constructivisme

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Second courant
L’approche
constructiviste
et cognitiviste
sommaire
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Introduction
Lexique
I Le constructivisme
1.1 L’approche développementale piagetienne
1.2 Processus d’assimilation et d’adaptation
1.3 Un modèle de développement structuraliste
1.4 Piaget détermine 4 facteurs de développement
1.5 Les stades de développement
1.6 Une théorie interactionniste
1.7 Conflit cognitif piagetien
1.8 Les mécanismes d’équilibration: assimilation accommodation
Conclusion: Apports et limites de la théorie piagétienne .
lexique
.
• Le cognitivisme s'inscrit
dans les courants
psychologiques et
neurophysiologiques en
cherchant à comprendre la
genèse du fonctionnement du
cerveau et de ses
manifestations psychiques.
• Le constructivisme, théorie
•
de l’apprentissage, a été
développé, entre autres, par
Piaget en réaction au
behaviorisme.
Le constructivisme suppose que
les connaissances de chaque sujet
ne sont pas une simple "copie" de
la réalité, mais une
"(re)construction" de celle-ci. Le
constructivisme s'attache à
étudier les mécanismes et
processus permettant la
construction de la réalité chez les
sujets.
Introduction
• La psychologie constructiviste et cognitiviste prennent le
contre pied de la conception béhavioriste et tente de
construire une science de la cognition en étudiant le
système cognitif, sa construction et son fonctionnement.
• Centrée sur les activités mentales de l’individu et les
structures qui le sous-tendent et non plus seulement sur les
variations de l’environnement, cette nouvelle approche se
réfère à une psychologie de la connaissance.
• Les recherches piagétiennes portent sur le développement
cognitif et étudient l’évolution des connaissances du sujet
en fonction de son âge, selon un processus de maturation.
• Plusieurs stades de développement définis correspondent
aux capacités cognitives que le sujet met en œuvre pour
répondre et s’adapter aux situations matérielles et sociales.
I Le constructivisme
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•
l'élève construit ses connaissances par son action propre,
le développement intellectuel est un processus interne et
autonome, peu sensible aux effets externes, en particulier ceux de
l'enseignement,
ce développement est universel et se réalise par étapes
successives,
l'élève ne peut "assimiler" des connaissances nouvelles que s'il
dispose des structures mentales qui le permettent. En d'autres
termes, il ne sert à rien de vouloir enseigner quelque chose à un
élève tant qu'il n'est pas "mûr" pour l'assimiler.
Cette position a engendré un certain "attentisme pédagogique" et
à fait dire à Vygotski que pour Piaget "l'apprentissage est à la
remorque du développement",
lorsqu'un individu parvient à un niveau de fonctionnement logique
il peut raisonner logiquement quel que soit le contenu de savoir.
Si sur le plan théorique ces différents points sont controversés et
remis en cause il en va autrement pour les instructions officielles
et les doctrines pédagogiques.
1.1 L’approche développementale piagetienne
Pour Piaget (1896.1980) épistémologue et psychologue
• Une des approches cognitives de la compréhension du sujet
est celle qui concerne le développement cognitif.
• Développement est pris au sens d’un processus constructif
de l’activité mentale dégageant des possibilités nouvelles
d’intelligibilité. On peut aussi entendre comme déploiement
de potentialités préexistantes en fonction de l’activité du
sujet dans son milieu lorsqu’il avance dans l’âge.
• Le constructivisme, considère l'apprentissage comme un
processus de construction des connaissances qui se réalise
dans l'interaction entre le sujet pensant et l'environnement
dans lequel il évolue.
1.2 Processus d’assimilation et
d’adaptation
• Ces thèses accordent un rôle essentiel aux actions et aux
opérations réalisées par le sujet dans la structuration de la
pensée. Pour construire ses connaissances, l'individu
utilise les connaissances antérieures comme moyen de
représentation, de calcul et de réflexion sur sa propre
action. Les connaissances anciennes jouant le rôle de
processus d'assimilation des connaissances nouvelles. (cf
Piaget)
• En d'autres termes, ce qu'un individu va apprendre dépend
de ce qu'il sait déjà.
• Les thèses constructivistes proposent un modèle universel
(système de régulation propre aux systèmes vivants) du
développement individuel de l'intelligence, considérée
comme une forme particulière d'adaptation.
• Elles proposent ainsi un modèle du développement
intellectuel unidirectionnel et autonome ; c'est à dire
interne au sujet et dont l'évolution est indépendante de
l'environnement (culturel, éducatif, etc.) et, a fortiori, de
l'enseignement.
