L`EPIILEPSIE

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L’épilepsie
Michel Brioul
Psychologue clinicien
Généralités
– L’épilepsie touche environ une personne sur 150. On évalue donc à
près de 500 000 le nombre de personnes qui souffrent d’épilepsie
en France.
– Elle débute souvent pendant l’enfance, mais peut apparaître à
n’importe quel âge.
– Elle touche les personnes sans distinction d’âge, de sexe, de milieu
social ou de race.
– Issac Newton, Molière, Napoléon, Gustave Flaubert étaient
épileptiques…
Qu’est ce que l’ épilepsie ?
• L’épilepsie est une maladie qui touche le fonctionnement électrique du
cerveau, au niveau du cortex. Elle se caractérise par une décharge
anormale et excessive des cellules nerveuses du cerveau. Il s'agit d'un
trouble momentané de l'activité électrique qui peut être soit local, soit
généralisé. La crise d’épilepsie est l’expression clinique, le symptôme, de
ce dysfonctionnement.
• Le type de la crise dépendra de la région du cerveau qui est touchée la
première, du lieu où la perturbation se diffuse et de la vitesse à laquelle elle
va se propager.
• Les crises peuvent être généralisées d'emblée, c'est à dire que la
perturbation touche l’ensemble du cortex cérébral, les deux hémisphères,
dès le début ou quasi instantanément.
• Entre les crises, le cerveau fonctionne généralement tout à fait
normalement.
Causes
• L’épilepsie survient sur un cerveau immature, ou lésé :
– Cicatrice (traumatiqme, infection…)
– Tumeur
– Changements hormonaux ou biochimiques
– Il existe des épilepsies d’origine génétique
Fonctionnement electrique
cérébral
Ce qui se passe…
• Sur le plan physiologique, la crise d'épilepsie peut être considérée
comme un orage électrique…
• Au niveau du neurone, cet orage électrique correspond à un
fonctionnement anormal de ce neurone: il se met à présenter des
décharges électriques excessives de façon spontanée.
Décharges électriques
d’un neurone
Crises
• Les crises partielles : 75 %
–
Dépendantes de la zone cérébrale touchée
• Les crises généralisées 25 %
–
–
Tonico-cloniques (grand mal)
Absences (petit mal)
À propos des crises…
• La durée des crises est fort variable. Certaines crises ne
durent que quelques secondes, d'autres durent quelques
minutes.
• Il est important de se rappeler que la personne qui fait une
crise ne souffre généralement pas et ne s'en souvient pas.
(sauf si elle se blesse lors de la chute, bien sur !)
• La crise ne « grille pas » de neurones
• Par contre les crise (de grand mal et certaines partielles)
sont très éprouvantes pour le corps (effort musculaire,
tension artérielle, sollicitation cardiaque)
• L'imprévisibilité des crises est anxiogène et la vie est
entrecoupée de manques : elle se déroule « en pointillés ».
Crises : au niveau électrique
Crises partielles
• La crise partielle peut débuter dans un endroit très limité du
cerveau.
• Crise partielle élémentaire
– la crise reste très localisée, la personne reste consciente et peut décrire ses
symptômes. Elles sont sensorielles, musculaires, etc…)
• Crise partielle complexe
– Si la crise est un peu plus diffuse ou si d'emblée elle concerne une région
plus importante, il y aura une altération (modification) de la conscience.
Lors de ces crises, la personne présente souvent des automatismes. La
conscience redevient peu à peu normale.
Crises partielles
• Crise secondairement généralisée
– Si la crise s'étend progressivement aux deux
hémisphères du cerveau, on dit qu'elle se
généralise
– La crise peut parfois diffuser tellement vite que la
personne ou l'entourage ne peut se rendre compte
qu'elle a eu un début localisé (focal).
Crises partielles
•
Selon la zone du cerveau concernée, les crises
se manifestent différemment :
– Dans les régions occipitales : les crises se
présentent sous forme de signes visuels
(déformations visuelles, …)
– Dans les zones pariétales : les crises consistent
en des sensations anormales comme des
picotements ou des douleurs.
– Dans les lobes temporaux : il s’agit de signes
auditifs ou végétatifs (douleur au ventre), de
sensations d’angoisse, d’automatismes.
– Dans les zones frontales : signes moteurs, parfois
bien localisés, parfois donnant l’impression
d’une grande agitation motrice désordonnée et
théâtrale, désinhibitions, vulgarités.
– Certaines crises peuvent s’accompagner d’une
perte de contrôle de la vessie ou des intestins.
