Le Marketing éthique au service de la stratégie de la PME

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Le Développement Durable
au sein des entreprises et des
institutions
Le point de vue Marketing
Le commerce équitable
1ère partie : Marketing et
Développement Durable
1/ Développement Durable et Entreprise





Les 3 axes : économique, social, environnemental
Pourquoi les entreprises s’engagent ?
Comment s’engager ?
Les parties prenantes
2/ Quelques exemples concrets


Dans les domaines de la gouvernance, l’économique, le social,
l’environnemental, le sociétal.
3/ Le Marketing au service d’une stratégie de DD






2
préalables
Définitions du marketing éthique
Le marketing du DD
Le consommateur citoyen
Le marketing-mix
EDC avril 2007
La définition du
Développement Durable
Gro Harlem Bruntland
1992 RIO
Sommet de la Terre
« Créer de la richesse
en consommant moins
d’environnement
et en contribuant au progrès
social »
S’engager dans le DD, c’est
une opportunité de
différenciation et de
compétitivité.
S’engager, c’est donner de la
cohérence à ses actions.
3
EDC avril 2007
économique
environnemental
social
DD
Ce n’est pas la juxtaposition
d’actions de chaque domaine,
mais des actions transversales qui
permettent d’établir un cercle vertueux
entre ces 3 pôles
Le DD source de performance
pour l’entreprise
Economique
Progrès
Environnemental
4
Social
EDC avril 2007
Pourquoi les entreprises
s’engagent ?
Le contexte force l’émergence de pratiques
plus responsables
« La maison brûle et nous regardons ailleurs… »
« Quand on est au fond du trou, on commence par
arrêter de creuser »
Les entreprises
n’ont pas le choix !
5
EDC avril 2007
L’impact des activités
humaines dépasse la
capacité de la planète
6
EDC avril 2007
Une prise de conscience
planétaire des problèmes
humains et sociaux
7
EDC avril 2007
Une vigilance de l’opinion
et des citoyensconsommateurs
8
EDC avril 2007
Consommer moins ou
consommer mieux ?…
9
EDC avril 2007
Consommer moins ou
consommer mieux ?…
10
EDC avril 2007
Consommer moins ou
consommer mieux ?…
11
EDC avril 2007
Le consommateur citoyen

37% des consommateurs français se disent prêts
à acheter un produit 5 à 10% plus cher, si l’entreprise
est engagée dans la défense de l’environnement
(opinionway, déc 2006)

81% des Français se disent prêts à acheter en
priorité des produits certifiés respectueux de
l’environnement (opinionway, 2006)

41% des Français seraient potentiellement des
investisseurs responsables (opinion way 2006) (25%
selon Ethicity & Novethic, 2005)

66% des consommateurs déclarent que les
garanties écologiques d’un produit les incitent
personnellement à acheter un produit (Credoc, 2005)
12
EDC avril 2007
Le consommateur citoyen

52% des ménages considèrent que l’étiquette-énergie a eu une influence
sur leur choix lors de l’achat d’électroménager (Ademe, 2006)

65% des Français privilégient les marques qui ont une véritable éthique (+15
points vs 2005) (Ethicity, mars 2006)

77% des Français considèrent que consommer responsable, c’est
consommer « mieux » (produits labellisés, certifiés éthiques, source de moins
de pollution) (Ethicity, mars 2006)

84% des Français disent choisir des produits respectueux de
l’environnement (vs 80% en 2005). Ils sont surtout nettement plus à le faire
régulièrement (31% vs 19% en 2005) (Ethicity, mars 2006)
13
EDC avril 2007
…Mais des achats citoyens encore
hésitants

Arbitrage au moment de l’achat entre




Etude IPSOS-Max Havelaar réalisée depuis 2000 :