1.3 Un modèle de développement structuraliste
• Il postule l’existence d’une série d’organisations internes de
plus en plus puissantes permettant d’intégrer des données
de plus en plus complexes : les stades dits de
développement.
• Les stades sont des structures cognitives communes à tous
les sujets d’un même niveau et qui évoluent
progressivement vers une pensée de plus en plus logique.
• Les étapes successives du développement cognitif
bénéficient du rôle primordial de l’expérience ou de l’action
comme moteurs de la construction, voire de la
reconstruction.
• Il s’agit de la capacité du sujet à organiser le monde par
des acquisitions concernant les connaissances et l’utilisation
des systèmes de relations entre les objets (classer ; sérier)
puis entre les objets et le sujet (le temps et l’espace) enfin
entre les objets, le sujet le temps et l’espace.
1.4 Piaget détermine 4 facteurs de
développement
• 1. La maturation du système
nerveux qui donne de nouvelles
possibilités d'action sur
l'environnement.
• 2. L'expérience physique et logicomathématique.
• 3. Les facteurs sociaux.
• 4. L'equilibration
1.5 Les stades de développement
• 1. Le premier, le stade ” sensori-moteur ”, va de la
naissance jusqu’`a dix-huit mois ou deux ans : le bébé
apprend à connaître le monde par les objets qu’il utilise.
• 2. Vers deux ans, l’enfant passe au stade ” préopératoire ”
: il peut se représenter certains actes sans les accomplir ;
c’est la période du jeu symbolique, qui correspond à
l’acquisition du langage (voir La Représentation du monde
chez l’enfant, 1926, et La Construction du réel chez
l’enfant, 1937).
• 3. Vers sept ou huit ans, l’enfant entre dans la période des
” opérations concrètes ” : il se socialise, notamment sous
l’influence de l’école.
• 4. Enfin, vers onze ou douze ans, il atteint le stade des ”
opérations formelles ”, celui de l’abstraction.
Stade de développement
(suite)
Ce schéma type varie, bien entendu, selon les individus. Chacun construit
son intelligence -donnée par l’hérédité comme potentialité - selon un
rythme et une durée qui lui sont propres (La Naissance de l’intelligence
chez l’enfant, 1936).
Cette conception a des conséquences sur le plan pédagogique : l’enfant ne
peut apprendre que s’il est apte à construire les schémas lui permettant
d’assimiler les connaissances qu’on veut lui transmettre.
L’enseignement doit donc être adapté aux différents stades de
développement de l’enfant, et différencié, puisque ce développement se
produit à un rythme et selon une durée variables pour chaque individu.
1.6 Une théorie interactionniste
• L’être humain est en permanence sollicité par son
environnement physique et social auquel il est
contraint de s’adapter.
• Le sujet doit s’adapter aux perturbations dues
aux interactions sociales, avec les objets
(physiques ou symboliques).
• Exemple : l’enfant apprenant à écrire est
contraint d’utiliser des outils et des signes
inhabituels. Situation qui constitue une
perturbation qu’il va devoir maîtriser. L’effort
d’adaptation provient davantage de l’intérieur du
sujet que de l’environnement.
1.7 Conflit cognitif piagetien
• Le conflit cognitif exprime l’idée selon laquelle la prise de
conscience par l’individu qu’il existe une réponse différente
de la sienne dans une situation particulière provoque une
tension interne de nature cognitive. La situation type est
fournie par Piaget grâce au concept de conservation.
(Exemple de la conservation des liquides malgré les
variations de flacons.
• Les réponses varient en fonctions du stade de
développement.
• Avant 6 ans, l’enfant se centre sur une seule des deux
dimensions sans les coordonner entre elles.
• A partir de 6 ans (stade pré-opératoire), l’enfant se centre
que le plus haut est aussi le plus étroit .
• A partir de 6 ans (stade opératoire, l’enfant se centre sur 2
dimensions à la fois en les coordonnant.
1.8 Les mécanismes d’équilibration.
• Piaget décrit le développement cognitif comme une
structuration progressive commandée par des
mécanismes d’équilibration.
Les processus invoqués pour apprendre relèvent
essentiellement de l’abstraction.
• L’apprentissage procéderait par schématisation, c’est à
dire que la confrontation à une ou plusieurs situations
provoquerait la construction d’un schéma qui pourrait se
trouver modifié par une nouvelle confrontation.
• L’équilibration des structures cognitivistes traduit le
passage d’un état de moindre équilibre résultant des
réponses du sujet aux perturbations extérieures vers une
état d’équilibre supérieur correspondant à des possibilités
nouvelles grâce à une structure cognitive plus puissante.
