
entérale
• Tube digestif fonctionnel
• À privilégier car:
• moins coûteuse
• Respecte la flore et l’immunité intestinale
• Quand alimentation orale impossible ou
insuffisante
• Obstacle oesophagien, gastrique, fausse
routes
• Mise au repos du tube digestive
Solutions utilisées
• Variées
• Adaptées à la situation clinique aux besoins
et au terrain
• Normo, hyper, hypoénérgétique
• Hyperprotidiques
• Enrichies en fibres
Complication de la nutrition
entérale
• Digestives:
• Vomissements, régurgitations: position demi- assis
• Troubles du transit: diarrhées, constipations
• Mécaniques:
•
•
•
•
Escarres nasales
Otalgies
Dyspnée
Inhalation, rejet de la sonde (mal positionnée)
• oesophagites
Surveillance de la nutrition
entérale
• Technique:
• Position de la sonde
• Utilisation d’une pompe (étalonnage/viscosité)
• Apports progressifs
• Clinico-biologique:
• Tolérance
• Hydratation: pesée, ionogrammes sanguins et urinaires,
glycémie, transit
• Efficacité:
• Prise de poids à moyen terme
• Cicatrisation des plaies, escarres…
La nutrition parentérale
• Alimentation intraveineuse: eau électrolytes,
substance énergétiques indispensables
• Indications:
• Troubles du transit (post-opératoire, atteintes
sévères du tube digestif)
• Syndromes de malabsorption ( Crohn, cancer,
chimo/radiothérapie, anorexie prolongée
• Hypercatabolisme
Solutés prescrits
• Glucidiques: eau + électrolytes
• Lipidiques: émulsion à base d’huile de soja
• Protidiques: acides aminés essentiels et non
essentiels, tous hypertoniques
• Solutés d’électrolytes: ampoules de 10ml (Na, K,
Ca, Mg) à diluer ou à administrer au PSE (débit
max 1g/h), ou solutés classiques (Ringer lactate,
bicarbonates de sodium…)
• Dans le commerce, solution complètes, avec
compartiments, à mélanger au moment de la
préparation.
Voie d’administration
• VVP possible pour des courtes durées et des
solutés isotoniques, calibre minimum 18G
• VVC si durée > 5 jours, solutés
hypertoniques, en particulier apports
protéiques importants
Complications précoces de la
nutrition parentérale
• Liées au cathéter: infection+++
•
•
•
•
Asepsie à la pose et aux soins
Vérification régulière du point de ponction
Cathéter radio opaque
Reflux à la pose, débit de perfusion par la suite
• Liées aux solutés perfusés:
• Bactériémie (contamination de sproduits de perfusion)
• Surcharge volémique, glucidique, trouble hydroélectrolytiques)
• Trouble du métabolisme lipidique (si perfusion trop
rapide): risque d’embolie graisseuse (détresse
respiratoire), précipitations avec autres produits injectés
(ligne de perfusion à réserver pour lipides +/- eau et
électrolytes)
Complications tardives
• Dues à une alimentation parentérale
prolongée
• Troubles des fonctions hépatobiliaires
(ictère)
• Troubles neurologiques ( encéphalopathie
métabolique)
• Carences alimentaires
surveillance
• Pesée au moins quotidienne
• Variations rapides de poids: alerter le
médecin
troubles de l’hydratation
• Bilan azoté en pour evaluer les apports
protidiques (calcul des entrées et des sorties,
essentiellement urinaires, azotémie et
azoturie)
• Surveillance de la cicatrisation, des
escarres, de l’état général du patient
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