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Réseaux d’entreprises et stratégies industrielles dans les forêts tropicales Jean-Marc Roda 16 décembre 2005 Dynamique Comparée des Sociétés en Développement Directeur de thèse : Jury : Pr Philippe Cadène Pr Jean-Paul Charvet Pr Noëlle Demyk Pr Micheline Hotyat Dr Christian Sales Un objet : les systèmes de production de bois des forêts tropicales humides Les enjeux Une profonde réorganisation des systèmes de production et de commercialisation des bois tropicaux est en cours La signature en est le développement sans précédent de réseaux d’entreprises flexibles, porteurs de développement économique dans les situations même les plus instables, mais potentiellement prédateurs la complexité des facteurs positifs et négatifs que représentent cette évolution industrielle pour le « développement durable » est mal connue jusqu’à présent Les questions posées Quelle est cette évolution industrielle ? 1. Comment s’organise le système de production dominant ? 2. Comment s’organisent les nouveaux systèmes de production et ses réseaux d’entreprises? Peut on mieux cerner la complexité des systèmes de production en réseau dans les forêts tropicales ? 3. Peut on théoriser et généraliser les nouveaux systèmes de production flexibles ? 4. Si oui, peut on valider un tel modèle théorique ? 1 Observations sur le système de production dominant jusqu’aux années 1990 ►Vision macroéconomique Echanges de tropicales Echanges Echanges de contreplaqués de grumes sciages tropicaux tropicaux Axes du commerce / Trade lines Valeur unitaire moyenne Average unit value (x 1000 000 m3) ($/m3) 2 1 1 500 1 500 0.2 500 500 10 Exportations / Exports (x 1 000 000 $) Importations / Imports 10 (x 1 000 000 $) Leg099-100 [ 900 + [ [ 500-900 [ [ 300-500 [ [ 0-300 [ 1 Observations sur le système de production dominant jusqu’aux années 1990 ►L’amont de la filière 1 Observations sur le système de production dominant jusqu’aux années 1990 ►L’aval de la filière 1 Observations sur le système de production dominant jusqu’aux années 1990 ►L’économie de la filière Coût annuel, pour 80 000 m3/an Coût au m3 EBR Coûts d'aménagement Coûts d'exploitation Coûts d'infrastructure Coûts de transport Coûts de 1ère transformation 4001ère 000zone € forestière 2ème zone forestière 1 530 000 € 3ème zone forestière 270 000 € Industries d’exportation 2 600 000 € 5€ 19 € 3€ 33 € Industries intérieures 80 000 € non applicable 2 La réalité du développement de nouveaux systèmes de production flexibles ►L’essor sans précédent des réseaux chinois, indiens, libanais, et italiens Entreprises classiques Entreprises des 4 grands réseaux des bois tropicaux Sources Réseau de italien ce schéma Réseau: enquêtes libanais Réseau indien systématiques Réseau chinois 2 La réalité du développement de nouveaux systèmes de production flexibles 2 La réalité du développement de nouveaux systèmes de production flexibles ►Vision synthétique Organisation des réseaux d’entreprises Flexibilité, compétitivité (multi-sectorialisme, coopérations calculées et résilientes, compétition et opportunisme, soustraitance et décentralisation de la production et de la décision, « darwinisme entrepreuneurial ») Coûts d’information et de transaction (circulation des informations, négociations facilitées) Organisation amibienne Continuum entre SPL et clusters non localisés (emboîtements des réseaux et des échelles) 2 La réalité du développement de nouveaux systèmes de production flexibles ►Vision synthétique Confiance et réputation Confiance innée et acquise, à partir de valeurs culturelles communes Confiance inconditionnelle et limites de la confiance La réputation comme support de la confiance La réputation comme capital intergénérationnel et entrepreneurial 2 La réalité du développement de nouveaux systèmes de production flexibles ►Vision synthétique Facteurs opérationnels des réseaux Rôle clé des intermédiaires spécialisés et non spécialisés Importance des intermédiaires allogènes La communauté comme institution permettant la résilience des relations, la régulation (relative) des réseaux, et la redistribution/réciprocité des profits et services Dimension de transaction et hiérarchie des relations 3 Un modèle théorique pour une généralisation des nouveaux systèmes ►Mise en rapport des outils conceptuels disponibles Economie Classique et marginaliste Economie néoclassique Micro-économie Economie d’entreprise Géographie économique et urbaine Boîte à outils conceptuelle Extensions de l’économie néoclassique Approches non spatiales Sciences de gestion Approches spatiales Sociologie et capitalisme ethnique Approches mixtes 3 Un modèle théorique pour une généralisation des nouveux systèmes ►Revue de la réorganisation industrielle et des réseaux d’entreprises dans les économies en développement A C B 3 Un modèle théorique pour une généralisation des nouveaux systèmes ►Revue de la réorganisation industrielle et des réseaux d’entreprises dans les économies en développement Extérieur Communauté Famille Entrepreneur 3 Distance de transaction Un modèle théorique pour une généralisation des nouveaux systèmes ►La dimension de transaction Inconnus Intermédiaire Relations électives Communauté Famille Distance de transaction 3 Un modèle théorique pour une généralisation des nouveaux systèmes ►L’emboîtement des échelles Local Global Entreprises classiques Entreprises du réseau communautariste 3 Un modèle théorique pour une généralisation des nouveaux systèmes ►Formulation du modèle généralisé La confiance est un contrat social à durée