• Ici le sujet est acteur de son apprentissage en interaction
avec le monde et en agissant sur le milieu le sujet va reconstruire le monde physique et social qui l’entoure. Il va
l’objectiver et se le représenter
l’assimilation et l’accommodation.
•
L’adaptation du sujet met en jeu 2 mécanismes de base ou
invariants fonctionnels : l’assimilation et l’accommodation.
• L’assimilation consiste en une familiarisation des données du
monde extérieur afin de les rendre intégrables à la structure
propre au sujet, c’est donc l’environnement qui « tend à se
conformer » à la structure de l’enfant.
l'enfant tente d'agir sur le monde en fonction de ses schèmes
sensorimoteurs
• A l’inverse, l’accommodation correspond à un ajustement du sujet
aux données de l’environnement.
l'enfant modifie se schèmes sensori-moteurs en fonction de la réalité
extérieure.
• Les 2 processus accommodation et assimilation sont indissociables
et interagissent tout au long du développement.
• L’adaptation consistera au passage d’un état de moindre équilibre
à un équilibre supérieur. Ceci est l'équilibration, qui est le jeu
dialectique entre assimilation et accommodation, et assure le
développement psychologique.
Conclusion: Apports et limites de la
théorie piagétienne .
l’apprentissage consiste en une modification de l’état des
connaissances.
La théorie piagétienne démontre que la compréhension et les
acquisitions sont liés aux niveaux cognitifs de départ du sujet en
apprentissage. Autrement dit pour apprendre à lire par exemple, il
faut avoir à sa disposition les structures cognitives qui le
permettent. Ainsi pour certains apprentissages délibérés une
maturité est nécessaire et les pré-requis indispensables, ….on
n’apprendra pas la division à la maternelle.
• Piaget s’est intéressé à l’éducation mais n’a pas développé de
recherches spécifiques dans ce domaine.
• Modèle qui recouvre plusieurs aspects structuralistes,
constructivistes, et interactionnistes et la mise en évidence du
rôle bénéfique du conflit cognitif confère à l’approche piagétienne
une véritable dimension éducative.
Conclusion
• Ces deux courants théoriques (behaviouriste et
constructiviste) privilégient essentiellement "l'apprenant" :
• le behaviorisme se centre sur les conditions et les
mécanismes par lesquels un élève parvient à fournir la
réponse attendue dans des conditions bien précises ;
• le constructivisme piagétien s'intéresse essentiellement à la
modification de processus internes de l'élève.
Mais l'un comme l'autre ignorent les conditions réelles du
travail scolaire qui mettent en présence un enseignant, des
élèves, un savoir et les contraintes de mise en œuvre et de
gestion d'une situation didactique : épistémologiques,
communicationnelles, temporelles, sociales, etc.
En somme, ces deux courants théoriques, qui inspirent bien
des réformes, des programmes scolaires et des doctrines
pédagogiques, ne parviennent pas complètement à rendre
compte des rapports entre enseignement et apprentissage.
bibliographie
•
(1). Skinner, B.J. (19 ). La révolution scientifique de l’enseignement.
(2). Bloom, B.J. (1979). Caractéristiques individuelles et apprentissages
scolaires. Paris : Nathan.
(3). Piaget ,Psychologie et pédagogie, Paris, 1969. De la pédagogie,Paris, O
Jacob. Jean PIAGET, Six études de psychologie génétique
•
(4) Vygotsky, L.S. (1934/1985). Pensée et langage. Paris, Ed. Sociales.
(5). Lahire, B.(1994). In G. Vincent, B. Lahire et D. Thin (Eds). L’éducation
prisonnière de la forme scolaire ? Scolarisation et socialisation dans les
sociétés industrielles. Presses Universitaires de Lyon.
(6). Amigues, R. (2000). Enseigner en maternelle un acte d’institution, in R.
Amigues et M.T. Zerbato-Poudou (Eds.). Comment l’enfant devient élève. Les
apprentissages à l’école maternelle. (pp. 85-132). Paris : Retz.
(7). Amigues, R. et Zerbato-Poudou, M.T. (Eds.). Comment l’enfant devient
élève. Les apprentissages à l’école maternelle. Paris : Retz.
(8).Rochex, J.Y. (1999). Vygotski et Wallon : pour une pensée dialectique
des rapports entre pensée et affect. in Clot, Y. (Ed.). Avec Vygotski. Paris :
La Dispute
(9). Clot, Y. (1999). Avec Vygotski. Paris : La Dispute.
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