Informations sur la grippe aviaire

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Grippe aviaire
Données actuelles et préparation
à une éventuelle pandémie
Direction Générale de la Santé
http://www.sante.gouv.fr/htm/dossiers/grippe/pandemiegrippale_plan.pdf
http://www.grippeaviaire.gouv.fr/
Les virus grippaux
Virus Influenzae
3 types : A, B, C
Origine animale
Type
–
–
–
–
Type
–
–
–
Type
–
A
homme et autres espèces animales
réservoir naturel : oiseaux
grandes épidémies
atteint tous les groupes d’âge
B
faiblement épidémique
humains seulement
enfants
C
rarement observé chez les
humains et les porcs
– non épidémique
Virus grippal A
L'Hémagglutinine (H)
Liaison à des récepteurs spécifiques
La Neuraminidase (N)
Libération du virus à partir de la
cellule infectée
• HA : 16 sous-types ; NA : 9 sous-types
• 144 sous-types possibles possibles
soit 432 possibilités
• Tous présents chez les oiseaux
• Seuls 3 chez l’homme : H1N1, H2N2 et
H3N2
Définitions
Grippe saisonnière
– Transmission interhumaine
– Vaccin actualisé chaque année
Grippe aviaire
– Pas de transmission interhumaine
– Transmission du virus influenzae aviaire à l’homme par
contacts étroits, prolongés et répétés avec les animaux
malades
Grippe du poulet
– Maladie animale touchant toutes les espèces d’oiseaux
– Risque majeur d’épizootie
Pandémie : nouveau virus « HxNy »
Variabilité du virus grippal A
•
« glissement antigénique » ou « drift »
–
–
–
•
mutations ponctuelles du génome viral
Pas de nouvelle dénomination H ou N
Responsables des épidémies annuelles
« cassure » ou « shift »
–
–
–
échange de segments de gènes entre sous-types de virus
Nouvelles dénominations de H et N
Responsable de pandémies humaines
Adaptation du virus aviaire à l’homme
2 mécanismes possibles :
• Mutation
• Recombinaison
• Favorisée par promiscuité humainsanimaux.
• Facilitée par un hôte intermédiaire
(porc) sensible à la grippe aviaire et à la
grippe humaine.
• Peut aussi se produire directement chez
l’homme en cas de co-infection.
La grippe aviaire H5N1
6 Déc 2005 : aucun cas avéré de transmission entre
humains du virus H5N1 n’a encore été mis en évidence.
Le virus pandémique (HxNy) n’existe pas encore…
Cependant… la propagation de l’infection chez les oiseaux
et les cas d’infection humaine augmentent la probabilité
de l’apparition d’un nouveau virus grippal dans la population
humaine plus contagieux.
Mode de transmission du H5N1
• Contacts prolongés et répétés avec :
– Déjections
– Plumes
– Viande crue
– Eau souillée...
La température de cuisson détruisant le virus, il n’y a pas de
contamination humaine à partir d’aliments cuits.
• Contact avec les animaux infectés en particulier dans les
élevages d'oiseaux et de porcs +++
Signes cliniques de l’infection par le H5N1
Dans la majorité des cas :
Fièvre élevée
Signes respiratoires (toux)
---Signes inconstants :
Manifestations ORL ou digestives
(diarrhées, vomissements, douleurs abdominales)
Douleurs pleurales, épistaxis
--Dans 2 cas les patients présentaient une encéphalopathie et
une diarrhée
sans symptôme respiratoire
Signes cliniques de l’infection par le H5N1
Tableau de pneumonie
Evolution possible vers l’insuffisance respiratoire par
Syndrome de détresse respiratoire aiguë (ARDS):
en moyenne 6 jours après le début (entre 4 et 13 jours)
Tableau de défaillance multiviscérale
Signes radiologiques de l’infection par le H5N1
Examens biologiques de l’infection par le H5N1
• Leucopénie, avec lymphopénie
• Thrombocytopénie légère à modérée
• Elévation légère à modérée des transaminases
Examens virologiques pour identification du
H5N1
• Les prélèvements de gorge semblent préférables aux
prélèvements de nez habituellement pratiqués dans la
Grippe saisonnière
Mortalité de l’infection par le H5N1
Mortalité forte avec H5N1 parmi les nourrissons et les
jeunes enfants : 89% en Thaïlande chez les moins de 15
ans.
Survenue du décès en moyenne 9 à 10 jours après le début
des symptômes, par insuffisance respiratoire aiguë.
Nouveau virus pandémique HxNy
• La symptomatologie n’en est pas connue.
• Les premiers symptômes du nouveau virus ressembleront
probablement à ceux de la grippe saisonnière
Traitements anti-viraux possibles
• Inhibiteurs de la protéine M2 (amantadine, rimantadine) :
– Ils empêchent le virus de se multiplier dans la cellule infectée.
– La majorité des virus A (H5N1) qui circulent actuellement en
Asie sont naturellement résistants à ces antiviraux.
• Inhibiteurs de la neuraminidase (oseltamivir-Tamiflu®,
zanamivir-Relenza®) :
– Ils empêchent les virus de se libérer à partir de la cellule
infectée.
