e-news médecins-pharmaciens juin 2013
Sirop de Morphine x mg/5ml FTM
(X = de 5 à 25 mg)
Formule
• Morphine HCl trois cents milligrammes à un gramme et demi
• Acide citrique anhydre 100 mg
• Sirop simple 120 gr
• Arôme de banane 0,3 gr
• Eau conservante qs ad 300 ml
Le sirop devra être conservé dans un flacon brun à l’abri de la lumière et à une température comprise
entre 15 et 25 °C.
La durée de validité et la date limite d’utilisation après ouverture sont toutes deux de un mois.
La prescription de morphine doit être manuscrite et les doses écrites en toutes lettres.
Les effets indésirables
• Somnolence, confusions, vertiges, troubles de l’humeur, hallucinations sont relativement
fréquents (moins de 5% des patients sous morphine orale) mais peuvent être le signe d’un
surdosage soit absolu, soit relatif (accumulation).
• Constipation qu’il faut prévenir et pour laquelle il n’y a pas de tolérance. Dans les soins
palliatifs et lors de traitement de patients alités, un traitement laxatif doit être instauré tout
au long du traitement antalgique. Le traitement de premier choix est un laxatif osmotique tel
le sorbitol (5 à 10 gr de poudre ou une c. à soupe de solution à 70% le matin à jeun).
• Nausées et vomissements sont fréquents mais n’apparaissent pas systématiquement et
cèdent la plupart du temps au bout de 3 à 5 jours. Les doses faibles de morphine sont plus
émétisantes que les doses supérieures à 60 mg/24h. Si des vomissements apparaissent ou si
les nausées persistent, on peut avoir recours aux antiémétiques (métoclopramide,
dompéridone, halopéridol ou chlorpromazine).
• Sudation ainsi que prurit et urticaire liés à un effet histamino-libérateur.
• Dépendance psychique et physique lors d’un traitement prolongé (celui-ci ne devra jamais
être interrompu brutalement pour éviter les manifestations de sevrage). Toutefois, ce risque
ne doit retarder en rien la prise en charge d’un patient qui souffre.
• Tolérance aux effets thérapeutiques et aux effets indésirables à l’exception de la
constipation. Cette tolérance nécessite une augmentation de la dose.
• Rétention urinaire. Ceci est plus sensible en cas de pathologie uréthro-prostatique pré-
existante !! Il faut y penser systématiquement lors de troubles mictionnels et rechercher un
globe vésical.
• Bradycardies, tachycardies, palpitations et hypotension orthostatique ont été observés.
• Risque de dépression respiratoire majorée par l’adjonction de benzodiazépines. La
dépression respiratoire est liée à la diminution de la sensibilité des centres bulbaires au gaz