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Les douleurs cancéreuses,
PHARMACOLOGIE
15 octobre 2007
I) CARACTERISTIQUES.
A) Généralités.
50 % des patients atteints de cancer, 80 % en phase terminale.
La douleur doit être abordée comme une maladie à part entière.
Stratégie de prise en charge parallèle à l'évolution de la douleur.
B) Établir un bilan global.
Bilan à effectué lors de chaque consultation voire en continu :
o échanges reposant sur le respect la confiance.
o Interrogatoire non suggestif.
o Évaluer les caractères principaux de l'algie.
o Évaluer les composantes affectives, comportementale et cognitive intervenant dans
l'expression de la douleur.
Utilisation de l'échelle visuelle analogique (EVA).
Utilisation d'autre échelle en gériatrie et en pédiatrie basée sur les observations des
soignants.
L'examen clinique permet de porter un diagnostic précis sur l'étiologie et la physiopathologie
de la douleur :
o masse tumorale (70 % des cas).
o Métastases.
o Adénopathies.
o Douleur de compressions.
o Traitement anticancéreux (20 % des cas).
C) PHYSIOPATHOLOGIE.
Processus néoplasiques.
Conséquences des Tension musculaire.
Compression, section nerveuse à cause de la tumeur ou des métastases.
Douleur liée aux traitements en lui-même :
o stomatites.
o Extravasation.
o Soins externes.
o Etc.
douleur liée à la radiothérapie :
o brûlures.
o Sclérose de la peau.
o Intestin radique (spasme douloureux + diarrhée).
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Douleur liée à un état infectieux :
o Zona.
D) Les différents types de douleur.
Douleurs par excès de nociceptions :
o Perception de la douleur par stimulation intense des nocicepteurs.
o Douleur permanente et très précise.
o Douleur morphino-sensible.
DOULEURS neurogènes ou par désafférentation neuropathique :
o atteinte des voies nerveuses par le processus tumoral et/ou par le traitement.
o Ressemble plut à une brûlure permanente.
o Non sensible à la morphine, plut aux antidépresseurs tricycliques et aux
antiépileptiques.
Souffrance psychologique :
o obsessions de la douleur.
o Perte de sommeil, d'appétit, du goût de vivre : majoration de la perception des
stimuli douloureux.
II) PRISE EN CHARGE.
A) Approche thérapeutique.
Les douleurs cancéreuses sont susceptibles de réagir :
o aux antalgiques non opioïde.
o Aux antalgiques opioïde faible associée parfois au paracétamol.
o À la morphine.
À moins de disposer d'un traitement curatif radical.
La prescription d’ADT, d'inhibiteurs de la recapture de la sérotonine peut être nécessaire
pour traiter la dépression ou toute autre pathologie psychique qui pourrait s'exprimer à
cette occasion.
o Décompensation d'un état antérieur.
o Révélée par l'asthénie ou l'anxiété liée à la pathologie.
Au-delà de la médecine, de la thérapeutique et des techniques d'exploration, il faut
privilégier la parole : outil de communication et parfois de soulagement.
B) Les traitements.
1) Les antalgiques non opioïde.
Palier 1 de la Classification OMS.
Rarement utilisé seul.
Le paracétamol :
o jusqu'à 4 g/jours.
o Δ à la toxicité hépatique.
o Pro paracétamol (prodafalgan®) est utilisé par voie parentérale.
o Utilisé aussi dans le traitement de l'hyperthermie post chimiothérapie.
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o (La quinine) à dose de 0,1 à 0,5 g/24 heures est utilisé aussi dans cet Indications, de
plus elle diminuerait les multi résistance aux chimiothérapies.
Aspirine et AINS :
o Inhibent la formation de prostaglandines et agissent sur certains récepteurs
centraux.
o Aspirine :
Accident hémorragique.
Dose répartie toutes les 6 heures.
Δ aux allergies éventuelles.
Contre-indication absolue : méthrotrexate (↗ la concentration).
o AINS :
ibuprofène ou coxib.
2) Les antalgiques opioïde.
Variabilités inter individuelle dans la réponse morphinique.
Illogique et sans intérêt d'associer des opiacés forts et des opiacés faibles.
Pertinent d'associer des anti-inflammatoires et des opiacés.
Palier IIa opioïde faible : codéine et dextropropoxyphéne.
o Dextropropoxyphéne associé du Paracétamol : diantalvic®, propofan®.
o Codéine associé du Paracétamol : Codoliprane®, Efféralgan codéine®, Lindilan®,
Klipal®.
o Laxatifs pour prévenir la constipation.
Palier IIb opioïde faible : Tramadol.
o Topalgic®, Contramal®, Ixprim®, Zaldiar®.
o Action centrale.
o Affinité pour les récepteurs μ (mu).
o Inhibe la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline.
o Action sur les douleurs par désafférentation ou excès de nociceptions.