– D’autres enfin sont atypiques (douleurs,
violence, etc…)
Crises généralisées
• Il existe plusieurs types de crises généralisées.
• Certaines sont peu visibles comme les absences
que l'on appelait "petit mal" dans le temps alors
que d'autres continuent à susciter la peur chez
ceux qui n'ont pas l'habitude de voir des crises,
telles que les crises tonico-cloniques, appelées
autrefois "grand mal".
Crises généralisées
• Les ABSENCES : consistent en de brèves périodes de perte ou de trouble de
la conscience, facilement confondues avec des rêveries ou de l'inattention. La
personne cesse son activité, reste immobile et regarde dans le vide. Très vite,
elle reprend son activité normale et peut ne pas réaliser qu'elle a fait une crise.
Les absences surviennent habituellement dans l'enfance.
Crises généralisées
• Les CRISES TONICO-CLONIQUES : elles débutent par une phase tonique
pendant laquelle la personne se raidit et peut pousser un cri au moment où l'air
est expulsé des poumons par la contraction des muscles. Si la personne est
debout, elle tombe. Elle peut se cyanoser (devient bleue en raison du blocage
respiratoire).
• Après cette phase tonique qui dure de 10 à 30 secondes, des secousses
(clonies) vont apparaître, de plus en plus amples et de plus en plus lentes. La
phase clonique dure habituellement de 30 à 60 secondes.
• Quand les clonies s'arrêtent, la personne semble se détendre, elle peut perdre
ses urines et respire souvent avec bruit (stertor). On parle de phase de coma
qui peut durer parfois longtemps (plusieurs minutes, voire davantage). La
personne peut récupérer une certaine conscience et puis s'endormir ou passer
directement dans un sommeil plus ou moins profond et plus ou moins
prolongé.
• Elle revient ensuite à la conscience et il importe alors de lui expliquer ce qui
s’est passé, et, si elle n’a pas dormi, l’inviter (fermement) à se reposer avant
de se lever,
Aura (ou prodrome)
• Très souvent, la crise proprement dite est précédée de
signes avant coureurs que la personne peut ressentir et
qui peuvent s’observer (sentiment de déséquilibre, de
malaise,
de
bizarreries,
de
ralentissement
psychomoteur, etc…)
• Parfois, il est possible d’éviter la survenue de la crise en
stimulant la personne afin qu’elle retrouve une énergie
cérébrale équilibrée et active,
Facteurs de déclenchement
• Stimulation Lumineuse Intermittente (SLI). Il s’agit par exemple
des stroboscopes (boîtes de nuit).
– ATTENTION ! Ni la télévision, ni les jeux vidéos ne sont des déclencheurs
systématiques de crise, sauf en cas de présence dans le jeu de flashs répétés
(mitraillette)…
– Par contre, un néon en panne qui « chevrotte », oui, ou la circulation sur une route
droite bordée d’arbres…
• L’émotion, qu’elle soit joyeuse ou pas : arrivée inopinée des parents,
peur, investissement dans un jeu ou une activité…
• La détente, la relaxation… Attention aux bains relaxants : un
épileptique risque plus de faire une crise dans un fauteuil que sur un
vélo…
Facteurs de déclenchement
• Stimulation Lumineuse Intermittente (SLI).
Examens
1. Prises de sang et ponctions lombaires
2. TomoDensitoMétrie (TDM – [Scanner])
3. ElectroEncéphaloGramme (EEG)
4. Imagerie par Résonnance Magnétique
(IRM)
Electroencéphalogramme (EEG)
• L'électroencéphalographe est un appareil qui traduit l'activité électrique du
cerveau en une série d'ondes graphiques. Une activité électrique normale
produit un tracé reconnaissable. Les modifications ou anomalies qui causent des
crises produisent des tracés différents.
• Le tracé peut également montrer quelle partie du cerveau est atteinte.
Traitements
• L'épilepsie peut être traitée par des médicaments, parfois
par chirurgie.
• La pharmacothérapie est de loin le moyen le plus courant
et est en général le premier à être tenté.
• Le but du traitement est de réguler certains neuro
transmetteurs responsables des dysfonctionnements
électriques. (en ralentissant les messages excitateurs et/ou
en émettant des messages inhibiteurs vers les neurones)
• Il importe garder la concentration sanguine en
anticonvulsivants à un niveau assez élevé pour prévenir les
crises sans toutefois causer une somnolence excessive ou
d'autres effets secondaires désagréables.
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