Les opiacés en revue: de l’évidence à la pratique Dr A. Vacanti-Robert Unité de Soins Palliatifs Hôpital de Martigny Plan Les récepteurs aux opiacés Une revue des opiacés les plus prescrits Comment les choisir ? - en fonction De l’intensité de la douleur Du type de douleur Des particularités pharmacocinétiques (implication clinique) Des effets secondaires Plan Administration, principes de base Modalités d’administration Prise en charge des effets secondaires La rotation des opiacés: quelques principes Récepteurs aux opiacés Trois types de récepteurs aux opiacés Mu (3 sous types) Delta Kappa … Localisation des récepteurs Spinale Supraspinale Périphérique (Terminaisons nerfs sensoriels) Utilité topique de la Morphine (mucite, plaies..) Effets des récepteurs au niveau du SNC Classification des récepteurs aux opiacés µ (1 + 2) Kappa Delta ORL1 Analgésie Analgésie spinale (70%) spinale (6%) et supra spinale et supraspinale Analgésie spinale(24%) supraspinale Modulation centrale de la douleur hyperalgésie hypoalgésie Dépendance physique Dépendance physique Rétension urinaire Sédation myosis myosis euphorie Anti ADH Dépression respiratoire constipation euphorie …. Opiacés – généralités Classification selon : Effet sur les récepteurs • Agonistes • Agonistes partiels • Agonistes-antagonistes • Antagonistes Puissance antalgique ≈ affinité sur les récepteurs µ Formule chimique • alcaloides naturels de l’opium • dérivés synthétiques et semi synthétiques Agonistes: • activation des récepteurs action pharmacologique • AGONISTES µ principalement utilisé dans la clinique: morphine, hydromorphone, oxycodone, fentanyl Agoniste-antagoniste: • Activateur ou inhibiteur selon type de récepteur • Risque de sevrage si compétition avec agonistes purs Agoniste partiel: • Effet agoniste si administré seul • Propriété antagoniste si administré avec des agonistes purs: Buprénorphine (effet théorique) Antagonistes: • Occupation des récepteurs, sans effet pharmacologique (Naloxone) Principaux opioïdes Opioïdes faibles Opioïdes forts codéine tramadol buprénorphine morphine hydromorphone oxycodone fentanyl méthadone ? Comment choisir un opiacé? en fonction De l’intensité de la douleur Du type de douleur Des traitements en cours De la fonction rénale Des effets secondaires Echelle analgésique à 3 paliers Douleur forte Palier 3 Douleur modérée Palier 2 Douleur faible Codéine, tramadol +/- non-opioïdes Palier 1 +/- adjuvants Référence: morphine po Hydromorphone méthadone, fentanyl, oxycodone +/- non-opioïdes +/- adjuvants Non-opioïde: Paracétamol, AINS (acide acétylsalicylique) +/- adjuvants Si antalgie insuffisante OMS, collaboration avec IASP 1999 Paliers de l’OMS, remarques Le palier 1 peut être maintenu lors du passage aux paliers 2 et 3 Il existe une dose-plafond dans le palier 2, le soulagement de la douleur y est donc limité Les paliers 2 et 3 ne sont en principe pas associés Des traitements adjuvants peuvent être ajoutés à chaque palier (antiépileptiques, antidépresseurs, corticoïdes, biphosphonates, myorelaxant, antispasmodiques, traitements locaux, etc.) Choix de l’opioïde en fonction De l’intensité de la douleur Du type de douleur ? Des traitements en cours De la fonction hépatique De la fonction rénale Des effets secondaires Le type de douleurs Les opiacés sont efficaces dans les douleurs par excès de nociception Quelle est leur place dans le traitement de la douleur neuropathique? Opioïdes et douleurs neuropathiques Oui, ils sont efficaces ! Mais dose souvent + élevée que pour la douleur nociceptive Pas d’opioïde plus efficace qu’un autre La méthadone est prometteuse: Agoniste des récepteurs µ et Antagoniste NMDA Association médicamenteuse: Morphine + gabapentine, plus efficace que mo ou gabapentine seules (GR A) Choix de l’opioïde en fonction De l’intensité de la douleur Du type de douleur Des traitements en cours? De la fonction hépatique? De la fonction rénale? Des effets secondaires Opioïdes et Pharmacocinétique Métabolisme hépatique par • Les isoenzymes du CYP450 • Polymorphisme génétique (toxicité/inefficacité) • risque d’interaction médicamenteuse • Risque d’accumulation si insuffisance hépatique • Glucuroconjugaison (morphine-hydromorphone) Elimination principale par voie rénale Cytochromes et métabolisme des analgésiques CF Samer at al Can J Anesth 2005;52:8.1-16 Revue des opiacés Tramadol Effet analgésique par mécanisme d’action double: - opioïde agoniste à faible affinité pour récept μ - inhibition du recaptage de la sérotonine et noradrénaline MH: métabolite actif (P450 2D6) contribue à l’efficacité antalgique Elimination rénale du tramadol et métabolites Patients >75 ans: pic plasmatique retardé (> 70min), élimination retardée, biodisponibilité accrue. Schaad, Med et Hyg 2001;2346:1085-87 Tramadol: interactions médicamenteuses Risque d’interactions médicamenteuses avec les IRS Risque de convulsions augmentée en association avec la plupart des antipsychotiques et les antidépresseurs tricycliques (abaissent le seuil épileptogène) Schaad, Med et Hyg 2001 L’association d’un antidépresseur bloquant fortement le P450 2D6, par ex. paroxetine (Deroxat), fluoxétine (Fluctine), tricycliques, ou d’autres bloqueurs du 2D6 empêchent sa biotransformation en son métabolite actif Davis et Srivastava. Drugs Aging 2003 Tramadol: effets secondaires Effets secondaires: même profil que la morphine les plus fréquemment décrits: nausées, vertige, étourdissement, transpiration, sécheresse buccale Avantage: moins de constipation Doses initiales: 50-100 mg/4-6h (NB: 20 gttes = 50 mg) Doses maximales/24h: 400 mg/j, (300 mg si > 75 ans) Syndrome sérotoninergique critères diagnostiques: Altération de l’état mental Agitation Myoclonies Hyperréflexie Tremor Incoordination motrice Diaphorèse Fièvre diarrhée au moins 3 signes cliniques sont présents suite à l’introduction d’un médicament augmentant l’activité sérotoninergique autres étiologies exclues: infectieuses, métaboliques, abus médicamenteux, sy de manque Codéine Codéine morphine (effet analgésique) CYP 450 2D6 Iso-enzyme absent c/o 5 à 10% des caucasiens Bloqué par de nombreux médicaments: (antidépresseurs, neuroleptiques, β bloquants…) Doses: 30-60 mg/4h Opioïdes du palier 2 Efficacité antalgique variable en lien avec un polymorphisme génétique (CYP2D6) Risque d’interactions médicamenteuses: Baisse de l’efficacité Augmentation de la toxicité Morphine Opiacé de référence pour les douleurs modérées à sévères (palier 3) : prescrite en première intension Agoniste pur des récepteurs µ (δ κ) Activation des récepteurs : analgésie sédation, dépression respiratoire, nausées, ↓ motilité gastrointestinale, modification de l’humeur (euphorie, dysphorie) Morphine Biodisponibilité orale faible ~ 33% (variation inter individuelle marquée) Demi-vie plasmatique (2-3h) < effet analgésique (4-6h) Glucuroconjugaison hépatique en métabolites actifs (50-60% de la dose) morphine-3-glucuronide (M3G) morphine-6-glucuronide (M6G) effet analgésique ≥ morphine pas de liaison aux récepteurs µ. Toxicité SNC? activation des récepteurs NMDA? La morphine et ses métabolites s’accumulent en cas d’IR M6G M3G Fonction rénale Sujets sains Morphine PO Insuffisants rénaux Morphine IV 1000 Concentration plasmatique (mmol/l) Concentration plasmatique (mmol/l) 1000 100 10 100 10 1 1 0.0 2.0 4.0 6.0 8.0 10.0 12.0 0.0 4.0 Temps (heures) Morphine 8.0 12.0 Temps (heures) Morphine-6-G