arthrose de la cheville vue par le rhumatologue

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ARTHROSE DE LA CHEVILLE
VUE PAR LE
RHUMATOLOGUE
Pr. A. EL MAGHRAOUI
INTRODUCTION

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

Affection rare et méconnue
Loin derrière le genou, le rachis, les mains, la
hanche et même le pied…
Presque toujours secondaire :origine traumatique
L’arthrose primitive de la cheville existe-t-elle?
Symptomatologie très variable
Douleur, raideur et gêne fonctionnelle
ENQUETE ETIOLOGIQUE

Interrogatoire :

Affections favorisantes :
Causes traumatiques : (entorse unique ou
récidivante, fracture de la mortaise tibio-péronière,
pilon tibial, bi-malléolaire, calcanéum avec cal
vicieux…)
 Traumatismes sévères ou mal traités +++
(ostéosynthèses agressives, diastasis résiduels,
déviations axiales…)
 Causes micro-traumatiques : sportifs +++

ENQUETE ETIOLOGIQUE

Interrogatoire :

Affections favorisantes :
Malformations congénitales (pied bot varus équin
et pied talus)
 Épiphysite de croissance
 Synostose du tarse
 Causes inflammatoires (AJI, PR, SPA…)
 Arthrites infectieuses
 Arthropathies nerveuses

SIGNES FONCTIONNELS

La douleur :




Mécanique => permanente
Aggravation progressive
Type variable : broiement, torsion, frottement
désagréable, cuisson.
Intensité variable : aucune corrélation clinicoradiologique
SIGNES FONCTIONNELS

La tuméfaction articulaire :





Région pré-malléolaire externe
Puis pré-tibiale interne
Puis comblement de l’articulation
Avec le temps apparaît un empâtement
dégénératif
Œdème péri-articulaire : poussée congestive
SIGNES FONCTIONNELS

La raideur :




Au lever d’une position assise maintenue
Dérouillage < 15 min
Craquements : sensation désagréable sans
conséquences
Gêne fonctionnelle :



Motif fréquent de consultation
Interruption des activités sportives
Gêne des activités quotidiennes :


Marche en terrain accidenté puis plat: périmètre de marche
Montée et descente des escaliers
SIGNES PHYSIQUES

Debout :
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


Examen de la marche
Recherche d’une désaxation de l’arrière pied
Examen podoscopique
En décubitus dorsal :




Inspection : tuméfaction, signes inflammatoires,
durillons et hyperkératoses plantaires
Palpation : œdème, synovite
Mobilisation : mesure des angles d’amplitude
articulaire
Examen des articulations de voisinage (sub-talaire,
Chopart et Lisfranc)
IMAGERIE

Clichés standards :




Chevilles
F
Pieds P en charge
Avant-pieds F et ¾
Souvent suffisants pour le diagnostic
Séméiologie radiologique classique de
l’arthrose : pincement, géodes souschondrales, ostéophytes
Souvent ostéochondromatose secondaire
TDM, IRM, scintigraphie, arthrographie

Intérêt en cas de doute diagnostique
DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL



Pathologie tendineuse : jambier antérieur et
postérieur, péroniers
Pathologie osseuse : ostéonécrose aseptique,
ostéome ostéoïde…
Pathologie articulaire :



Infectieuse
Inflammatoire (rhumatisme inflammatoire chronique)
Tumorale : synovite villo-nodulaire et
synovialosarcome, ostéochondromatose primitive
EVOLUTION
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Imprévisible



Longtemps tolérée ou vite invalidante
Irrémédiablement vers la réduction de l’interligne et
la destruction articulaire
Facteurs pronostiques :
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


Arthrose en apparence primitive
Mobilité conservée
Arrière pied axé
Absence de surpoids
Vie sédentaire
TRAITEMENT
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



Préventif+++
Économie articulaire
Correction d’un trouble statique du pied
Symptomatique
Symptomatique d’action lente
Chirurgie
TRAITEMENT

Préventif



Traitement correct des entorses
Réparation immédiate et complète des
fractures
Correction des troubles statiques des
membres inférieurs
TRAITEMENT

Économie articulaire :


Chaussures à tige haute et talon de 2 à 3 cm
Éviction des activités contraignantes






Station debout prolongée
Marche prolongée
Activités sportives
Perte de poids
Décharge
Correction d’un trouble statique du pied

Orthèses plantaires
TRAITEMENT

Symptomatique :




Antalgiques
AINS
Infiltrations de corticoïdes
Physiothérapie
Poussées
congestives
TRAITEMENT

Symptomatique d’action lente




Diacéréine
Chondroïtine sulfate
Avocat-soja
Injection d’acide hyaluronique
?
TRAITEMENT

chirurgical



Ni trop tôt ni trop tard
Staff médico-chirurgical
Arthrodèse ou arthroplastie
CONCLUSION



Pathologie rare, méconnue et négligée
Presque toujours secondaire
« Arthrose de dysfonction »
Traitement médical


Toujours au début
Souvent suffisant
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