L'ATHROSE DES MEMBRES
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Reproduit pour l’ÉSO RHUMATOLOGIE
Infections, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthropathies, chondrocalcinose,
goutte, ostéonécrose aseptique, Paget, chondromatose synoviale.
2. Arthroses secondaire à des facteurs mécaniques :
Fracture articulaire, traumatisme articulaire unique ou répété, entorses
chroniques, ménisectomie, dysplasie et luxation de hanche, genu varum et
valgum.
3. Arthrose commune ou primitive
Probablement association d’un terrain génétique non identifié (certaines
polyarthroses précoces familiales sont liées à une mutation sur un codon du
collagène de type II), de l’âge intervenant par le facteur temps (sommation
des contraintes mécaniques de la vie) et/ou par le facteur biologique
(diminution de l’IGF-1 avec l’âge), le surmenage des jointures (obésité,
sportifs de haut niveau, danseur)
B. Mécanisme de la destruction du cartilage
Le cartilage est un tissu de 0.1à 8 mm d’épaisseur, sans innervation
(insensible) ni vascularisation (pas de réparation), formé d’eau (75%) de
protéoglycanes et de collagène de type II. Par leurs charges négatives, les
protéoglycanes attirent l’eau et mettent sous-tension les fibres collagènes,
assurant ainsi la rigidité du tissu.
Le cartilage fissuré est malacique et hyperhydraté (du fait de lésions des
fibres qui ne peuvent plus s’opposer au gonflement des protéoglycanes). Les
cellules se nécrosent dans certaines zones et profilèrent en amas dans
certaines zones .Les cellules restantes sont stimulées produisant plus de
matrice et plus d’enzymes de dégradation (métalloprotéases). Ces enzymes
qui dégradent protéoglycanes et collagène participent à la destruction du
cartilage. Elles sont stimulées par l’IL-1, le TNFa , les pressions... La cause
exacte de la dysrégulation des chondrocytes arthrosiques est inconnue.
L’excès de dégradation est une cible thérapeutique actuelle (inhibiteurs des
métalloprotéases, de l’IL-1..)
FREQUENCE ET TOPOGRAPHIE
L’arthrose primitive (ex-rhumatisme dégénératif) ne se voit que chez l’adulte
après 50 ans. C’est de loin la première cause d’arthropathie. Sa fréquence ( 4
millions en France ) et son coût socio-économique semble énorme.
Elle ne touche que certaines jointures, avec par ordre approximatif de
fréquence à 70 ans :
* Interphalangiennes distales (IPD, Nodosités d’Heberden) 45%
* Genoux : 30-40 %
* Trapézo-métacarpienne (Rhizartrose du pouce) : 30 %.
* Interphalangiennes proximales (IPP, nodosités de Bouchard) : 15%