Morphine-3-G Osborne R et al. Clin Pharmacol Ther 1993 16.0 20.0 24.0 Hydromorphone Agoniste pur récepteurs µ 5-7x plus puissant que la morphine Durée d’action similaire à la morphine Mh : métabolite actif (HM3G) par glucuroconjugaison , pas d’action antalgique, effet neurotoxique à haute dose? Effets secondaires ≈ similaires à la morphine Accumulation en cas d’IR Oxycodone Dérivé semi synthétique de la thébaïne (codéine) ~ 1.5 à 2x plus puissant que la morphine Agoniste sélectif récepteurs µ, effet sur les récepteurs K non confirmé chez l’humain. MH: Métabolites peu actifs(CYP3A4 + 2D6): noroxycodone / oxymorphone. Effet antalgique et effets secondaires liés à la substance mère Interactions médicamenteuses potentielles (impact en clinique non démontré?) Effets secondaires similaires à la morphine Accumulation en cas d’insuffisance rénale Buprénorphine (BU) Agoniste partiel des récepteurs µ effet plafond présumé pour l’analgésie, effet antagoniste potentiel si administré chez patient recevant déjà un agoniste pur (théorie pharmacologique!) Ce que l’on observe en clinique: possibilité d’association de patch de BU avec R de morphine ou autre agoniste µ Mercadante et al. JPSM 2006. vol 32,2:175-179 Rester prudent lors de passage de hautes doses d’agonistes pur vers la BU ! Utiliser si possible la forme sublinguale (Temgesic®) pour les réserves Buprénorphine (BU) MH: métabolite actif (CYP3A4): norbuprénorphine + glucuroconjugaison rapide BU et métabolites Élimination principale par les selles Pas d’accumulation en cas d’insuffisance rénale Mêmes effets secondaires que la morphine Forme transdermique réservée aux douleurs stabilisées Fentanyl Opioïde synthétique, agoniste µ, très liposoluble S’accumule dans le tissu graisseux après exposition prolongée 75 à100 x plus puissant que la morphine Mh : métabolite inactif 90%(CYP3A4) Interactions médicamenteuses possibles avec les inhibiteurs du CYP3A4 (risque de toxicité) Excrétion rénale (métabolite inactif), < 10% dose intacte dans l’urine et < 10% dans les fèces Peu de risque de toxicité en cas d’insuffisance rénale Effets secondaires similaires à la morphine Par voie transdermique: moins de constipation que la morphine (MST) Indications au Fentanyl transdermique Troubles de la déglutition, de l’absorption digestive, ou autres causes d’intolérance à la voie orale Insuffisance rénale Réservé aux douleurs stabilisées Fentanyl transdermique Délai d'action après l'application du 1er patch 12h Persistance de l'effet après retrait du patch 12h Grande variation dans l’absorption par la chaleur dans la cachexie Autre cause ? Réaction allergiques 30% Fentanyl transmuqueux (FT) 60% de l’absorption maximale en 3 minutes Les patients frottent la sucette entre la joue et les gencives en la tournant fréquemment jusqu’à dissolution complète de la substance (~15 min) L’effet analgésique max devrait se manifester dans les 30 ‘ et dure env 2h Indication principale : exacerbations douloureuses de courte durée et douleurs incidentes* Limites: troubles cognitifs, bouche sèche, prix élevé Pas de corrélation établie entre les doses de FT et les doses de fond. Commencer par la dose la plus basse (200micrg) et titrer jusqu’ à la dose efficace. * Farrar j et all j nat cancer inst 1998 Opioides Insuffisance rénale Insuffisance hépatique Intéractions médicamenteuses (IM) Codéine accumulation Accumulation Inhibiteurs CYP2D6 Tramadol accumulation Accumulation IMAO, sérotoninergiques, inducteurs/inhibiteurs CYP2B6, 2D6,3A4 Morphine Accumulation de métabolites actifs Accumulation tardive Glucuroconjugaison hépatique: pas d’IM Hydromorphone Accumulation des métabolites actifs Accumulation tardive Glucuroconjugaison hépatique: pas d’IM Buprénorphine Pas d’accumulation Élimination par les fèces Accumulation tardive µ opioid agoniste partiel CYP 3A4 + glucuroconjugaison Oxycodone Accumulation Accumulation Inducteurs/inhibiteurs CYP3A4 Inhibiteurs CYP2D6 Fentanyl Accumulation de métabolites inactifs Accumulation Inducteurs/inhibiteurs CYP3A4 Opioïdes et insuffisance hépatique(IH) Débuter à faible dose et titrer lentement Espacer les doses dans l’IH décompensée Éviter les formes transdermiques et les formes retard Utiliser des formes rapides orales ou par voie parentérale Éviter les opioïdes faibles tels que la Codéine et le Tramadol Éviter d’associer les opioides avec les anxiolytiques et les sédatifs, particulièrement les benzodiazépines Mellar P. Davis 2009 oxford university press ch3 p 57 Opioïdes du palier 3 Pas d’effet plafond Limitation des doses lié à l’apparition des effets secondaires Il n’y a pas d’évidence en faveur d’un opioïde en terme d’une meilleure antalgie ou de moins d’effets secondaires Grande variabilité interindividuelle en terme d’efficacité et d’effets secondaires La morphine reste actuellement l’opioïde de référence, recommandé en première intension Le choix d’un autre opioïde se justifie en cas d’insuffisance rénale, d’antécédents d’effets secondaires intolérables ou lorsqu’un mode d’administration différent est requis (voie transdermique) Penser au risque d’interaction médicamenteuse chez le patient polymédiqué ADMINISTRER DES OPIACES Quelques principes de base Principes du traitement selon l’OMS 3 principes: par voie orale Le médicament doit être administré en première intention par voie orale à horaire fixe Les médicaments doivent être administrés à intervalles réguliers, en fonction de la durée d’action du médicament par palier Le traitement antalgique doit être adapté à l’intensité de la douleur, en considérant trois paliers Initiation du traitement Choisir un opioïde à effet immédiat par exemple, morphine 5mg aux 4h cave patient âgé (2-3mg aux 4h) Mettre à disposition des réserves (entredoses) équivalentes au 1/6 dose/24h Anticiper les effets secondaires Contact régulier avec le patient/soins à domicile « Enseignement au patient » Travail d’équipe Initiation du traitement Représentations et expériences antérieure Effets secondaires principaux et comment y faire face Utilisation des réserves! Appeler si: > 3 réserves, persistance des effets sec. « Enseignement au patient » En Les cours de traitement risques (dépendance physique, intoxication) Si les douleurs augmentent? Quand appeler ? Dépendant du lieu de soins Recommandations particulières en cas d’utilisation de dispositifs transdermiques Opiacés: craintes Tolérance Etat physiologique caractérisé par une diminution des effets habituels d’un médicament à la suite de son administration continue Dépendance physique Adaptation physiologique de l’organisme à la présence d’un médicament, correspondant à l’apparition d’un syndrome de sevrage en cas d’arrêt brutal du médicament ou d’administration d’un antagoniste. Toxicomanie (addiction) Usage compulsif de médicaments pour des raisons non-médicales, se caractérisant par un besoin irrésistible d’être sous l’emprise des effets euphorisants d’une drogue, par opposition à ses effets antalgiques. Adaptation du traitement Si douleurs mal soulagées augmenter les doses après 24 à 48 heures, par paliers de 20 à 30% ou sur la base des réserves utilisées Cave patient âgé: palier de 10-20% max Adapter les réserves de manière similaire Morphine: douleurs stabilisées Introduire éventuellement un opiacé à effet retard Maintenir les doses de réserve sous forme rapide Morphine à effet rapide/24h = morphine retard/24h MST: administration toutes