14
Le prix
La qualité du produit
Son image
Forte notoriété du commerce équitable (75%), notamment chez les
plus jeunes, les CSP + et les diplômes +
Augmentation des actes d’achat : 48% ont acheté un produit Max
Havelaar (71% + 13 points chez les femmes, 66% + 13 points chez les
habitants des grandes villes, 63% +20 points chez les personnes âgées,
54% +13 points chez les peu diplômés)
Augmentation de la fréquence d’achat : 50% déclarent acheter des
produits Max Havelaar au moins 1 fois par mois.
EDC avril 2007
Courbe d’adoption des innovations
% acheteurs
Le marché actuel
Majorité précoce
34%
Majorité tardive
34%
Adopteurs précoces
13.5%
Retardataires
16%
Innovateurs 2.5%
temps
15
EDC avril 2007
Une pression croissante
des pouvoirs publics et des
investisseurs
16
EDC avril 2007
De nouvelles attentes des
candidats à l’emploi
17
EDC avril 2007
Les entreprises doivent
rendre des comptes
18
EDC avril 2007
Les 3 dimensions convergent
vers plus de performance
mesurée
• Les 3 piliers du DD sont valorisés au même
niveau : recherche d’une meilleure performance
économique.
• Les 2 dimensions sociales et environnementales
visent à améliorer la performance économique
C’est une source
de rentabilité.
19
EDC avril 2007
Communiquer
sur l’intérêt économique de
la démarche
Entreprises « éthiques »
Entreprises classiques
20
EDC avril 2007
Les motivations des
entreprises pour s’engager
Entreprises pionnières
avec vision
Approche
stratégique
Entreprises motivées
par les parts de marché
des concurrents
Entreprises engagées dans
de nouvelles normes
Entreprises suiveuses
contraintes par des pressions
loi
21
loi
loi
loi
EDC avril 2007
loi
Approche
technique
Enquête AFCI
auprès de 100 PME
Juin 2006
22
Les motivations des
entreprises pour s’engager
EDC avril 2007
Enquête AFCI
auprès de 100 PME
Juin 2006
23
Les résultats constatés
EDC avril 2007
Prendre position sur un enjeu
c’est affirmer une vision et se
différencier pendant un
temps
Pionnier
24
=> Imité
EDC avril 2007
=> Réglementation
…Quitte à provoquer au départ !
25
EDC avril 2007
Comment s’engager
dans une démarche de
développement durable ?
« La sérénité d’accepter ce qui ne peut être changé
Le courage de changer ce qui peut l’être
La sagesse pour distinguer l’un de l’autre »
Sœur Emmanuelle
26
EDC avril 2007
Comprendre les enjeux du
Développement Durable
pour l’activité de l’entreprise
27
EDC avril 2007
Est-ce une
source de performance
économique par l’innovation ?
28
EDC avril 2007
2/ Quelques exemples
concrets…

Dans le domaine de la gouvernance :

Les valeurs de l’entreprise sont-elles affichées et partagées avec
les salariés?

EX : SERDA, PME de 25 pers. à Paris spécialisée dans les systèmes d’information
documentaire :





S’enrichir des regards extérieurs

Ex : MTTM , PME de 350 pers. à St Nazaire spécialisée dans la logistique
portuaire





29
Responsabilité : promouvoir la prise d’initiative
Solidarité : en interne : entraide entre collègues, avec les fournisseurs : paiements
anticipés
Loyauté : confidentialité
Respect de l’homme : non discrimination, droit à l’erreur, favoriser la curiosité, dire ce
qu’on fait et faire ce qu’on dit
Les nouveaux embauchés font un rapport d’étonnement
Des audits thématiques ou une révision coopérative permettent une fois par an aux
salariés de proposer des améliorations
Intervention d’anthropologue, chercheurs, universitaires en entreprises
Engagement dans des associations,
Création d’un comité stratégique avec des personnes extérieures à l’entreprise
EDC avril 2007
Dans le domaine économique :

Les clients parties prenantes

Ex: Mécanalu, PME parisienne de 22 salariés spécialisée dans les cloisons
métalliques
Création d’un groupe de clients partenaires : attentes sur les services, testeurs de
nouveaux produits





Les fournisseurs sont-ils pris en compte ?

