Noninvasive positive pressure ventilation reverses acute respiratory

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Tristan Ferry
Introduction
La détressse respiratoire aiguë est fréquente chez les patients ayant une pathologie
respiratoire ou extra-respiratoire terminale
Chez certains de ces patients, la détresse respiratoire est réversible grâce à la
ventilation mécanique
Cependant, la ventilation mécanique est invasive et est associée à une morbidité
importante
Certains patients refusent la ventilation mécanique ou sont récusés du fait de leur
mauvais pronostic (pathologie sous-jacente terminale)
Dans ce cas, la VNI est attractive
Mais
il existe peu de données dans la littérature sur son utilisation
chez les patients récusés à l’IOT
Introduction
Meduri et al. Crit Care Med 1994
11 patients refusant l’intubation (9 étaient hypercapniques et 7 ont survécu)
Benhamou et al. Chest 1992
30 patients récusés pour l’intubation avec efficacité de la VNI dans 60% des cas
Levy et al Crit Care Med 2004
114 patients récusés pour l’intubation dont 43% était vivant à la sortie de l’hôpital
Comment sélectionner les patients ?
comment prédire l’évolution à court terme ?
But de l’étude
Evaluer l’impact de la VNI chez les patients récusés pour l’intubation
Identifier des facteurs pouvant prédire l’évolution à court terme
Matériel et méthodes
Etude prospective observationnelle
Réalisée au Massachusetts General Hospital
Entre le 1er janvier et le 31 décembre 2001
Incluant tout les patients récusés pour l’IOT et ayant reçu de la VNI
pour une détresse respiratoire aiguë
Recueil exhaustif de données (initiation de la VNI et H+2)
Résultats
137 épisodes chez 131 patients
Mortalité hospitalière de 65 %
Indications
- hypoxie (57 patients)
- OAP (28 patients)
- exacerbation BPCO (24 patients)
- détresse respiratoire post-extubation (13 patients)
- hypercapnie sans terrain BPCO (9 patients)
Résultats
p < 0.001
p = 0.001
p = 0.007
p = 0.011
p = 0.007
p = 0.02
Résultats
Durée de l’utilisation de la VNI similaire entre les surviants et les non survivants
VNI débutée
- dans de services de médecine ou de chirurgie dans 64 % des cas
- en réanimation dans 18,4 % des cas
- aux urgences dans 17,6% des cas
Avec
- BiPAP (ST/D 30 ou BiPAPVision Respironics)
- CPAP
- VNI avec les respirateurs de réanimation
Et majoritairement un masque facial (94,7%)
Résultats
Résultats
(101 patients sur 131)
Résultats
Discussion
Crit Care Med 2004; 32(10)
22,4% vs 10,5%
Discussion
La VNI diminue le recours à la ventilation mécanique dans les exacerbations de
BPCO et l’OAP Lightowmer et al. Cochrane database 2003
Masip et al. Lancet 2000
Brochard et al. New Engl J Med 1990
Les détresses respiratoires des patients récusés à l’IOT qui présentaient un OAP ou
une exacerbation de BPCO étaient réversibles grâce à la VNI dans 60% des cas
Les détresses respiratoires liées à une hypoxie ou survenant en phase terminale d’un
cancer chez des patients récusés à l’IOT ne sont pas réversibles malgré la VNI
VNI a une indication chez les patients récusés à l’IOT qui présentent un OAP ou
une exacerbation de BPCO
Est-il éthique de proposer la VNI
(1) aux patients récusés à l’IOT qui présentent une détresse respiratoire liée à
une hypoxie ou survenant en phase terminale d’un cancer ?
(2) aux patients récusés à l’IOT qui présentent un score de prédiction de décès
élevé ?
Discussion
La ventilation, même non invasive,
est une thérapeutique active discutable en fin de vie
Car
Elle prolonge la « survie » et la souffrance du patient et des familles
Elle peut-être inconfortable et entraîner des complications (érythème et ulcération
cutanée, sécheresses des voies aériennes supérieures, distension gastro-intestinale,
otalgies et douleurs sinusiennes, complications conjonctivales, pneumothorax...)
Mais
Elle peut limiter la détresse respiratoire en diminuant la dyspnée
Elle peut augmenter le confort
Elle peut juguler un OAP ou une exacerbation de BPCO et permettre le retour au
domicile
Et
Elle peut s’arrêter facilement à tout moment et permettre au patient de communiquer
Elle ne nécessite pas de sédation
Discussion
Limites de l’étude
Etude observationnelle non interventionnelle
Pas de GDSA pour tous les patients (50 patients seulement !!!)
Pas la connaissance exacte de la non indication d’IOT
Aucune évaluation sur la « qualité de vie »
Nécessité d’étudier la validité du score de prédiction de décès
Pas albumine pour tout les patients
SAPSII ne prend pas en compte toutes les variables affectant la
mortalité
Conclusion
VNI chez le patient récusé pour l’IOT ?
Idéalement oui chez des patients « sélectionnés » :
si OAP ou exacerbation de BPCO
si elle apporte un confort respiratoire
si score de prédiction de décès est bas (O ou I)
En fait... au cas par cas...
Dépend de la perception du patient et de son confort
Conclusion
VNI et limitations thérapeutiques
La VNI peut être réalisée chez des patients pour lesquels la ventilation
invasive n’est pas envisagée en raison du refus du patient ou de son
mauvais pronostic (G2+). Chez les patients en fin de vie, la VNI ne se
conçoit que si elle leur apporte un confort.
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