Vaccin anti-H5N1
Un vaccin est disponible contre la souche aviaire H5N1.
Mais, on ne connait pas le nouveau virus qui serait à
l’origine d’une pandémie … il faudra 6 à 12 mois pour
mettre au point un vaccin anti-HxNy.
Estimation de l’ampleur d’une pandémie
en France
Sans intervention :
• 9 à 20 millions de cas,
• 91 000 à 212 000 décès,
• 455 000 à 1,1 million d’hospitalisations
Un vaccin disponible pour la population entière et efficace
éviterait 57% des cas, 62% des hospitalisations et 73% des
décès.
Phases du plan
Trois phases :
1 : phase pré-pandémique SANS transmission interhumaine
(H5N1)
-
Nombreux foyers d’épizootie aviare
Cas d’infection humaine à H5N1
Pas de transmission interhumaine efficace
C’est la situation depuis décembre 2003
2 : phase pré-pandémique AVEC transmission interhumaine
limitée (HxNy)
- Foyers de cas humains limités
- Transmission interhumaine efficace
3 : phase pandémique (HxNy)
Quand suspecter un cas de grippe à virus H5N1 ?
• Patient qui présente un syndrome respiratoire aigu : fièvre élevée
et toux et/ou dyspnée ;
• ET qui revient d’un pays où sévit l’épizootie avec cas humains
notifiés
• ET qui a eu dans les 7 jours précédents le début des signes :
• un contact prolongé, ou répété, ou rapproché à moins d’un mètre
avec des volatiles (vivants ou morts, ou leurs fientes)
• ou un contact avec un cas humain confirmé de grippe H5N1
• ou une exposition professionnelle avec des prélèvements
biologiques infectés ou présumés de l’être
Conduite à tenir devant un cas suspect en phase 1
CONTACTER LE CENTRE 15
• Hospitalisation tant que les cas sont peu nombreux
• Utiliser le matériel de protection requis
• Traitement curatif le plus tôt possible : dans les 48h après le
début des symptômes et après prélèvement
• En cas de maintien à domicile, expliquer les précautions d’hygiène
• Suivre le malade jusqu’à sa guérison en lui demandant d’appeler si
son état s’aggrave
Phase 1 : Précautions pour le personnel
- Masques type FFP2 et lunettes de protection
- Gants à usage unique
- Sac poubelle en plastique se fermant hermétiquement
- Solution hydroalcoolique pour désinfection des mains
- Lingettes désinfectantes ou alcoolisées pour désinfecter le
matériel
- Port de vêtements de protection (surblouses) en cas de
risque de projection (aspiration, endoscopie…)
Désinfecter le matériel et les mains dès la fin de
l’examen et à la sortir de la chambre
Phase 1 : Précautions pour le malade
• Dès le début des symptômes, placer le malade dans une pièce
en limitant les contacts avec son entourage.
• Rappeler les conseils d’hygiène essentiels :
- se couvrir la bouche lors d’une toux, puis se laver les mains,
- se couvrir le nez lors des éternuements, puis se laver les mains,
- se moucher avec des mouchoirs en papier à usage unique jetés
dans une poubelle recouverte d’un couvercle, puis se laver les mains,
de même pour les masques chirurgicaux usagés,
- cracher systématiquement dans un mouchoir en papier à usage
unique jeté dans une poubelle recouverte d’un couvercle, puis se laver
les mains.
Phase 1 : Précautions pour l’entourage
1. Aérer régulièrement la pièce.
2. Adopter une hygiène rigoureuse des mains après chaque
contact avec le malade
(solution hydroalcoolique ou savon).
Phase 2 : Précautions pour le personnel
Il faut en plus des précautions décrites précédemment :
- Aérer la salle d’attente et la salle d’examen,
- Nettoyer avec une lingette le matériel (stéthoscope…) et les
objets touchés par le malade (poignées de porte, accoudoirs du
fauteuil, …),
- Jeter dans un sac plastique hermétiquement fermé, mouchoirs
en papier utilisés par le malade, gants, masque, lingettes…
- Eliminer le sac plastique avec les déchets d’activité de soins à
risques (DASRI).
Phase 2 : Précautions pour le malade
A cette phase, il faut, en plus :
- renforcer les mesures d’isolement
- prescrire des masques chirurgicaux qui seront utilisés
par le malade lors de la présence d’un tiers dans sa
chambre, ou s’il sort de sa chambre.
Phase 2 : Précautions pour l’entourage
A cette phase, il faut, en plus des mesures préconisées :
- porter un masque pour entrer dans la chambre du malade
et limiter les contacts,
- nettoyer les objets courants du sujet (serviettes,
couverts, linge, etc.) au savon et à l’eau chaude,
- jeter les déchets ménagers (mouchoirs en papier, masques
chirurgicaux) dans un sac en plastique hermétiquement
fermé.
Phase 3 ???
Tout dépendra
des caractéristiques du nouveau virus …
En tout cas, à ca stade :
•Pas de prélèvement naso-pharyngé
• Hospitalisation selon les signes de gravité
• Renforcement des mesures de protection pour le professionnel
de santé, le malade et son entourage
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