Palier III morphine par voie orale :
o pas de dépendance chez le patient qui souffre.
o Pas de posologie maximale dans la mesure où les effets indésirables sont contrôlés.
o Titrage au moyen d'une Forme orale LP.
o 30 mg le matin et soir pour Moscontin® et Skenan®.
o 50 mg pour Kapanol®.
o Si pic de douleur : inter doses de morphine à libération immédiate en gélule
(Actiskenan®) ou comprimé (Sévrédol®) ou en dosette buvable (Oramorph®).
o Délais D' ACTION de 20 à 60 minutes.
Palier III Fentanyl :
o Patch par voie percutanée : durogesic®.
o 12 à 100 µg.
o Un patch tous les 3 jours.
o 100 à 150 fois plus actif que la morphine.
o Délais d'action pour le patch : continuer le traitement per os pendant 12 à 16 heures.
o Garder le patch usager dans une pochette prévue et rendre en pharmacie.
o Le fentanyl existe aussi en bâtonnets Trans muqueux : Actiq®.
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o Délais D' ACTION de cinq minutes.
o Dosette de 200 à 1600 µg.
Palier III hydromorphone.
o Sophidone®.
o 7 à 8 fois plus actif que la morphine.
Palier III oxycodone.
o Oxycontin®.
o 2 fois plus actif que la morphine.
3) Effets indésirables des opiacés.
Constipation (régime alimentaire + laxatifs).
Dépression respiratoire (naloxone = antidote de la morphine : narcan®).
Nausées et vomissements (50 à 65 % des cas).
Sédation, hallucinations.
Prurit (30 % des cas).
Myoclonie.
4) Palier IV : Morphine injectable.
Sous-cutanée :
o injection continue par un pousse seringue à débit continu ou une pompe portable
externe.
Intramusculaire :
o Déconseillé (douloureux, zones exposées Aux escarres).
Intraveineux :
o pour les patients porteurs d'une chambre ou d'un cathéter veineux, en perfusion
continue.
Voie centrale :
o péridurale ou intrathécale, sous anesthésie locale.
Intra cérébro-ventriculaire :
o après intervention d'un neurochirurgien.
o Problèmes infectieux +++.
Dose équivalente de morphine selon la voie d'administration
Voie orale
Voie sous
cutanée
Voie
intraveineuse
Voie péridurale
Voie intra thécale
1 mg
1/2 à 1/3 mg
1/3 à ¼ mg
1/10 à 1/20 mg
1/50 à 1/200 mg
5) Les thérapies Co analgésiques.
Potentialise l'activité des opiacés.
Réduit la symptomatologie associée exacerbant la douleur.
Analgésie sur certains types de douleur.
AINS.
Antidépresseurs.
o Action bénéfique sur les DOULEURS neurogènes.
o Action anti dépressive qui concourt à l'action analgésique.
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o Effet en 2 à 4 semaines.
o Anaphranil®, Prothiaden®, Laroxyl®.
Neuroleptiques.
o Agissent par leur propriété anxiolytique et antiémétique.
o Réduisent les états d'agitation induit par les opiacés.
o Haldol®.
Benzodiazépine.
o Myorelaxant, anxiolytique, anti spasmodique.
o Temesta®, Lexomil®, Xanax®, tranxène®, Valium®.
Antiépileptique.
o Action sur les composantes fulgurantes des douleurs neuropathiques.
o Avec des antidépresseurs ou seuls.
o Souvent : Tegrétol®, Neurontin®.
o Δ surveillance hématologique.
Corticoïdes.
o Inflammation et envahissement du système nerveux central.
o Oedème par compression vasculaire.
o Ténesme par tumeur pelvienne.
o Douleur résultant d'une augmentation de la pression intracrânienne.
o Symptômes de compressions viscérales.
o Douleurs osseuses.
Médicaments à tropisme osseux.
o Bisphosphonates : Lytos®, Clastoban®, Zométa®.
o Réduisent les douleurs de métastases osseuses.
o Normalise les hypercalcémies malignes.
III) CONCLUSION.
Douleur contrôlée chez 9 patients sur 10.
Traitement antalgique personnalisé, durable, rapide.
La morphine est la référence du traitement.
Morphine utilisée d'emblée si douleur sévère.
Traitement réalisé avant tout par voie orale.
Le traitement ne doit pas associer des analgésiques ayant le même mécanisme d'action ou
les mêmes effets indésirables.
Le traitement inclut la prescription de Co analgésique médicamenteux ou non et de
correcteurs des effets iatrogènes.
Traitement administré à heures fixes.
Efficacité du traitement réévaluée tous les jours.
Seule l'échec thérapeutique et non l'espérance de vie du patient fait décider le passage d'un
Palier OMS à l'autre.
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