Ex : les laboratoires Boiron et la culture des plantes, préservant la bio-diversité




30
Existe-t-il un code de conduite envers les clients ?
Le Dirigeant participe-t-il à des organismes professionnels ?
Y a-t-il une démarche qualité vis à vis des clients ?
Comment est traitée la non-satisfaction des clients ?
Les critères sociaux et environnementaux sont-ils pris en compte dans le choix des
fournisseurs ?
Quid des conditions de travail des sous-traitants ?
Organise-t-on des rencontres et des négociations annuelles avec les fournisseurs
Favorise-t-on une solidarité coopérative avec des fournisseurs locaux ?
EDC avril 2007
Dans le domaine social :

Les salariés parties prenantes

Ex: Peduzzi, PME à Epinal de 120 salariés spécialisée dans le gros oeuvre




Ex Galvatlantique à la Rochelle, 49 personnes :




Projet Atmosphère : réalisé avec les salariés, pour garantir la sécurité de toutes les
personnes présentes dans l’entreprise par chaque salarié
Tri des déchets avec incitation aux clients et fournisseurs
Formations favorisant l’employabilité des personnes
Ex Hydro-applications à la Rochelle, 28 salariés : renforcer les compétences



31
La délégation aux collaborateurs est formalisée, avec des domaines d’action et des
montants délégués
Des groupes de collaborateurs volontaires sont organisés pour proposer des
améliorations dans tous domaines
Le projet stratégique est formalisé et le plan d’actions est partagé avec le comité de
direction
Formations à l’informatique et au commercial de ses collaborateurs
Mise en place de la qualité avec tutorat des plus anciens pour former des jeunes en
contrat de qualification,
Communication à tous d’un tableau des compétences et polyvalences : permet de
mesurer l’impact des formations
EDC avril 2007
Dans le domaine sociétal:

Ex Alain Gavand Consultant, cabinet de ressources humaines :
mettre le candidat au centre de l’entreprise :







32
Mise en place d’indicateurs de satisfaction auprès des candidats, même
non retenus
Actions correctrices quand le taux est < à 80%
Choix de fournisseurs locaux
L’engagement associatif des collaborateurs est favorisé
Mise à disposition du matériel ou des locaux
Politique de diversité dans le recrutement des collaborateurs
Participation à des missions d’information auprès des jeunes, des
écoles et des associations
EDC avril 2007
Dans le domaine
environnemental :






33
Les économies d’énergie, de papier, d’eau
l’architecture écologique
Le recyclage des produits consommés
La diminution des émissions de CO2 ou de gaz à effet de serre
L’analyse du cycle de vie des produits fabriqués (éco-conception)
L’analyse des risques encourus par ceux qui fabriquent,
transportent ou consomment les produits
EDC avril 2007
Exemple de diagnostic
Partie prenante : environnement naturel
Niveau Stratégie :
Société de production comme société de services, l'entreprise a-t-elle effectué
une analyse de ses impacts directs et indirects sur l'environnement (système
de production, choix des fournisseurs, usage des produits, recyclage des
produits,)?
oui/non
L’enjeu est il :
très important/moins important
Le niveau est-il
satisfaisant/moins satisfaisant
Si oui : comment est-elle exprimée ?
Quels en sont les points déterminants ?
L'entreprise a-t-elle mis en place un système de management de l
environnement (analyse des impacts, information des salariés, suivi des
réglementations, définition d'objectifs, contrôle et reporting, information des
clients, ) ?
34
EDC avril 2007
Partie prenante : environnement naturel
Niveau mise en oeuvre :
L’entreprise a-t-elle effectué une analyse des impacts en impliquant les parties
prenantes internes (collaborateurs, médecine du travail, représentants du
personnel) et externes (clients, riverains, pouvoirs publics, territoire) de l
entreprise
oui/non
L’enjeu est il :
très important/moins important
Le niveau est-il
satisfaisant/moins satisfaisant
Si oui : comment est-elle exprimée ?
Quels en sont les points déterminants ?
L'entreprise prend-elle en compte les impacts environnementaux (ressources
naturelles, consommation d’énergie, recyclage, ) dès la conception des
produits et services (éco-conception) ?
35
EDC avril 2007
Partie prenante : environnement naturel
Niveau mise en oeuvre :
•L'entreprise a-t-elle affecté des ressources humaines et financières à la
gestion de l'environnement
•L’entreprise a-t-elle mis en oeuvre un plan d’information et de formation vis-àvis des salariés ?
•L'entreprise s’est-elle fixé des objectifs en matière de réduction de ses
impacts? environnementaux ?
•En ce qui concerne les impacts environnementaux liés au système de
production et aux produits et services, la réglementation est-elle connue ?
•L’ entreprise est-elle conforme à la loi ou se positionne-t-elle au-delà ?
36
EDC avril 2007
Les motivations des
entreprises pour s’engager