indéterminée et informel, qui permet de réduire les coûts de transaction La réputation un capital de production, caution garantissant la confiance, et pouvant être diminuée en cas de rupture de l’accord La réciprocité est un contrat supplémentaire, fonctionnant dans le cadre d’une communauté, pour faciliter/accélerer les transactions en échange d’une garantie de retour « sur investissement », à terme La transférabilité des fonctions précédentes permet des relations multilatérales, et fluidifie le fonctionnement des réseaux. C’est toujours la réputation qui sécurise le processus La résilience des fonctions est un facteur de cohésion du réseau dans le temps. Elle transforme la réputation en capital intergénérationnel 4 L’expérimentation par les systèmes mutiagents pour valider le modèle théorique ►Reformulation du modèle généralisé Traduction des 5 règles élémentaires en langage purement logique : expression mathématique ou algorithme informatique Simulations pour diverses conditions environnementales, pour différentes configurations des agents, et pour différentes caractéristiques de ceux-ci Validation du modèle si ces règles simples reproduisent, à un niveau d’organisation supérieur, les observations Explorations supplémentaires 4 L’expérimentation par les systèmes mutiagents pour valider le modèle théorique 7 A partir de règles simples de comportement, les simulations reproduisent, à un niveau d’organisation supérieur, les propriétés des réseaux Coûts de transaction 6 5 4 3 2 Avec intermédiaires 1 Sans intermédiaires 0 0 50 Temps 100 150 4 L’expérimentation par les systèmes mutiagents pour valider le modèle théorique Populations équilibrées, offres et demandes déséquilibrées entre les les communautés déséquilibrées déséquilibrées, offres et demandes déséquilibrées entre communautés absolu et les familles, existence d’intermédiaires spécialisés en A, communautarisme relatif Conclusion L’évolution industrielle en cours est analysée Le système anciennement dominant était basé sur les économies d’échelle, des stratégies peu différenciées et un manque de flexibilité certain Les nouveaux systèmes appuie leur réactivité et leur mobilité sur l’échange d’information et la minimisation des coûts de transaction Un modèle théorique généralisé peut expliquer la complexité de l’organisation et des dynamiques des nouveaux systèmes Confiance et réputation sont institutionnalisées, L’intermédiation entre les acteurs est essentielle. Le modèle rend compte de la dynamique de réseaux et de leur structuration du local et global Les SMA permettent de valider expérimentalement le modèle Perspectives Evolution du modèle muti-agents vers un modèle global du commerce de l’économie des bois tropicaux, pour un outil d’aide à la décision en politique forestière Poursuite des travaux de recherche sur l’évolution industrielle en cours, directement en Malaisie Classes moyennes et consommation urbaine, CSR, Normes, spécialisations marketing, relocalisations etc. Recherches sur les conditions de la production flexible, dans des contextes sans capital social Merci Théorie Classique et Loi de l’avantage absolu (Smith) Théorie des coûts Comparatifs (Ricardo) Théorie du capital Humain (Becker) Rapports logiques entre les concepts de l’économie Nouvelle théorie du commerce international (Spécialisation, avantages comparatifs) (Krugmnan) Les grappes d'innovation (Schumpeter) Néoinstitutionalisme (Williamson) Synthèse marginalistes/ Classiques (Marshall) Théorème d'HOS (Keckser, Ohlin, Samuelson) Théorie des coûts de transaction (Coase, Williamson) Relations stratégie structure (Chandler) Théorie de la Théorie de rationalité limitée l'agence (Simon) (Akerlof) Théorie des Contrats (Azariadis) Théorie des conventions (Favereau) Structure informationnelle (Aoki) Théories des Organisations (Coase, Williamson, Aoki, Chandler) Théorie des jeux (Neumann, Morgenstein) L’entreprise Étendue et Clusters industriels (Porter, Enright) Sciences de l’innovation Post Fordisme (Bagnasco) Boîte à outils Spécialisation flexible (Piore, Sabel) Géographie Economie régionale Le « diamand » de Porter, pour une théorie de l’avantage comparatif des industries (en réseau, et cluster) Rapports logiques des concepts rassemblés par la « science r égionale » Origines Localisation et économies externes (Weber) Rentes de localisation (Von Thünen) Nouvelle économie Facteurs néoclassiques Externalités De réseau Concurrence Externalités de communication Rendements croissants dans la production Concurrence monopolistique organisée (Hotelling) Science réginale Boîte à outils Rendements croissants d’adoption Externalités de croissance de la connaissance Processus de localisation en cascade Economie classique (Smith, Ricardo) et marginaliste (Marrshall) Nouvelle économie géographique et institutionnelle (Krugman, Storper) Rapports logiques entre les concepts de la géographie Organisation industrielle (Veltz) Histoire et économie monde (Braudel) Rentes de localisation (Von Thünen) Urbanisation et modèles de gravité (Reilly, Converse) Distance et structuration de l’espace de production Lieux centraux (Christaller, Lösch) Districts industriels (Bagnasco, Beccatini, Brusco) Economies glocalisées (Rallet) Sociologie et paradigme technologique (Castells) Localisation Industrielle (Weber) Potentialités de contacts (Tornqvist) Postfordisme spécialisation flexible (Piore, Sabel) Concentration, économies d’agglomération et spécialisation Systèmes de production localisés Nouvelles géographies et complexité Boîte à outils Réseaux Encore Merci