les 12h Si les douleurs réapparaissent: - titrer au moyen des doses de réserve ou - arrêter la forme retard pour repasser à une forme rapide toutes les 4 heures MODALITÉS D’ADMINISTRATION Indications et limites La voie orale est la voie de référence pour administrer la morphine Dans l’idéal: 2 formes galéniques forme à libération normale (action rapide) pour déterminer la dose d’équilibre forme à libération retardée pour le traitement de fond lorsque la douleur est stabilisée Recommandations EAPC, BJC 2001 Voie parentérale Indications: - Patient ne pouvant pas avaler - Troubles de l’absorption orale, par ex. iléus - Nausées et vomissement réfractaires - Constipation réfractaire Equivalence morphine PO / SC : 2 / 1 Equivalence morphine PO / IV : 3 / 1 Préférer la voie scut : sûre et mieux tolérée CI: thrombopénie sévère/anasarque Effets indésirables des opiacés Classiques: - nausées, vomissements (prévenir) - constipation (laxatifs systématiques) - somnolence parfois aussi; sudations, prurit, rétention urinaire, oedèmes Effets indésirables des opiacés Nausées/vomissements: prévention p.ex métoclopramide 10 mg en réserve, au besoin, 10 mg/4h + réserves (dose max 120mg/jour) alternative: halopéridol 0.5-1 mg po/sc, au besoin, 0.5 mg aux 8h + réserves Effets indésirables des opiacés Sédation: Peut survenir à l’instauration du traitement ou lors d’augmentation des doses (env. 20%) Une tolérance à cet effet se développe généralement en 3-5 jours Si importante, réduire les doses ou changer d’opiacé (rotation) Neurotoxicité des opiacés Myoclonies Hyperalgésie, allodynie Hallucinations Neurotoxicité Sédation sévère Troubles cognitifs, Etat confusionnel aigu. Neuro-toxicité: facteurs de risque Utilisation prolongée d’un opiacé et/ou doses élevées Utilisation concomitante de psychotropes Troubles cognitifs pré-existants Insuffisance rénale Déshydratation Age avancé Daeninck, Bruera. Acta Anaesth Scand 1999;43:924-38 Effets toxiques des opiacés: TTT Hydrater Si apports po limités; voie sc: NaCl 0.9% Si possible, changer d’opiacé P. ex: passage de la morphine à l’hydromorphone Si pas possible, diminuer les doses Exclure d’autres facteurs aggravants P. ex: insuffisance rénale, hypercalcémie, etc. Traiter les symptômes Halopéridol pour hallucinations/agitation Rotation des opiacés Définition: passage d’un opiacé à l’autre lorsque Les effets secondaires sont intolérables Ou/et les douleurs insuffisamment soulagées Ou que la voie d’administration n’est plus adaptée Objectif Améliorer la réponse globale Hypothèses Variabilité individuelle Tolérance croisée incomplète Rotation des opiacés Calculer la dose équianalgésique entre l’opioide en cours et le nouvel opioide, nécessite: Utilisation deTables d’équianalgésie Réduction des doses en fonction de la situation clinique concernée (recommandations d’expert) Titration du nouvel opioïde selon évaluation de la douleur H Knotkova, RK Portenoy JPSM 2009;38(3):426-439 Conseils pour la pratique Les opiacés ne représentent qu’une partie de la prise en charge médicamenteuse de la douleur Utilisation des opiacés demande une constante anticipation des effets secondaires CAVE constipation, déshydratation, associations médicamenteuses… Le patient doit prendre part à son traitement-utilisation des réserves, proposer des réserves-ne pas attendre! Évaluation continue en équipe (effet des réserves!) Douleur décompensée demande une nouvelle titration donc un passage à une forme rapide Si escalade des doses avec un patch de Fentanyl, se poser la question de l’absorption Cave aux rotations d’opiacés à hauts dosages!! En particulier des patch aux formes à action rapide Si doutes…n’hésitez pas à appeler le consultant en SP !