Les différents types de stratégie:

Vision éthique


Anticipation des risques


Réglementation
Anticipation des opportunités

37
Recherche de performance ou de responsabilité globale
Demande du marché
EDC avril 2007
La notion de « parties
prenantes »

La finalité de l’entreprise n’est plus uniquement de satisfaire les
actionnaires, mais d’atteindre un équilibre équitable entre les
différents groupes de personnes impliqués dans l’entreprise :






38
Salariés,
Clients,
Fournisseurs,
Etat, collectivités locales,
Société,
Etc…
EDC avril 2007
3/ Le marketing au service
d’une stratégie de DD

Perspective de développement des ventes et de
fidélisation de la clientèle

Nouvelle approche éthique de la relation au
consommateur

Efficacité en terme de valorisation d’image et donc
d’efficacité économique
39
EDC avril 2007
Le Marketing éthique - préalables




S’inscrit dans une démarche stratégique globale de l’entreprise.
Ne peut pas être une démarche isolée du Marketing
Ne peut pas être une démarche de communication externe
uniquement.
Le DD porte des valeurs fortes

Doit d’abord être une démarche de sensibilisation et de
communication interne pour que les salariés s’approprient les
valeurs de DD

Nécessité d’aboutir à des actions cohérentes entre les valeurs
portées en interne et valorisées en externe
Les nombreuses certifications Qualité mises en œuvre dans les
entreprises sont souvent un gage d’attention au client.

40
EDC avril 2007
Marketing éthique : 2 définitions

Pratiquer le marketing en appliquant les principes
fondamentaux du Développement Durable.

Utiliser les techniques du Marketing pour mettre en
valeur des choix de comportements éthiques mis en
œuvre dans l’entreprise.

Agir simultanément sur les 2 leviers
41
EDC avril 2007
Le marketing du DD

S’inscrit dans une démarche stratégique globale de l’entreprise, et se
décline en stratégie marketing, comme tous les autres domaines de
l’entreprise.

Une démarche globale de l’entreprise peut éventuellement être initiée à
partir d’une analyse du Département Marketing, de la demande des
clients et d’une attente du marché.

Le Développement Durable peut être une stratégie de différenciation
par rapport à la concurrence, mais par pour longtemps: on tend vers
une consommation « verte » banalisée.
Avantage du premier entrant
Meilleure crédibilité vis à vis des consommateurs
42
EDC avril 2007
Le consommateur citoyen
Des dérives médiatisées

Les consommateurs sont préoccupés par la qualité des produits
alimentaires :




Maladie de la vache folle
Dioxine du poulet
Listériose
Grippe aviaire etc…

Etude du CREDOC : 51% des Français sont inquiets des risques liés à la
consommation de produits alimentaires

¼ des Français déclarent avoir déjà pratiqué le boycott pour une raison éthique
43
EDC avril 2007
Le marketing-mix revisité

La conception d’un produit : Adaptation d’un produit ou
d’un service existant





44
Par exemple : choix d’une matière première différente, moins polluante
ou moins consommatrice d’énergie
Utilisation du produit moins polluante, notamment par le packaging
Investissements limités au moment de la production
Tremplin de lancement via la notoriété déjà acquise pour le produit
Investissement publicitaire plus limité
EDC avril 2007
L’éco-conception




L’éco-conception vise à intégrer les problématiques environnementales dans
la conception des produits ou services.
Vision globale ayant pour but de maîtriser et optimiser les effets sur
l’environnement d’un produit (liés à la production, l’utilisation et
l’élimination),
Elle prend en compte l’ensemble des étapes du cycle de vie du produit, du
« berceau à la tombe ».
Cette approche définit ainsi un produit conçu de façon à



45
limiter ses consommations de ressources naturelles,
optimiser ses impacts sur l’environnement et sur la santé humaine
tout au long de son cycle de vie.
EDC avril 2007
L’écolabel
L’hôtellerie
Ex : les Orangeries à Poitiers
1er hôtel Français à obtenir l’écolabel européen
Restauré aux normes HQE
Economies d’énergie
Arrosage la nuit, récupération des
eaux de pluie
Repas Bio, produits locaux
Serviettes de toilette en bambou
Distributeurs de produits de toilette
Produits d’entretien bio
Sensibilisation des clients au DD
46
EDC avril 2007
La politique de prix

Adhésion aux principes du commerce équitable : politique
d’achat et de vente raisonnée : prix un peu plus élevé mais
justifié par un partage équitable.

Prix équivalents à la concurrence, mais accompagné d’une
communication sur l’engagement éthique.

Prix plus élevés que la concurrence : pour certains
consommateurs, c’est un acte d’engagement de payer plus cher
des produits écologiques.

47
Ne jamais pratiquer des prix moins chers que la concurrence :
décrédibilise la qualité
EDC avril 2007
La politique de distribution

Intérêt de plus en plus grand de la grande distribution pour les
produits équitables (Monoprix précurseur)

Quelques réseaux spécialisés : magasins Biocoop par exemple

Des salons spécialisés (Terre naturelle, salons du bio, salons de
l’habitat)

Une distribution de plus en plus intégrée aux réseaux de
distribution habituels de l’entreprise.
48
EDC avril 2007
Communication
pédagogique et transparente
En externe

Communiquer sur les engagements économiques,
sociaux et environnementaux




Indicateurs de mesure
Actions d’amélioration
Dialoguer en transparence
Vis à vis des parties prenantes

Sensibiliser et informer

Organiser L’écoute – enquêtes, panels, etc
49
EDC avril 2007
Le rapport de Performance
Globale
50
EDC avril 2007
Communication interne
Carnet de route des actions
Tableau de bord des indicateurs
Le sens de l’action
L’implication des collaborateurs
51
EDC avril 2007
Conclusion 1ère partie

S’engager dans le DD, c’est une démarche stratégique,

Elle ne peut pas être initiée uniquement par le
Marketing,
Mais elle a des incidences sur la stratégie Marketing :
En particulier :



52
Eco-conception,
Communication transparente.
EDC avril 2007
2ème partie :
Le Commerce équitable
1.
2.
3.
4.
Points de repères sur le commerce équitable
Un marché qui sort de la confidentialité
Les circuits de distribution
Les garanties et les labels
" Quiconque travaille a droit à une rémunération
équitable et satisfaisante lui assurant
ainsi qu'à sa famille une existence conforme à la
dignité humaine. "
Déclaration Universelle des Droits de l'Homme, 1948,
Article 23, alinéa 3
53
EDC avril 2007
Commerce équitable
1/POINTS DE REPERES SUR LE COMMERCE
EQUITABLE
3 principes :



une relation commerciale équilibrée
l’accompagnement des organisations de producteurs
et de travailleurs engagées dans la démarche
l’information et la sensibilisation du public au
commerce équitable
(Définition accord AFNOR janvier 2006)
54
EDC avril 2007
Le défi du Commerce équitable





55
assurer une juste rémunération du travail des
producteurs et artisans les plus défavorisés, leur
permettant de satisfaire leurs besoins élémentaires,
garantir le respect des droits fondamentaux des
personnes,
instaurer des relations durables entre partenaires
économiques,
favoriser la préservation de l’environnement,
proposer aux consommateurs des produits de
qualité.
EDC avril 2007
Quelques définitions …

Commerce équitable


Commerce éthique



Principalement flux nationaux
Organisations de solidarité (réinsertion)
Commerce alternatif


56
Respect des droits de l’homme (droits du travail)
Commerce solidaire


Concerne principalement les échanges Nord/Sud
Rassemble commerce équitable et éthique
Définition « historique du CE)
EDC avril 2007
Petit historique…
57
•1968
2ème conférence des Nations Unies –
« traid aid »
•1969
1ère boutique « magasins du monde »
•1979
1ère boutique « artisans du monde » à Paris
•1988
création de Max Havelaar
•1989
création de l’IFAT
•1990
création de l’EFTA
•1994
création de News
•2001
1ère édition de la quinzaine du Commerce Equitable
•2005
vote d’une loi sur le commerce équitable en
France (loi sur les PME du 2 aoùt- article 60)
et finalisation de l’accord AFNOR
EDC avril 2007
Les acteurs du commerce
équitable

Les activités commerciales


Les activités de certification ou de garantie


Ex : Max Havelaar, Yamana
Les acteurs de lobbying, de sensibilisation et
d’éducation au développement

58
Ex : alter Eco, biocoop, artisans du soleil..
Ex : Comité Catholique contre la Faim et pour le
développement
EDC avril 2007
2/ un marché qui sort de la
confidentialité
Plus d’un million et demi de producteurs engagés en Afrique,
Asie et Amérique Latine.
Produits concernés :
 les produits alimentaires et diététiques,
 l'artisanat,
 le secteur cosmétique (beurre de karité, huiles
essentielles…),
 les compléments alimentaires,
 le textile,
 L’ameublement et la décoration,
 les services, avec l’organisation de voyages équitables et
solidaires.
59
EDC avril 2007
Une notoriété croissante
Source IPSOS
60
EDC avril 2007
Les chiffres du Commerce
équitable

Chiffre d’affaires généré : 149 millions d’euros

Croissance annuelle très forte (+50 % en 2005 en France).


(2004)
0,02 % du commerce mondial, 0,1 % du commerce entre l’Europe et le Tiers
Monde ,
Consommation française de produits équitables labellisés :



1.4€ par habitant en 2005 (0.4 en 2002)
En Suisse : 18€ (les bananes équitables = 47% du marché suisse de la
banane)
Grande Bretagne : 3.44€ (le café : 20% du marché)
1,3 milliards de personnes vivent dans le monde avec moins de 1 $ par jour.
Sur les 815 millions de personnes qui souffrent de sous-alimentation, 75 %
sont des agriculteurs (OCDE, 2001).
Un consommateur qui paie en France 10 à 15 % de plus pour un produit
équitable permet d’améliorer les revenus d’un producteur défavorisé de 30
à 40 %.
61
EDC avril 2007
Commerce équitable
Le prix juste est défini en accord avec les parties
prenantes en fonction :
• D’une rémunération assurant une vie « décente »,
•D’une analyse des réalités économiques du marché,
•Des investissements nécessaires au respect des
critères économiques, sociaux et environnementaux,
•D’un choix final sur la base d’études des coùts du
marché
62
EDC avril 2007
Quel est le rapport qualité/prix
équitable ?
% - marges réalisées par les producteurs
18
16
14
12
10
équitable
conventionnel
8
6
4
2
0
café
63
thé
sucre
EDC avril 2007
quinoa
riz
3/Les Réseaux de distribution :





64
250 points de vente spécialisés en France
des entreprises de vente par correspondance,
de nombreux sites Internet consacrés partiellement ou
totalement à la vente en ligne de produits issus du
commerce équitable
les réseaux des boutiques « bio » (près de 500),
plus de 10 000 grandes et moyennes surfaces qui
distribuent des produits alimentaires.
EDC avril 2007
Marques et enseignes
65
EDC avril 2007
4/Les garanties du Commerce
équitable
•Pas de garantie officielle
•Avancées en cours (commission nationale du
commerce équitable- loi du 2 aoùt 2005 sur les PME)
a) « le commerce équitable s’inscrit dans la stratégie nationale de
développement durable » ;
b) le commerce équitable « vise à l’établissement de relations durables
ayant pour effet d’assurer le progrès économique et social des
producteurs » ;
c) les personnes qui veillent au respect du commerce équitable sont
reconnues par une commission dont la composition, les compétences et
les critères sont définis par décret en Conseil d’Etat.
•Labels privés
66
EDC avril 2007
Zoom sur le label Max
Havelaar
Qui est Max Havelaar ?
Sous le pseudonyme de Multatuli ("J'ai beaucoup souffert" en latin), Edouard DOUWES
DEKKER a forgé le héros Max Havelaar en 1860.
Coup de gueule retentissant aux Pays Bas, ce roman est le premier à dénoncer un
système commercial injuste qui accable 30 millions de Javanais (colonie néerlandaise à
l'époque).
C'est à travers Max Havelaar que DOUWES DEKKER raconte les combats d'un Robin des
Bois qui lutte contre l'oppression des paysans d'Indonésie.
67
EDC avril 2007
Zoom sur le label Max
Havelaar

Cette garantie a trois grands objectifs pour les producteurs
du Sud :




L’association Max Havelaar n’achète ni ne vend aucun
produit équitable. Elle a pour mission de :



68
un revenu durable
le renforcement des organisations de producteurs pour
acquérir une véritable autonomie,
une production respectant l’environnement.
mobiliser les entreprises pour qu’elles s’impliquent dans la
démarche ;
sensibiliser l’opinion publique aux enjeux Nord/Sud et au
commerce équitable ;
apporter un appui sur le terrain aux organisations de
producteurs.
EDC avril 2007
Zoom sur le label Max
Havelaar




69
Une quinzaine de filières sont concernées :
- en alimentaire : café, thé, chocolat, riz, épices, quinoa, miel, sucre, fruits
frais, jus de fruits…
- non alimentaire : coton, cosmétiques.
Impact direct pour 548 organisations de producteurs et travailleurs
réparties dans 52 pays du Sud.
un million de producteurs et leurs familles, soit cinq millions de
personnes, bénéficient des retombées du commerce équitable.
En France, 1 130 produits de 130 marques sont labellisés Max
Havelaar,
EDC avril 2007
Zoom sur la marque Alter Eco
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EDC avril 2007
S’engager dans une
démarche de commerce
équitable
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S’appuyer sur des organisations professionnelles et compétentes
pour se former,
Assurer à plusieurs la cohérence de la démarche,
Respecter les critères (cf norme AFNOR) ;
Communiquer de façon transparente et pédagogique.
Les activités :

Ouvrir une boutique spécialisée (indépendante ou affiliée à un
réseau)

Importer des produits garantis CE en passant par des réseaux
internationaux

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Importer des produits qui ne sont pas encore garantis :
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Ex Max Havelaar : respect de standards contrôlés et paiement d’une
redevance.
Mettre en place des filières
Rédiger des chartes, contractualiser des engagements…
Financement par des banques de l’économie sociale
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